La routine matinale

Introduction L’heure qui suit le réveil est précieuse car elle donne le ton pour la suite de la journée. C’est pourquoi elle devrait être consacrée à répondre à nos véritables besoins pour se sentir bien. C’est là le rôle de la routine matinale qui se pratique de préférence à jeun et qui a pour objectifs de : Nettoyer le corps et l’esprit des tensions et des négativités résiduelles. Oxygéner les cellules et améliorer la circulation des fluides corporels. Développer la souplesse, augmenter la mobilité articulaire ainsi que la vitalité. Apporter clarté mentale et bonne humeur. Au fil des mois, la routine matinale installe un solide ancrage qui contribue à cultiver un calme et une sécurité intérieure indépendants des circonstances extérieures. En outre, elle engramme de nouvelles habitudes pour accroître l’énergie et la créativité sans avoir recours à des excitants comme le café. L’hygiène corporelle 1. Tester régulièrement sa salive et son urine au ph mètre Dès le réveil, crachez dans un petit bouchon et récoltez également la première urine du matin. Testez ces deux liquides avec un ph-mètre ou du papier tournesol (moins précis). Si l’un de ces deux fluides corporels à un ph < à 6,5 alors cela signifie que votre corps est en acidose et que des changements alimentaires et d’hygiène de vie sont à mettre en place pour alcaliniser l’organisme. L’urine et la salive sont à tester régulièrement car elles évoluent en fonction des conditions de vie (notamment alimentaires). 2. Le brossage à sec de la peau Il permet de : Favoriser la circulation lymphatique et sanguine. Ôter les peaux mortes et les impuretés sans avoir à utiliser d’eau ni de savon. Ouvrir les pores (glandes sudoripares et sébacées) afin que la peau (le plus grand émonctoire du corps) puisse éliminer plus facilement les toxines. En fonction de la sensibilité de votre peau, choisissez une brosse ferme ou souple (en ligne ou en magasin bio) et passez-là en remontant le long des canaux lymphatiques jusqu’aux ganglions. Les mouvements précis à suivre sont détaillés dans cette vidéo. https://www.youtube.com/watch?v=8XjPcjcBmPM 3. L’hygiène bucco-dentaire Une bonne hygiène dentaire consiste à retirer tous les dépôts d’aliments coincés dans la bouche et à nettoyer les zones interdentaires où la salive (antiseptique naturel et suffisant) circule peu. Pour réaliser au mieux ce nettoyage, il convient d’utiliser (dans cet ordre) un jet dentaire hydropulseur, une brosse à dent de qualité à poils souples (Inava est une très bonne marque), des brossettes interdentaires pour nettoyer les petits espaces et, enfin, du fil dentaire (sans additifs comme le fluor) pour nettoyer les très petits espaces. L’usage du dentifrice n’est pas recommandé sauf s’il est fait maison avec des ingrédients naturels comme de l’argile, du charbon actif ou du bicarbonate de soude. Pour terminer, vous pouvez réaliser un bain de bouche avec de l’eau de mer pour alcaliniser le milieu buccal et peut-être même reminéraliser les dents. Lire cet article pour en savoir plus sur l’hygiène dentaire. 4. L’irrigation nasale Une bonne respiration nasale est un élément clef pour bien oxygéner son cerveau, assainir ses poumons, avoir une bonne circulation sanguine et réguler son système nerveux. L’irrigation nasale nettoie les sinus en stimulant la production de mucus qui expulse les toxines agglutinées au niveau de la muqueuse. Pour ce faire, le plus simple est de se procurer un « neti pot » (en ligne ou en pharmacie) que vous allez remplir avec de l’eau de mer (pure ou à l’isotonie) ou, à défaut, avec de l’eau douce additionnée de sel de mer non raffiné, dilué à 10 g/L (soit 2 cuillères à café). Ensuite, tenez la tête droit, enfoncez légèrement l’embout du neti pot dans une des narines, pompez l’eau avec le bouton prévu à cet effet jusqu’à ce qu’elle ressorte par l’autre narine. Recommencez l’opération avec l’autre narine. Patientez une dizaine de secondes puis mouchez. 5. Le nettoyage du conduit auditif Il consiste à nettoyer le cérumen excédentaire au moyen d’un cure oreil ou d’un coton-tige humidifié au préalable avec de la salive. 