Un printemps qui sonne comme l’heure du bilan

Après mon séjour écourté à Bordeaux (cf article précédent), j’ai rejoint Gaspar, un ami qui m’a fait découvrir le massage thaï et qui s’est installé récemment en Dordogne, au bord de la rivière éponyme, dans une ferme qui développe l’agriculture syntropique. J’ai passé une semaine dans cette région où il fait bon vivre avec son charme bucolique, son calme, son climat doux et la présence de très nombreux arbres fruitiers. Entre la visite de la ferme, un atelier de lactofermentation, les bains dans la rivière, le renforcement musculaire et nos pratiques spirituelles quotidiennes, nous avons également échangé des massages thaïs, autant pour le plaisir de recevoir que celui d’avoir des retours précieux.  Après cette semaine fraternelle en harmonie avec les lois du vivant, j’ai conclu ce premier séjour en Dordogne par une journée de pleine conscience organisée par le village des pruniers. Cette communauté, fondée par le maître zen Thich Nhat Hanh, est connue mondialement pour sa pratique de la pleine conscience. On peut y suivre des retraites et des enseignements sur le bouddhisme et l’art de vivre en pleine conscience. J’ai ainsi découvert ce charmant domaine et assisté à des enseignements spirituels, à une marche silencieuse en pleine forêt et à un cercle d’écoute empathique. Avec en intermède, une pause casse-fruits sur les branches d’un cerisier et sous l’œil inquiet des moines. J’ai ensuite rejoint la Lozère où habite mon père que je n’avais pas revu depuis mon voyage en Inde. Visite qui a été une occasion supplémentaire de pratiquer le massage thaï avec comme cadre les monts de la Margeride où j’ai enchaîné deux séances de 25 km en courant afin de finaliser ma préparation physique pour le jeûne et trek du Beaujolais. Après ce retour en Lozère, où j’ai vécu deux années suite à ma démission de l’éducation nationale, j’ai pris la direction de la Saône et Loire, une région elle aussi chargée de souvenirs où j’ai vécu une dizaine d’années, d’abord comme bûcheron, ensuite comme aventurier, puis comme organisateur de stages. Eh oui, j’ai déjà 40 ans et le vécu s’accumule… En chemin, je me suis d’abord arrêté en bord de Loire, vers Firminy, un fleuve que j’ai descendu en kayak en 2014 dans l’optique de me préparer à la traversée intégrale de l’Amérique du Nord. J’étais ému et plein de gratitude de retrouver ce cours d’eau encore sauvage (avec des castors) qui a complètement changé le cours de ma vie. C’est ici, il y a 10 ans, que j’ai vécu une expérience initiatique en réaction à une forte insolation qui m’a totalement coupé l’appétit pendant une semaine tout en me donnant plein d’énergie. C’est ainsi que, de fil en aiguille, j’ai été conduit vers l’alimentation vivante. Heureusement que je n’ai jamais eu le mauvais réflexe de couper les fièvres (ou quoi que ce soit d’ailleurs) avec des médicaments, sans quoi je serais passé à côté de l’expérience… Une certaine nostalgie était latente et je sentais que le deuil de cette tranche de vie (celle de la trentaine) n’était pas terminé. C’est d’ailleurs pour cette raison que je souhaitais organiser un autre jeûne et trek dans les monts du Beaujolais où ont eu lieu mes tous premiers stages en 2019 suite à l’expédition de La Marche Sans Faim.  C’est ainsi que, du 18 au 25 mai 2025, un groupe d’explorateurs du vivant m’a rejoint pour une nouvelle édition dans le Beaujolais où, malgré des températures fraîches et l’humidité, nous avons parcouru à pied quelque 125 km avec 4800m de dénivelé +, le tout en jeûnant sans bouillon ni jus ! Une prouesse naturelle réalisée avec le concours des magnifiques massifs boisés, des innombrables fleurs, des hauteurs avec une vue imprenable, des eaux de source et une bonne cohésion de groupe. Un séjour hors du temps où l’on contacte à l’intérieur de soi sa part éternelle, celle qui nous donne des forces insoupçonnées ainsi que la guidance dont nous avons besoin pour ensuite retourner dans la civilisation, le corps & l’esprit détoxifiés, remplis d’énergie et de joie. Les villageois rencontrés tout comme certains naturopathes se questionnent : comment est-ce possible de marcher en jeûnant ? Est-ce bien bon pour la santé (cf cet article sur les bienfaits du jeûne actif) ? Pour ma part, je jeûne toujours avec mes groupes (avec des âges compris entre 18 et 70 ans) et, loin d’être affaibli par la quinzième édition depuis 2019, je me suis surpris cette fois à être quasiment en jeûne sec (un litre d’eau sur la semaine). A ce jour, je ne connais rien de plus revigorant & purifiant pour le corps et l’esprit… Ce jeûne m’a également apporté l’inspiration et l’envie de reprendre les stages d’alimentation vivante et d’hygiène de vie (le dernier a eu lieu en 2022 sous le nom de “Reconnexion à la vie”) avec une nouvelle formule qui s’appellera “La pleine santé” et qui commencera (même si c’est à confirmer) en avril 2026 vers Toulouse. A la suite de cette belle expérience complétée, à la demande, par différents soins (purge au Kambo et désarmement), je suis retourné dans le sud de la France pour participer au festival mantra joie qui s’est déroulé dans le magnifique camping Isis en Cévennes où nous nous étions quelque 500 âmes à se réunir autour d’artistes talentueux pour chanter des mantras. Un merveilleux moment de connexion et de communion entre humains, avec la nature et le divin, où l’on se prend à rêver à un futur (ou futé) lumineux pour reprendre l’expression du physicien Philippe Guillemant. Il ne manquait que l’alimentation vivante, de la biodanza, de l’hormèse et des massages pour que l’événement soit « parfait ». De quoi me donner des idées pour une éventuelle prochaine fête du vivant à l’horizon 2026 ou 2027… C’est dans ce même camping qu’avait eu lieu les 2ème rencontres de la Régénération organisées par Thierry Casasnovas où j’avais eu la joie de diffuser La Marche Sans Faim de Damien Artero. Il semblerait que j’ai maintenant fait le tour des fantômes du passé

