Hormèse : Frilosité & Alimentation Vivante

Une des difficultés saisonnières que l’on peut rencontrer en chemin vers l’alimentation vivante est la frilosité, principalement l’hiver. Dans cet article, nous allons voir d’où elle vient et comment y remédier en toute saison. De manière purement thermodynamique, si l’on ne met plus d’aliments chauffés dans son corps, celui-ci reçoit moins de chaleur. Pour cette raison, on peut avoir le sentiment que l’alimentation vivante refroidit et qu’elle n’est réservée que pour l’été ou les régions chaudes de la planète, ou bien qu’elle est réservée à ceux qui ont des tempéraments “yang” ou “sanguins”. De là à conclure que l’alimentation vivante ne convient qu’à certaines saisons ou climats, et pour certaines constitutions, il n’y a qu’un pas… Ce serait aller un peu vite en besogne et nous allons voir pourquoi. Tout d’abord, on peut observer que l’ensemble du règne animal mange cru et semble très bien s’en accommoder, y compris l’hiver, sauf chez les animaux domestiques à qui l’on donne des aliments cuits, transformés et non compatibles avec leur système digestif (exemple : les céréales et le lait de vache pour les chats) et qui, « étrangement », souffrent des mêmes maladies que les humains. Il est vrai qu’en fonction de notre terrain, notre tempérament et de notre constitution (termes pris dans leur sens naturopathiques), nous ne serons pas tous égaux face à la frilosité. La bonne nouvelle c’est que cela n’est pas une fatalité car le terrain peut se nettoyer, le tempérament (qui est une classification des pathologies et non des personnes) peut évoluer, et, dans une certaine mesure, la constitution peut se régénérer.  Tentons de voir au-delà des poncifs pour comprendre les causes de la frilosité, comment booster sa thermogénèse (cette capacité innée du corps humain à produire de la chaleur) et, au passage, quelques astuces pour avoir chaud en mangeant vivant, même l’hiver. Les causes de la frilosité Trop d’eau ! En effet, la présence trop importante d’eau dans l’alimentation entraîne la dilution du sang et refroidit le corps. Il convient donc de limiter la consommation de fruits aqueux, de certains légumes riches en eau (comme le céleri) et de jus de légumes, sauf, bien sûr, si vous les aimez et que les effets refroidissants ne vous dérangent pas.  Des excitants trompeurs ! L’absence de consommation d’excitants tels que le thé, café, cacao torréfié, alcool, soda, sucre raffiné, protéines animales, etc, nous met face à face avec notre véritable niveau d’énergie qui n’est potentiellement pas optimale si, par exemple, notre système nerveux et/ou glandulaire est épuisé. La consommation d’excitants (est un chèque sans provision comme dirait Irène Grosjean 😉 ) aide le corps à libérer de l’énergie en puisant dans des réserves qui ne sont pas éternelles. Et quand elles s’épuisent, c’est la dépression ou le burn-out !   Une digestion allégée ! Lorsque l’on mange de tout (aliments cuits, transformés, mélangés, omnivore, etc) les indigestions quotidiennes auquel le système digestif doit faire face coûte, selon les estimations, 50% de l’énergie quotidienne que nous dépensons. Lorsque l’on mange des aliments compatibles à notre physiologie, ce pourcentage baisse pour le plus grand bien de notre vitalité. Cette économie digestive a pour effet collatéral d’abaisser de manière significative la production de chaleur produite par le système digestif. Ceux qui ont expérimenté le jeûne ont pu observer ce phénomène. Un temps d’adaptation ! Il faut laisser le temps (un à deux ans en moyenne) à l’organisme de fonctionner l’hiver sans béquilles (les aliments chauffés et les excitants) afin qu’il retrouve une thermogénèse naturelle et efficace. En attendant, mettez une épaisseur de plus et suivez les conseils de cet article ! Bien que les animaux vivant dans les zones froides se contentent de manger cru, on pourrait objecter que, puisque nous sommes conçus pour vivre sous les tropiques, il est normal de consommer des aliments cuits et des produits animaux pour compenser un environnement qui n’est pas le nôtre. Alors attendez de lire la suite… Comment booster sa thermogénèse au niveau corporel En améliorant le terrain ! Améliorer son hygiène de vie (cf l’article « Définitions de l’hygiénisme ») et nettoyer son “terrain” (cf l’article « Les purges, la clef de voûte de l’hygiénisme ») permet d’obtenir une meilleure circulation sanguine et lymphatique qui, à son tour, permet à la chaleur de mieux se diffuser dans le corps. S’exposer au froid ! Pour bien fonctionner notre corps a besoin d’être confronté régulièrement à des stress naturels : c’est ce que l’on appelle l’hormèse (cf l’article sur la loi de l’hormèse). Naturellement, plus on s’expose au froid (cf l’article sur l’hormèse par le froid) et moins on est frileux grâce à des mécanismes adaptatifs très intéressants tels que la production de graisses brunes et une amélioration du système vasculaire. On peut le faire de plusieurs manières : les bains froids, les douches froides, le bain dérivatif, moins s’habiller, éviter les sous-vêtements, mais aussi avec le brossage à sec de la peau, les massages, etc. Mieux respirer ! Une respiration nasale, lente (8 cycles par minute en moyenne), silencieuse et diaphragmatique au quotidien permet au sang de mieux circuler grâce aux effets vasodilatateurs de l’oxyde nitrique produite par la respiration nasale et grâce à une meilleure tolérance au C02 qui, lui aussi, est vasodilatateur. Pratiquer quotidiennement ou presque des exercices de respiration (comme ceux de cet article : « Méditer et respirer ») aide également à rééduquer sa respiration.   