Comment choisir les plantes sauvages ?

Une des questions les plus fréquentes que l’on me pose après la projection du film L’Empreinte est : « Quand vous n’aviez pas assez à manger, pourquoi n’avez-vous pas cueilli des plantes sauvages pour vous nourrir ? »

Je prends le temps de développer une réponse dans cet article car je crois que, bien souvent, derrière cette question anodine, se cache parfois la croyance que nous pourrions nous contenter d’elles pour survivre… Est-ce réaliste ou pas ?

Quelles parties des plantes peut-on consommer ?

Du printemps à la fin de l’été, toutes les parties des plantes sauvages sont potentiellement nutritives : les racines, les feuilles, les fleurs et les graines. Mais c’est surtout au printemps, quand les racines et les feuilles sont tendres et bien vertes, que l’on pourra bénéficier pleinement de leur valeur nutritive.

Les graines sont les plus caloriques et il pourrait être tentant d’en consommer en quantité en conditions de survie. Il s’agit probablement là d’une mauvaise idée car les graines, bien que très riches en nutriments, contiennent des phytates et des lectines (entre autres) dont le rôle est d’emprisonner certains minéraux (comme le fer, le magnésium, calcium, zinc, etc) pour en avoir en réserve lors de la prochaine germination. Ces molécules, appelées anti-nutriments, si elles sont consommées en grande quantité, peuvent perturber la digestion (voir même provoquer des vomissements ou des malaises) en empêchant le bon fonctionnement des enzymes digestives et l’assimilation des nutriments par les membranes intestinales.

Tout le monde (ou presque) connait la triste fin de Christopher McCandless, héros du film « Into The wild ». Ce que l’on sait moins, c’est que la fin du film, quand on nous fait croire que Christopher meurt en mangeant par erreur une plante toxique, n’est pas fidèle à la réalité. Cela correspond à une fin Hollywoodienne et un raccourci trompeur par rapport à la fin de sa vie telle qu’elle est rapportée par son biographe Jon Krakauer dans son livre « Voyage au bout de la solitude ». D’après l’auteur, Christopher aurait été dans un état de dénutrition avancé lorsqu’il aurait consommé en grande quantité des graines pourtant classées comme comestibles. C’est la grande quantité d’anti-nutriments ingérée dans un organisme dénutri qui aurait causé sa perte. Un organisme sain et correctement nourri aurait pu neutraliser ces substances sans risque, Christopher, lui, n’avait probablement plus les ressources minérales nécessaires et il est décédé d’une indigestion. A titre de comparaison, les alcaloïdes contenus dans une grande tasse de café aurait pu causer sa mort de la même manière. Mais cela n’était peut-être pas une fin bankable pour l’industrie du cinéma, contrairement à celle choisie qui vient renforcer nos peurs ataviques de la nature.

On pourrait donc considérer que les anti-nutriments sont des substances qui sont aussi produites par les plantes pour se protéger des prédateurs. En outre, nous n’avons pas un système digestif adapté à une consommation massive de graines à l’instar des granivores comme les écureuils et certains oiseaux. En revanche, sachant que la germination détruit la majorité de ces anti-nutriments, les graines peuvent nous nourrir sans inconvénients après germination.

En résumé, les tubercules et les graines sont les parties les plus caloriques et nutritives des plantes mais ce sont aussi les parties les moins accessibles dans l’espace et le temps. Les feuilles, bien que moins caloriques, sont beaucoup plus accessibles tout en étant riches en protéines, minéraux, vitamines, enzymes, chlorophylle et antioxydants.

Dans quelle mesure peut-on se nourrir avec des plantes sauvages ?