Bilan de l’Inde et retour en France

Mon voyage en Inde s’est terminé début avril après 5 mois passés dans le Kerala, le Tamil Nadu et le Sri Lanka. Outre des techniques de méditation, de yoga et de respiration qui ont transformé ma pratique quotidienne, ce pays m’a particulièrement inspiré par ses ashrams. J’en ressors plein d’idées et de rêves pour créer l’école pratique du vivant. Si tu veux en savoir plus à ce sujet, tu trouveras dans cet article sur le yoga de la nature une synthèse des enseignements que j’ai reçus en Inde et de ma vision pour créer une communauté. Je rapporte avec moi une dose de douceur, de tolérance et de patience dont les Indiens savent être prodigues. Ma mémoire conserve également le souvenir prégnant d’avoir vu un pays fonctionner avec un minimum d’organisation mais avec une bonne communication verbale. Il y a toujours quelqu’un pour vous aider quand vous êtes dans l’embarras. Les différences culturelles entre l’orient et l’occident sont si grandes que l’on en ressort forcément enrichi d’avoir, quelque temps, goûté à une autre manière de vivre. Cela aide à reconsidérer ses croyances, ses habitudes et à s’ouvrir à la différence et à la nouveauté. C’est là une des vertus universelles du voyage, où qu’il soit. Mais après 5 mois sur place, je me sentais las de l’agitation permanente, du bruit et de la pollution. Ce qui m’a le plus manqué en Inde est de ne pas pouvoir me promener et me ressourcer dans le calme de la nature. C’est pourquoi, notamment, j’étais heureux de rentrer en France et de retrouver un pays propre et organisé, non surpeuplé, où même Paris m’a donné l’impression d’être à la campagne. Quand on reste chez soi, il est plus difficile de se rendre compte de tout ce que l’on a de précieux en France et que l’on considère, à tort, comme acquis. Comme, par exemple, de simplement pouvoir se promener dans une nature propre, parfois même avec le luxe d’être seul. C’est rarissime en Inde ! Je mesure également à quel point nous avons des enseignements de qualité en France, quels que soient les domaines. En revanche, il nous manque la débrouillardise, la patience et surtout cette ouverture à la spiritualité qui rend l’Inde propice à l’éclosion d’ashrams qui sont de précieux lieux de ressourcement et de transformation. Je n’avais encore jamais côtoyé une population autant “connectée” qu’en Inde. Même dans une foule avec un trafic routier dense, personne ne se heurte, et bien des choses fonctionnent avec l’opération du Saint-Esprit… Sur le territoire français depuis le 8 avril, je suis heureux d’avoir retrouvé la famille, les amis et de passer du temps dans les coins de nature chers à mon cœur… J’ai ensuite récupéré Free Your Van qui m’attendait sagement vers le lac de Paladru chez un garagiste qui lui a refait une santé en changeant la boîte de vitesses, l’embrayage et un cardan, sans compter quelques opérations de carrosserie. Prêt pour de nouvelles aventures, mon van m’a conduit du côté Aix en Provence pour suivre un stage de Communication Non Violente (CNV modules 1 et 2). Plus qu’une approche innovante de la communication, il s’agit d’une vision révolutionnaire des rapports à soi et à l’autre qui invite à redéfinir sa manière de penser.  Puis, j’ai traversé la France en direction de Bordeaux où j’étais normalement attendu par une association pour animer un événement sur 3 jours autour des prouesses naturelles du corps à travers un film, des ateliers et des conférences. Hélas, l’association a préféré annuler l’événement en raison d’un nombre insuffisant de réservations. Qu’à cela ne tienne, j’ai honoré les autres rendez-vous que j’avais dans le Bordelais pour y donner des soins individuels et avoir, par la même occasion, le plaisir de rencontrer, sur fond de printemps, de belles personnes avec qui des projets communs, en rapport avec l’école pratique du vivant, pourraient voir le jour… Affaire à suivre…

Sivananda ashram au Kerala

Après 10 jours passés à l’Isha Yoga Center, j’ai pris le train pour retourner dans le sud du Kerala, à Marari Beach, une petite station balnéaire qui m’avait séduit par sa douceur et son calme étonnant. Sur sa longue plage quasi déserte après avoir été balayée par un tsunami il y a quelques années, on peut courir des kilomètres sur le sable fin en pleine nature et contempler la vie simple des villageois, des pêcheurs et des enfants construisant des cabanes dans les arbres ou jouant avec les chiens errants. Une ambiance où le temps semble suspendu. La boucle en Inde du sud était bouclée et je serais bien rentré en France si ce n’était pas encore l’hiver, et puis, dans mon programme, il me restait à visiter le Sivananda Yoga Ashram à Neyyar Dam, un lieu isolé en montagne, entouré de forêts et au bord d’un grand lac artificiel. Cela fait environ 10 ans que je pratique quotidiennement le yoga (la partie asanas) en autodidacte, à partir de livres et de vidéos Youtube, à la suite de blessures en course à pied, notamment une sciatique. Comme je n’avais jamais pris de cours, ma pratique était surtout basée sur le ressenti et je ressentais justement le besoin de structurer mes séances. C’est avec cette simple ambition que mes pas m’ont conduit dans cet ashram, pour y suivre un programme gratuit de 2 semaines : le “Yoga Vacation”, sans jamais avoir entendu parler du maître spirituel hindou Sivananda (1887-1963). C’est pourtant ce personnage vénéré qui, à Rishikesh au nord de l’Inde, a fondé la Divine Life Society dont l’objet est d’œuvrer pour la paix et la formation de citoyens pratiquant un « yoga intégral ». Un yoga que l’on peut résumer en ces mots : Servir, Aimer, Donner, Purifier, Méditer et Réaliser (le Soi). C’est grâce à l’un de ses disciples les plus connus, Vishnudevananda, que ce yoga intégral s’est fait connaître sur toute la planète et qu’il existe aujourd’hui 11 ashrams proposant des programmes et des formations pour devenir prof de Yoga. Fort de son succès à l’international, Rishikesh s’est imposé comme étant le berceau du yoga. Fondé en 1978, l’ashram de Neyyar Dam est l’un des plus anciens et des plus réputés. L’édifice, idéalement ombragé pour faire face aux chaleurs de l’Inde est impeccablement tenu avec de belles allées, des peintures murales, des jardins soignés, des statues et de grandes salles de pratique. Chaque jour, quelque 250 visiteurs venus de la terre entière sont encadrés par des professeurs compétents pour découvrir ou perfectionner leur pratique du yoga intégral tout en s’immergeant dans la vie rythmée d’un ashram avec son lot de règles. Comme à chaque fois en arrivant dans un tel lieu, où il n’est pas vraiment permis de sortir ni de manger dans sa chambre, j’apporte ma propre réserve de fruits que je stocke sous mon lit en redoublant de vigilance pour que les fourmis ne trahissent pas mon secret. Ensuite, ma priorité consiste à m’assurer que je vais pouvoir me réapprovisionner pendant la durée de mon séjour. Si ce n’est pas possible, je jeûne ou alors je m’en vais. Cet alignement ferme avec mes valeurs ne m’a jamais privé de quoi que ce soit, au contraire, il m’offre des opportunités étonnantes. Comme à Vipassana où l’un des servant était frugivore et s’est arrangé pour que je puisse manger végétal et cru pendant la retraite ! Chez Sivananda, j’ai pu compter sur deux petites boutiques de fruits qui avaient tout le nécessaire, y compris des cocos et du jackfruit ! Une fois rassuré sur ces points, j’ai pu pleinement apprécier la richesse et la qualité des enseignements théoriques et pratiques dispensés. Le rythme quotidien était de 4h de yoga, 3h de satsang, 1h30 de théorie et 1h de karma yoga sans compter les activités optionnelles. Cela m’a laissé quelques heures de libres pour lire et écrire si bien que je me suis assez vite senti comme un poisson dans l’eau avec ce mode de vie proche de mon quotidien. Avant de partir en Inde, je me visualisais chanter des mantras avec émotions et l’occasion ne s’était pas encore produite. Chez Sivananda je me suis bien rattrapé car ici on chante 1h matin et soir, ainsi qu’en début et fin de chaque activité. J’ai beaucoup apprécié les chants qui m’ont ému et fait verser des larmes de joie. Venu avec la seule ambition de gagner en souplesse et en mobilité, cet ashram s’est révélé être, après Vipassana, la plus belle surprise de ce voyage en Inde, bien au-delà de mes espérances. J’étais venu sur cette terre sacrée pour y trouver l’inspiration en vue de créer l’école pratique du vivant et c’est ici que je l’ai trouvée… Après un séjour de 2 semaines à l’ashram Sivananda de Neyyar Dam pour suivre le programme “Yoga Vacation”, je suis retourné à Kovalam dans mon environnement préféré : le bord de mer. J’ai repris avec plaisir mes petites habitudes : méditation, mouvements, chant et baignade le matin et le soir. Entre les deux : lecture, écriture, gestion de l’activité professionnelle, sans oublier la balade au marché pour faire le plein de fruits. Une vie belle et simple, celle que j’ai choisie, même si je serai ravi de retrouver une vie sociale plus riche en France. J’étais content de partir en Inde et je suis tout aussi heureux de rentrer au bercail lundi prochain. Tout est donc parfait et je savoure pour quelques jours encore le soleil généreux de l’Inde, ses plages et ses délicieux fruits exotiques. Le programme qui m’attend dès mon retour est déjà bien rempli jusqu’à la fin de l’été alors ce temps calme à Kovalam est le bienvenu pour dresser le bilan de ces 5 derniers mois durant lesquels j’ai :-Participé à un stage de désarmement -Vécu l’expérience d’une retraite Vipassana (cf cet article sur la méditation Vipassana)-Suivi la formation en ligne “Ingénierie Intérieure” de Sadhguru.-Suivi le programme “Yoga Vacation” dans un ashram Sivananda.-Visité 6 ashrams + Auroville-Lu une quinzaine d’ouvrages sur l’hygiénisme-Simplifié mon alimentation