Sachez qu’être résistant au froid n’est pas nécessairement gage de bonne santé. Les personnes acidifiées, en état inflammatoire, nerveuses ou colériques trouveront dans l’exposition au froid un antidote salvateur. France Guillain (cf sa méthode) a d’ailleurs démontré que la température corporelle moyenne a augmenté d’environ 1°C ces 60 dernières années en raison d’un état inflammatoire généralisé, en lien notamment avec une alimentation industrielle et trop protéinée. D’ailleurs, sachez que la première cause des crevasses en hiver n’est pas le froid mais l’acidification de l’organisme (due en partie à un excès de protéines animales (cf l’article « Vitamines B12 et protéines animales en alimentation vivante ») dans la nourriture et un manque de minéraux (cf l’article « Combler ses carences avec l’alimentation vivante »)),

L’hormèse par le jeûne

https://www.youtube.com/watch?v=SbfebBV9qec&t=17s Introduction Le corps humain supporte mal la surabondance alimentaire dans laquelle nous sommes confrontés car nos gènes n’ont pas été sélectionnés pour cela. En revanche, il regorge d’adaptations pour faire face au manque de nourriture qui est un phénomène naturel. Nous avons tous en nous, un programme sur lequel l’organisme peut switcher lorsqu’il rentre en période de jeûne afin d’utiliser ses réserves pour subvenir au besoin cellulaire : c’est le principe de l’autolyse. La lyse (destruction cellulaire) s’effectue sur nos propres tissus, en commençant par ceux superflus, malades et parfois dangereux. Ainsi, les excès de graisses en réserve seront utilisés bien avant que ne soient entamées les masses musculaires (celles-ci peuvent être partiellement utilisées si le jeûne se prolonge sur une longue durée). Les organes nobles comme le cerveau, les tissus nerveux, les glandes, le cœur ne sont pas affectés par cette lyse. Le jeûne est un processus d’auto-nettoyage sélectif de l’organisme, où une « épargne protéique » est mise en place. Sarah Juszah, naturopathe, spécialiste de l’alimentation santé et de la crusine, formée au jeûne et randonnée. Les études montrent sans équivoque qu’il est optimal pour le corps de rester quotidiennement entre 12 et 16h sans manger. C’est ce que l’on appelle le jeûne intermittent, il permet à l’organisme de bénéficier d’un repos digestif et d’enclencher le processus d’auto-nettoyage. Les conséquences pour la santé sont notables en terme d’allongement de la durée de vie (prouvé sur les souris), de la diminution des processus inflammatoires et du renforcement de l’immunité. Concrètement, cela revient à sauter un repas, de préférence le petit déjeuner afin de bénéficier d’une période d’activité le ventre vide. Au-delà de la guérison, le jeûne est une pratique saine à adopter régulièrement dans sa vie, pour remettre le système à zéro et lui permettre de « souffler » un peu. En particulier dans le contexte d’un moment unique dans l’histoire de l’humanité où nous mourrons d’être trop « nourris ». Françoise Wilhelmi de Toledo écrit : « (Par le jeûne) On obtient… une stabilisation des maladies de notre époque, comme syndrome métabolique, qui est une association d’obésité abdominale, de diabète de type II, d’hypercholestérolémie, d’hypertension et d’hyperuricémie. Au lieu de donner cinq médicaments plus ceux pour pallier les effets secondaires on fait un jeûne pour remettre à zéro tous les compteurs. Evidemment, les effets positifs ne se maintiendront que si la personne améliore son style de vie. Ce peut être un nouveau départ. » Pour se confronter à la faim et bénéficier des ses effets salutaires, il est aussi possible de jeûner plusieurs jours voir plusieurs semaines. Au bout de deux ou trois jours de jeûne, le corps ralentit son métabolisme de base pour s’économiser : la température corporelle, la tension et le pouls baissent, et la motivation pour toute activité se désagrège. En contrepartie, les sens s’aiguisent, les schémas comportementaux nous laissent en paix et les facultés mentales (imagination, lucidité, mémoire, intuition) sont littéralement dopées. On vit alors une formidable expérience intérieure. Si on ne peut effectuer un effort physique intense pendant un jeûne, l’énergie est toujours présente pour réaliser un effort d’endurance modéré tel que la marche. Il s’agit là d’un processus adaptatif sélectionné par l’évolution. Pour survivre en période de restriction, c’est précisément à ce moment là que l’être humain doit être le plus pertinent dans ses choix et apte à se déplacer sur de longues distances. Récit de ma traversée des monts Mackenzie, 360 km de trek sans manger pendant 14 jours en août 2018. Les mécanismes du jeûne Le jeûne apporte une solution efficace pour soulager naturellement beaucoup de maladies, notamment celles dites de civilisation. Obésité, hypertension, migraines, douleurs, inflammations, dépression, épilepsie, cancer, … Le jeûne est aussi intéressant pour ses bienfaits psychologiques et pour la reconnexion à soi. Il est d’ailleurs scientifiquement prouvé que le jeûne périodique et la restriction calorique, si elle est équilibrée, nous protègent du processus de vieillissement prématuré et des maladies chroniques de civilisations.  