Quel est le % idéal d’alimentation vivante pour chacun ?

“La majorité des personnes ne cherchent pas la vérité. Ils veulent avant-tout que l’on valide leurs croyances comme étant la vérité.” Osho

Entre le crudivorisme, le fruitarisme, le régime paléolithique, la macrobiotique, la micronutrition, l’alimentation vivante, etc, sans oublier leurs variantes selon qui en parle, il y a de quoi en perdre son latin, surtout si l’on croit que l’alimentation va être la solution à tous nos maux comme cela nous est parfois présenté…ou vendu !

Pourtant, après avoir lu une cinquantaine d’ouvrages sur le sujet, expérimenté pendant 10 ans l’alimentation vivante et accompagné plusieurs centaines de consultants (cf les accompagnements hygiénistes), j’ai le sentiment d’avoir percé à jour certaines clés de compréhension inédites que j’ai envie de partager ! Car il existe une approche originale qui ne donne ni tort ni raison à aucun de ses différents courants alimentaires tout en apportant un fil conducteur pour passer de l’un à l’autre au fil du temps et des besoins.

Mais avant de vous présenter, dans le dernier paragraphe , ce que j’appelle “LA bonne alimentation”, je vous propose de découvrir le cheminement logique qui m’y a conduit et qui lui donne du crédit.

En quête de l’alimentation vivante, 1er essai

Il y a 20 ans, quand j’avais 20 ans, je me suis passionné pour les sports d’endurance (vélo, course à pied et natation) et j’ai alors modifié mon alimentation pour limiter les blessures et améliorer mes performances. C’est ainsi que j’ai progressivement adopté une alimentation bio, locale, faite maison et sans sodas, charcuterie, chocolat, ni nourriture industrielle. Puis, quelques années plus tard, pour gagner en autonomie et améliorer la qualité de mes aliments, je me suis mis à élever mes propres volailles (poules, canards, dindons, lapins) et à cultiver un potager & un verger. Cela m’ a permis de produire la moitié de la nourriture dont j’avais besoin pour m’a consommation. A l’époque, je mangeais de tout (exceptée la nourriture industrielle) et j’étais même suivi par une diététicienne pour préparer mes expéditions. Je vivais à la campagne, sans stress, mon alimentation était saine et mon mode de vie idéal, en tout cas selon les critères de Femme Actuelle et de l’OMS. Pour en savoir plus, je détaille cette amorce de transition alimentaire commencé il y a 20 ans dans cet article sur le local et le bio. Malgré mes efforts louables, ma santé se dégradait et, année après année, ma myopie, mes allergies aux poils de chat et aux pollens, mes problèmes de peau et ma sciatique s’accentuaient inexorablement. Je ne voyais pourtant pas comment mieux prendre soin de moi puisque je suivais déjà toutes les recommandations officielles ! 

Pourquoi un jour je me suis fixé l’objectif de manger 100% végétal et vivant ?

A l’époque, j’avais bien une amie végétarienne et je me souviens que je trouvais l’idée saugrenue. Alors que j’étais arrivé aux limites du modèle “bio, local & fait maison avec amour”, la vie bouleversa mes habitudes grâce à l’expérience d’un jeûne spontané (expérience décrite dans cet article sur la raison de mon changement alimentaire) qui m’a conduit de fil en aiguille à la lecture du best seller “Et si on s’arrêtait de manger de temps en temps…” de Bernard Clavière, où j’ai appris avec étonnement qu’il existe des personnes dans le monde (Gandhi d’ailleurs en faisait partie, cf son autobiographie) qui vivent très bien en se nourrissent exclusivement d’alimentation végétale et vivante. Mon intuition, qui m’a plus d’une fois sauvé la vie quand bien même ce qu’elle me susurre parfois n’est pas recevable par le mental (cf cette vidéo sur le rôle de l’intuition), m’a enjoint d’adopter sans réserve l’alimentation vivante et de l’instaurer au centre de ma vie. C’est alors qu’en l’espace de quelques années, sans m’y attendre, je me suis défait de la quasi-totalité de mes problèmes de santé qui jusque-là allaient crescendo.

provence lac florian gomet

Pourquoi je ne consomme plus du tout de produits animaux ?

A la base, mes changements alimentaires ne sont pas motivés par la cause animale mais par la recherche de l’alimentation optimale pour l’être humain. Si les protéines animales étaient bonnes pour la santé, je serai peut-être le premier à en manger. Si je n’y touche plus du tout depuis 10 ans, c’est avant-tout parce que je suis scrupuleusement mon intuition qui me dit de manière claire et nette : “Les animaux, maintenant, on les laisse en paix !”. 

