Pourquoi j’ai changé d’alimentation et posé mes chaussures ?

“La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre.” Mohandas Karamchand Gandhi

“Dans certaines situations, le langage du corps et de la maladie se révèle être le moyen le plus acceptable pour parler de sa souffrance.” Anne Harrington

Jusqu’à ce début du mois de juillet 2014, alors que je descendais la Loire en packraft, je ne m’étais jamais posé de questions fondamentales sur l’alimentation.
Des questions étranges du genre : « Est-ce normal de manger trois ou quatre fois par jour tous les jours et à heures fixes ? » ou bien, « Pourquoi je mange de la viande ? ».
Ce questionnement commença par un épisode de fièvre qui dura deux jours, suite à une insolation, durant lesquels je ne pus avaler quoi que ce fût.
Une fois rétabli, le jeûne se poursuivit plus ou moins car dès que j’essayais de manger quelque chose, j’avais envie de vomir.
Seuls les fruits et les légumes crus pouvaient à la rigueur passer.
Pendant deux semaines, je connus une baisse importante de l’appétit alors que je pagayais 9 h par jour et que j’étais en grande forme. Tout cela était incompréhensible pour moi, l’omnivore habitué aux repas pantagruéliques.

Cela faisait déjà plusieurs années que j’avais à cœur de manger local et de produire moi même ma nourriture.
Je cultivais un potager, cueillais les fruits des environs et élevais des volailles, l’idée qu’exactement tout ce dont l’on a besoin se trouve autour de nous, à l’état naturel, faisait déjà son chemin.
Je complémentais simplement ma production avec des produits laitiers régionaux, des céréales (beaucoup de blé) et du café. Je ne consommais presque jamais de charcuterie, chocolats, sucreries, sodas, pizzas, plats préparés, conserves, etc.
J’incarnais dans la pratique le fameux « de tout mais avec modération ».
Sagesse à deux sous bien commode puisque chacun voit midi à sa porte, ce qui l’a sans doute rendu populaire en dépit de sa vacuité.
J’avais un appétit pantagruélique que je croyais justifié par la pratique de nombreux sports en sus de mon travail de bûcheron et de toutes les activités annexes en plein air liées à mon mode de vie.
En outre, j’étais mince, plein d’énergie  et fier de mon mode de vie en quasi autarcie faisant fi des produits chimiques. Autarcie de l’intellect également qui me rendait totalement hermétique à ce que je pouvais entendre sur les méfaits de la viande, des céréales, des légumineuses, du lait et du café hélas trop souvent justifiés sans la rigueur scientifique adéquate pour pénétrer mon esprit cartésien…

 

Ainsi, au fil des ans, j’ai récolté des problèmes de vue (myopie et astigmatie), peaux (kystes, acné, transpiration), d’allergies (poils de chat et pollen) et des rhumes de plus en plus gros et fréquents.
Mais comme ces vicissitudes étaient le lot de beaucoup je n’y prêtais pas attention, pensant que cela faisait partie de la vie, qu’elle n’était décidément pas bien faite pour les êtres humains mais qu’il fallait faire avec et que bienheureusement la science était là pour nous sauver. Vous connaissez la litanie !

C’est sans doute par pessimisme ou, osons le dire, par manque de foi, que tant de personnes consomment des médicaments, ces drogues que j’ai toujours regardées d’un mauvais œil, et vivent dans des environnements aseptisés avec la peur du méchant microbe. En voyant toutes ces personnes devenues étrangères à leur propre biotope, en se protégeant du soleil, des insectes, des bactéries, du froid, etc, l’image d’extraterrestres en combinaison m’est souvent venue à l’esprit.

Puisque je ne comprenais toujours pas le message que la vie m’envoyait à travers les problèmes de santé, c’est finalement une sciatique qui est venue me signifier plus fortement que quelque chose n’allait pas et qu’il fallait que ça change.
Fatalement, j’ai consulté des toubibs : généralistes, ostéopathes, kinésithérapeutes qui n’ont fait que soulager la douleur.