Les feuilles des plantes sauvages contiennent entre 15 (la doucette) et 50 (l’ortie) Kcal pour 100g. Un être humain avec une activité physique quotidienne basse dépense environ 2000 Kcal par jour. S’il ne se nourrit que de plantes sauvages, il aura donc besoin de consommer a minima 4 kilos de plantes (en se nourrissant des plus caloriques) par jour. Dans le cadre de L’Empreinte, avec peut-être 3500 Kcal dépensés par jour, cela monte la ration à 7 kilos de plantes par jour…

Une masse qui devrait probablement être revue à la hausse l’été quand les plantes deviennent plus fibreuses et que leur valeur nutritive diminue. En outre, il ne faut pas perdre de vue que les plantes sauvages comestibles sont presque toutes des plantes médicinales (on les appelle les simples) avec un fort pouvoir détoxiquant. Si bien que je n’ose imaginer la purge que provoquerait sur mon organisme la consommation de plusieurs kilos de pissenlits, par exemple… D’ailleurs, je ne pense pas que mon organisme me laisserait consommer une telle quantité de plantes sauvages car tout aliment végétal et vivant que l’on consomme produit un arrêt sensoriel quand on dépasse les quantités que le corps est capable d’assimiler de manière bénéfique.

Je pense même que si je me forçais à consommer de grandes quantités de pissenlit (ou tout autre plante sauvage même comestible), cela finirait par me faire vomir ou provoquer une diarrhée. Sans parler de l’intense travaille digestif que cela nécessiterait.

Les qualités des feuilles des plantes sauvages :

  • Elles contiennent de nombreuses substances actives qui soignent et détoxiquent (expectorante, diurétique, digestive, laxative, anxiolytique, stimulante, antipyrétique, anti inflammatoire, etc). 
  • Elles sont très riches en protéines, minéraux, vitamines, enzymes, chlorophylle et antioxydants qui dépasse de loin (jusqu’à 10 fois plus) tous les fruits et légumes du commerce. (Exemple : Je n’ai plus envie de consommer 3 cuillères à soupe par jour de spiruline si je bois en jus l’équivalent d’un grand saladier de plantes sauvages passées à l’extracteur.)
  • Elles sont gratuites et abondantes.

Si les feuilles sont nourrissantes (en micronutriments) et apportent des fibres salutaires au microbiote intestinal (un microbiote sain est nécessaire pour une bonne digestion et assimilation des nutriments), en revanche, elles fournissent très peu de glucides par rapport aux fruits sucrés ou de graisses par rapport aux oléagineux. Nous ne sommes pas comme les herbivores à avoir la capacité de dégrader la cellulose des plantes directement en sucres, ni de consommer de grandes quantités de plantes pour en tirer les graisses suffisantes. 

Dans un contexte de survie où l’on ne trouve pas de fruits sucrés ni gras, il serait possible de consommer, en complément des feuilles, des graines sauvages germées (quand c’est la saison et en prenant le temps de les collecter…) et des tubercules (mangeable qu’un printemps, sinon elles sont trop coriaces, et en prenant le temps de les déterrer). C’est dans ce contexte de survie que la cuisson des végétaux présente son unique avantage, en rendant les fibres végétales plus tendres à la mastication et en augmentant la valeur calorique des feuilles et des tubercules (car les fibres solubles sous l’effet de la chaleur se transforment en sucre). La cuisson permet ainsi de consommer plus de plantes et d’en tirer plus d’énergie. L’inconvénient de la cuisson, comme nous le verrons un peu plus loin, c’est d’inhiber l’arrêt sensoriel qui est là pour nous empêcher de consommer trop de substances actives potentiellement toxiques au-delà d’une certaine dose. Manger de grandes quantités de feuilles cuites peut donc provoquer une intoxication alimentaire quand bien même la plante était comestible. Un problème qui ne se produit pas avec les mêmes feuilles consommées crues car l’arrêt sensoriel nous détourne de l’aliment s’il n’est pas compatible avec notre organisme.

En résumé, nous ne pouvons nous nourrir exclusivement avec des plantes sauvages mais nous tirerions de nombreux bienfaits à les réintroduire dans notre alimentation quotidienne afin d’être mieux nourri en micronutriments et de réaliser des économies financières. Cependant, le mythe selon lequel elles sont dangereuses et qu’il faut être un spécialiste pour les utiliser est un frein pour reprendre la bonne habitude d’aller cueillir des plantes pour se sustenter. 