6. Le brossage à sec du cuire chevelu Avec une brosse ou un peigne à coiffer (en bois, plastique ou corne), brossez votre cuir chevelu des racines jusqu’aux pointes pendant 1 minute environ de manière à faire tomber les peaux mortes ainsi que les poussières tout en répartissant le sébum sur toute la longueur des cheveux. Un brossage à réaliser la tête droite puis la tête en bas pour une répartition optimale du sébum. Il s’agit d’une pratique connue sous le nom de no poo. Pour en savoir plus, lire cet article. 7. La douche froide Elle complète le brossage à sec de la peau et du cuire chevelu en ôtant les impuretés résiduelles, en boostant la circulation sanguine et en affermissant la peau et les cheveux. En outre, elle stimule avantageusement le système nerveux sympathique en donnant la pêche (bien mieux qu’un café) tout en retirant les émotions parasites. Lire cet article pour en savoir plus sur les bienfaits de l’exposition au froid. Lors de cette douche, toute utilisation de savon ou de shampoing (bio ou non) est indésirable pour deux raisons : d’une part tout ce que l’on met sur sa peau devrait être comestible car une partie des substances présentes finissent par entrer dans le corps via les pores. d’autre part, l’utilisation de détergents (bio ou pas) élimine le film lipidique protecteur (constitué de sébum) qui recouvre notre peau et nos poils. Le retirer au moyen d’un détergent (doux ou pas) fragilise la peau et incite le corps à produire davantage de sébum, ce qui peut entraîner des problèmes de peau grasse ou de cheveux gras. Pour ces raisons, l’utilisation d’un savon ou d’un shampoing devrait être limitée à une fois par semaine. Une des stratégies les plus courantes consiste à réduire progressivement leur usage afin, à terme, de pouvoir s’en passer complètement. Sachez également qu’une alimentation saine élimine tôt ou tard les odeurs corporelles désagréables et elle rend ainsi superflue le recours aux savons et aux déodorants
Comment améliorer sa vue ?

Introduction Selon l’OMS, un tiers de la population mondiale présente des troubles de la vision. Parmi eux, on peut citer : la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme, la presbytie, la cataracte, le glaucome et la dégénérescence maculaire. Personnellement, j’ai porté des lunettes à partir de l’âge de 12 ans pour cause de myopie. Puis, à l’adolescence, ma myopie a augmenté et l’astigmatisme est venu se greffer. Par la suite, tous les 2-3 ans environ jusqu’à l’âge de 30 ans, ma vue s’est détériorée lentement mais progressivement. En 2016, au cours de l’expédition transcanadienne America Extrema, j’ai l’intuition que, prochainement, je n’aurai plus besoin de porter des lunettes. Pourtant, à l’époque, je les porte au quotidien et elles me sont indispensables pour conduire et travailler. C’est cette intuition qui a motivé toutes les enquêtes et expérimentations que j’ai menées par la suite sur le sujet. 10 ans plus tard, ce dont je peux témoigner, c’est qu’après avoir mis en application du mieux possible les conseils que je vous livre ci-dessous, ma vue s’est nettement améliorée et ma myopie a quasiment disparu. Je n’ai plus besoin de lunettes depuis 2018 ce qui me fait dire que, dans la vie, j’y vois plus clair qu’auparavant, et j’espère que ce sera aussi votre cas après la lecture de cet article miro-bolant ! Anatomie de l’oeil L’œil est constitué de six muscles oculomoteurs principaux qui contrôlent ses mouvements et permettent de diriger le regard dans toutes les directions. Cette information est intéressante car 3 des pathologies de l’œil (la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatie) sont en lien direct avec une déformation du globe oculaire due à des tensions dans les muscles oculomoteurs qui n’arrivent plus à se relacher complètement. Cela signifie qu’en favorisant le relâchement de cesdits muscles, grâce à des exercices oculaires spécifiques et en réformant certaines mauvaises habitudes, il serait théoriquement possible de faire régresser certains troubles de la