Comme j’avais besoin de comprendre intellectuellement le message de mon intuition au sujet des protéines animales, je me suis abondamment documenté sur le sujet. Aujourd’hui, je suis amené à croire que moins on en consomme et mieux c’est, et ce, pour les nombreuses raisons que j’énumère ci-dessous :  

  • A la lecture du livre de Bernard Clavière, j’ai pris conscience qu’il existe des êtres humains qui vivent en bonne santé sans consommer la moindre protéine animale. La différence génétique entre deux êtres humains étant au maximum de 0,6%, c’est pour moi un argument fort pour affirmer que la consommation de protéines animales n’est pas un besoin mais simplement une nourriture de survie quand les fruits, légumes et noix font défaut. Car si c’était réellement un besoin, aucune personne végane ne pourrait vivre en bonne santé.
  • La supériorité des protéines animales sur les protéines végétales ne repose sur aucun fondement scientifique (cf ce dossier sur le mythe des protéines et les travaux du Dr Morse dans son livre « Le miracle de la détoxination »). D’ailleurs toute protéine doit être décomposée en acides aminés avant d’être assimilés par l’organisme et recomposés en protéine. En outre, les aliments les plus riches en protéines sont les végétaux (cf le dossier sur le mythe de protéines).
  • Le corps est capable de produire lui-même sa vitamine B12 sous réserve que son microbiote intestinal soit sain et bien entretenu (cf cet article sur la B12). 
  • D’un point de vue biochimique, il n’y a aucune preuve scientifique d’un quelconque nutriment qui serait essentiel à l’humain et qui ne se retrouverait que dans les produits animaux. En revanche, certaines études sont volontairement biaisées pour influencer l’opinion publique. En vérité, nos véritables besoins en acides aminés, vitamines, minéraux, graisses, etc ne sont pas bien cernés, il s’agit seulement, dans le meilleur des cas, d’estimations basées sur des échantillons de personnes qui mangent de tout, quand ce ne sont tout simplement pas des affirmations sans fondement (comme pour la prétendue supériorité des protéines animales). En outre, ces estimations officielles ne tiennent pas compte de toutes les capacités du microbiote intestinal (quand il est sain) ni des transmutations d’éléments. Pour en savoir plus à ce sujet, lire cet article sur comment combler ses carences.
  • Notre système digestif a conservé toutes les caractéristiques de celui d’un frugivore (cf tableau ci-dessous) même si cela fait 2 millions d’années environ que l’humain a modifié son régime alimentaire en passant de cueilleur à cueilleur-chasseur suite à l’invention des armes (le mot « arme » en dit long d’ailleurs !). C’est pourquoi la consommation de protéines animales, qui n’est pas vraiment prévue pour notre système digestif beaucoup plus long que celui d’un carnivore, engendre une production importante d’acides, d’ammoniac et de putréfactions dans tout l’intestin ainsi que le côlon. Pour en savoir plus à ce sujet, lire cet article sur pourquoi manger végétale et vivant.
  • Croire que l’augmentation de la taille du cerveau chez Homo spiens sapiens est due à la consommation de viande ou de nourriture cuite est aussi naïf que de croire que les pyramides ont été conçues par des esclaves nombreux tirant fort sur des cordes des blocs de plusieurs tonnes roulant des kilomètres sur des troncs d’arbres. Il s’agit-là d’un vaste sujet sur lequel je ne m’étendrais pas, mais j’invite le lecteur curieux de revisiter l’Histoire officielle en visionnant le film “BAM ainsi que la série Netflix “Ancient apocalypse” de Graham Hancock.
  • Les illustres personnages à travers les siècles qui étaient végétariens ne manquent pas. Je pense notamment à Gandhi qui, dans son autobiographie, explique que les recherches assidues qu’il a menées dans une des grandes bibliothèques de Londres au début du 19ème l’avaient conduit à considérer que la meilleure alimentation pour l’humain est l’alimentation végétale et vivante.
  • La vie nous montre sans équivoque que la production & consommation de protéines animales est en train d’anéantir le vivant à la surface de notre planète. Avec bientôt quelque 8 milliards d’individus sur Terre, les calculs montrent sans équivoque qu’il n’est écologiquement pas viable de continuer à ce rythme de consommation et que le retour à une agriculture pastorale n’est pas envisageable par manque de superficie, même si nous revoyons à la baisse nos consommations (cf cet article sur l’impact du véganisme sur l’environnement). 
  • Mais la preuve la plus marquante qui m’a été donnée, c’est de voir des enfants grandir et se développer magnifiquement avec que du végétal. On peut en voir un beau spécimen arrivé à l’âge adulte dans la série Netflix “Bien dans son assiette, la preuve par deux” et sur des comptes instagrams américains (comme celui de cette jeune gymnaste). En France aussi de tels enfants existent et ils sont, par la qualité de leur santé, la preuve vivante que les théories alimentaires officielles sont à revoir. Alors, pourquoi n’en entend-on pas plus parler ? Tout simplement parce qu’ils sont dérangeants et qu’en France, nourrir un enfant aux chips et au Nutella est normal (même si l’enfant est malade et obèse vous n’aurez aucun problème avec les services sociaux) alors que nourrir un enfant exclusivement avec du végétal peut être considéré comme de la maltraitance si par malheur il y a le moindre incident.
    Note importante : Être végan et se nourrir de féculents en quantité n’est pas du tout gage de bonne santé (cf cet article sur les méfaits des féculents).
  • Pour finir, en France comme à l’étranger, il existe de nombreux médecins, hygiénistes & naturopathes de renommées internationales qui ne reconnaissent pas la nécessité des produits animaux. En voici quelques-uns et non des moindres : Thomas Campbell, Gabriel Cousens, Robert Morse, Andréas Moritz, Irène Grosjean, etc.
Une étude comparée que l'on doit au Dr Richard Lehne et le Dr suisse Bircher-Benner