Les effets positifs du jeûne proviennent de 4 principaux mécanismes clés : le repos physiologique, l’activation des émonctoires, l’autolyse contrôlée des tissus vieillis, malades et tumoraux, et la régénération du corps avec production de cellules souches.   Le repos physiologique Au-delà du 3ème jour de jeûne, le métabolisme se ralentit : la respiration, la circulation sanguine et toutes les activités vitales sont ralenties. Les organes internes, les glandes endocrines et le système digestif se reposent. Seul le système d’élimination fournit un travail considérable, car il libère le corps de ses toxines accumulées en profondeur. Cette détoxification demande beaucoup d’énergie, et si elle n’est pas suffisante et disponible, les fonctions d’élimination et de réparation seront diminuées, ce qui entraînera des symptômes de détox pouvant être désagréables. C’est donc grâce à ce temps de repos que l’organisme peut investir toute l’énergie dans ses activités réparatrices : redonner sa vigueur à un système digestif épuisé, rééquilibrer un système glandulaire surmené, reposer un système nerveux tendu. C’est ce mécanisme qui confère au jeûne son efficacité et son caractère thérapeutique. L’activation des émonctoires En temps normal, avec trois repas voire plus par jour, l’organisme dépense une bonne partie (entre 40 et 60 %) de son énergie à la digestion. Avec le jeûne, cette énergie est utilisée à d’autres fins, notamment à l’élimination des déchets. Ainsi les émonctoires principaux : foie, reins, peau, poumons et intestins qui vont pouvoir excréter un maximum de toxines en vue de nettoyer le corps. L’autophagie ou autolyse contrôlée des tissus vieillis, malades et tumoraux Le mot « autolyse » vient du grec et signifie « perte de soi-même ». En physiologie, il désigne le processus de digestion et de désintégration des tissus par des enzymes. C’est parce qu’il est privé de tout apport de nutriments pendant le jeûne que notre corps pratique l’autolyse.  Le corps exerce un contrôle très strict sur ce processus : les tissus sont détruits en raison inverse de leur utilité et les tissus vitaux du corps ne sont pas sacrifiés. Au contraire, les tissus non essentiels ou anormaux, sont plus facilement détruits par

L’hormèse par l’activité physique

J’ai remarqué que les personnes les plus enclines à souffrir d’un état de fatigue chronique sont avant tout celles qui ont le moins d’activité physique. Pour la simple raison que l’activité physique, via la respiration, apporte une énergie au corps qui dépasse celle perdue d’un point de vue calorique. Sauf à dépasser la mesure (une mesure qui se déplace de toute façon), plus on travaille physiquement (par son métier ou par le sport) et plus on est en forme. Une bonne fatigue La fatigue physique qui vient après l’effort est salutaire pour le corps : les tensions se dissipent et le cerveau entre plus facilement en pleine conscience. En outre, pour se construire et pour maintenir la bonne santé de notre véhicule terrestre (le système cardio-vasculaire, le squelette, nos muscles et nos tendons, ainsi que le fonctionnement de nos organes), nous avons besoin d’une activité physique régulière. Cela peut être un sport d’endurance ou de force, une activité douce comme le yoga ou le qi qong, etc. De plus, tous ces mouvements vont favoriser la circulation sanguine et lymphatique du corps pour permettre une meilleure santé globale et un plus grand bien-être. Enfin, la fatigue est une information et non un état contre lequel il faut lutter. La fatigue après une journée bien remplie procure une sensation à la fois douce et agréable quand on l’accueille. C’est elle qui participe d’un sommeil réparateur. En revanche, il y a un problème lorsqu’elle est surexprimée, en particulier si elle est présente au réveil. Si c’est le cas, vous avez besoin de vous régénérer (par exemple par le jeûne, une cure de jus ou le sommeil) ou de pratiquer une activité physique qui vous recharge en énergie. Les deux n’étant pas incompatibles. Les avantages à combiner force, endurance et souplesse Il est nécessaire travailler ensemble des exercices mêlant force, endurance et souplesse afin de développer un corps harmonieux et réaliser des performances maximales. Les sports d’endurance, comme la course à pied, sont les meilleurs moyens de renforcer le système cardiovasculaire, d’améliorer la circulation sanguine et de construire les bases nécessaires pour toutes autres activités sportives. L’entraînement de musculation lui, va développer la masse musculaire et permettre à notre corps de brûler ses réserves de graisses de manière plus efficace. C’est pourquoi une combinaison de séances de musculation et de sport d’endurance est ce qu’il y a de mieux pour obtenir un maximum de résultats et booster ses performances. En variant ainsi les entraînements de force et