vue. Une possibilité régénérative qui concerne des milliards de personnes dans le monde… Voyons quelles bonnes habitudes et réflexes adopter pour prendre soin de ses yeux et même améliorer sa vue ! Quelles sont les origines des troubles de la vision ? Les études internationales menées sur le sujet (cf “L’histoire du corps humain” de Daniel Lieberman) sont d’accord pour affirmer que la cause numéro 1 des troubles de la vue est le manque d’exposition à la lumière du jour. L’autre problème majeur mis en avant concerne le regard rivé sur un plan fixe, comme un écran ou un livre. Normalement, nos yeux doivent constamment ajuster leur mise au point en fonction des objets que nous regardons, qu’ils soient proches ou lointains. Lorsque cette variation est négligée (comme lors de la fixation prolongée sur un objet), cela entraîne des tensions et de la fatigue au niveau de l’œil. Ce dont l’oeil a besoin pour bien fonctionner Pour bien fonctionner nos yeux ont donc besoin : D’être suffisamment exposé à la lumière du jour. Ce qui signifie passer plusieurs heures par jour dehors sans porter de lunettes de soleil et ouvrir grand les volets et les rideaux dans la maison en journée. De regarder des objets sur différents plans, ce qui se fait naturellement quand on est dehors. Si ce temps à l’extérieur est insuffisant, des exercices, comme ceux que l’on retrouve dans la méthode BATES, permettent d’alterner la mise au point de près et de loin pour détendre les yeux et améliorer leur flexibilité. Plus généralement, une bonne hygiène de vie avec un sommeil suffisant (la fatigue a un impact direct sur la qualité de la vision) des jeûnes réguliers et une alimentation à base de fruits et de légumes crus favorise naturellement la bonne santé des yeux. Quelques bonnes habitudes et réflexes à adopter pour améliorer sa vue En plus des 3 points précédents, on peut ajouter : Si vous passez du temps devant les écrans : Réglez la luminosité, la teinte (évitez la lumière bleue, surtout le soir) et le contraste de l’écran (dans les paramètres ou avec un logiciel) afin qu’il fatigue le moins possible vos yeux. Mettez le dos de votre ordinateur face à une fenêtre (ce qui déjà apportera de la lumière naturelle) et regardez régulièrement dehors des objets à différentes distances pour forcer l’œil à réaliser des mises au point. Par exemple, il existe la règle du 20-20-20 : Toutes les 20 minutes, regardez quelque chose à 20 pieds (environ 6 mètres) pendant 20 secondes pour éviter la fatigue oculaire causée par l’écran ou un livre. Faites régulièrement des detox digitales. Mon astuce : Plus généralement, j’ai remarqué que la marche et surtout la course pieds nus sont très efficaces pour développer la flexibilité des yeux. En effet, pieds nus on va regarder attentivement par terre juste devant soi, puis un peu plus pour anticiper les éventuels objets pointus et, enfin, encore plus loin pour admirer le paysage avant de revenir juste devant soi, etc. Cet exercice naturel force les yeux à réaliser des mises au point sur des objets à distance variables. Quelques méthodes non conventionnelles pour améliorer sa vue Le yoga des yeux Je ne suis pas fan des méthodes ou du yoga des yeux car je trouve que cela prend trop de temps mais certains exercices donnent de bons résultats comme par exemple : Louchez en regardant le bout de son nez puis en regardant entre ses sourcils. Puis, réalisez des rotations lentes avec une amplitude maximale des yeux dans un sens puis dans l’autre. Si ces exercices sont douloureux c’est qu’il y a une marge de progression intéressante, alors continuez jour après jour jusqu’à ce que cela devienne facile. Frottez vigoureusement les paumes de main pendant une quinzaine de secondes puis appliquez les doucement sur vos yeux clos pendant 1 à 2 minutes en mettant toute votre conscience (sans pensées parasites) sur vos sensations oculaires (phosphènes, picotements, etc). On appelle cet exercice le palming. A pratiquer chaque fois que vos yeux sont douloureux. Une fois le palming réalisé, massez vous doucement les yeux avec les paumes.
