Les principaux rôles du système digestif
Le système digestif avec ses 100 000 milliards de microbes (bactéries, champignons, virus et levures) et ses 100 millions de neurones est qualifié de siège de l’immunité et de deuxième cerveau. À juste titre car il est relié à tous les organes du corps et il est capable de produire des anticorps, des acides gras, des hormones, des acides aminés, des vitamines (comme les vitamines du groupe B et K), etc. C’est également le lieu d’assimilation de la nourriture et d’élimination des toxines, c’est encore lui qui produit 95% de la sérotonine (hormone du bonheur) qui se trouve dans notre organisme. Par conséquent, il est dans notre intérêt de prendre connaissance de son mode d’emploi.
Depuis plusieurs décennies, avec la banalisation de la nourriture industrielle et non physiologique génératrice de toxines et d’inflammations (cf cette vidéo sur les liens entre lait/gluten et maux de ventre), avec l’utilisation fréquente d’antibiotiques et de vaccins qui mettent à mal la flore intestinale et le système immunitaire, etc, de nombreuses maladies du système digestif sont apparues. De plus en plus d’intestins sont désormais en état inflammatoire chronique, contiennent de nombreux déchets et ont une flore intestinale déséquilibrée. Des rapport d’autopsie ont même révélé que les 600m2 de muqueuses digestives stockent jusqu’à 2 kilos de déchets indésirables (fécalomes, calculs biliaires, mucus durci, cellules mortes, métaux lourds, parasites, etc).
Toutes les maladies ont une composante émotionnelle et il semblerait que cela soit particulièrement vrai pour les troubles intestinaux. En outre, le système digestif étant interconnecté à toutes les parties du corps, les approches complémentaires (sur la sphère psychologique ou posturale) donnent parfois de bons résultats. Quoi qu’il en soit, que vous ayez ou non des troubles digestifs aiguës et qu’ils soient liés ou non à des causes externes, il existe des bonnes habitudes simples et gratuites qui peuvent apporter de grands bénéfices à votre système digestif.
Notre éducation a instillé en nous la fausse croyance que ce qui est complexe est plus efficace que ce qui est simple. Je suis convaincu du contraire. C’est la nature, avec ses cycles et ses éléments, qui nous a donné la vie, et c’est elle qui est le plus apte à aider notre corps à s’autoguérir.
7 pratiques simples et naturelles pour favoriser une bonne digestion
- Suivre les cycles naturels en mangeant entre 10h et 18h (heure solaire)
Nous avons une biologie d’animal diurne et nos sécrétions digestives ont principalement lieu en journée, plus particulièrement vers midi. C’est donc quand le soleil est haut dans le ciel que le repas le plus important de la journée devrait avoir lieu. Manger à heure fixe facilite aussi la digestion.
- Bien mastiquer, sans regarder d’écran et sans parler
Manger devrait être une méditation où l’on se connecte aux sensations que la nourriture suscite dans le corps et où l’on respire en conscience entre chaque bouchée. Pour faciliter le travail stomacal, tous les aliments solides devraient être rendus liquides par la mastication. Elle permet aussi au pancréas et intestin grêle d’estimer quelles quantités d’enzymes, de sucs et de minéraux libérer. En outre, elle est apaisante (en activant l’hippocampe), augmente le plaisir gustatif et permet de manger moins. L’habitude que les humains ont pris de se réunir à table autour d’un repas est vraiment à revoir, ce n’est pas le lieu pour cela !
- Manger les fruits seuls et avant les repas
Car ils ne se digèrent pas dans l’estomac, où il ne font que transiter, mais sont assimilés au niveau de l’intestin grêle. Manger des fruits alors que l’estomac est déjà occupé provoquera des troubles digestifs, d’autant plus si vous y êtes sujet.
- Suivre les bonnes associations alimentaires
Le moins vous transformez et mélangez vos aliments (4-5 est un maximum) et plus vos repas seront digestes. En outre, certaines combinaisons sont à éviter, comme : Gras – sucré – salé / fruits -oléagineux / féculents – protéines. Pour en savoir plus, lire cet article sur les associations alimentaires.