Les arguments en faveur de la consommation de produits animaux

Malgré tous ces arguments massus, de nombreux médecins, naturopathes & hygiénistes considèrent qu’il est essentiel au bon développement & entretien du corps humain de consommer des protéines animales. Nous n’aurions pas tous les mêmes besoins, quand bien même dans la nature tous les membres d’une espèce se nourrissent de la même manière. Malgré tout, en me documentant, j’ai essayé de comprendre ce point de vue et je suis arrivé aux conclusions suivantes : 

  • La chair des animaux tués contient de l’adrénaline qui provient du stress généré par la mise à mort (que ça soit dans les abattoirs ou en forêt pourchassé par des chiens). Cette hormone a une action stimulante et donne le sentiment d’avoir plus d’énergie, à l’instar du café. Sauf que cet apport exogène d’adrénaline va dissuader le corps à en produire lui-même (c’est la Loi d’économie) ce qui entraînera, à la longue, une atrophie des glandes surrénales. En outre, l’acidité produite par la digestion des protéines animales apporte elle aussi une fausse sensation de stimulation. C’est ainsi qu’une dépendance aux produits animaux engendrée par un dérèglement hormonal peut progressivement s’installer. Elle ne peut être dépassée qu’en régénérant les surrénales et en acceptant de passer par une phase de transition où l’arrêt de la viande peut révéler un état de fatigue sous-jacent.
  • En parallèle, si l’on cesse de consommer des protéines animales, le corps va libérer des acides & autres toxines associées à la digestion de ce type de nourriture. Ce mécanisme naturel de détox passe parfois par une période de sevrage (comme pour l’alcool) où l’on se sentira potentiellement mal et attiré par ce qui nous empoisonne. De là à conclure que l’on a besoin de viande, il n’y a qu’un pas, comme pour le mécanisme avec l’adrénaline.
  • Certains spécialistes avancent que les hormones contenues dans les produits animaux (dans des morceaux choisis j’imagine) ont la capacité de régénérer les organismes rachitiques ou en état de cachexie. Par manque d’informations plus précises à ce sujet je n’ai pas d’avis mais il serait intéressant de vérifier que certaines plantes ne puissent pas jouer ce rôle, surtout quand on connaît le pouvoir des huiles essentielles en termes de régulation hormonale. On sait, par exemple, que les dattes contiennent de l’ocytocine (dite hormone du bonheur) et l’ecucalyptus radié stimule fortement la production de dopamine.
  • Si l’on vit dans un climat tempéré ou froid et que la contrainte de manger local prime sur le reste, alors consommer des produits animaux est tout à fait logique pour s’assurer un équilibre nutritionnel. Mais comme je l’ai détaillé dans cet article sur l’impact du véganisme sur l’environnement, manger local ne rime pas forcément avec préservation de l’environnement. Le plus écologique reste encore d’aller habiter là où sont les fruits. Les produits animaux représentent une nourriture de survie (et non de vie) pour l’être humain.

A la lueur de ces considérations et de l’état de fatigue de la population occidentale, je pense que si, d’un coup de baguette magique on supprimait instantanément tous les produits animaux, les excitants (sucres raffinés, thé, café, tabac, alcool, etc) et les drogues, c’est 2000 ans de civilisations qui s’écrouleraient en quelques jours, entrainant dans sa chute la fin d’un système prédateur.