Les clefs d’une bonne digestion

Les principaux rôles du système digestif Le système digestif avec ses 100 000 milliards de microbes (bactéries, champignons, virus et levures) et ses 100 millions de neurones est qualifié de siège de l’immunité et de deuxième cerveau. À juste titre car il est relié à tous les organes du corps et il est capable de produire des anticorps, des acides gras, des hormones, des acides aminés, des vitamines (comme les vitamines du groupe B et K), etc. C’est également le lieu d’assimilation de la nourriture et d’élimination des toxines, c’est encore lui qui produit 95% de la sérotonine (hormone du bonheur) qui se trouve dans notre organisme. Par conséquent, il est dans notre intérêt de prendre connaissance de son mode d’emploi. Depuis plusieurs décennies, avec la banalisation de la nourriture industrielle et non physiologique génératrice de toxines et d’inflammations (cf cette vidéo sur les liens entre lait/gluten et maux de ventre), avec l’utilisation fréquente d’antibiotiques et de vaccins qui mettent à mal la flore intestinale et le système immunitaire, etc, de nombreuses maladies du système digestif sont apparues. De plus en plus d’intestins sont désormais en état inflammatoire chronique, contiennent de nombreux déchets et ont une flore intestinale déséquilibrée. Des rapport d’autopsie ont même révélé que les 600m2 de muqueuses digestives stockent jusqu’à 2 kilos de déchets indésirables (fécalomes, calculs biliaires, mucus durci, cellules mortes, métaux lourds, parasites, etc). Toutes les maladies ont une composante émotionnelle et il semblerait que cela soit particulièrement vrai pour les troubles intestinaux. En outre, le système digestif étant interconnecté à toutes les parties du corps, les approches complémentaires (sur la sphère psychologique ou posturale) donnent parfois de bons résultats. Quoi qu’il en soit, que vous ayez ou non des troubles digestifs aiguës et qu’ils soient liés ou non à des causes externes, il existe des bonnes habitudes simples et gratuites qui peuvent apporter de grands bénéfices à votre système digestif. Notre éducation a instillé en nous la fausse croyance que ce qui est complexe est plus efficace que ce qui est simple. Je suis convaincu du contraire. C’est la nature, avec ses cycles et ses éléments, qui nous a donné la vie, et c’est elle qui est le plus apte à aider notre corps à s’autoguérir. 7 pratiques simples et naturelles pour favoriser une bonne digestion Suivre les cycles naturels en mangeant entre 10h et 18h (heure solaire) Nous avons une biologie d’animal diurne et nos sécrétions digestives ont principalement lieu en journée, plus particulièrement vers midi. C’est donc quand le soleil est haut dans le ciel que le repas le plus important de la journée devrait avoir lieu. Manger à heure fixe facilite aussi la digestion. Bien mastiquer, sans regarder d’écran et sans parler Manger devrait être une méditation où l’on se connecte aux sensations que la nourriture suscite dans le corps et où l’on respire en conscience entre chaque bouchée. Pour faciliter le travail stomacal, tous les aliments solides devraient être rendus liquides par la mastication. Elle permet aussi au pancréas et intestin grêle d’estimer quelles quantités d’enzymes, de sucs et de minéraux libérer. En outre, elle est apaisante (en activant l’hippocampe), augmente le plaisir gustatif et permet de manger moins. L’habitude que les humains ont pris de se réunir à table autour d’un repas est vraiment à revoir, ce n’est pas le lieu pour cela ! Manger les fruits seuls et avant les repas Car ils ne se digèrent pas dans l’estomac, où il ne font que transiter, mais sont assimilés au niveau de l’intestin grêle. Manger des fruits alors que l’estomac est déjà occupé provoquera des troubles digestifs, d’autant plus si vous y êtes sujet. Suivre les bonnes associations alimentaires Le moins vous transformez et mélangez vos aliments (4-5 est un maximum) et plus vos repas seront digestes. En outre, certaines combinaisons sont à éviter, comme : Gras – sucré – salé / fruits -oléagineux / féculents – protéines. Pour en savoir plus, lire cet article sur les associations alimentaires. Consommez des plantes qui favorisent la digestion