Sri Ramana Ashram et Isha Yoga Center

Le Sri Lanka est plus ouvert au tourisme que l’Inde ce qui fait davantage évoluer les mœurs. Par exemple, sur les plages, le maillot de bain n’attire pas les regards alors qu’il fait figure d’exception côté indien où l’on se baigne tout habillé. Il y a également moins de pauvreté, on ne retrouve pas ici de quartiers insalubres et rares sont ceux qui dorment à même le trottoir au beau milieu de la cohue tonitruante. La fréquentation occidentale n’a pas apporté que des bénéfices, l’usage de drogues (alcool, tabac et autres) s’est également développé. Il y a cependant une constante entre les 2 pays : ils ont tous au minimum 3 questions en bouche quand ils abordent un étranger : De quel pays viens-tu ? Depuis combien de temps es-tu là ? Comment trouves-tu notre pays ? J’ai passé de doux moments en solitaire entre Bentota et Tangalle où certains Sri Lankais me rejoignaient à l’aube sur la plage pour partager ma routine matinale face au soleil et à l’océan. Cependant, je sentais l’appel de la montagne qui se trouve au centre de l’île. Alors, après 7h de bus et 2h de train, je suis arrivé aux abords de Horton Plains, une réserve naturelle qui abrite les plus hauts sommets (environ 2000m) de l’île. Un lieu que j’ai choisi pour son isolement afin de jeûner 3 jours avec des balades dans la jungle. Un petit jeûne de routine où j’ai connu une forte détox émotionnelle déclenchée par la somme indue que j’ai payée à l’entrée du parc. Pour diverses raisons, cela a fait remonter toutes les frustrations, les peurs et les colères liées à mon activité professionnelle. D’ailleurs, sur le moment, pris dans la tempête émotionnelle, j’avais envie de tout arrêter. Je pensais avoir fait la paix avec ces sentiments alors qu’en réalité je les avais refoulés. C’est là où les enseignements de Vipassana ont été secourables en me dévoilant les désirs et les aversions agissant à la source de mes tourments. Cette détox m’a permis de revenir sur des bases saines : suivre ses élans de vie c’est déjà beaucoup et il est important, pour vivre heureux et en paix, de faire confiance dans l’intelligence créatrice et de ne pas avoir d’attentes dans ce processus évolutif que l’on appelle la vie… De retour en Inde, j’ai pris un bus couchette en direction de Tiruvannamalai, un haut lieu de pèlerinage connu pour ses temples et ses ashrams dominés par les 800m du mont Arunachala. Quotidiennement, des milliers de pèlerins, souvent le crâne rasé, parcourent pieds nus les 14 km qui font le tour de cette montagne sacrée. On y rencontre de nombreux petits marchands et des centaines sadhus en robe safran qui font l’aumône, parfois avec insistance. C’est dans les grottes de cette montagne que Sri Ramana Maharshi (1879-1950), considéré comme l’un des plus grands sages de l’Inde, est resté pendant près de 20 ans en contemplation dans le silence. En 1922, un ashram a été fondé pour accueillir la foule de fidèles qui lui rendaient visite pour s’imprégner de son aura et suivre son enseignement essentiellement centré sur la notion du Soi et la question «Qui suis-je ?». 75 ans après sa mort, son ashram qui vit de donations continue d’offrir gratuitement le gîte et le couvert aux milliers de fidèles venus du monde entier qui, aujourd’hui encore, viennent s’y recueillir et passer quelque temps dans le silence et la dévotion au rythme des rituels, des chants, des lectures et des offrandes. Venu sur place pour avoir entendu parler de ce lieu à plusieurs reprises, je ne suis resté que 48h en raison de l’agitation incessante et du bruit permanent de la ville victime de son succès. Juste le temps néanmoins de me procurer un de ses livres “Qui suis-je ?” pour y lire avec intérêt que Sri Ramana recommande une alimentation sattvique, le contrôle de la respiration ainsi que la méditation comme outils pour apaiser le mental en vue de réaliser le Soi. Dans le régime sattvique, on trouve les notions de “pur, essentiel, naturel, vital, énergétique, propre, conscient et vrai”. Un régime sattvique respecte aussi Ahimsa, le principe de ne pas nuire aux autres êtres vivants. L’alimentation vivante est donc sattvique et avec la méditation Vipassana (au plus proche des enseignements du Bouddha) que je pratique quotidiennement, je vois cette visite comme une confirmation que je suis sur le bon chemin… Après un court passage à l’ashram de Sri Ramana Maharshi où j’ai dû quelque peu me défendre des singes, car eux aussi raffolent du jackfruit, j’ai rejoint le centre ville de Tiruvannamalai pour y prendre un bus-couchette à destination de Coimbatore à 350 km de là. Sous un soleil ardent, l’agitation frénétique était à son comble et les klaxonnes surdimensionnés des innombrables bus qui se frayaient un passage dans la circulation dense étaient à rendre sourd. Au milieu de la cohue où l’on m’indiquait un lieu de prise en charge différent chaque fois que je questionnais un chauffeur, je n’ai pas réussi à trouver le bus que j’avais réservé. Submergé par l’énergie intense des lieux, j’ai lâché prise et je suis tout simplement monté dans le premier bus (sans couchette ni toilette) que l’on m’indiquait et, 9h plus tard avec une escale, j’arrivai à destination. Quelques jours plus tard, j’entrai pour la première fois dans l’ashram de Sadhguru, appelé Isha Yoga Center, qui est situé à une heure de bus de Coimbatore. Idéalement isolé au milieu des bananeraies et des cocoteraies, loin de la ville, il est entouré aux trois-quart par une belle chaîne de montagnes recouvertes de forêt. C’était le 26 février et je venais pour participer à Mahashivratri, une fête spirituelle en l’honneur de Shiva qui a lieu de 6h du soir à 6h du matin sur un vaste terrain vague aménagé pour l’occasion. Ouvert à tous, sans obligation de payer une entrée, ils étaient un million à venir de toute l’Inde pour participer à cet événement majeur où les drogues (légales ou non) et les produits animaux ne sont

