Alimentation vivante VS régime céto-carné

Récemment, à travers deux vidéos que l’on m’a partagées, j’ai été surpris d’apprendre que certaines personnes considèrent que l’humain n’est ni frugivore ni même omnivore mais carnivore. L’une d’elle est pourtant extraite d’un congrès de médecine dite “intégrative” alors j’ai écouté attentivement les arguments avancés qui laisseraient à penser que l’humain serait physiologiquement constitué pour un régime céto-carné (c’est-à-dire à base de viandes et de graisses). Je réponds point par point à ces arguments dans cet article. 

Voici les vidéos en question : 

Ma surprise tient au fait que la classification phylogénétique de l’humain nous place indiscutablement au rang des primates faisant partie de la famille des grands singes, des espèces toutes frugivores. Même si l’humain s’est progressivement différencié anatomiquement des autres anthropoïdes depuis deux millions d’années, nous avons conservé des organes et un système digestif très similaire à eux, comme on peut le vérifier dans l’étude comparée ci-dessous, rendue célèbre par Herbert Shelton, que l’on doit au Dr Richard Lehne et au Dr suisse Bircher-Benner il y a plus d’un siècle.

Des observations qui sont confirmées depuis plusieurs siècles par les anatomistes, les anthropologues et les naturalistes.

vegetik anatomie comparee

Je ne pensais donc pas qu’un débat puisse encore avoir lieu sur ce sujet, pourtant, il existe quelques sites (comme celui-ci) qui remettent en cause certaines données contenues dans ce diagramme. Il est vrai que certains points sont discutables, comme la véritable longueur de l’intestin de l’être humain qui est une donnée complexe à évaluer et qui est l’objet de controverses depuis plus d’un siècle, comme on peut le vérifier dans le livre “Des variations de la longueur de l’intestin” paru dans les bulletins et mémoires de la société d’anthropologie de Paris. 

Ceci-dit, même s’il est toujours possible de gloser sur des paramètres que tout un chacun ne peut pas vérifier par lui-même, à l’instar de la longueur de notre intestin, de l’acidité des sucs gastriques, de la nature de notre flore intestinale, etc, du reste, il est patent que nous ne sommes pas capables d’attraper des animaux à mains nues et que, même si nous y arrivions, nous ne serions pas capables, avec notre dentition, de déchirer leur peau pour en manger la chair. En outre, la majorité d’entre-nous répugnerait à l’idée de tuer un animal de ses propres mains. Cela, c’est le bon sens et l’observation qui nous le fait dire. Pour ces raisons, notre consommation régulière de protéines animales est dépendante, depuis ses origines, d’une technologie pour chasser (armes), découper la peau et la chair (silex) et du feu pour conserver la viande ou la débarrasser de ses parasites.

L’idée selon laquelle l’humain est frugivore n’est donc pas nouvelle. Ce qui fait sens puisque avant que Homo sapiens sapiens n’apparaisse, nos ancêtres (non humains) ont été frugivores pendant 63 millions d’années. Ce n’est que sur les deux derniers millions d’années que l’humain s’est mis à consommer de la viande, d’où, nécessairement, l’apparition d’adaptations pour digérer ce type de nourriture. Ce n’est pas pour autant que nous sommes devenus carnivores et ce n’est pas pour autant que nous ne pouvons pas revenir à notre alimentation de prédilection : les fruits. 

Pour en savoir plus sur les changements alimentaires au cours de l’évolution, lire l’article “Les origines de l’alimentation vivante”.

Pour lire d’autres arguments forts en faveur de l’alimentation végétale, lire l’article “Quel est le % idéal d’alimentation vivante pour chacun”, paragraphe : “Pourquoi je ne consomme plus de produits animaux”.

Une donnée anatomique révélatrice de notre véritable nature, frugivore ou carnivore, semble ne pas être remise en question par les partisans de la thèse du carnivorisme humain. Il s’agit du fait remarquable que, contrairement aux carnivores, nous ne sécrétons pas d’uricase, une enzyme importante qui transforme l’acide urique produite lors de la digestion des protéines animales en une substance plus soluble et moins corrosive : l’allantoïne.