Toutes les plantes aromatiques empêchent les putréfactions et aide à la digestion. Certaines sont carminatives (elles purifient et nettoient les intestins) comme la coriandre, la menthe, l’origan, l’anis, le basilic, etc. D’autres sont cholérétiques et cholagogues (elles favorisent la production et l’excrétion de bile) comme le curcuma, le gingembre, le céleri, etc. Ne mentalisez pas, incorporez celles que vous aimez à vos aliments. Être présent à soi Prendre au moins 10 minutes après le repas pour se reposer en restant immobile et conscient des sensations du corps. Une marche postprandiale en pleine conscience de 15 minutes sera également bénéfique. Se familiariser avec la position accroupie Pratiquée au moins 10 min par jour, elle améliore la respiration, la circulation des fluides et énergies, la digestion et la souplesse du bas du dos. C’est aussi la position idoine pour aller à la selle comme nous l’explique Bernatd Clavière dans la vidéo ci-dessous. https://youtu.be/SKO-YIbO-Eo?si=DOJTMOw2cl8bBJFF L’importance d’un bon transit D’après les statistiques, un Français sur trois souffre de constipation. Cela signifie, selon la définition officielle de l’OMS, qu’un tiers de la population va moins de trois fois à la selle par semaine. Du point de vue hygiéniste, on considère qu’il devrait y avoir un passage à la selle par repas, c’est-à- dire 2 à 3 par jour, voilà le rythme naturel d’évacuation selon Mère Nature. C’est donc la quasi-totalité de la population qui est constipée… Lorsque l’on mange des fruits et des légumes crus, ceux-ci sont digérés et éliminés en 12h à 24h selon que le transit est fonctionnel ou ralenti. Lorsque l’on mange de la nourriture industrielle ou cuite, des aliments raffinés pauvres en fibres ou des produits animaux, ceux-ci restent entre 24 et 48h dans le corps. Cette nourriture non physiologique (déjà source de toxines) qui passe un temps prolongé dans l’intestin est soumise à des fermentations (émission de gaz) et des putréfactions (odeurs nauséabondes) qui eux-mêmes génèrent d’autres substances nocives. Les nombreuses toxines qui en résultent agressent la muqueuse intestinale et altèrent la
Hygiénisme : L’hygiène dentaire

Introduction Savez-vous qu’elle est la maladie la plus répandue au monde en dépit de tous nos efforts pour l’enrayer ? Celle qui arrive à perforer la partie la plus dure du corps humain et peut provoquer d’intenses douleurs ? Celle qui peut défigurer notre sourire et nous gêner pour nous alimenter ? Vous l’aviez sans doute devinez, il s’agit des caries dentaires, une maladie qui peut avoir d’importantes conséquences néfastes sur la santé si l’on n’intervient pas pour les soigner. Mais ce n’est pas la seule, entre problèmes de malocclusion et déchaussement, notre dentition souffre de plus en plus de maux quand bien même les technologies sont de plus en plus développées et omniprésentes. Et si nous mettions des mots sur ces maux ? Il est d’autant plus légitime de s’y intéresser lorsque l’on prend conscience que les dents sont le reflet de notre iDENTitée. Quand ce processus de dégénérescence dentaire a-t-il commencé et pourquoi ? C’est à ces questions que nous tenterons de répondre dans cet article. Personnellement, il s’agit d’un sujet auquel je me suis intéressé de près à la suite de problèmes dentaires survenus après 10 ans d’hygiénisme. Non pas que mes pratiques hygiénistes soient responsables de mes problèmes dentaires (que j’aurais eu de toute manière un jour ou l’autre) mais simplement pour préciser qu’il serait une erreur de croire qu’une bonne hygiène de vie nous mette à l’abri de tous les maux. De cette désagréable surprise qui a été source de remises en questions, j’ai tiré de riches enseignements que j’ai plaisir à partager ici pour que vous preniez soin de vos dents du mieux possible et que vous ne relâchiez pas votre hygiène dentaire même si vous mangez mieux qu’avant. La nature comme modèle L’observation de la nature a beaucoup à nous apprendre sur les problèmes dentaires car les animaux n’ont aucun problème sans avoir à se brosser les dents ni se soucier de ne pas manger entre les repas. Si l’on observe les animaux les plus proches de nous, ceux qui composent la famille