Colombo

19 février 2025 – Colombo​ Pour des raisons administratives, j’ai quitté l’Inde il y a un mois pour visiter le Sri Lanka. A cheval entre les mœurs occidentales et indiennes, ici les vaches ne circulent pas librement sur les routes, les poubelles sont d’usage, les trottoirs existent tout comme les machines à laver, et les temples ont réglé le volume de la sono à un niveau raisonnable. Des améliorations bien appréciables pour les touristes fort présents sur l’île de Ceylan dont la capitale, Colombo, laisse présager des saveurs exotiques.  Ceci-dit, l’île a conservé quelques spécificités folkloriques incontournables comme ses innombrables stupas, ses statues gigantesques du Bouddha, et ses boulangers en tuk-tuk qui s’annoncent avec la musique lettre à Elise de Beethoven jouée au synthé. Il y a aussi le fameux Paan, une préparation à base de noix d’arec, de tabac et de coquille d’escargot qui est mastiquée pour ses propriétés euphorisantes. Elle teint leurs dents et gencives en rouge sang si bien que les Sri Lankais ne rient pas jaune mais rouge. J’ai principalement passé du temps sur les plages paradisiaques du sud-ouest où l’on peut voir le soleil se lever et se coucher sur l’océan indien et où les fruits comme les mangues, le jack fruit et le durian y sont abondants. J’ai parcouru à pied et à vélo ces espaces côtiers où les chiens sauvages viennent se faire câliner et où l’on peut nager avec les poissons multicolores et les tortues.  En parallèle, j’approfondis 4h par jour ma pratique de la méditation et du yoga. Dernièrement, j’ai suivi la formation en ligne “ingénierie intérieure” de Sadhguru qui est un préalable à la transmission d’une pratique yogique tout public appelée “Shambavi” où l’on retrouve des asanas, pranayamas, bandhas et mantras. Dans la partie théorique, on retrouve les enseignements de base du cours en miracle, de la pensée positive, du pouvoir du moment présent et de la compassion, de Vipassana, de la loi d’attraction, etc. L’originalité marquante est que c’est la seule personnalité spirituelle (à ma connaissance) à introduire dans son discours une partie sur l’alimentation et la santé qui soit raccord avec l’hygiénisme. Quelques mots en l’honneur du Jack Fruit : Apparu en Asie au temps des dinosaures, le jack fruit est le plus gros fruit comestible au monde. Il mesure jusqu’à 90 cm de long pour un poids de 40 kg. Il est aujourd’hui cultivé dans la plupart des régions tropicales pour ses qualités nutritionnelles et ses saveurs fortes et sucrées qui ravissent les amateurs. On en trouve assez facilement sur les marchés où il est le plus souvent vendu haché menu avant maturité. Il est ensuite généralement consommé cuit sous forme d’achar ou de substitut à la viande. On le surnomme pour cette raison le “fruit du pauvre”. Avec un peu de chance, on en trouve quelques-uns qui ont échappé à la machette et qui ont eu le temps de mûrir. Au tarif de 40 cts d’euro le kilo, fruit du pauvre oblige, je mange jusqu’à satiété de ce délicieux fruit qui est si nourrissant qu’il donne l’impression de manger entrée-plat-dessert !Surnommé aussi “fruit miracle”, il est parait-il très riche en antioxydants, vitamines, etc mais ça c’est le blabla. Ce qui compte, c’est de manger les fruits que l’on aime car c’est de ceux-là dont on a besoin, d’ailleurs tous les fruits (et légumes) contiennent plein de substances phytoactives très intéressantes pour le corps, pas besoin de courir après. Une autre particularité du jack fruit se cache sous sa peau recouverte de picots qui évoque la peau d’un dinosaure. Le jaquier produit un latex très collant qui se retrouve ensuite sur les doigts, la bouche, le couteau et c’est une galère sans nom pour décoller tout cela (la dernière fois je me suis rasé la barbe pour m’en débarrasser). C’est l’année dernière à La Réunion chez @vivreaunaturelreunion que l’on m’a montré l’astuce qui consiste à utiliser de l’huile (n’importe laquelle) pour ôter le latex en un tour de main.Je relate cette anecdote car elle illustre une propriété chimique intéressante des colles, à savoir qu’elles ne sont pas solubles dans l’eau mais dans l’huile. Et c’est précisément pour cette raison que l’on emploie les huiles (comme l’huile de ricin ou d’olive) pour nettoyer le corps de ses colles. Pour en savoir plus sur les colles que l’on ne vous apprend pas a l’ecole, lisez cet article sur les féculents.  

Auroville

22 janvier 2025 – Auroville Déjà plus de 2 semaines que j’arpente avec joie et curiosité le Kerala, une magnifique région tropicale bordée par la mer d’Arabie. Situé au sud de l’Inde, ce secteur très boisé a pour emblème et principale richesse : le cocotier. Après un printemps et un été chargé et intense, j’ai quitté la France début novembre pour participer à un stage de tantra en République Tchèque pour recevoir et pratiquer le désarmement. Une technique particulière (détaillée sur cette page) ayant pour objectif de libérer certaines tensions physiques et émotionnelles stockées dans le corps. C’est donc délesté de quelques tensions que je suis arrivé en Inde pour la première fois avec l’intention d’y rester 5 mois afin de visiter des ashrams (celui de Amma, Sadhguru et Sivananda, entre autres), des communautés (Auroville) et certaines montagnes du Tamil Nadu (une région voisine au Kerala) peuplées de singes, d’éléphants et de tigres . C’est non loin de ces réserves que j’ai prévu d’organiser un jeûne et trek en février. La magie de la vie m’a d’ailleurs fait rencontrer par pur hasard dans les traboules de Kovalam un ancien trekkeur !…. J’apprécie particulièrement ce pays pour sa douceur (T entre 25-30 degrés), ses excellents fruits exotiques ainsi que le calme et la bienveillance des Indiens. Déjà quelques surprises comme la quasi absence de poubelles, de machines à laver et de code de la route (semble-t-il ) malgré la très grande densité de population (1,4 milliard). À mettre en contrepoint avec la quasi absence d’alcool, de cigarettes et de viande (en tout cas dans certaines régions), un contexte qui favorise sans aucun doute l’inclination pacifique de ce peuple. Je me plais jusqu’à présent à me laisser traverser par l’Inde et ses paradoxes, comme celui de trouver la paix au milieu de l’agitation ambiante où se mêlent richesse et pauvreté au milieu de senteurs aussi diverses que variées. Après une retraite vipassana de 10 jours (lire cet article pour en savoir plus), une technique de méditation qui consiste à voir ce qui est réellement, j’ai effectué une journée aventureuse en bus en direction de Munnar, une station de montagne, avec vue sur le 2ème plus haut sommet de l’Inde, qui se gagne au prix de quelques frayeurs routières et à renfort de grands coups de klaxonnes. Ce massif montagneux qui culmine à 2700 m avait attiré mon attention alors que je préparais mon voyage en Inde depuis la France. Le relatif isolement de ce secteur ainsi que les informations glanées sur internet n’avaient décidé à organiser un jeûne et trek hivernal aux abords de cette montagne, en prévoyant de réaliser le repérage sur place un mois avant. Hélas, c’était sans anticiper l’impossibilité de se procurer une carte géographique de la région et le manque d’intérêt des guides, habitués aux balades à la journée, pour organiser un trek sur mesure comme le mien. En réalité, les coteaux de ce massif sont presque entièrement consacrés à la culture du thé, ce qui limite fortement les possibilités de balades. Le groupe “Tata Tea” en est le propriétaire et les accès sont réglementés en accord avec l’administration des réserves naturelles qui gère le flux quotidien de milliers de touristes. Il n’y a pas de place pour l’aventure ici même si la région avec ses lacs et ses cascades est fort charmante.  On pourrait se demander pourquoi cultiver autant de thé ? Ces arbustes aux feuilles amères peu ragoûtantes qui contiennent deux fois plus de caféine que le café ? C’est pour contrebalancer la consommation matin – midi – soir de féculents (blé et riz). En effet, le thé (comme le café et l’alcool) est un excitant qui vient compenser “l’effet-cul-lent” ou “le-fait-cul-lent” ! Après les montagnes de Munnar et le très relatif isolement dans le deuxième plus haut massif de l’Inde, j’ai rejoint en bus-couchette (une expédition à elle seule pour simplement trouver le bus au milieu de la cohu et des retards) la ville de Pondichéry et ses 1,2 millions d’habitants. J’ai pour habitude de bouder l’effervescence des grandes villes et, plus généralement, des lieux touristiques, mais cet ancien comptoir français qui a laissé son empreinte dans bien des noms de rue fait partie des incontournables lieux de visite. On y trouve notamment dans le quartier blanc, propre, calme et bien arboré, l’ashram de Sri Aurobindo, l’un des deux fondateurs (avec la Française Mirra Alfassa alias “la Mère’) d’Auroville. Ailleurs à Pondichéry, l’agitation dense et un joyeux désordre règnent en maître dans les rues bondées où, en l’absence de trottoirs et dans un concert de klaxonnes ininterrompu se côtoient, au milieu de déchets en tout genre, les piétons, les deux roues, les voitures, les chiens errants, les chèvres et les vaches. C’est dans ce chaos organisé ou la vigilance est de mise à chaque instant que j’ai pu récupérer un ordinateur portable et reprendre du service, notamment avec la rédaction d’un article sur Vipassana (cf plus haut). Ces quelques jours de visite à Pondichéry m’ont permis d’apprécier à sa juste valeur le calme, la propreté et l’ambiance verdoyante d’Auroville. Cette petite ville de 3500 habitants qui accueille chaque jour autant de visiteurs du monde entier est une véritable oasis de paix. Née d’une vision de Sri Aurobindo et de la Mère (dont les portraits sont affichés dans chaque bâtiment) dans les années 70, cette cité est sortie de nulle part au milieu d’un désert où 2 millions d’arbres ont été plantés. On peut aujourd’hui y circuler librement à vélo le long de ses innombrables sentiers agréablement ombragés. Une des singularités d’Auroville est qu’elle n’appartient (acte du parlement) à personne mais à l’humanité. Créée en 1968 suite à une vision de Sri Aurobindo, cette cité se veut au service de la vérité et être un exemple concret de l’unité humaine. En théorie, quiconque peut résider dans ce haut lieu spirituel à condition d’être le serviteur volontaire de la conscience divine. Pour moins de 10 euros par jour, on peut loger dans des chambres minimalistes et