Les vertus de l’effondrement

Lorsque l’on traverse des phases de détox ou de sevrage qui nous fatiguent, c’est l’opportunité, comme en jeûne, de discerner les pensées, les rêves ou les perspectives qui nous apportent joies & énergies de celles qui nous en ôtent. L’humain est un émetteur-récepteur capable de recevoir de l’énergie de la part de tout le vivant autour de lui. Et lorsque l’on se reconnecte à son chemin de vie & à ses rêves, que l’on cultive au quotidien la gratitude, le service, l’honnêteté, le non jugement, le non attachement, la non violence, etc et que l’on réalise des activités qui ont du sens pour soi et les autres, alors l’énergie de la vie nous traverse avec abondance, même quand le corps physique est fatigué. Voilà très certainement pourquoi la population mondiale arrive de moins en moins à se passer d’excitants et de protéines animales, car notre mode de vie et notre société vont à l’encontre de ce qui est vivant en nous et autour de nous. Ce n’est pas pour rien que l’humanité connaît actuellement une crise planétaire qui nous met face à un choix : continuer au péril de notre espèce à voler de l’énergie auprès d’animaux torturés & à se spolier nous-mêmes en consommant des excitants pour forcer notre corps à perpétuer ce qu’il ne veut plus, ou bien, redonner un sens sacré à toute forme de vie (en commençant par la nôtre) et suivre ce qui nous apporte naturellement et sans effort de la joie et de l’énergie.

Je pense que l’arrêt total des produits animaux peut entraîner chez certaines personnes une reprogrammation importante de leur structure énergétique (aux niveaux physique, mental, émotionnel, énergétique et spirituel) et les faire passer par une crise qui, si elle n’est pas comprise et acceptée, peut amener à la conclusion hâtive que les protéines animales sont nécessaires. Et dans une certaine mesure cela peut être vrai, un point que je vais détailler dans la suite de cet article.

Que penser de l’instinct avec les produits animaux ?

La viande, le lait et les œufs (quand ils sont crus) sont des aliments naturels et si on se sent attirés par eux c’est que l’on en a besoin. C’est ce principe en apparence sensé qu’enseigne l’alimentation sensorielle, appelée aussi instinctothérapie (pour en savoir plus, lire cet article sur l’alimentation sensorielle et l’instinctothérapie). Sauf que ce principe là est vrai pour les végétaux et non pour les produits animaux. Voyons pourquoi :

Les instincothérapeutes le savent eux-mêmes : l’arrêt sensoriel si extraordinairement efficace  avec les fruits, les légumes et les noix crus ne fonctionne pas avec les produits animaux car la nature a façonné les arrêts sensoriels uniquement pour les aliments qui sont abondants et accessibles naturellement (c’est-à-dire sans arme ni techniques agricoles) pour l’humain, à savoir, les fruits, les légumes & les noix. C’est d’ailleurs à la suite de cette observation que l’instinctothérapeute Dominique Guyaux a fait évoluer les principes de l’alimentation sensorielle en alimentation sensorielle raisonnée, où la quantité de produits animaux est fixée par la raison et non par le ressenti.

Au cours de ma transition alimentaire, amorcée il y a 20 ans, où je mangeais de tout en bio, local, fait maison, sans nourriture industrielle et en produisant la moitié de ma nourriture, j’ai moi-même fait les frais de l’absence d’arrêt sensoriel avec les produits animaux. A l’époque, j’étais alors bûcheron (je mangeais littéralement comme trois) et j’étais particulièrement attiré par le lait de vache cru entier et bio, le fromage (surtout le Cantal) et le beurre. J’en consommais en quantité et je pense que ce sont eux qui m’ont le plus abîmé la santé. Je faisais des rhumes, des kystes et des allergies un peu plus importants chaque année en dépit d’une bonne hygiène de vie par ailleurs. 

En conclusion : notre instinct n’est pas fiable pour des aliments que l’on n’est pas censé se procurer dans la nature. Avec nos seules mains, sans arme, on serait incapable d’attraper de la viande, de récolter du lait et que très rarement des oeufs. J’ai pu le vérifier lors de mon expédition America Extrema à travers toute l’Amérique du Nord lorsque j’accompagnais les Amérindiens cueillir des œufs directement dans les nids : plus de la moitié des œufs étaient jetés car il y avait un embryon trop développé dedans. Pour en savoir plus sur cette expédition où j’ai réalisé une première mondiale au Canada avec une alimentation végane.

A la recherche de l’alimentation vivante, 2ème essai

Si l’humanité avait continué à manger environ 70-80% de fruits, légumes et noix crus avec un peu de produits animaux et d’aliments cuits, comme on l’observe dans les zones bleues où il y a beaucoup de centenaires, alors jamais on ne se serait posé toutes ces questions sur l’alimentation. Le corps humain étant très robuste, il est en mesure de s’adapter et de compenser une alimentation qui ne serait pas complètement physiologique. 