J’eus droit à ces petites phrases d’allure anodines qui sapent la confiance en soi, du genre : « C’est normal, vous en faites trop ! » ou « On n’est pas fait pour courir ! », en passant par la plus fameuse « Vous vieillissez, c’est tout ! » alors que je n’avais pas 30 ans…

Comme je ne prenais aucun médica-ment et que je n’envisageais pas de me faire opérer, la seule chose qui me permettait de tenir le coup, c’était la séance quotidienne d’étirement que je réalisais après le travail ou le sport.
Je faisais ça sans méthode, en autodidacte, c’est pourquoi je fus surpris, quelques années plus tard, de constater que c’était finalement assez proche du Hatha Yoga.
Les étirements ne suffirent point à venir à bout de la sciatique mais j’avais toutefois une confiance absolue en mon corps et je savais que tôt ou tard il trouverait la solution pour guérir.

Pendant plus de deux ans, j’ai enduré quotidiennement cette sciatique dans toutes les activités que je réalisais, cela tournait parfois à l’obsession.

C’est pourquoi, lorsqu’un collègue du club de course à pied m’a prêté « Né pour courir » de Christopher McDougall, ce fut le déclic.
Je compris enfin que les chaussures de course étaient à l’origine de mon mal.

Le vrai remède était l’évidence même, il suffisait simplement de courir pieds nus.
Cela me faisait souffrir aussi mais ce n’était qu’une transition et cette douleur là, je pouvais la comprendre.
Les chaussures ont fait de nous des handicapés (il n’y a qu’à regarder quelqu’un marcher pieds nus sur des petits cailloux pour s’en convaincre) alors comment serais-je sorti indemne de trente années de mauvais traitements à l’égard de mes pieds ?
En somme, il me fallait apprendre à marcher et à courir, pour de bon cette fois. Grâce à cette méthode radicale, je me suis débarrassé de cette sciatique comme on se réveille d’un mauvais rêve, définitivement, presque miraculeusement.

Cette expérience fit grandir ma foi dans le corps humain et ses incroyables capacités que nous sommes tout juste en train de (re)découvrir me semble-t-il.
C’est pourquoi, quelques mois plus tard, lorsque je débarquai de mon packraft à Chambilly (71) en bord de Loire, déconcerté par cette expérience de jeûne imposée naturellement par mon corps, j’étais mûr pour un autre déclic.

Ce soir là, j’étais invité pour une escale chez des amis qui me prêtèrent fort à propos, « Et si on s’arrêtait un peu de manger…de temps en temps » de Bernard Clavière.
Depuis plus de 30 ans, l’auteur ne mange qu’une fois par jour, seulement des fruits frais, des légumes crus et des oléagineux.
Je n’eus que le temps de lire la préface avant de repartir sur les flots mais la vie de cet homme fut pour moi une révélation et un exemple transcendant, je n’avais pas besoin de savoir si c’était vrai ou pas, bien que mon intuition n’émît aucune réserve.
Vivre de produits frais sans exploiter ni tuer les animaux, je trouvais cela beau et souhaitais ardemment vivre moi-même cette expérience alimentaire.
Là encore, le retour au naturel me permit, sans que je m’y attende cette fois (car comme je le disais, je pensais que c’était le lot de tous), à résoudre la quasi totalité de mes problèmes de santé.

C’est ainsi que la maladie nous « tombe » dessus, non pas pour nous embêter mais pour nous faire prendre le bon chemin, celui que la Vie veut pour nous, la souffrance dont on fait tous l’expérience est parfois notre meilleur guide.
Elle recèle un immense pouvoir de transformation et un potentiel d’énergie dans lequel on peut puiser.
Faire la sourde oreille en voulant supprimer les symptômes est vain, excepté sur du court terme ou pour soulager la souffrance.

L’une des voies vers la guérison se trouve dans la redécouverte et la mise en application des lois du vivant (cf lire l’article “C’est quoi l’hygiénisme ?”), évidentes dans ses linéaments mais dont la logique est étouffée sous le poids de l’héritage social et culturel, lourd de peurs et de croyances.

Le corps humain est une merveille, ce que la nature a créé de plus complexe, à des années lumières à la ronde, au terme d’une sélection naturelle impitoyable longue de plusieurs milliards d’années.
Nous abritons tous, en nous, le miracle de la vie, c’est pourquoi nous abritons tous, en nous, un potentiel d’auto guérison, nul besoin d’artifices.
Il suffit d’aimer inconditionnellement la vie et de croire en elle, sincèrement parfois désespérément, pour que des larmes de joies jaillissent du plus profond de notre être.

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