Voici trois principes qui m’ont personnellement aidé à mieux comprendre les plantes et à ne plus les craindre.

Principe n°1 : Lorsque l’on goûte un aliment végétal et cru, nos papilles nous donnent des informations sur ses qualités nutritionnelles.

Voici mes croyances (non démontrées !) sur le sujet :

  • Si le goût est agréable ou attirant c’est que l’aliment est compatible (ce qui ne veut pas dire « comestible ») pour nous.
  • Si le goût est neutre, c’est que notre corps n’a pas besoin de cet aliment.
  • Si le goût est fort, acide, âpre ou amer, c’est que l’aliment est détoxiquant.
  • Si le goût est repoussant, c’est que l’aliment est toxique.
Remarque importante : Une plante peut être agréable à l’odeur (comme la ciguë) et repoussante au goût.
 

Toutefois, plus une personne est habituée à la nourriture transformée et plus elle aura des difficultés à évaluer les informations gustatives des aliments. Par exemple, il n’est pas toujours évident de distinguer un goût fort ou amer d’un goût toxique. C’est pourquoi les manuels de reconnaissance des plantes restent utiles, mais dans une mesure proportionnelle à notre degré de déconnexion avec la vie naturelle.

C’est pour moi un champ d’expérimentation que de goûter les plantes classées « toxiques » que je rencontre afin de voir l’information qui est donnée à mon corps quand je les mâchouille. Ce que j’ai pu observer c’est que le corps les recrache directement sans avoir besoin de réfléchir quand elles sont vraiment toxiques. Quand elles sont moyennement toxiques ou quand elles ont des vertus médicinales fortes, le goût n’est pas systématiquement repoussant mais on n’a clairement pas envie d’en manger de grandes quantités.

Je considère donc que ce principe n°1 est vrai pour tout organisme sauvage mais partiellement vrai pour les humains civilisés car notre mode de vie (surtout alimentaire) dénaturé a quelque peu dévoyé notre instinct. Réétalonner son instinct est possible à condition de revenir progressivement à une vie plus en accord avec nos besoins physiologiques. Cette déconnexion avec le juste ressenti de ce qui est réellement bon pour nous ou pas s’observe bien chez les personnes habituées à la nourriture industrielle qui apprécient peu ou pas du tout les fruits et les légumes crus. Heureusement, ce processus est réversible sans pour autant se forcer à manger ce que l’on n’aime pas. Il suffira, en premier lieu, de mettre l’accent sur les rares fruits et légumes que l’on aime. Les animaux sauvages n’ont lu aucun livre, ni ne connaissent leur profil ayurvédique et pourtant ils savent quoi manger et quoi laisser de côté. A ma connaissance, on n’a jamais retrouvé d’animaux sauvages morts après s’être trompés de plantes ou de champignons, en revanche cela se produit chez tous les animaux d’élevage qui, par les croisements et les sélections génétiques se sont progressivement déconnectés de leur instinct naturel et de leur environnement, une déconnexion accentuée par une alimentation inadaptée (céréales, granulés ou graisses complémentaires) que l’on donne à des herbivores. C’est le cas notamment avec les chevaux qui, lorsqu’on les nourrit avec des graisses animales (comme c’était le cas par le passé), rencontrent des problèmes de goûts et de perception. Cette perte des repères justes leur donne envie de consommer de l’if s’il y en a à disposition, ce qui peut provoquer leur mort par empoisonnement. C’est une des raisons pour lesquelles la grande majorité des peuplements d’if ont été abattus en Europe.