En revanche, à notre époque, avec la sédentarité, l’agriculture intensive, les OGM, la pollution, les pesticides, la vaccination, la médication intempestive et la nourriture industrielle qui se sont généralisés, je pense que revenir à une alimentation raisonnée comme celle des zones bleues ou encore celle de l’alimentation sensorielle raisonnée  est une première étape dans la transition alimentaire mais elle ne sera pas suffisante dans biens des cas. Soit que les addictions aux protéines animales ou à la nourriture industrielle soient trop fortes, soit que la régénération organique nécessaire exige l’alimentation la plus physiologique qui soit. C’est ce contexte moderne qui nous amène à rechercher aujourd’hui l’alimentation idéale, celle qui est en phase avec l’être humain actuel.

Comment faire pour que l’alimentation vivante fonctionne ?

D’un point de vue purement biologique, il y a tout ce dont on a besoin dans l’alimentation végétale et vivante une fois que le microbiote intestinal s’est rééquilibré. Avant de récolter pleinement les bénéfices apportés de cette alimentation physiologique, il y a certains paliers à dépasser sachant qu’il faut compter dix ans (quand on se donne les moyens, sinon ça peut durer une vie) pour mener à bien une transition alimentaire stable et réussie. Ces paliers à la fois physique et psychologique sont les suivants : 

  • Y aller progressivement pour que le système digestif s’adapte et accepte à nouveau le cru et que le microbiote se rééquilibre pour produire ce dont le corps à besoin (certaines hormones, vitamines et acides aminés notamment).
  • Accepter que l’alimentation vivante nous mette face à notre état de santé physique & psychologique réel. 
  • Accepter une phase de déséquilibre, de troubles alimentaires (vous en aviez déjà sans peut-être le savoir…), de détox inconfortables le temps que le corps trouve un autre équilibre.
  • Apprendre à écouter son ressenti corporel et non sa tête pour choisir ce que l’on va manger. Ce n’est pas non plus à la tête de définir à quelle heure on mange ni en quelle quantité (2 kilos de fruits par jour n’a rien d’extraordinaire). Pour en savoir plus, lire cet article sur la fréquence des repas et la vie sociale).
  • Intégrer ce concept simple mais néanmoins en contradiction avec toutes nos anciennes habitudes : Avec l’alimentation végétale et vivante, notre instinct est toujours juste. Ce dont on a envie correspond à ce dont on a besoin. Il y a donc juste à manger tout ce que l’on veut, quand on veut, dans les quantités désirées.
  • Stimuler et renforcer son organisme avec l’hormèse, cf cet article sur la loi de l’hormèse
  • Se reconnecter à la nature & ses éléments.
  • Laisser partir les parts de nous qui ne sont pas vivantes : les conditionnements, fausses croyances, jugements, manies et tout ce qui ne nous nourrit pas de l’intérieur qui n’est pas en accord avec les aspirations de notre âme. 
  • Accepter le changement : on ne peut pas avoir un boulot qui ne fait pas sens pour nous et vivre dans un milieu qui ne nous convient pas tout en mangeant vivant.
  • Apprivoiser & utiliser à bon escient les outils de détox comme le jeûne, le jeûne intermittent, les monodiètes, les cures, les lavements, les purges, le bain dérivatif, le drainage lymphatique, etc. Ils aident grandement à se défaire des addictions en tout genre. Pour en savoir plus, lire cet article sur les purges.
  • Apprendre à utiliser l’aide inestimable des plantes – que ce soit avec l’aromathérapie, l’hydrolathérapie, la phytothérapie, les fleurs de Bach, etc – et l’aide des super aliments (spiruline, algues, champignons, graines germées, lactofermentation, herbé de blé, plantes sauvages, etc).
  • Déprogrammer mentalement certaines croyances au sujet :
    1) Des protéines : on en n’a pas besoin de beaucoup et celles du règne végétal sont parfaites pour nous (cf cet article sur les protéines).
    2) Du sucre : le sucre des fruits est bon pour la santé (cf cet article sur le sucre).
    3) Du gras : se priver de gras végétal et d’huiles (bio et de première pression à froid) est une erreur qui amène à un état inflammatoire (cf cet article sur les bienfaits du gras végétal).
  • Connaitre les combinaisons alimentaires qui sont à éviter comme gras & sucre. Pour en savoir plus, lire cet article sur les combinaisons alimentaires.
  • Apprendre l’art de la CRUsine en début transition lorsque le corps est encore habitué à manger dense, cela aide à trouver la satiété. Par la suite, il est préférable de moins mélanger les aliments, voire des les manger bruts, comme cela est enseigné par l’alimentation sensorielle.
  • Accepter qu’aucune méthode ne vous conviendra tant que vous n’aurez pas renoncé à suivre ce que d’autres auront imaginé. Il est de la responsabilité de chacun de trouver sa méthode, ses protocoles, son rythme, etc.