d’endurance, le corps ne développera pas de phénomène d’accoutumance. Cela vous permettra alors d’améliorer constamment son niveau sportif. En complément, pour éviter les blessures et favoriser la détente du corps, il est judicieux de développer sa souplesse via le stretching ou la pratique du yoga. A quelle fréquence pratiquer ? La pratique régulière du sport apporte beaucoup de satisfaction. C’est physiologique : l’endorphine ou l’hormone du bonheur sécrétée par le cerveau pendant l’activité physique donne une sensation de bien-être, ce qui n’est pas négligeable. C’est cela qui donne la motivation d’y retourner ! Exemple de routine hebdomadaire : 3 à 5 séances de 20 à 30 minutes de HIIT, 1 séance de yoga/stretching chaque jour (même si elle ne dure que 10 minutes), 1 h de sport d’endurance en plein air par jour, Des exercices de poids du corps chaque jour. On peut utiliser un journal d’entraînement pour noter ce que l’on a fait chaque jour et ainsi rester motivé(e) ! L’idéal consiste à faire ses propres recherches sur Youtube (ou tout autre support) pour se créer le programme qui sur-mesure qui nous correspond. Le principe est que de devenir autonome pour créer la routine hebdomadaire d’entraînement qui nous convient et que l’on va conserver sur le long terme. La nécessité des mouvements dans le développement du système nerveux Depuis l’enfance, la variété de nos mouvements, très variés et fréquents chez l’enfant, sont nécessaires, entre autres, au bon développement du squelette et du système nerveux. À l’âge adulte, notre mental tout comme notre corps ont tendance à se scléroser dans des habitudes. Recréer un temps pour laisser son corps bouger et s’exprimer grâce aux mouvements intuitifs ou archétypaux permet de redonner de la mobilité à notre corps et de sortir de certaines impasses émotionnelles ou mentales. Ce qu’il y a à retenir de tout ceci c’est que le bon développement de notre système nerveux et de nos 3 cerveaux (cerveau primitif, limbique et néocrotex) dépend des mouvements du corps effectués pendant l’enfance et, plus tard, à l’âge adulte, pour son bon entretien. C’est le système nerveux qui commande les mouvements et, en retour, les mouvements assurent le déploiement et le bon câblage du système nerveux. C’est pourquoi un enfant dont on entraverait les mouvements (avec des chaussures, des jouets, etc) pourrait ne pas développer son cerveau de manière optimale, avec pour conséquences des retards de développement neuromoteurs. Les mouvements archétypaux Qu’est-ce que c’est ? Le Docteur Temple Fay, neurochirurgien américain, a été le premier à observer l’impact des mouvements initiaux du corps, pratiqués par tous les nouveau-nés, sur l’éveil et l’organisation du système nerveux central, immature à la naissance. Il existe 12 mouvements archétypaux, 5 mouvements de rodages articulaires sur place et 7 mouvements que l’on utilise pour déplacer le corps dans l’espace, avant d’atteindre la marche bipède. Ces mouvements coordonnés les uns aux autres constituent les bases évolutives de la motricité humaine. Bénéfices à tous âges des mouvements archétypaux : Rode les articulations et trace les axes qui les raccordent. Construis le système de commande des mouvements qui préparent la marche. Éveille les organes et les 5 sens, en reliant, par le biais des méridiens, des parties du corps qui s’ignorent. Permet au cerveau de dessiner le schéma corporel. Stimule la maturation du cerveau en reliant de nombreux neurones. Affine la proprioceptivité, c’est-à- dire la capacité de ressentir son corps.

L’hormèse par le froid

L’hormèse par le froid a pour but de favoriser la résistance du corps au « stress » provoqué par le froid. Ceci afin que l’organisme ne subisse plus le froid comme un ennemi, mais, au contraire, que celui-ci le perçoive comme un véritable allié santé. Les bienfaits de l’exposition au froid Exposer le corps à un milieu froid, voire glacé, va provoquer une baisse de température corporelle intense. En réponse, l’organisme en situation de stress va développer un ensemble de réactions d’adaptations physiologiques afin de  maintenir une température interne adéquate :  La production de graisses brunes qui : nous protègent de froid en produisant de la chaleur transportent les cellules souches régulent l’appétit activent les défenses immunitaires contrôlent la pression artérielle préviennent la formation de caillot réparent les vaisseaux sanguins régulent la glycémie nourrissent les muscles et les os réduisent l’état inflammatoire transportent les déchets internes vers la sortie La vasodilatation au niveau du tronc et la vasoconstriction au niveau des extrémités. A terme, cela entraîne une meilleure circulation sanguine : les muscles des veines se renforcent et les capillaires se développent, ce qui diminue le risque de varices, favorise la décongestion et le nettoyage des organes, et soulage le travail du cœur. L’activation du fascia qui transporte les graisses brunes et la lymphe circulante permettant à l’organisme de s’auto-nettoyer. La libération d’endorphines qui entraînent une diminution du stress et une sensation d’euphorie. La peau se tonifie et la cuticule des cheveux se referme ce qui améliore leur qualité. Une