La transition alimentaire

Je mange 100% vivant, suis-je un extrémiste sectaire souffrant d’orthorexie ?

“La modération ?
C’est la médiocrité, la peur et la confusion déguisées.
C’est la tromperie raisonnable du diable.
C’est le compromis qui ne satisfait personne.
La modération est pour les faibles et les peureux, pour ceux qui sont incapables de prendre une position.
Elle est pour ceux qui ont peur de rire ou de pleurer, pour ceux qui ont peur de vivre ou de mourir.
La modération, c’est du thé tiède, la boisson du diable !”
Le Guerrier Pacifique, Dan Millman

Pour mieux comprendre ce qui suit, je vous suggère de lire au préalable : Manger vivant ? et “C’est quoi l’hygiénisme ?“.

Ce titre provocateur m’amène à clarifier d’entrée qu’il n’existe personne qui mange 100% vivant car on est tous amenés, ne serait-ce que ponctuellement et en petite quantité, à consommer à un moment ou un autre des aliments cuits ou chauffés. C’est inévitable car l’alimentation vivante n’est pas encore assez répandue pour que l’on puisse se nourrir à sa guise dès que l’on s’absente de chez soi. Même sans cela, certains aliments vendus pour “cru” ne le sont pas. Pourtant, quand on me questionne sur le sujet, je prends le raccourci de prétendre que je mange exclusivement vivant car mes exceptions en la matière sont rarissime et toujours en très petite quantité.

Je ne vous dis par ça pour avoir une médaille !! Je vous dis cela parce qu’il est possible pour tout un chacun d’atteindre un équilibre où l’on n’a pas envie d’autre chose que des fruits et des légumes crus. La force mentale n’intervient pas ici, cela devient naturel. Si certaines personnes ont fait le choix de manger vivant c’est simplement qu’elles considèrent que les aliments cuits et les aliments d’origine animale ne sont pas adaptés pour les humains. Et la meilleure preuve de cette assertion c’est bien d’observer qu’une fois la transition alimentaire menée à son terme (et le corps redevenu suffisamment sain) : le lait, les céréales, la viande, les oeufs et tous ce qui est cuit ne sont plus attirants (quand ils ne suscitent pas le dégoût) car on ne les considère plus comme des aliments. Pour en arriver à ce résultat nous disposons de deux outils décisifs : les purges et la CRUsine (qui se fait avec un blender, un robot et un déshydrateur) qui permet de recréer toutes les saveurs et les textures de la cuisine traditionnelle, faisant passer aux oubliettes toute éventuelle frustration.

Comment en arrive-t-on là ?

Au point de départ il y a une insatisfaction (problème de poids, fatigue, baisse des performances sportives, etc), une maladie, une expérience mystique (jeûne spontané, une vision, un rêve, etc) ou une prise de conscience (éthique, écologique, les souffrances d’un proche, etc). C’est ce besoin de donner du sens, sans jouer la victime, aux situations que l’on vit ou que l’on traverse qui nous amène à changer nos croyances pour en adopter des autres qui vont nous rendre plus heureux, car plus proches de la réalité. On se renseigne alors sur une autre manière de s’alimenter : on surfe sur le net, on lit et on discute le sujet avec des personnes expérimentées ou non sur le sujet. Et là, on réalise vite que les régimes alimentaires existants sont des plus variés et souvent contradictoires.

Selon ma vision personnelle, le diagramme (cliquez sur l’image pour agrandir) ci-dessous retrace les étapes d’une transition alimentaire menée à son terme ainsi que les chausses-trapes :

Pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de ce diagramme, il est important de présenter quelques notions de physiologie : Le corps humains est composé d’environ 40 litres de lymphe (lire la définition de Wikipédia) dont 5 litres de lymphe dite “circulante” car elle circule dans tout le corps avec pour rôle de le nettoyer de ses toxines. En raison de décennies, pour la plupart d’entre-nous, d’alimentation traditionnelle, les liquides lymphatiques dans lesquels baignent nos cellules sont saturés de toxines et notre système immunitaire, dont le rôle est de nettoyer ces liquides et nos cellules, est débordé. Tous les produits d’origine animale ainsi que tous les aliments cuits affaiblissent le système immunitaire et encrassent l’organisme. Quand on se met à manger vivant, le système immunitaire est boosté et un grand nettoyage commence. Un nettoyage qui, durant des années, va charger la lymphe circulante plus vite qu’elle ne pourra évacuer les déchets par les émonctoires. D’où l’apparition de crises d’éliminations et la nécessité de soulager le corps par des purges qui vont faciliter grandement les évacuations.

Tout cela nécessite effectivement un effort de volonté, de la discipline et parfois même du courage, comme tout ce qui a de la valeur. Et si ces mots rigoristes inquiètent ou font peur, on ne peut que déplorer que notre société les valorisent aussi peu. Car nous en avons tous en nous le potentiel de les cultiver et ils ne sont en aucun cas l’apanage d’une minorité. Le fait est qu’actuellement, parce que ces valeurs ne sont pas portées par la société, seule une minorité de personnes les exploite. Alors si vous souhaitez être accompagné pour mener à bien cette transition, je vous recommande de prendre conseils auprès de personnes qui sont allés jusqu’au bout de leur transition alimentaire (cf diagramme). 

Mais reprenons.

Les difficultés à se passer d’aliments cuits ou d’origine animale ne sont que les symptômes d’un sevrage et d’une détoxification de l’organisme. On sait même depuis peu que le système lymphatique passe dans le cerveau, c’est pour cette raison que notre façon de penser et nos humeurs sont influencées par la charge toxémique du corps entier. Voilà pourquoi même si dans la vie il n’y a pas que l’alimentation, il y a d’abord l’alimentation ! Parce que non seulement l’alimentation vivante permet de régler de nombreux dysfonctionnements dans le corps, elle va aussi accélérer votre développement personnel ou le faire avancer là où il était bloqué. Si vous voulez des exemples, allez lire les témoignages sur le site d’Irène Grosjean.  Dans mon cas personnel, outre les allergies aux pollens et aux poils de chats, mes yeux ont suffisamment récupéré pour que je puisse me passer de lunettes : une amélioration symbolique qui me fait dire aujourd’hui que j’y vois plus clair dans ma vie !

Voilà où je voulais en venir en écrivant cet article : une transition alimentaire menée à son terme n’est pas une fin en soi, ce n’est que le début d’une aventure passionnante qui vous amène aux portes de vous même… Alors prêt pour le voyage ?!

Merci

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