Même si la santé c’est simple une fois que l’on à ôté le gros des couches de toxines et de conditionnements, tout cela s’apprend et il est préfréable d’être accompagné par des personnes qui ont déjà fait le chemin.

Comment garder le cap pendant les années de transition alimentaire ?

En premier lieu, considérer que l’alimentation végétale et vivante est parfaitement adaptée à notre biologie est un point crucial selon moi. C’est un peu comme l’étoile polaire de nos croyances alimentaires, celle qui nous indique le Nord. Quand on se sent perdu (dans sa transition) on sait se retrouver si on sait où est le Nord. En revanche, si nos études en matière d’alimentation n’ont pas été claires à ce sujet, alors que penser quand notre santé ne nous satisfait pas ?! Est-ce parce que l’on entre en détox et que c’est normal ? Ou bien est-ce parce qu’on ne mange plus assez de produits animaux ou de cuit ? Parce que nos aliments sont trop yin, trop yang, trop sucrés, trop gras ? Parce que l’on ne se fait plus assez plaisir ? Si vous écoutez vos envies avec l’alimentation végétale et vivante, vous savez que quand ça va mal sur ce chemin, c’est toujours pour une question de détox (physique ou émotionnelle) ou de rééquilibrage.

Cette étoile polaire n’est pas forcément confortable car, finalement, rares seront ceux qui ne mangeront que du végétal cru et pour la majorité il sera nécessaire de vivre avec des compromis. Et il est plus confortable de croire qu’il faut un peu de tout (ou que l’on ne sait pas, que c’est trop compliqué) que d’avoir un idéal intellectuel et d’accepter que l’on fait au mieux de ses possibilités. Il ne faut pas sous-estimer à quel point la transition vers le vivant entraîne de modifications biologiques, émotionnelles, énergétiques et même spirituelles (cf cet article sur le lien entre alimentation vivante et taux vibratoire) que chacun traverse du mieux possible en fonction de son état de santé, de ses ressources, de ses croyances, de sa motivation et de son environnement social et professionnel. 

L’humilité, l’écoute & la connaissance de soi sont par conséquent des qualités indispensables à développer pour établir une transition alimentaire réaliste & réussie, celle qui nous sort de notre zone de confort sans dépasser notre capacité adaptative. C’est cette justesse éclairée et à l’écoute que j’appelle “la bonne alimentation”.

empreinte florian vienne

80% versus 100% d’alimentation vivante

Si l’on a la motivation, se diriger vers un 80% d’alimentation vivante (% relatif au ratio calorique) est relativement accessible en quelques années, surtout si l’on sait manier la crusine ou si l’on est sportif (la transition est beaucoup plus facile pour eux). Cela permet de récolter les bénéfices d’une alimentation saine et de ne pas trop se contraindre en société. Cependant, on arrive assez vite à un palier d’équilibre lorsqu’il y a autant de toxines qui sortent que de toxines qui entrent. C’est un état confortable que d’aucuns recherche, l’inconvénient c’est que la régénération de l’organisme s’arrête et que l’on peut avoir l’impression de faire du surplace dans sa vie.

Personnellement, j’ai opté pour l’alimentation végétale & vivante à 100% depuis 2018 après avoir passé 5 ans au 80%, ce qui m’a permis de voir la différence. Voici ce que j’ai observé à la suite de cette expérience :

  • La mise en place de l’alimentation vivante suit la loi de Pareto : 20% d’efforts pour arriver aux 80% de vivant, et ensuite 80% d’efforts pour obtenir les 20% restants. 
  • Pour stabiliser cette alimentation, il est nécessaire d’avoir les ressources physique & psychologique pour dépasser les difficultés et garder le cap. Il faut savoir pourquoi on le fait et conserver une motivation à toute épreuve.
  • Tous les traumas, les colères, les chagrins, les frustrations, les peurs & les addictions refoulées depuis l’enfance ressortent en chapelet. Ce nettoyage émotionnel n’est pas confortable mais il est éminemment thérapeutique.
  • Plus on mange vivant et moins on peut refouler ses émotions. Ce qui était caché remonte à la conscience et il est préférable d’être accompagné par une approche psycho émotionnelle pour mener à bien sa transition alimentaire. 
  • Plus on se rapproche du 100% vivant et plus la régénération sur tous les plans est active, mais cela peut être trop fort et s’avérer contre productif si la capacité adaptative est dépassée (cf cet article sur les limites de l’hygiénisme).