“L’uricase est le catalyseur final de la dégradation des purines chez les mammifères non primates et les primates inférieurs, mais l’expression de l’uricase a été perdue chez les humains et les primates supérieurs au cours de l’évolution. Les uricases dégradent directement l’acide urique relativement insoluble en catalysant sa conversion en allantoïne hautement soluble.” Clique ici pour en savoir plus à ce sujet.

Au-delà des arguments anatomiques, anthropologiques & idéologiques, revenons aux faits. L’expérience montre que certains humains, comme les Inuits, ont su s’adapter à une alimentation carnivore riche en graisses. Dans un contexte, rappelons-le, avec beaucoup d’hormèse, des périodes de jeûne, la consommation de baies l’été (les fruits acides aident l’acide urique à sortir des tissus) et une espérance de vie réduite (une soixantaine d’années) par rapport aux zones bleues (une centaine d’années) où l’on mange principalement végétarien.

En réalité, si on mange la viande crue ainsi que toutes les parties de l’animal (peau, os, sang, tripes et viscères compris, comme un carnivore), ou en faisant maturer la viande, l’humain peut trouver tout ce dont il a besoin en termes de micro et macro nutriments pour se développer physiquement. Comme l’humain peut également se développer avec une consommation exclusivement végétale. Mais là n’est pas la question.

C’est là où l’étymologie devient intéressante, comme on peut le lire dans la “Cure zen détox aromatic” tome 1 de Nelly Grosjean et Miguel Barthéléry : 

“Aliment, de alere = nourrir et mentis = esprit… l’aliment est littéralement la nourriture de l’esprit ; la nutrition, de nutrire = faire croître. Parlons “d’alimentation” plutôt que de “nutrition” ! S’alimenter, c’est évoquer inconsciemment l’idée que nous faisons plus que de remplacer de la matière, nous (in)formons l’esprit. Parlons donc d’alimentation naturelle et vivante et laissons la nutrition aux nutritionnistes !”

La vraie question est donc plutôt de savoir avec quelle matière nous souhaitons informer notre esprit. Avec des fruits que les végétaux produisent dans un esprit de coopération (leur chair est sucrée pour donner envie aux animaux d’en consommer et eux, en échange, ils disséminent les graines) ? Ou bien avec la chair d’animaux tués à la chasse ou torturés à l’abattoir (sans parler de leurs conditions de vie déplorables et des conséquences désastreuses sur l’environnement) ? 

Pour en savoir plus, lire l’article “L’impact de l’alimentation vivante sur l’environnement”.

Certains courants spirituels auxquels j’adhère considèrent que nous créons notre réalité en fonction de nos croyances. Selon cette manière de voir nos existences, si nous pensons que la vie est une dure lutte où règne la loi du plus fort et du plus rusé (un point de vue au service de la guerre, des hiérarchies et du capitalisme), alors nous aurons besoin de viande pour maintenir une telle structure énergétique et nous adopterons une attitude de guerrier. En revanche, si nous croyons que toute forme de vie est amour par essence (avant que des peurs & dogmes la parasitent) et que la nature nous a tout donné, alors nous utiliserons nos mains non pour tuer mais pour cueillir des fruits et embrasser la vie sans peurs.

Voilà pourquoi on ne peut pas changer radicalement d’alimentation sans changer radicalement sa manière de voir le monde. Malgré mes croyances sur le sujet, j’ai pris le temps de regarder les deux vidéos que l’on m’a envoyées pour les démystifier : 

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Dans la vidéo 1 (« La psychiatrie métabolique ») : 