exposition régulière au froid apporte d’ailleurs de nombreux avantages pour la santé notamment : la résistance au froid, la perte de poids, l’optimisation du système immunitaire, l’endurance et la vitesse de récupération, la vitalité, la résistance au stress, la prévention de certaines pathologies telles que la diabète, la dépression, etc. Différentes expositions On peut s’exposer au froid de différentes manières : en s’habillant moins, en prenant des douches froides ou bien des bains froids, que ce soit dans une piscine, une rivière, un bac ou un étang. Le principe n’est pas d’avoir froid toute la journée, ce qui serait absurde, mais de dédier un moment de la journée où l’on va s’exposer volontairement au froid. Il existe des exercices de respiration et de yoga qui permettent au corps de mieux réagir face au froid mais vous pouvez aussi décider de pratiquer en autodidacte en écoutant vos propres sensations, ce qui est le plus important. Personnellement, je ne saurais trop vous conseiller de suivre les cours en ligne de la méthode Wim Hof. Mes conseils avant de se jeter à l’eau – Avant-tout : Demande conseil à un spécialiste si tu souffres d’une maladie majeure comme les problèmes cardiaques.- Préparation en amont : avoir une pratique régulière de yoga et de respirations conscientes car cela favorise la circulation des fluides.- Préparation avant l’acte : Avoir l’estomac vide ; réchauffe ton corps par le mouvement et reste en pleine conscience sur ton souffle.- Rentre progressivement dans l’eau froide sans forcer, accueille les sensations sans jugement, reste concentré sur ton souffle qui devient de plus en plus lent et apprends à te détendre dans l’inconfort.- Au bout de quelques secondes (si c’est tes premiers bains) à 3 min maximum tu peux sortir. Il est inutile de rester plus longtemps pour profiter des bienfaits du froid.- Réchauffe ton corps par le mouvement jusqu’au retour d’une température normale.- Et enfin, savoure cette sensation de bien-être physique et mentale qui te donnera envie d’y retourner.  Mon protocole préféré Mon protocole préféré avec le froid consiste à y aller dès le matin au réveil, cela afin de bien commencer la journée. Tout d’abord, avant même de me lever, je réalise 3 à 4 cycles de respiration Wim Hof de base (avec des rétentions poumons vides) ou bien des respirations Buteyko (en alternance un jour sur deux pour ces deux méthodes). J’appelle cela mon “petit-déjeuner”. Ensuite, je réalise le brossage à sec de la peau des pieds à la tête dans le but d’enlever les peaux mortes, d’ouvrir les pores et, surtout, de favoriser la circulation sanguine et lymphatique. Après ces deux exercices, je reste focalisé sur mon souffle afin de réaliser le premier défi de la journée : prendre un bain froid avant de faire quoi que ce soit d’autre. Avant de rentrer dans l’eau, en étant très calme, je remercie l’eau ainsi que l’élément froid de me procurer tous leurs bienfaits, et je demande à mon corps de les accueillir. Une fois dans l’eau, si le froid me saisit, je compte mes respirations, des respirations légères et très lentes. J’apprends alors à me détendre et à trouver du confort dans l’inconfort. Je profite pleinement de ce court moment de connexion privilégié avec la nature et les éléments. Mes sens sont en hyper-vigilance et je suis pleinement présent à l’instant présent et à mon environnement : l’eau qui court sur ma peau, les pierres et les rochers, la présence de mousses, les arbres, le chant des oiseaux, etc. C’est un des moments de la journée où je me sens le plus vivant et je suis dans la gratitude pour les bienfaits physiques et psychologiques que cette pratique m’apporte.  Avec les années de pratique, j’ai appris à ne plus être en compétition avec moi-même ni à fonctionner à l’adrénaline. Mon seul objectif c’est maximiser le plaisir, c’est pourquoi je reste rarement plus de quelques minutes, sans jamais forcer. Il m’est déjà arrivé de connaître un état d’extase dans l’eau froide et d’être en communion avec l’environnement, parfois même de chanter spontanément des mantras. L’écoulement du temps est alors modifié et je peux rester 20 minutes ou plus sans avoir froid. Mais cela n’est pas ce que je recherche en pratiquant mon rituel du matin qui est là, avant-tout, pour me faire commencer la journée du bon pied avec plein d’énergie et de bonne humeur. Une fois que je sors de l’eau, je mets mes mains en posture de salutation et je remercie l’eau et le froid pour leurs bienfaits,

Hormèse : Le jeûne intermittent et ses limites