Ce que je peux dire après ces 5 années de 100% vivant c’est que je suis devenu une autre personne plus consciente et plus heureuse. Certes, les difficultés sont là sur ce chemin mais je ne pense pas que l’on puisse en faire l’économie dans une vie, il s’agit plus d’un ingrédient que d’un accident (comme dirait Thomas D’ansembourg). C’est pourquoi je considère qu’il est préférable de choisir ses propres difficultés afin de prendre le chemin qui nous correspond en âme et conscience. Celui-ci m’a enrichi au passage de nombreuses prises de conscience et m’a fait découvrir de multiples disciplines en lien avec l’humain. Chaque jour, j’éprouve de la gratitude pour avoir eu accès à toutes ces informations qui m’ont permis de devenir plus conscient des Lois du vivant que j’ai aujourd’hui à cœur de partager. Voici ce que j’en ai déduit :  

Quelle est la bonne alimentation ?

Au vu des considérations précédentes, voici les critères de ce que j’appelle “La bonne alimentation” : 

  • Elle est moins toxique que le milieu cellulaire.
  • Elle se dirige progressivement vers de plus en plus de végétal cru et de moins en moins de mélange. Cette dynamique est indispensable pour aller vers la régénération, sans quoi celle-ci s’arrête à un moment donné. C’est là où l’étoile polaire est indispensable pour évaluer sa progression au fil des mois et des années et garder le cap.
  • L’état d’équilibre (quand votre alimentation n’évolue plus vers l’étoile polaire) est potentiellement un leurre. Car si votre niveau de toxines reste stable, votre corps vieillit et devient de moins en moins apte à les gérer. Ce n’est donc qu’une question de temps avant qu’une crise de détox se manifeste et que le pseudo équilibre se rompe. Mon conseil c’est d’apprivoiser l’état de détox au quotidien en essayant de moduler le rythme.
  • Les bonnes combinaisons alimentaires sont celles qui maximisent la somme des plaisirs au niveau des papilles, du système digestif & du ressenti postprandial.
  • Le bon pourcentage de végétal cru est celui qui maximise notre bien-être et notre joie. L’objectif à atteindre est d’harmoniser nos différents corps. A chacun de trouver ce qui est juste pour lui, d’utiliser son libre arbitre, mais pour cela il est nécessaire d’être bien informé et c’était tout l’objet de cet article.

10 Responses

  1. Bonjour Florian,
    Merci pour cet article, on ne peut plus complet. Super bien écrit comme les autres, et que fait sens pour moi.
    Une question : dans quelle catégorie classer le thé vert? Est-il considéré comme cru? Ou acidifiant comme le café?

  2. Un travail absolument génial
    Une excellente continuation pour l’ensemble des choses partager sur ce site, que je partagerai à ceux que ça intéresse !!!!

    Plein d’énergie à toi !!!!

  3. Bonjour Catherine, tous les thés sont chauffés à 100°C et d’une plante stimulante (bonne pour la santé si on l’aime au goût) elle devient, par la chaleur, une plante excitante (acidifiante pour le corps). Ceci-dit, tout dépend du temps d’exposition à la chaleur. Si celui-ci est court la plante conservera de bonnes propriétés, sinon elles seront dévoyées. Si tu veux consommer des thés sains, il y a le Matcha et le Maté. Le thé vert reste moins acidifiant que le café car celui-ci n’est pas simplement chauffé à 100°C pendant quelques minutes, il est torréfié.

  4. Bonjour Florian, merci pour cet article très intéressant. Je suis un peu perplexe car étant praticienne en Ayurvéda, science millénaire, l’Ayurveda recommandé de manger cuit pour une meilleure digestion et des céréales pour maintenir le corps en bonne santé et vitalité. Qu’en pensez-vous ?
    Merci 🙏

  5. Bonjour Véronique,
    Je reprends une réponse que j’avais donnée dans l’article « Quid des féculents » https://floriangomet.com/quid-des-feculents/ que je t’invite à lire également.