  • Il est dit que la digestion des sucres produit de nombreux déchets. En réalité, tous les macro nutriments (glucides, protéines et lipides) produisent des déchets lors de leur digestion et métabolisme. Les glucides génèrent de l’acide pyruvique, de l’acide lactique et du dioxyde de carbone (déchets que le corps sait recycler, il suffit pour cela d’être normalement oxygéné et minéralisé). Les protéines génèrent de l’acide urique, acide phosphorique, acide sulfurique, ammoniaque, purines, pyrimidines et dioxyde de carbone (notre corps à des difficultés à les éliminer car nos reins et notre foie ne sont pas prévus pour que l’on en consomme en quantité), et les lipides génèrent des cétones (qui en excès provoquent l’acidocétose) et du dioxyde de carbone. Il n’est pas dit non plus que les sucres non consommés sont stockés sous forme de triglycérides, donc de graisses.
  • Il est dit que les cétones (issues de la digestion des graisses) entrent librement dans les cellules mais ce n’est pas dit que la fructose (si l’on consomme des fruits et non des féculents) fait de même sans avoir besoin d’insuline. En outre, on ne guérit pas le diabète de type 2 avec le régime cétogène alors que c’est possible avec l’alimentation vivante. Pour en savoir plus, lire l’article “Que penser du sucre dans l’alimentation vivante ?”
  • Il est dit que les muscles sont là pour nous faire courir face à un tigre mais pas qu’ils peuvent aussi nous servir à nous déplacer pour cueillir des fruits. Le sportif Leo Urban montre admirablement que nous pouvons toujours nous déplacer comme un singe. On peut y avoir la preuve à quel point nous sommes encore très semblables à eux.
  • Il est dit que le rendement des lipides est supérieur au rendement des glucides pour produire de l’énergie (ATP). Il suffit de tester par soi-même pour vérifier que l’on a plus d’énergie quand on consomme principalement du sucre que quand on consomme du gras. De plus, le processus de production d’ATP présenté ne tient pas compte des processus de recyclage de l’acide lactique (cycle de Cori) issu de la dégradation des sucres. En outre, le calcul de ce rendement ne tient pas compte non plus de la rareté des lipides dans la nature par rapport à la présence des glucides, sans parler du coût énergétique que la production de lipides entraîne pour un végétal ou un animal.
  • Il est dit que le cholestérol est vital pour produire des hormones stéroïdiennes et que l’on en trouve beaucoup dans les graisses saturées (provenant des viandes rouges, etc) mais il n’est pas dit que les taux de cholestérol sont déjà trop élevés, ni que le corps est capable de produire son propre cholestérol (à partir de graisses ET de sucres). D’ailleurs, l’un des précurseurs du cholestérol est l’acide mévalonique qui est obtenu à partir du métabolisme des sucres.
  • Il est dit que les anthropologues sont unanimes : l’humain est un carnivore (omnivore facultatif). C’est faux ! Les diagrammes précédents montrent justement le contraire. Il est dit aussi que les mutations génétiques mettent des millions d’années pour créer des changements de métabolisme mais il n’est pas rappelé que pendant 63 millions nous avons été frugivores contre 2 millions d’années d’opportunisme avec des produits animaux. L’humain est resté un anthropoïde au cours de l’évolution, comme tous les grands singes.
  • Ce qui est dit sur la nécessité de consommer de la B12 exogène est tout simplement faux. Pour en savoir plus, lire l’article “Protéines animales et vitamines B12”.
  • Il n’est pas dit que le corps humain peut synthétiser la vitamine A à partir du bêta-carotène que l’on retrouve dans les végétaux.
  • Les affirmations sur la soi-disant supériorité des vitamines animales sont gratuites et non étayées. 
  • Il est dit que la diarrhée est un symptôme de l’intestin irritable alors que c’est surtout un moyen efficace et vital pour le corps de se détoxiner.
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Dans la vidéo 2 (« Les toxines végétales »)