Le jeûne intermittent est une pratique courante aujourd’hui. Il consiste à ne s’alimenter que sur une plage horaire de 8h en moyenne. Nombreux sont ceux qui font le choix de laisser le petit-déjeuner pour ne prendre leur premier repas de la journée qu’à midi. D’autres préfèrent petit déjeuner mais ne mangent pas le soir. Le jeûne intermittent n’est pas à proprement parler un jeûne. Mais il a la vertu d’accorder une fenêtre de quelques heures où le corps, en état de repos digestif, enclenche le mode détoxication, comme en début de jeûne.  Les bienfaits – Augmentation des hormones de croissance. Elle permet d’accroître le nombre de cellules présentes dans notre organisme, de grandir, mais aussi de développer nos muscles et nos os. Elles agissent donc comme une barrière contre le vieillissement cellulaire en accélérant la production de cellules neuves.- Perte de poids et augmentation de l’espérance de vie. En réduisant sa plage alimentaire, et même en faisant de plus gros repas, on mange moins. On réduit ainsi la quantité de calories ingérées. En outre, plusieurs études scientifiques ont prouvé que cela permettait d’avoir une meilleure espérance de vie.  Les autres bénéfices observés du jeûne intermittent -La diminution des phénomènes inflammatoires.-L’amélioration des fonctions intellectuelles.-La réduction du cholestérol, du diabète et des pathologies cardio-vasculaires.  Mon avis sur le jeûne intermittent Le jeûne intermittent est certes une manière d’organiser ses repas qui favorise les détox et le repos digestif. En revanche, selon mon expertise, il n’est pas judicieux de faire passer cette pratique en priorité sur l’alimentation vivante. En effet, de nombreuses personnes vont réaliser le jeûne intermittent (souvent en faisant sauter le petit déjeuner) mais en mangeant de tout, ce qui en limite grandement les bienfaits. L’erreur serait par exemple de manger lourd et en quantité le soir pour tenir jusqu’à midi le lendemain.  Je conseille plutôt de fixer votre priorité sur une proportion maximale d’aliments vivants dans votre journée, quitte à manger sur une plage horaire plus large que 8h. L’un des principes de l’alimentation vivante est de réécouter ses besoins. Alors si votre corps vous demande de la nourriture vivante, donnez-lui ce dont il a besoin plutôt que de lui imposer des horaires arbitraires qui vont dérégler vos envies alimentaires et retarder cette reconnexion à l’intelligence du corps. Il est important de prendre conscience que votre mental n’est pas compétent pour vous dire quand et quoi manger ! Seul votre corps, via le ressenti, peut vous donner ces informations. L’une des grandes vertus de l’alimentation vivante, combinée aux pratiques naturopathiques de détox qui aide à se détoxiquer en profondeur, est justement de vous reconnecter progressivement à votre instinct. Un instinct qui fonctionne à l’envers quand les cellules sont empoisonnées et qu’elles demandent des aliments non physiologiques. Ce que l’on observe, après un certain temps où l’on mange majoritairement vivant, c’est que l’on n’a pas faim le matin au réveil et que l’on évite les repas après 18h (pour ne pas perturber le sommeil). Ainsi, au fur et à mesure que l’on se reconnecte à l’intelligence du corps (ce qui se fait progressivement sur plusieurs années) le jeûne intermittent se met en place naturellement, pas forcément tous les jours de la semaine mais quand cela convient au corps.

Hormèse : Jeûne hygiéniste VS jeûne actif

https://youtu.be/S1A0E73fqcs?si=D-1d1jYcMPR1o3OF Dans cet article nous allons tâcher de mieux cerner les avantages et les inconvénients du jeûne hygiéniste et du jeûne actif. Le jeûne hygiéniste est un jeûne qui se pratique dans le plus grand repos physique et mental. On reste le plus clair de la journée alité, sans activité physique autre qu’une petite balade journalière, et sans activité intellectuelle ni distractions. Les écrans sont donc bannis et on se retrouve seul face à soi. Le jeûne actif, au contraire, se réalise souvent en groupe avec toutes sorte d’activités physiques douces comme la marche et le yoga. Activités auxquelles on peut ajouter des massages, des jeux, des soins, des douches froides, etc. Les bienfaits du jeûne Le jeûne est un moyen de guérison universel reconnu depuis des millénaires mais tombé dans l’oubli, tout comme ses bienfaits : nettoyage de lymphe, élimination des toxines, renouvellement cellulaire et autolyse (destruction des cellules vieilles, dysfonctionnelles ou endommagées). Sur un plan émotionnel, ce qui est refoulé remonte en partie à la surface comme les toxines du corps. Sur un plan mental, les conditionnements mentaux ont moins de prise ce qui permet de mieux accéder au Soi. Et sur un plan spirituel, les intuitions sont plus fortes et plus claires, ce qui aide à prendre conscience d’un besoin, de prendre certaines orientations pour l’avenir ou de faire des choix importants.Pour en savoir plus : lisez cet article sur les bienfaits du jeûne. Les difficultés à jeûner Le jeûne est le moyen de guérison le plus efficace et bon marché qui soit, un véritable cadeau de la nature. Alors avec autant de bienfaits, celui-ci devrait être populaire. C’est sans compter sur les difficultés qu’il occasionne. Pour les comprendre, ayons à l’esprit que nos conditions de vie modernes sont très éloignées des conditions de vie idéales au milieu desquelles nous pourrions nous épanouir et accéder au bien-être physique et psychologique. Actuellement, nos corps sont encrassés et affaiblis par une mauvaise alimentation (qui depuis notre naissance serait idéalement composée essentiellement de fruits et légumes crus). Et notre mental est pollué par des conditionnements, des peurs, des pensées négatives, des scénarios de vie et des croyances limitantes qui ont été propagés par notre famille (à son insu, croyant le plus souvent bien faire), l’école, et la société. Alors, pour la plupart, nous