- Consommez des plantes qui favorisent la digestion
Toutes les plantes aromatiques empêchent les putréfactions et aide à la digestion. Certaines sont carminatives (elles purifient et nettoient les intestins) comme la coriandre, la menthe, l’origan, l’anis, le basilic, etc. D’autres sont cholérétiques et cholagogues (elles favorisent la production et l’excrétion de bile) comme le curcuma, le gingembre, le céleri, etc. Ne mentalisez pas, incorporez celles que vous aimez à vos aliments.
- Être présent à soi
Prendre au moins 10 minutes après le repas pour se reposer en restant immobile et conscient des sensations du corps. Une marche postprandiale en pleine conscience de 15 minutes sera également bénéfique.
- Se familiariser avec la position accroupie
Pratiquée au moins 10 min par jour, elle améliore la respiration, la circulation des fluides et énergies, la digestion et la souplesse du bas du dos. C’est aussi la position idoine pour aller à la selle comme nous l’explique Bernatd Clavière dans la vidéo ci-dessous.
L’importance d’un bon transit
D’après les statistiques, un Français sur trois souffre de constipation. Cela signifie, selon la définition officielle de l’OMS, qu’un tiers de la population va moins de trois fois à la selle par semaine. Du point de vue hygiéniste, on considère qu’il devrait y avoir un passage à la selle par repas, c’est-à- dire 2 à 3 par jour, voilà le rythme naturel d’évacuation selon Mère Nature. C’est donc la quasi-totalité de la population qui est constipée…
Lorsque l’on mange des fruits et des légumes crus, ceux-ci sont digérés et éliminés en 12h à 24h selon que le transit est fonctionnel ou ralenti. Lorsque l’on mange de la nourriture industrielle ou cuite, des aliments raffinés pauvres en fibres ou des produits animaux, ceux-ci restent entre 24 et 48h dans le corps.
Cette nourriture non physiologique (déjà source de toxines) qui passe un temps prolongé dans l’intestin est soumise à des fermentations (émission de gaz) et des putréfactions (odeurs nauséabondes) qui eux-mêmes génèrent d’autres substances nocives. Les nombreuses toxines qui en résultent agressent la muqueuse intestinale et altèrent la qualité de la flore intestinale. Ces indigestions répétées, qui passent souvent inaperçues, participent directement à la formation de la plaque mucoïde (cf image tout en bas de l’article à droite) et font le lit de la constipation, des troubles d’assimilation (entraînant carences et amaigrissement), des troubles chroniques (inflammations) et des immunodéficiences. D’où l’importance de favoriser au quotidien une alimentation physiologique (c’est-à-dire végétal cru) et un bon transit.
Comme pour toute maladie, il existe une composante émotionnelle, et, dans le cas des troubles digestifs, elle est généralement importante. Le stress, la peur et la colère, entre autres, sont connus pour altérer le bon fonctionnement du côlon. Plus généralement, Toutes les maladies sont l’expression symbolique, dans la matière, de notre “mal-à-dieu”, ou, dit autrement, de ce qui nous ôte notre joie de vivre et notre paix. Les expressions populaires en disent long sur ce que “l’on ne peut pas avaler” ou ce que “l’on n’a pas digéré”. Quant à la constipation, elle peut trouver son origine dans ce que l’on retient (rancœur, croyances, colères, peines, principes, argent, etc) et qui nous empoisonne l’existence.
7 pratiques simples et naturelles pour un bon transit
- Boire un verre d’eau chaude le matin à jeun pour stimuler le système digestif. On peut y incorporer une tisane, du jus de citron, du gingembre ou de l’eau de mer.
- Relever les jambes aux toilettes (afin que le côlon soit droit et non courbe) et se mettre en position accroupie plusieurs fois par jour de manière à ce que cette posture devienne naturelle.