Paris

3 novembre 2024 – Paris Dans les semaines qui ont suivi cette première rencontre « des amis d’Irène », j’ai ressenti le contre-coup d’un rythme de vie trop soutenu depuis le printemps avec des événements qui s’enchaînent les uns derrière les autres. J’avais heureusement trois semaines de répit devant moi pour me ressourcer dans les Pyrénées orientales avant la prochaine activité : l’animation d’un jeûne & trek dans l’Aude pour lequel il me restait seulement à réaliser le repérage des lieux.  C’est ainsi que 13 joyeux & dynamiques aventuriers du vivant, pieds nus, en sandales ou en chaussures, ont célébré les premiers jours de l’automne avec un jeûne hydrique de 7 jours autour du Pech de Bugarach. Tout en composant avec une météo fraîche, humide et imprévisible, nous avons marché quotidiennement de 15 à 30 km dans les majestueuses forêts du massif des Corbières. Au total : 4000 m de dénivelé et 120 km de marche.  Après cette aventure intense où l’énergie particulière de la région n’a laissé personne indifférent, je disposais d’un mois encore en métropole pour préparer mon voyage en Inde (de novembre à avril), animer une semaine de Jeûner pour changer dans la vallée d’Abondance, avant de descendre à Toulon pour participer à la dernière projection de l’année de L’Empreinte. Un séjour de quelques jours dans le Var qui était l’occasion de revoir des amis et de se réunir autour d’un délicieux repas végétal et vivant en chantant des mantras avec Caroll à la guitare et moi au ukulélé !  Tout était alors prêt pour l’Inde et il me restait une semaine pour ralentir, me diriger progressivement vers Paris en rendant visite à ma famille et faire le bilan de la saison écoulée. C’était sans compter sur une panne de voiture (Free Your Van est actuellement immobilisé dans un garage vers Grenoble), le plantage de mon site internet et une belle crise de détox (toux et voix enroué). Il m’a fallu faire du stop pour aller du garage à la gare la plus proche. 1h30 d’attente avant qu’une secourable conductrice me propose de me déposer à la gare de La Tour du Pin juste à temps avant que mon train ne parte. La situation me semblait chaotique jusqu’à ce que j’aperçoive sur le tableau de bord de la voiture la présence d’une statuette représentant Ganesh. Ce clin d’oeil de la vie (un parmi d’autres) est de bon augure et je pense donc être entre de bonnes mains… Avec beaucoup d’huile de coude (ça change du ricin ;-)), j’ai pu, in extremis, mettre toutes mes affaires en ordre avant le départ. Il ne me reste plus qu’à publier la newsletter de novembre et prendre mon avion demain lundi à Orly pour me rendre, tout d’abord, en République Tchèque. J’ai en effet prévu une escale de 8 jours dans ce pays afin de participer à un stage de désarmement (une pratique détaillée ici). Ce n’est qu’une fois bien « désarmé » que je foulerai pour la première fois le sol indien avec l’intention d’y vivre de magnifiques aventures intérieures et extérieures….Rendez-vous le mois prochain !…

Perpignan

7 septembre 2024 – Perpignan Après l’anniversaire d’Irène, je me suis arrêté quelques jours en Bourgogne pour rendre visite à ma famille et des amis. C’est en ces terres natales que j’ai fêté mes 40 ans le 9 août, seuil symbolique que j’ai célébré en m’offrant un billet d’avion pour l’Inde où je résiderai de novembre à avril prochain dans l’optique de m’inspirer du mode de fonctionnement des ashrams en vue de mettre sur pied l’école pratique du vivant. Après ce bref intermède bourguignon, Free Your Van m’a conduit dans les Vosges où j’ai animé le troisième jeûne & trek de l’année. Nous étions 6 aventuriers du vivant à parcourir sans manger et uniquement à l’eau (sans jus, sans bouillon ni tisane) une soixante de kilomètres (avec 2500 m de d+) en 4 jours dans le massif des Vosges dans le secteur de la Bresse et Gérardmer. Même s’il s’agissait de la treizième édition (depuis la création du concept en 2019, suite à l’expédition « La Marche Sans Faim ») tous les jeûnes & treks sont différents et rien n’est jamais acquis d’avance. Même sur un format court en été comme celui-ci, l’aventure est toujours au rendez-vous. Il y a les chutes, les baisses de morale, les intempéries qui s’invitent, la recherche d’un lieu de bivouac, parfois le manque d’eau, les kilomètres supplémentaires, les imprévus et les détox à gérer… Après les Vosges, j’ai réalisé un court arrêt au stand chez mon ami Hervé Deschamps à Annecy pour récupérer des exemplaires de L’Empreinte avant de repartir dès le lendemain dans l’Aveyron pour participer au Naturofest. Là-bas, j’ai retrouvé avec joie des amis et animé deux conférences sur l’alimentation et l’hygiène de vie ainsi qu’un atelier pratique sur ma routine matinale pour entretenir le corps. Nourri par tous ces échanges ainsi que par les délicieuses mangues de JurassicFruit et la spiruline fraîche proposés lors du festival, j’ai rejoint pour quelques jours le ressourçant lac du Salagou. Puis, le samedi 31 août, dans le champs de Nicolas Porcher près d’Avignon a eu lieu la première rencontre des « Amis d’Irène », un groupe Télégram (me contacter si vous souhaitez en faire partie) qui a été créé suite au départ d’Irène Grosjean. De belles retrouvailles ont eu lieu autour d’un programme simple & vivant : des hugs, des rires, de la baignade, de la cueillette de figues, un peu de crusine, une promenade, des respirations holotropiques, un concert avec la voix divine de Rosalyne et même un soulevé de voiture à mains nues grâce à la vivifiante énergie des fruits & des légumes crus… Merci la vie et merci Irène pour ce rendez-vous qui nous a tous réchauffé les coeurs…. Rendez-vous le mois prochain pour de nouvelles rencontres autour du vivant….