D’ailleurs, l’humain possède 60% de gènes en commun avec la banane comme avec de nombreuses plantes. Ce fait qui peut paraitre étonnant met en lumière le fait que nous avons co-évolué sur Terre avec ces espèces végétales sur des dizaines de millions d’années. C’est certainement ce qui explique en partie la capacité instinctive du monde animal à savoir ce qui est bon pour lui ou pas, comme si le végétal était une part de nous-même. Nous n’avons heureusement pas été sélectionnés génétiquement comme le bétail et c’est pourquoi cette reconnexion au juste ressenti est encore accessible. Fort de ces constatations, se pose la question de savoir si notre ressenti peut être juste face aux OGM… 

Principe n°2 : La notion de goût est subjective et varie dans le temps.

Tout simplement parce que la notion de plaisir gustatif est une information donnée par notre corps pour nous diriger vers les aliments dont on a besoin. Nous n’aimons pas tous les mêmes choses car nous n’avons tout simplement pas tous les mêmes besoins, en outre ces besoins varient dans le temps chez une même personne.

Exemple 1 : Si vous avez envie de manger une banane, il est très probable qu’en répondant à cette envie vous la trouviez bonne. Si vous en mangez 10 (par exemple), la dixième aura très certainement un goût nettement moins agréable que la première car votre corps, ayant fait le plein pour la journée de ce dont il a besoin dans la banane, vous coupe ainsi l’envie d’en manger. C’est ce que l’on appelle l’arrêt instinctif ou arrêt sensoriel. Celui-ci est parfois très marqué comme avec l’ananas qui finit par provoquer des saignements dans la bouche si vous essayez d’en consommez au-delà de l’arrêt sensoriel.

Exemple 2 : Si vous goûtez une plante classée comme toxique (par ex : la digitale), il se peut que, contrairement au principe n°1, vous ne la trouviez pas repoussante au goût sur de petites quantités. Simplement parce qu’il s’agit d’une plante médicinale et que ses principes actifs ne se manifestent qu’au-delà d’une certaine dose (une dizaine de feuilles dans le cas de la digitale). Alors que pour d’autres plantes classées toxiques (par ex : la ciguë) l’arrêt sensoriel se fait dès la première mastication.

La confusion est entretenue par la classification en « toxique » des plantes qui ont presque toutes (pour ne pas dire toutes) des puissantes vertus médicinales. Alors qu’en réalité toute plante est toxique au-delà d’une certaine dose. Car c’est toujours la dose qui fait le poison. Et il n’y a que notre instinct, via le système sensoriel, qui peut nous dire ce qui est bon pour nous ou pas et en quelle quantité. Ce qui est intéressant d’observer c’est que les emblèmes, dont la simple évocation fait frémir bien des personnes, des plantes et des champignons toxiques sont, respectivement, la ciguë (car elle ressemble visuellement à la carotte sauvage) et l’amanite-tue-mouche. Pourtant, si on regarde de près, la ciguë peu être utilisée en homéopathie et en cataplasme, quant à l’amanite, c’est en réalité un psychédélique utilisé depuis la nuit des temps sur une bonne partie de la planète. La mention « toxique » voire « mortel » apposée sur une plante (ou un champignon) indique simplement que l’espèce contient des principes actifs très puissants et qu’il convient de la manier avec précautions. Seuls les herboristes (compétents), les druides, les chamans ou les alchimistes sont à même de les utiliser en bonne intelligence.

Dans l’absolu, si on avait toujours eu une vie et une alimentation hygiénique, nous n’aurions rien à craindre (comme les animaux sauvages) des plantes classées « toxiques » car nous serions pleinement connectés à notre environnement et nous saurions instinctivement ce qui est bon pour nous ou pas. De nos jours, je pense que la meilleure manière pour se reconnecter au peuple végétal est d’adopter un mode de vie le plus naturel possible et d’aider notre organisme à se détoxiquer des substances nuisibles qui altèrent notre ressenti. Sans ce processus « hygiéniste », un accident comme une allergie est toujours possible y compris avec des aliments inoffensifs comme une carotte, le pollen ou une banane.