- Manger au grand minimum un kilo de fruits par jour. En plus d’apporter des fibres digestes qui vont faciliter le transit, ils contiennent plein d’énergie pour favoriser le péristaltisme.
- Avoir une activité physique quotidienne pour stimuler la circulation lymphatique, masser les organes digestifs et faciliter le péristaltisme.
- Consommer quotidiennement certains aliments de cette liste : gingembre ou curcuma, psyllium, légumes lacto fermentés (pour rééquilibrer la flore intestinale), gel d’aloe vera, herbes aromatiques, eau de mer à l’isotonie et graines mucilagineuses (lin ou de chia moulus).
- Boire des infusions de plantes laxatives après le repas (Boldoflorine, Séné, Mauve crêpue, etc).
- Suivre les cycles de la nature et dormir entre 22h et 6h. La constipation est souvent en lien avec un manque d’énergie.
Le cru est-il indigeste ?
Dans l’approche hygiéniste, on considère que les maladies et troubles du système digestif sont directement liés à l’absorption de déchets toxiques dans les intestins et à l’accumulation de déchets dans le côlon. L’inflammation ou le gonflement des muqueuses intestinales qui en résulte est une réaction que le corps prend quand des toxines menacent de rentrer dans le sang.
D’où l’importance majeure, comme on l’a vu précédemment, d’avoir une alimentation physiologique à base de fruits et de légumes crus. Toutefois, de nombreuses personnes ont des difficultés à digérer ces aliments pourtant naturels, voici pourquoi :


Ballonnement, irritation et diarrhée avec le cru, c’est normal au début !
Tous les fruits et légumes crus ont des propriétés thérapeutiques. Ils ont notamment la capacité de nettoyer les intestins grâce à leurs fibres et certains principes phyto actifs (comme la chlorophylle). C’est pourquoi ils peuvent occasionner certains troubles bénins.
Les ballonnements et gaz ne sont pas dus aux FODMAP (sucres naturels accusés de ces maux) mais à trois troubles qui ont souvent lieu simultanément :
- l’accumulation de déchets au niveau de la muqueuse intestinale qui gêne le passage dans le sang des gaz naturellement produits par les bactéries au cours de la digestion (soit environ 10L). Ces gaz digestifs sont normalement évacués par les poumons.
- la production de fermentations au niveau de côlon dues à une mastication insuffisante, à un transit trop lent, à des associations alimentaires incompatibles, à la consommation de fruits en fin de repas, etc.
- une flore intestinale déséquilibrée (par les putréfactions des protéines animales, la consommation de nourriture cuite ou industrielle, l’usage de médicaments, etc) qui ne s’est pas encore adaptée à digérer plus de végétal cru.
Si vous ressentez des irritations avec le cru, elles peuvent avoir différentes origines :
- vous consommez plus de fibres qu’auparavant et leur action nettoyante (comme une éponge) irrite votre muqueuse si celle-ci est au préalable en état inflammatoire.
- la muqueuse intestinale qui gonfle pour décoller les putréfactions. Ce n’est pas agréable mais c’est un mal pour un bien.
Pour toutes ces raisons, il est préférable d’introduire les fruits et légumes crus progressivement (à chacun de trouver le rythme qui lui est propre) afin que les troubles précédemment cités aient le temps de s’atténuer puis de disparaître. Sachez aussi que nous sommes surtout faits pour consommer des fruits (dont les fibres sont douces) et non de grandes quantités de crudités (dont les fibres sont plus rugueuses, surtout pour ce qui est des légumes-racines). Par conséquent, tant que vous y êtes sensible, ne consommez pas des grandes quantités de légumes (râpées ou à la croque), mais préférez-les sous forme de jus, les extracteurs ont été inventés pour cela et ils contiendront toujours assez de fibres (solubles) pour le transit.