Toujours la Provence

3 Août 2024 – Toujours la Provence L’été bat son plein avec un enchaînement ininterrompu d’événements depuis bientôt deux mois où je propose sur mon passage des massages thaïs, désarmements, soins énergétiques, accompagnements hygiénistes et des purges chamaniques. Après le séjour chez Philippe Guillemant pour participer à un stage sur les synchronicités, j’ai eu le plaisir de rejoindre le congrès de santé intégrative organisé par l’école ENA & MNC dans le Jura pour présenter L’Empreinte ainsi qu’une nouvelle conférence sur les 3H, puis d’animer une session d’ecstatic breathwork à Lyon avant de me diriger vers Annecy pour découvrir l’acroyoga, une nouvelle discipline que je souhaite intégrer dans ma vie :-). Début juillet, après quelques jours de repos chez mon père en Lozère, j’ai rejoint une communauté où je me sens comme à la maison : celle du massage thaï à l’occasion du Festi Thaï. 4 jours de pur bonheur avec de la méditation, du chant de mantra, des enseignements, de belles rencontres, de l’acroyoga (encore !) et plein de massages ! J’ai prolongé ce moment de douceur en m’offrant une dizaine de jours sur les plages du Médoc où j’ai appris à ralentir et à être pleinement à l’écoute de mon enfant intérieur. Après ce séjour ressourçant au bord de l’océan Atlantique, j’ai eu le plaisir de participer au festival des fruits du soleil organisé par Zineb Reghay et Bernard Clavière. Dans le cadre très agréable de l’Oasis Ahmara près de Bordeaux, j’ai partagé quelques unes de mes expériences & réflexions d’aventurier hygiéniste ainsi que mes projets à une cinquantaine de joyeux jeûneurs. J’ai ensuite passé quelques jours de repos dans une forêt de pins aux abords du lac du Salagou après avoir visité « La ferme qui soigne » en compagnie de Raphaël Colicci chez qui j’ai goûté quelques variétés rares & exquises de figues ! Une visite éclair que je renouvellerai prochainement afin de prendre le temps de mieux découvrir le fantastique travail de ce passionné d’arbres fruitiers oubliés. Fin juillet, l’heure était venue de rejoindre le festival du Roc Castel dans l’Hérault qui met à l’honneur le voyage lent. Un nouveau lieu de rencontres autour de mes voyages & expériences hygiénistes où le film L’Empreinte a été merveilleusement bien accueilli. Mes déambulations ont ensuite été interrompues par l’annonce soudaine du départ d’Irène Grosjean et la mise en place d’un temps de célébration de la vie d’Irène le dimanche 4 août en lieu et place de la cérémonie qui était initialement prévue pour célébrer ses 94 ans. Un dernier MERCI Irène Grosjean pour tous ces bons moments partagés ainsi que pour la richesse de ton enseignement qui, j’en suis certain, n’en a pas fini de donner des fruits ! Pas un jour ne passe sans que je remercie la Vie pour connaitre (et pratiquer) l’alimentation vivante que tu as magnifiquement remis au goût du jour ! Quel bel exemple pour nous tous…Tout de bon ma chère Irène, tout de bon… Tu vas nous manquer ici bas et tu seras toujours dans nos coeurs…

La Provence

12 Juin 2024 – La Provence Après les fortes pluies des semaines précédentes, j’ai pu enfin profiter des avantages de la vie en van qui, quand le temps est clément, ressemble à des vacances. J’ai maintenant pris mes repères et je me sens comme à la maison dans mon véhicule. Levé à l’aurore, je commence mes journées avec un bain dans une rivière ou un plan d’eau. Ce rituel est important pour moi alors je stationne aussi souvent que possible à proximité de cet élément liquide pour me sentir bien, me rafraichir et me laver. Je consacre ensuite les deux premières heures de ma journée à réaliser des pratiques qui me font beaucoup de bien : respirations conscientes, mouvements et méditation. Je suis alors prêt pour travailler sur mon ordinateur en non stop jusqu’en début d’après midi. Un temps sacré dédié à écrire des articles et avancer sur de nouveaux projets (notamment un livre), pour donner des consultations, et, plus généralement, gérer mon activité professionnelle. Puis, le reste de la journée, je parcours les alentours à pied, je fais du sport, du yoga, j’apprends à jouer du ukulélé et je lis abondamment sur tous les thèmes qui me passionnent. J’alterne plusieurs journées en solitaire de ce type qui me comblent avec des visites chez des amis, des rendez-vous professionnels, des festivals, des stages, etc qui sont l’opportunités de tisser der liens humains nourrissants, de partager mes passions et de proposer des soins individuels (massages thaïs, soin énergétique, désarmement, Kambo, etc).  C’est sur ce rythme idéal pour moi que, suite au jeûne & trek du Morvan, j’ai parcouru la rive sud du lac Léman pour animer une session Kambo avant de rendre visite à Alexis Golliard avec qui je mets en place un nouveau concept qui s’appelle : Jeûne & Communication Non Violente. Je me suis ensuite dirigé vers l’Ardèche dans la petite ville de Le Teil où une projection de L’Empreinte suivie d’une conférence était organisée. Je suis resté quelques jours sur place dans la magnifique maison de Marlène Letrouillas, la relectrice de L’Empreinte, avant d’animer une session d’Ecstatic Breathwork à Lyon. Je suis ensuite retourné dans le sud de l’Aveyron pour participer au festival Mantra Joie où j’ai passé trois jours à chanter dans une ambiance douce et hors du temps avec Claude Brame et d’autres artistes talentueux que j’ai découverts. Puis, après quelques jours passés au bord du magnifique lac du Salagou, non loin du festival, je me suis dirigé vers Sisteron pour participer à un stage intéressant sur les synchronicités organisé par Philippe Guillemant. Le programme de l’année s’annonçant aussi riche que ces deux mois écoulés, j’ai créé cette page agenda où vous retrouver tous mes stages & événements. A dans un mois cher lecteur, à moins que l’on se rencontre d’ici là !