nous retrouvons à l’âge adulte sans savoir comment se nourrir et sans savoir diriger sa vie et gérer ses émotions. Des émotions le plus souvent refoulées dans réflexe de survie et de conformité envers la sphère familiale et sociale. Ainsi, lors d’un jeûne, le naturel revient au galop et le corps va essayer de se dépolluer sur tous les plans. Au niveau physique, il va faire ressortir, couche après couche, les poisons stockés dans les liquides (sang et lymphe, 45 litres à eux deux) et les cellules. En parallèle, au niveau émotionnel, des traumatismes et des blessures vont essayer de remonter à la surface de la conscience en attendant d’être pleinement vécus puis, finalement, intégrés comme des expériences constructives. Enfin, au niveau mental, les pensées négatives, les peurs et les  croyances limitantes vont plomber le moral car ce sont de véritables poisons et, mieux que jamais, ils seront ressentis comme tels. Nous prenons alors mieux conscience de l’importance d’avoir des pensées positives, de respirer en conscience et de méditer pour se reprogrammer (lire l’article « Respirer et méditer »). En définitive, par notre passé en complet décalage avec nos besoins physiologiques (lire l’article « Définitions de l’hygiénisme ? »), nous revenons tous de très loin, c’est pourquoi le jeûne peut devenir une expérience désagréable et vite décourager les personnes non averties. Le jeûne dans la nature Dans la nature les animaux jeûnent de deux manières : S’ils sont malades, ils restent immobiles et se reposent jusqu’à la guérison. Ce qui correspond au jeûne hygiéniste. S’ils n’ont plus de nourriture, ils se déplacent jusqu’à un meilleur endroit. Ce qui correspond au jeûne actif. Le contexte actuel Aux difficultés déjà énoncées plus haut, s’ajoutent deux obstacles qui vont gêner le corps dans les éliminations qu’ils va tenter de faire : La digestion des produits laitiers et des féculents cuits a accumulé dans le corps des résidus que les naturopathes appellent des “colles” ou « déchets colloïdaux » (lire cet article pour s’en convaincre).  Ce n’est pas une métaphore, la caséine du lait et l’amidon sont véritablement utilisés dans l’industrie pour fabriquer des colles. Ces résidus de digestion d’aliments cuits vont gêner, parfois grandement, le corps dans ses éliminations, ce qui peut rendre le jeûne partiellement inefficace et particulièrement désagréable. Voilà pourquoi il est recommandé par certains naturopathes de réaliser un lavement et de purger avant le jeûne, puis d’avoir une activité physique douce au cours de celui-ci, de recevoir des massages et de réaliser du breathwork. Il y a dans le corps des blocages au niveau physique, émotionnel et énergétique qui vont aussi gêner le corps dans ses éliminations. Comme, par exemple, le fait de garder rancune, de s’accrocher à des croyances, à des principes, de ne pas vouloir changer, préférer s’installer dans ses habitudes plutôt que se renouveler peut être à l’origine de la constipation.   Jeûne hygiéniste VS Jeûne actif Il est fréquent d’entendre dire que le jeûne actif ne sert pas à grand chose et que seul le jeûne hygiéniste permet vraiment au corps de se nettoyer et de se régénérer. L’argument avancé est que le corps a besoin de toute son énergie vitale pendant le jeûne et que si elle est dispersée dans une activité physique alors les éliminations seront atténuées et, par là, le jeûne est moins efficace. S’arrêter à ces considérations c’est oublié un peu vite le contexte actuel, à savoir que notre corps contient des colles et que de nombreux blocages sur différents plans interdépendants freinent, parfois grandement, les éliminations. Il est important de ne pas perdre de vue que si l’on se sent mal pendant un jeûne c’est que les éliminations se font difficilement où sont bloquées.  On a alors deux manières de voir les choses. Soit l’on considère

La loi de l’hormèse

https://youtu.be/hawhYaouZyk De prime abord, il peut sembler saugrenu, stupide voire masochiste de s’exposer volontairement aux 3 F (Froid, Faim, Fatigue) alors que l’humanité a passé le plus clair de son temps à s’en prémunir. En tout cas, force est de constater que si la technologie nous permet aujourd’hui de vivre sans nous “frotter” aux 3 F, cela n’est pas un gage de santé. Ce serait plutôt le contraire, comme nous l’explique Daniel Liberman, professeur de biologie humaine évolutive à Harvard, dans son best-seller : L’histoire du corps humain. L’inadéquation croissante entre notre génétique et notre mode de vie Avec l’accélération de l’innovation, surtout depuis l’apparition de l’agriculture, nous avons élaboré ou adopté une liste toujours plus longue de pratiques culturelles nouvelles qui ont eu des effets contradictoires sur notre corps. D’un côté, de nombreux développements relativement récents ont été bénéfiques : l’agriculture a augmenté les ressources alimentaires ; l’assainissement, les systèmes sanitaires modernes et la médecine scientifique ont abaissé la mortalité infantile et augmenté la longévité. D’un autre côté, de nombreux changements culturels ont modifié les interactions entre nos gènes et notre environnement, tant et si bien qu’ils ont contribué à une large gamme de problèmes de santé. Ces