    Pour répondre à ton commentaire, voici quelques pistes de réflexions que je détaille davantage dans cet autre article : https://floriangomet.com/sommes-nous-prets-a-changer/ :
    – L’ancêtre de la médecine ayurvédique est la médecine jaïne (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaïnisme) qui prônait déjà le végétal cru, et l’ancêtre de la médecine chinoise est la médecine bigu (mêmes recommandations que la médecine jaïne). Ces deux médecines ont évolué dans le temps et elles sont devenues beaucoup de plus en plus symptomatique, à l’instar de notre médecine allopathique.
    – La médecine chinoise et ayurvédique sont, à mon sens, trop considérées comme la nouvelle bible par les occidentaux. Il y a beaucoup à prendre dedans mais il y aussi des choses non négligeables à laisser. Pour moi, il s’agit d’un système de santé optimal basé dans un contexte, ou référentiel, où l’on mange cuit, notamment des céréales. Peut-être, c’est une hypothèse, à des fins politiques ou économiques. En outre, je suis convaincu que la consommation de féculents favorise la soumission des peuples et l’instauration de castes…
    – Quand on n’est pas satisfait d’un modèle de santé, il faut savoir remettre ses fondations en cause. Et le modèle qui me parle c’est celui de la pleine santé, cf https://floriangomet.com/la-pleine-sante/ Devenir centenaire (en étant le plus souvent grabataire) semble être un demi miracle dans notre société, je crois que l’on est très loin d’imaginer ce que peut offrir le corps humain en terme de santé et de longévité.

  6. Merci pour cet article encourageant. Je suis particulièrement alignée avec ce que tu dis concernant l’utilité d’avoir un accompagnement d’ordre thérapeutique pour l’émotionnel, en tout cas moi j’en ressens clairement l’utilité, et aussi sur la nécessité de se créer ses propres protocoles. Je me rends compte que la transition se passe de mieux en mieux maintenant que je fais un boulot sur moi pour lâcher mes culpabilités liées à l’alimentation, et aussi pour accepter que mon chemin vers le cru passe par des étapes qui sont très personnelles.
    Toute ma gratitude envers toi pour ce parcours inspirant 🙏🙏🙏

  7. Merci Florian , toujours un plaisir de te lire . Moi C est Thomas , je suis sorti d une spondylarthrite Ankylosante Grâce à de longs jeûnes et notamment le jeûne sec qui m’a complètement sorti d affaire, ms je me bagarre depuis 5 ans pr changer d alimentation, traversant une crise existentielle depuis autant d année émotionnellement je n y arrivais pas . Cet article tombe à pic je suis actuellement en transition, cela fait 4 semaines que je suis passés à 100% végétal et vivant( 80% fruits brut et jus de légumes la journée et 20% crusine le soir ) et effectivement les premières semaines , j ai ressenti un gros manque d energie.j ai fait une transition brutale, mais petit à petit j y arrive pas , les addictions me rattrapent et c est tout ou rien pour moi. Sais tu à partir de combien de semaines on commence à ressentir les bienfaits( en terme d energie ) de cette alimentation ? Robert Morse dit 6 semaines environ tu confirmes ?

  8. Bonjour Thomas, merci pour ton message et bravo pour tout ce que tu as déjà dépassé ! Concernant le manque d’énergie, je vois au moins trois aspects à mentionner :

    – Le fait de ne manger que du végétal cru te met face à ton état physique réel. Le temps requis pour retrouver un niveau d’énergie optimal dépend de ton point de départ. Il n’y a pas de règle fixe. Quelqu’un qui serait en burn out aurait peut-être besoin d’un an. Et tout dépend aussi de l’hygiène de vie (en dehors de ton l’alimentation) que tu t’accordes pour remonter la pente.
    – En général, quand on passe au 100%, on ne sait pas s’alimenter correctement, souvent on ne mange pas assez ou on ne mange pas de manière optimale ce qui influence négativement le niveau d’énergie. C’est pour ces deux premiers points notamment que je propose des accompagnements: https://floriangomet.com/accompagnement/
    – Puisque tu fais le choix de ne plus consommer de substances excitantes (comme la viande, le sucre raffiné, la café, le chocolat, l’alcool, etc), forcément, le niveau d’énergie (à court terme) s’en ressent. Personnellement, ce que j’ai pu expérimenter, c’est que mon niveau d’énergie est différent d’avant ma transition. Parfois, au début de cette transition (quand j’étais dans les travaux forestiers), je pouvais me sentir moins énergique qu’avant alors que j’arrivais à travailler 10h de suite à jeun, presque sans pause, le tout avec un meilleur rendement qu’avant. Mon interprétation de ce phénomène est semblable à ce que l’on peut vivre lors d’un jeûne. L’énergie est bien présente mais on n’en dispose pas tout à fait comme on veut. Si la tâche qu’on veut réaliser à du sens et est juste pour soi, alors l’énergie est là et coule à flot, même le ventre vide. En revanche, dans le cas contraire, il peut être difficile de mobiliser l’énergie requise et on a alors l’impression que l’on en manque. Cela rejoint l’originalité de mon approche, celle des 3H, l’alimentation vivante est un chemin de reconnexion à soi & à la vie, et non une méthode pour guérir d’une maladie ou battre des records.
    En espérant avoir répondu à ta question.
    Bonne continuation Thomas 🙂

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