Le Morvan

Jour 163 – Le Morvan Pour des raisons administratives, j’ai quitté l’Inde il y a un mois pour visiter le Sri Lanka. A cheval entre les mœurs occidentales et indiennes, ici les vaches ne circulent pas librement sur les routes, les poubelles sont d’usage, les trottoirs existent tout comme les machines à laver, et les temples ont réglé le volume de la sono à un niveau raisonnable. Des améliorations bien appréciables pour les touristes fort présents sur l’île de Ceylan dont la capitale, Colombo, laisse présager des saveurs exotiques.  Ceci-dit, l’île a conservé quelques spécificités folkloriques incontournables comme ses innombrables stupas, ses statues gigantesques du Bouddha, et ses boulangers en tuk-tuk qui s’annoncent avec la musique lettre à Elise de Beethoven jouée au synthé. Il y a aussi le fameux Paan, une préparation à base de noix d’arec, de tabac et de coquille d’escargot qui est mastiquée pour ses propriétés euphorisantes. Elle teint leurs dents et gencives en rouge sang si bien que les Sri Lankais ne rient pas jaune mais rouge. J’ai principalement passé du temps sur les plages paradisiaques du sud-ouest où l’on peut voir le soleil se lever et se coucher sur l’océan indien et où les fruits comme les mangues, le jack fruit et le durian y sont abondants. J’ai parcouru à pied et à vélo ces espaces côtiers où les chiens sauvages viennent se faire câliner et où l’on peut nager avec les poissons multicolores et les tortues. 

Dans le Vercors​

JOUR 125 – Encore dans le Vercors​ A mon retour du Maroc, qui a eu lieu mi février, j’ai eu le plaisir et la joie d’être invité chez Sylvie (une aficionados du jeûne & trek) qui est la propriétaire d’une ancienne maternité en cours de rénovation qui, prochainement, accueillira des stages autour de l’alimentation vivante, l’hygiène de vie et le bien être. J’observe, amusé, que c’est la quatrième fois depuis le début du Rawd Trip en 3H que je suis accueilli dans des centres ayant cette vocation. Ici, dans le Vercors, à 20 minutes de Valence, les travaux de restauration ont pris du retard si bien que j’ai été convié à passer la fin de l’hiver au chaud et au sec dans cette ancienne maternité, au bord d’une rivière, la Lyonne. Ce n’est donc pas un hasard si j’ai eu ce sentiment que mes projets étaient en gestation pendant toute cette période introspective et que quelque chose de nouveau allait naître en moi. J’ai ressenti quotidiennement de la gratitude pour l’opportunité qui m’était offerte de me ressourcer confortablement dans ce lieu où j’ai passé beaucoup de temps à lire (d’ici la fin d’année j’aurai fait le tour des principaux ouvrages traitant de santé naturelle, un sujet sur lequel je me documente depuis 10 ans), écrire de nouveaux articles, mettre le point final au récit de voyage « L’Empreinte » qui va être publié d’ici quelques semaines aux éditions Guy Trédaniel, méditer, enregistrer de nouvelles respirations guidées sur ma chaîne youtube, tester de nouvelles techniques hygiénistes, tisser des partenariats, apprendre le ukulélé et courir tous les jours dans le Vercors avec ses aguichantes vallées peuplées d’arbres fruitiers, un véritable jardin d’Eden ! Ce séjour paisible dans le Royans m’a permis de faire le bilan de ces dernières années et de définir de nouvelles perspectives. Tant et si bien que, entre les stages, les festivals et congrès & projections, mon agenda s’est progressivement rempli jusqu’à la mi-octobre. Même si le Rawd Trip en 3H a été mis en pause, Free Your Van (le petit nom de mon véhicule) fut sollicité pour plusieurs petites excursions. La première a eu lieu début mars pour animer une conférence à Dyo (en Saône et Loire) sur les bienfaits du jeûne actif et, par la même occasion, illustrer mes propos en diffusant « La Marche Sans Faim », le documentaire de Damien Artero. Cela faisait deux ans que ce film n’avait pas été projeté en public et c’était une réelle joie que de le présenter à nouveau, qui plus est, sur mes terres natales. Un événement initié et géré grâce à la bonne volonté et la bienveillance de Fabienne (une autre aficionados du jeûne & trek) chez qui j’ai prolongé mon séjour. Au cours de cette trêve hivernale, j’ai également rendu visite à Lucile et Jean geoffray, un jeune couple dynamique qui propose des bains de gong et de la crusine à Lyon. Nous prévoyons d’organiser ensemble des sessions mensuelles d’ecstatic breathwork au son du gong à Lyon (la page est en cours de création). Puis mon fidèle van m’a, entre autres destinations, porté jusqu’à Chambéry où j’ai retrouvé mon ami Pierre Legros pour goûter à l’ambiance chaleureuse & fraternelle des cercles d’homme qu’il anime. Et, dernièrement, une collaboration avec Alexis, pour un nouveau concept « Jeûne & CNV » est en cours d’élaboration. Notre première semaine de jeûne hydrique en coanimation (50% hygiénisme et 50% CNV) aura lieu du 12 au 19 octobre en Savoie (cette page est, elle aussi, en cours de création). De retour dans le Royans, il ne me reste plus qu’à savourer encore quelques journées bienheureuses au bord de la rivière avant de reprendre la route pour de nouvelles aventures. Le programme s’annonce dès à présent chargé pour le mois d’avril avec une formation en massages thaïs, un stage Tantra et Voix avec Kelly Aura et Frédéric Steine, une visite chez Irène Grosjean pour recevoir une dédicace sur son dernier livre qui vient de paraître et, le 27 avril, de 18h à 20h au Yoga Corner, animer en partenariat avec ausondugong.fr notre premier Ectstatic Breathwork à Lyon. D’ici là, chers lecteurs, prenez soin de vous et à bientôt pour de nouvelles aventures !….

Maroc

Jour 79 – Dans le Vercors Après le réveillon enchanté avec Claude Brame & Kelly Aura, puis une visite près d’Avignon chez Irène Grosjean, j’ai été invité chez Aurélie & Eric Viard de Biovie. Nous nous sommes rencontrés brièvement pour la première fois en 2020 sur un stage d’Irène, et furtivement en 2023 pour la 3ème édition de la fête du vivant. Toutefois, nous n’avions jamais pris le temps d’échanger sur les sujets qui nous rassemblent ainsi que sur nos parcours de vie présentant des similitudes. Outre la gratitude que j’ai à leur égard pour le soutien professionnel et amical qu’ils m’ont témoigné ces dernières années, j’avais à coeur de passer un temps chez eux pour m’inspirer de leur modèle familiale et d’entreprise. A cette occasion, une après-midi « rencontres » avec repas tiré du sac à été organisée dans leur salon et, les jours suivants, entre cours de self-défense & réunion Solaris, nous avons enregistré plusieurs vidéos sur l’alimentation vivante, l’hormèse et l’art de gérer les détox. Après cette semaine de rencontres riche et instructive, j’ai passé quelques jours seul à Saintes-Marie-La-Mer sur le bord de plage où j’ai écrit un article sur la frilosité, avant de rejoindre mon ami Hervé avec qui j’ai passé deux semaines au Maroc. Comme il s’agissait de ma première fois en Afrique, la première semaine a été consacrée pour appréhender ce pays et visiter les jardins de la santé, une oasis en plein désert, un centre dédié à l’alimentation vivante qui se trouve à 60 km de Marrakech.  Ensuite, les participants du jeûne & trek nous ont rejoint et, du 5 au 9 février, accompagnés d’un guide et de deux chameliers, nous étions 10 explorateurs du vivant à marcher 88 km en jeûnant dans le désert marocain. Entre sable et pierres, notre marche fut naturellement scandée par l’aube & l’aurore ainsi que l’ombre réduite de quelques arbres. Nous suivions les pas nonchalants des dromadaires affectueux qui transportaient notre eau dans ce milieu, des plus arides, propice à l’introspection et au silence intérieur. Que ce soit une oasis, une dune ou un coucher de soleil, la grâce et la valeur des éléments naturels occupaient tout l’espace. 4 jours et demi durant, nous nous sommes littéralement nourris et abreuvés de cette nature et d’échanges à l’intérieur de notre groupe soudé autour du désir de prendre soin de soi, de l’autre & de la vie. Une expérience à la fois simple et puissante où nous nous sommes, entres autres, reconnectés à la magie du ciel étoilé rappelant notre essence, et à celle du feu de camp rappelant notre humanité. Chaque soir, quand le froid de la nuit nous saisissait, nous nous réunissions autour des flammes pour parler et chanter.  Quelques journées seulement qui m’ont paru être un mois… Merci la vie pour cette nouvelle expérience riche et intense… et merci à tous les membres de notre groupe d’explorateurs pour leur confiance Une expérience à renouveler l’année prochaine, dans l’Atlas marocain cette fois, en partenariat avec Aloé d’Agafay. Je vous en dirai plus au printemps une fois que je serai allé repérer les lieux car ça sera moi le guide !  La suite au prochain épisode !….