des grands singes, ces derniers mangent (d’après les spécialistes qui les ont étudiés) entre 95 et 100% de fruits et légumes crus sans aucune hygiène dentaire spécifique tout en conservant des dents saines et alignées. Pourtant, face au problème mondial de santé publique que représentent les caries, notre système de soins nous met simplement en garde contre la consommation excessive de sucre. C’est tout. Une conclusion étonnante lorsque l’on songe au régime alimentaire frugivore des chimpanzés (99,4% de gènes en commun avec l’humain). Mais donnez du sucre raffiné, des céréales, des sodas, des biscuits, etc à n’importe quel animal, domestique ou sauvage, et il y a fort à parier que des problèmes surviendront… L’origine des caries En effet, tous les sucres ne se valent pas (j’en reparlerai plus bas) et la véritable cause des caries n’est pas liée directement à la seule présence de sucre. Pour preuve, elles sont apparues peu ou prou au néolithique (apparition de l’agriculture il y a environ 12000 ans), quand l’humain s’est mis à consommer en quantités des céréales ou des féculents cuits. Alors que chez les cueilleurs (qui consomment principalement des fruits) et les cueilleurs-chasseurs, aucun problème dentaire n’a été détecté. Les différents problèmes dentaires que l’on rencontre de plus en plus chez l’humain moderne : Les caries (la plus grande source d’infection au monde) Les problèmes d’occlusion (dents non alignées) Les maladies parodontales (dents qui se déchaussent) Bien que je ne sois ni médecin ni dentiste, j’ai mené ma propre enquête sur la santé bucco-dentaire. Les conclusions personnelles ci-dessous sont nourries de diverses lectures (cf nos sources en bas de page), de réflexions personnelles et d’expériences croisées avec des dentistes et des hygiénistes. L’origine des problèmes dentaires vu sous un angle biologique 1. Concernant les caries Le terrain est tout Cette infection bactérienne qui peut aller jusqu’à perforer l’émail des dents et creuser des cavités ne peut pas, comme nous l’avons dit précédemment, avoir pour seule origine la consommation de sucres, sans quoi les grands singes auraient des caries, sans quoi les anthropologues auraient retrouvés des caries sur les squelettes d’êtres humains avant le néolithique (ou avant que l’humain ne se mette à consommer en quantités des féculents cuits). L’ autre hypothèse, plus plausible, avancée par certains dentistes holistiques, consiste à considérer que c’est une trop grande acidité de la sphère buccale (flore buccale + salive + biofilm sur les dents) qui crée un terrain favorable au développement de certaines bactéries (streptococcus mutans) responsables des caries. Parenthèse : Du point de vue hygiéniste, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises bactéries. Les bactéries que l’on nomme “pathogènes” ne peuvent se développer que lorsque le terrain est déséquilibré. En outre, un terrain trop acide oblige le corps à puiser dans certaines de ses réserves minérales (notamment le calcium et le magnésium) stockées dans le squelette qui vont servir de système tampon pour neutraliser l’acidité et ainsi rééquilibrer le ph du sang et des cellules. Par conséquent, une acidification du corps peut entraîner indirectement une déminéralisation de l’émail (et de l’ensemble du squelette) qui va rendre les dents plus sensibles aux attaques des ces streptococcus mutans qui, certes, se nourrissent de sucre mais ne peuvent agir que sur des dents fragilisées (par l’acidité de la salive et/ou une déminéralisation) et dans un environnement acide. Ce raisonnement permet d’expliquer pourquoi de plus en plus d’enfants ont des dents de lait cariées avant même que celles-ci soient sorties des gencives. Ce qui explique aussi pourquoi certaines caries prennent leur point de départ à l’intérieur de la dent. Ce n’est que le reflet d’un corps acidifié. Il y a “sucre” et “sucre” Dans ce cas, pourquoi autant d’études diabolisent-elles le sucre et concluent-elles qu’ il est responsable des caries ? Pour plusieurs raisons, la première étant que la nuance n’est pas faite entre le sucre des fruits et le sucre raffiné sous toutes ses formes : blanc, roux, dans les farines blanches (car l’amidon est une