Mon voyage en Inde s’est terminé début avril après 5 mois passés dans le Kerala, le Tamil Nadu et le Sri Lanka. Outre des techniques de méditation, de yoga et de respiration qui ont transformé ma pratique quotidienne, ce pays m’a particulièrement inspiré par ses ashrams. J’en ressors plein d’idées et de rêves pour créer l’école pratique du vivant. Si tu veux en savoir plus à ce sujet, tu trouveras dans cet article sur le yoga de la nature une synthèse des enseignements que j’ai reçus en Inde et de ma vision pour créer une communauté.
Je rapporte avec moi une dose de douceur, de tolérance et de patience dont les Indiens savent être prodigues. Ma mémoire conserve également le souvenir prégnant d’avoir vu un pays fonctionner avec un minimum d’organisation mais avec une bonne communication verbale. Il y a toujours quelqu’un pour vous aider quand vous êtes dans l’embarras. Les différences culturelles entre l’orient et l’occident sont si grandes que l’on en ressort forcément enrichi d’avoir, quelque temps, goûté à une autre manière de vivre. Cela aide à reconsidérer ses croyances, ses habitudes et à s’ouvrir à la différence et à la nouveauté. C’est là une des vertus universelles du voyage, où qu’il soit. Mais après 5 mois sur place, je me sentais las de l’agitation permanente, du bruit et de la pollution. Ce qui m’a le plus manqué en Inde est de ne pas pouvoir me promener et me ressourcer dans le calme de la nature. C’est pourquoi, notamment, j’étais heureux de rentrer en France et de retrouver un pays propre et organisé, non surpeuplé, où même Paris m’a donné l’impression d’être à la campagne.
Quand on reste chez soi, il est plus difficile de se rendre compte de tout ce que l’on a de précieux en France et que l’on considère, à tort, comme acquis. Comme, par exemple, de simplement pouvoir se promener dans une nature propre, parfois même avec le luxe d’être seul. C’est rarissime en Inde ! Je mesure également à quel point nous avons des enseignements de qualité en France, quels que soient les domaines. En revanche, il nous manque la débrouillardise, la patience et surtout cette ouverture à la spiritualité qui rend l’Inde propice à l’éclosion d’ashrams qui sont de précieux lieux de ressourcement et de transformation. Je n’avais encore jamais côtoyé une population autant “connectée” qu’en Inde. Même dans une foule avec un trafic routier dense, personne ne se heurte, et bien des choses fonctionnent avec l’opération du Saint-Esprit…
Sur le territoire français depuis le 8 avril, je suis heureux d’avoir retrouvé la famille, les amis et de passer du temps dans les coins de nature chers à mon cœur… J’ai ensuite récupéré Free Your Van qui m’attendait sagement vers le lac de Paladru chez un garagiste qui lui a refait une santé en changeant la boîte de vitesses, l’embrayage et un cardan, sans compter quelques opérations de carrosserie. Prêt pour de nouvelles aventures, mon van m’a conduit du côté Aix en Provence pour suivre un stage de Communication Non Violente (CNV modules 1 et 2). Plus qu’une approche innovante de la communication, il s’agit d’une vision révolutionnaire des rapports à soi et à l’autre qui invite à redéfinir sa manière de penser.
Puis, j’ai traversé la France en direction de Bordeaux où j’étais normalement attendu par une association pour animer un événement sur 3 jours autour des prouesses naturelles du corps à travers un film, des ateliers et des conférences. Hélas, l’association a préféré annuler l’événement en raison d’un nombre insuffisant de réservations. Qu’à cela ne tienne, j’ai honoré les autres rendez-vous que j’avais dans le Bordelais pour y donner des soins individuels et avoir, par la même occasion, le plaisir de rencontrer, sur fond de printemps, de belles personnes avec qui des projets communs, en rapport avec l’école pratique du vivant, pourraient voir le jour…
Affaire à suivre…