Quelque part en Lozère

JOUR 45 – Quelque part en Lozère​ Cette transition vers 2024 a été marquée par de belles rencontres. J’ai eu tout d’abord, pour le réveillon, la joie de chanter avec Claude Brame et Kelly Aura qui nous ont transporté et fait vivre des moments divins hors du temps. ❤️✨La musique et le chant prennent une importance croissante dans ma vie et j’ai hâte de les recroiser en 2024…🙏 Puis je suis allé présenter mes voeux à Irène Grosjean : « Que 2024 soit la première des plus belles années qui t’attendent…. » où j’ai passé quelques journées riches d’échanges et de partages sur les sujets qui nous sont chers. Irène qui, à 93 ans, continue de m’inspirer par son expérience et c’est un honneur de pouvoir partager avec elle une amitié authentique.🌞🌳 Puis le Rawd Trip en 3H m’a conduit dans le Cantal au Festival du froid organisé par Leo & Elise de Inspire Potential. 🥶🫁Entre bains froids, sauna, breathwork et rencontres, j’ai animé une conférence sur l’hormèse en l’illustrant avec des images de mes deux dernières expéditions : La Marche Sans Faim et L’Empreinte. Après ce retour sur les chapeaux de roues en métropole, j’ai rejoint mon père en Lozère avec qui je randonne sur les sentiers enneigés. Entre deux balades, je rattrape du retard administratif après un mois sans ordinateur et je fais réparer mon van qui a subit une crevaison et une panne de chauffage. 🚐 Prochain départ mercredi prochain où je mettrai le cap dans le Sud pour passer quelque temps chez Aurélie et Éric Viard de Biovie.🤗 En attendant ces nouvelles aventures, je sacrifie à la tradition en vous présentant mes bons voeux pour 2024. Sachant que tout ce que l’on vit est juste et que nous attirons à nous les expériences qui nous feront évoluer vers plus de conscience et d’amour, je vous souhaite, chers lecteurs, de trouver tout ce dont vous avez besoin EN vous pour être bienheureux, indépendamment des événements extérieurs. 😇🧘‍♂️🌞❤️

Île de la Réunion​

Jour 29 – Sur l’île de la Réunion​ Suite à des synchronicités, notamment avec les chiffres 3 & 7, j’ai pris un billet d’avion pour l’île de la Réunion -3 jours avant le départ- pour un séjour de 3X7 jours sur l’île de la Réunion. Je ressentais le besoin de quitter le froid et la grisaille en métropole pour passer Noël sous les tropiques avec plein de fruits exotiques.  Deux jours après mon arrivée, je me suis lancé sur le trek de la diagonale des fous (le GR R2) où j’ai vécu 8 journées d’une grande intensité pour traverser l’île de la Réunion 🌋 (du sud au nord) et ses multiples biotopes paradisiaques et étonnants (l’île à elle seule est aussi riche en diversité que tout l’archipel d’Hawai). 🌴🐸🌞 130 km en sandales (dont une partie pieds nus), 8000m de d+, 7000m de d-, le tout en ne mangeant que les fruits et légumes trouvés en chemin (plus quelques oléagineux et fruits séchés embarqués), et en pratiquant la respiration nasale même dans les pentes infernales. 8 jours difficiles sur un terrain exigeant tout en gérant une belle crise de détox comme j’en ai rarement eu 😅… mais avec la récompense d’aller à la rencontre des trésors de cette île de la plus belle manière qui soit : à pied. 🦶 8 jours d’introspection mouvementée comme le relief, une diagonale des fous sans doute nécessaire avant de reprendre la ligne droite😆. Après avoir suivi le trek magique et intense qui traverse l’île de la Réunion, mon corps a réclamé 10 jours de repos que j’ai eu le bonheur de passer dans le centre « vivre au naturel » – dédié à l’alimentation vivante et aux pratiques hygiénistes – que Fabrice Benard est en train de faire sortir de terre. Entre fruits exotiques gorgés de soleil, bains d’eau de mer au milieu des poissons multicolores qui peuplent le corail, bains froid dans le congélateur, siestes, lectures, méditation, yoga, chant et danse, c’est ainsi que j’ai passé les fêtes de Noël 🎄, loin des repas indigestes et de la gabegie inconsciente qui nous sert de tradition pour générer de la convivialité…🙃 Ces trois semaines sur cette île paradisiaque 🌴🌞 (riche de 110 micro climats) ont rechargé mes batteries et je suis maintenant prêt à revenir en France pour passer l’hiver et la nouvelle année qui démarrera joyeusement avec le réveillon et le nouvel an organisé par Claude Brame 🙏✨❤️.

Lac Leman

Jour 3 – Vers le lac Léman Après avoir quitté définitivement la Chartreuse et remisé bon nombre de mes petites affaires en Saône et Loire chez une amie qui habitait non loin de la maison que j’ai vendue un an plus tôt, je suis parti en direction d’Annecy pour participer à un weekend constellations chamaniques admirablement organisé par Aurore Widmer. Outre l’étonnant et remuant espace chamanique que j’ai rejoint, l’aventure a commencé avec une roue de mon van qui se dégonfle, un chauffage en panne sous la neige et une grosse détox qui m’a forcé à jeûner. Cela fait trois semaines que je ne fais que enchaîner les heures de route, projections de film et les stages, et j’aspire plus que jamais à me déposer, me reposer dans le sud… Mais il me reste encore quelques rendez-vous importants en Bourgogne avant de rejoindre des régions plus chaleureuses et faire le point sur les dernières années de ma vie. Une bonne part de ce que j’ai tenté de construire ces 3 dernières années vient de s’écrouler comme un château de cartes. Je me retrouve dans une situation similaire à celle que j’ai connue il y a une dizaine d’année quand, après avoir été prof de maths et menant une vie de couple (pensant naïvement que ma vie était tout tracée jusqu’à la retraite) tout s’est rapidement arrêté et je me suis retrouvé déprimé et sans véritables perspectives, à part cette vague et étrange envie de réaliser des expéditions dans le Grand Nord. Le magnifique chemin qui s’est ouvert par la suite fait qu’aujourd’hui j’apprécie cette phase de dépouillement, de déconstruction profonde où la vie invite à ralentir pour s’écouter, à se reconnecter à ses aspirations profondes & à la joie, à s’offrir de la douceur et de la sécurité. Le courant de la rivière est si fort que je le laisse m’emporter vers des terres inconnues. L’hiver arrive, la sagesse de la nature invite au repos et à l’introspection pour que de nouvelles fleurs et de nouveaux fruits voient le jour l’année prochaine. Et qu’un nouveau chemin s’ouvre…🌞❤️🌳