Quant aux diarrhées, ce sont les propriétés nettoyantes des aliments vivants qui entrent en jeu. En premier lieu, il est nécessaire de reprogrammer ses croyances et vieux réflexes à cet endroit, à savoir que la diarrhée n’est pas un problème en soi (sauf si elle devient chronique) ! C’est même plutôt une bonne chose car c’est le signe manifeste que votre corps se nettoie tout seul. Si cela vous gêne, cette fois encore le conseil est le même : allez-y progressivement.
8 outils naturels et efficaces pour nettoyer et régénérer le système digestif
Pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin et aussi plus vite dans la régénération de leur système digestif, vous trouverez ci-dessous des outils à manier avec discernement.
- L’argile non chauffée en interne, par ses propriétés d’adsorption, a le pouvoir de nettoyer le corps de ses toxines. Elle agit également comme un cataplasme et est tout indiquée en cas de douleurs pour apaiser les intestins irrités. On peut l’utiliser en cure pendant 3 semaines. De 1 cuillère à café à 2 cuillères à soupe (argile verte surfine montmorillonite par exemple) dans un verre d’eau, à prendre au réveil et au coucher. Commencer progressivement avant d’augmenter les doses et arrêter la cure en cas de constipation ou de ralentissement du transit.
- Le charbon actif a des propriétés adsorptions et de purification similaire à l’argile à ceci près qu’il ne remplit par le rôle de cataplasme au niveau intestinal. Il est en revanche capable d’absorber 100 fois son poids en gaz ce qui rend son utilisation judicieuse en cas de flatulences. Même posologie que pour l’argile.
- Les probiotiques, que l’on retrouve dans les légumes lacto fermentés, sont utiles pour assainir la flore intestinale, nettoyer les intestins de ses putréfactions et favoriser une bonne digestion. Ils sont indispensables après l’utilisation de médicaments (surtout les antibiotiques).
- Les lavements et les hydrothérapies du côlon (qui se réalisent en centre) sont très utiles pour nettoyer le côlon, un organe qui se développe très tôt durant l’embryogenèse et qui relié à tous les autres. Généralement calaminé par des dépôts de toxines, il devient une source potentielle d’auto intoxication et de cancer (le second plus fréquent). Le nettoyage du côlon est une pratique de santé majeure pour retrouver une digestion optimale et prévenir la constipation.
- L’oxyde de magnésium est une substance naturelle (on le trouve dans une roche métamorphique appelée périclase) qui libère de l’oxygène au contact de l’acide stomacal. L’oxygène aide au nettoyage des intestins (par oxydation des déchets) et au rééquilibrage de la flore intestinale (en affaiblissant les bactéries saprophytes dites pathogènes), un processus qui ne fait sens que s’il est mené en parallèle avec une amélioration des habitudes alimentaires. L’oxyde de magnésium est commercialisé sous différents produits : Oxy-Powder, Homozon, Oxy-Cleanse et Aerobic Life Mag 07. Suivre la posologie recommandée pour ces produits.
- Les purges permettent de nettoyer certaines toxines (acides et colles) et de purifier la lymphe. Il s’agit d’une pratique de nettoyage interne qui, si elle est conjointe à une amélioration des habitudes alimentaires, permet de retrouver progressivement un système digestif sain et propre. Pour en savoir plus, lire cet article sur les bienfaits des purges.
- Le nettoyage du foie, selon le protocole d’Andreas Moritz, permet de nettoyer cet organe clef de ses milliers de calculs (cf image ci-dessous à gauche). C’est ainsi le fonctionnement de l’ensemble du système digestif qui s’en trouve amélioré. A réaliser jusqu’à disparition complète des calculs.
- Et bien sûr, la pratique du jeûne (si votre vitalité vous le permet) est royale pour régénérer l’ensemble du système digestif, assainir la flore et nettoyer l’intestin. Lire cet article pour en savoir plus sur les bienfaits du jeûne.


- Hygiénisme
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Les principaux rôles du système digestif
- Florian Gomet
- 02/09/2025
- Hygiénisme
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