Pour l’humain au XXIème siècle il y a donc toujours un risque à consommer des plantes sauvages mais celui-ci n’est pas plus élevé que le risque de faire une allergie avec un fruit du commerce. En outre, la peur des plantes toxiques est à relativiser en Europe, par rapport au reste du monde, où nous n’avons pas de plantes hautement toxiques comme il s’en trouve en Amazonie. Là-bas, le simple fait de goûter certaines plantes toxiques peut avoir des conséquences dommageables.

Souvent les accidents avec les plantes sauvages arrivent quand on fait des mélanges ou quand on les cuits car le corps ne sent plus très bien les principes actifs. C’est pourquoi, il est toujours préférable de consommer les plantes crues (ne serait-ce pour ne pas gâcher leurs propriétés nutritives) après s’être assuré qu’elles étaient toutes comestibles. Pour cela, des applications de reconnaissance du monde végétal sur téléphone comme « PlantNet » sont très utiles.

Principe 3 : Une molécule dite « toxique » quand elle est prise seule peut avoir une action neutre ou même bénéfique au sein d’une synergie.

C’est pourquoi pointer du doigt une substance toxique dans une plante ne présume pas de la toxicité de ladite plante. Les plantes regorgent d’une ou plusieurs centaines de molécules qui ont des interactions complexes entre-elles, c’est pourquoi il est très difficile (voire impossible) de comprendre tous les effets d’une plante sur un organisme. A noter que les substances actives des plantes n’agissent pas comme les médicaments en éteignant les symptômes mais en accompagnant le corps dans ses processus naturels de guérison.

 

Exemple 1 : Le fructose pris isolément (sous forme de sirop de maïs par exemple) est un poison pour le foie. Alors que le fructose des fruits, pris dans son contexte, avec l’eau, les fibres et certaines molécules qui avertissent le foie de l’arrivée imminente de fructose, est parfaitement compatible avec notre organisme.

Exemple 2 : La consoude, plante incontournable des potagers dont l’utilisation est multimillénaire, est suspectée d’être dangereuse en interne car elle contient des alcaloïdes potentiellement dangereux que l’on retrouve aussi dans les parties vertes des pommes de terre et des tomates, par exemple. Or, les feuilles de consoude (qu’il m’est déjà arrivé de consommer en grande quantité 6 mois de l’année, et ce, sans problème) ont un goût très agréable qui rappelle celui du concombre.
Face à ces doutes, il est légitime de se poser les questions suivantes :

  • Les alcaloïdes contenus dans la consoude sont-ils dangereux pris isolément ou bien sont-ils dangereux même au sein de la synergie de molécules contenue dans la plante ?
  • Cette plante n’est-elle pas toxique comme toutes les autres plantes puisque c’est la dose qui fait le poison ?
  • Ne suffit-il pas d’écouter son ressenti sensoriel pour ne pas dépasser cette dose ?

Toutes ces questions ouvertes présupposent bien évidemment que l’on consomme ces feuilles crues et sans trop les mélanger avec d’autres aliments, sans quoi l’arrêt sensoriel ne pourra se manifester correctement.

Les plantes purgatives

Un autre principe vient ajouter un degré supplémentaire de complexité : l’existence de plantes purgatives qui peuvent avoir un goût agréable. Vous avez envie d’en manger sauf qu’elles vous rendent malades et vous en concluez que c’était en réalité une plante toxique. Si votre corps est suffisamment sain, cela vous donne l’opportunité d’éliminer des toxines via une diarrhée ou des vomissements, comme chez les animaux. Si vous êtes trop affaibli par une hygiène de vie inadaptée, cela peut être dangereux pour vous. Surtout si vous les avez fait cuire et que vous en avez consommé de grandes quantités. Ce n’est pas pour autant que la plante est mauvaise en soi, c’est juste que nous devons réapprendre à les utiliser avec conscience. Le monde sauvage n’est pas celui des bisounours, mais il n’est pas hostile non plus puisque c’est lui qui nous a donné la vie.