pathologies sont des maladies de l’inadéquation, définies commes des maladies résultant du fait que notre corps paléolithique est médiocrement ou insuffisamment adapté à certains comportements et conditions modernes. Que ce soit la sédentarité, le confort de nos maisons, le manque d’activité physique ou encore notre alimentation dénaturée, l’humanité connaît un écart jamais atteint entre sa nature biologique héritée de l’évolution et son quotidien artificiel pourvoyeur de dysfonctionnements tant physiques que psychologiques. Les maladies de l’inadéquation présumées sont : la maladie d’Alzheimer, les cancers, les caries dentaires, la dépression, le diabète, la fibromyalgie, l’hypertension, la maladie de Crohn, l’insomnie, la lombalgie, la myopie, l’ostéoporose, les pieds plats, la psychonévrose, la sclérose en plaque, le syndrome du canal carpien, et bien d’autres. Un bon stress est nécessaire Pour se construire et rester en bonne santé, le corps humain a besoin d’être en interaction avec son environnement sous peine de dépérir. Car il est un principe universel d’économie d’énergie : tout ce qui n’est pas utilisé se dégrade ou disparaît. D’où l’intérêt de se soumettre à des stimulus qui renforcent nos capacités adaptatives innées, c’est le principe de l’hormèse. « La capacité des corps à ajuster leurs caractéristiques observables (leur phénotype) en réaction aux contraintes environnementales est dénommée plasticité phénotypique. Tous les organismes ont besoin de la plasticité phénotypique pour fonctionner, et plus les biologistes étendent leurs recherches, plus ils en découvrent de nouveaux exemples. […] Compter sur ces interactions avec l’environnement a cependant des inconvénients qui conduisent potentiellement à des inadéquations quand les signaux environnementaux critiques sont absents, atténués ou aberrants. » Daniel Lieberman dans « L’histoire du corps humain »  Les phénomènes d’adaptation à la Fatigue, à la Faim et au Froid ont forgé notre biologie au cours de plusieurs millions d’années, tant et si bien qu’ils sont devenus les garants de notre bonne santé physique et mentale. C’est pourquoi, il est important de recréer artificiellement ces stress dans notre quotidien afin d’être en phase avec nos besoins biologiques qui ne sont plus satisfaits naturellement dans notre environnement moderne. « En résumé, nous avons vraiment évolué pour utiliser certains traits, sous peine de les perdre. Comme le corps humain n’est pas un produit de l’ingénierie mais croît et évolue, votre corps prévoit et même exige certaines contraintes pendant votre croissance afin de se développer correctement. […] Des interactions tout aussi importantes caractérisent d’autres systèmes qui interagissent activement avec le monde extérieur, tels que votre système immunitaire et les organes qui vous aident, par exemple, à digérer les aliments ou à conserver une température corporelle stable. » Daniel Lieberman dans « L’histoire du corps humain »  Vers un changement des moeurs Grâce, notamment, à Pierre de Coubertin, l’activité sportive est rentrée dans le système scolaire et plus généralement dans les mœurs. Personne ne remet maintenant en cause les bénéfices, ni même le plaisir que l’on peut en tirer. Or, il n’y a rien de naturel, par exemple, à partir faire un tour en courant. Ce qui est naturel c’est de se reposer autant que possible quand on en a la possibilité. Mais notre société reconnaît maintenant la nécessité de se fatiguer volontairement dans un milieu où les occasions de se dépenser physiquement sont rares. Cette prise de conscience se fera aussi avec la Faim et le Froid, ce n’est qu’une question de temps… Au-delà de ces considérations terre à terre, ce que je trouve beau dans les 3 F, c’est que des éléments a priori hostiles comme le froid, la faim ou la fatigue puissent avoir autant d’effets positifs sur notre santé et notre bien-être. Ce changement de paradigme se produit lorsque l’on prend le temps d’écouter son corps et de ressentir. Il y a là, je crois, un message spirituel : La vie est tellement bien faite que même le froid, la faim et la fatigue nous veulent du bien… N’oubliez pas que la seule chose que nous puissions perdre sont nos illusions. Ce sont elles qui nous font souffrir et non les vicissitudes… 4 types d’expositions hormétiques L’hormèse par l’activité physique L’hormèse par l’activité physique consiste à exposer le corps à différentes formes de stress en pratiquant des exercices de contre résistance, des exercices brefs mais intenses, ou des efforts intermittents. Ils occasionnent : stress thermique, stress métabolique, stress hypoxique, stress mécanique et oxydatif. Le but ici est de solliciter l’organisme de manière à augmenter le niveau du stress oxydant dans le muscle. Un stress contre lequel on lutte généralement pour retarder le vieillissement, mais qui est vital pour l’adaptation musculaire lors de l’exercice. Pour en savoir plus : Lisez cet article sur les bienfaits de l’hormèse par l’activité physique. L’hormèse par le froid Elle a pour but de favoriser la résistance du corps au stress provoqué par le froid. Ceci afin de ne plus subir cet élément comme un ennemi, autant physiquement que mentalement, mais le percevoir