En conditions de survie

Imaginons que vous soyez en forêt en conditions de survie et que vous n’avez que des plantes à manger. Vous n’y connaissez pas grand-chose en la matière. Il y a d’une part les plantes comestibles, les plantes purgatives et les « toxiques ». En outre, vous craigniez une éventuelle allergie. Comment allez-vous faire pour survivre ?

  • 1) Choisissez une plante qui vous attire et qui vous plait à l’odeur.
  • 2) Écrasez sa sève sur votre peau au niveau du pli du coude.
  • 3) Attendez 2h. Si une rougeur ou une irritation apparait : ne pas consommer la plante. Sinon :
  • 4) Goûtez la plante en la mâchant bien puis recrachez-là. Si une sensation de brûlure ou d’engourdissement apparait sur la langue : ne pas consommer la plante. Sinon :
  • 5) Consommez quelques feuilles puis attendez 2h. Si des symptômes désagréables apparaissent (palpitation, fièvre, étourdissement, etc) : ne plus consommer cette plante. Sinon :
  • 6) Vous pouvez consommer cette plante tant que vous en avez envie (gustativement parlant).

Deux stars parmi les simples facilement reconnaissables et très nutritives

J’ai choisi de mettre en avant le pissenlit et l’ortie car ce sont deux plantes ayant colonisé toutes les terres émergées, qui sont délicieuses, abondantes une bonne partie de l’année et facilement reconnaissables.

Le pissenlit

La médecine traditionnelle recommandait autrefois la consommation de pissenlit contre le manque d’appétit et les affections chroniques du foie. La plante entière est aussi employée pour ses vertus diurétiques, dépuratives et cholagogues (qui facilitent l’évacuation de la bile vers l’intestin).

C’est une très bonne source de :

  • Bêta-carotène
  • Vitamines B1, B2, B9 et C
  • Fer, potassium, calcium et chlorophylle

Son intérêt nutritionnel est proche de l’épinard.

L’ortie

D’après wikipédia l’ortie serait diurétique, dépurative, antirhumatismale, anti-inflammatoire, antalgique, antimicrobienne, anti-ulcéreuse, anti-anémique, hépatoprotectrice, antioxydante, hypoglycémiante, antiallergique, immunostimulante, hypotensive, tonique, galactogène. 
Elle tout indiquée en cas de dépression et pour avoir un meilleur sang et un squelette plus solide. 
C’est l’une des plus nourrissantes avec ses 8g/100g de protéines (dont 8 acides aminés essentiels) et sa richesse en :

  • Bêta-carotène
  • Vitamines B, C (6 fois plus que l’orange) et E
  • Fer, calcium, phosphore, magnésium, potassium, silice et chlorophylle
 
Un site intéressant pour en savoir plus sur les éléments nutritifs des plantes sauvages : http://www.gourmandises-sauvages.com/site/la-nutrition-dans-la-nature-grace-aux-plantes-sauvages-comestibles/

Mes conseils

Allez en nature avec votre smartphone pour prendre des photos des plantes sauvages et apprendre à les reconnaitre. Wikiphyto.org vous apportera ensuite plein d’informations utiles pour connaitre les propriétés de la plante que vous avez photographiée. Une fois que vous vous êtes assuré qu’elle est comestible, mangez-là cru ou passez-là à l’extracteur, éventuellement avec d’autres fruits et légumes, afin de profiter de tous ses bienfaits et de combler vos carences éventuelles ! Le tout gratuitement et en passant un temps dans la nature, cet immense terrain de jeu et d’explorations où notre âme et notre corps se nourriront aussi sur des plans subtiles au sein d’une reconnexion avec le vivant.

Et enfin, pour répondre à la question posée au début de cet article : Pendant L’Empreinte, quand j’avais faim, j’ai consommé quelques plantes sauvages mais ce n’est pas ce qui m’attirait le plus car j’avais surtout besoin d’énergie et ce n’est pas la verdure qui m’aurait empêché de ponctionner dans mes réserves graisseuses. Plus que les minéraux des feuilles, c’est surtout le sucre des fruits que je recherchais.

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