  • Il est dit que les végétaux produisent des toxines pour se protéger des prédateurs. Sauf que dans le cas des fruits, les végétaux en produisent justement des appétents pour que les animaux les consomment et répandent leurs graines (qui ne font que transiter dans le système digestif). Quant aux anti-nutriments des graines, céréales et légumineuses, j’en parle abondamment dans cet article sur les féculents et c’est pourquoi je n’en recommande pas non plus la consommation. 
  • Il est cité le principe de Paracelse : “C’est la dose qui fait le poison”. Très juste ! Sauf qu’il n’est pas précisé comment savoir lorsque l’on dépasse cette fameuse dose limite. Alors que c’est pourtant très simple quand on connaît les propriétés alliesthésiques des aliments crus. L’arrêt sensoriel se manifeste naturellement pour nous dire quand arrêter de manger un aliment. On sait ainsi, par exemple, s’il est judicieux d’enlever la peau d’un fruit ou si l’on peut la manger. Il y a juste à écouter son ressenti. Pour en savoir plus : lire l’article sur “L’alimentation sensorielle”. En outre, le Dr Michael Greger, entre autres, a montré que certaines substances dites toxiques comme les lectines et les phytates (que l’on retrouve dans les graines) sont bénéfiques en petites quantités (principe de Paracelse !). Pour en savoir plus, lire l’article : “Les plantes sauvages, alimentation vivante par excellence”.
  • Il est dit que les molécules que l’on retrouve dans les médicaments sont les mêmes molécules que l’on retrouve dans la nature. C’est faux ! Ce sont des isomères de la molécule d’origine (interdiction de breveter le vivant) qui sont isolés dans un médicament alors que dans la plante la molécule active agit en synergie avec des centaines d’autres composés. Pour en savoir plus, lire l’article sur « Les purges chamaniques », paragraphe : “La science médicale, pâle copie de la nature”.
  • Il est dit que la cuisson détoxifie les aliments. C’est faux ! La cuisson crée des composés toxiques et empêche le corps de manifester l’arrêt sensoriel. Pour en savoir plus : lire l’article sur “Les méfaits de la cuisson”.
  • Il est dit que les végétaux sont des aliments de secours. L’expérience de l’alimentation sensorielle montre au contraire que l’arrêt sensoriel est faible avec les produits animaux et élevé avec les végétaux car l’acuité de l’arrêt que la nature nous a façonnée est en rapport direct avec la rareté ou l’abondance d’un aliment dans notre environnement. Pour en savoir plus : lire l’article sur “L’alimentation sensorielle”.
  • Il est dit que les oxalates contenus dans de nombreux végétaux sont des poisons provoquant des calculs rénaux et des inflammations. C’est faux ! Remettons l’église au milieu du village : statistiquement, ce sont les gros consommateurs de protéines animales qui souffrent le plus de calculs rénaux et non les gros mangeurs d’épinards ! Alors pourquoi observe-t-on parfois un lien entre consommation d’oxalates et la lithiase rénale ? Tout simplement parce que l’acide oxalique est un acide faible qui vient dissoudre les acides forts (comme l’acide urique) produits lors de la digestion des protéines animales. Pour neutraliser ces acides forts (qui se logent souvent au niveau des articulations), le corps pompe naturellement dans ses réserves de calcium (c’est pourquoi un corps acidifié souffre souvent d’ostéoporose) pour former ce que l’on appelle des chélates qui vont tamponner l’acidité et aider le corps à l’évacuer. L’acide oxalique n’est donc qu’un intermédiaire qui aide le corps à se libérer de ces acides forts et corrosifs. Ce qui explique pourquoi, après une crise généralement attribuée aux oxalates, les articulations sont plus souples qu’auparavant, ils ont simplement fait leur travail de détox ! C’est pour cette raison que les amateurs de viande ont parfois du mal à consommer des végétaux en quantité car ces derniers, de par leur nature, viennent nettoyer les résidus de digestion acides de la viande tout en rééquilibrant la flore intestinale (rendue pathogène par la putréfaction de la viande animale restant 24h à 48h dans le système digestif). Tout comme ils ont plus de difficultés à jeûner que les autres (ce que j’ai pu observer sur les semaines de jeûne & trek que j’organise depuis 5 ans) pour des raisons de détox et de sevrage de la chair animale.

Même si je ne suis pas un inconditionnel des études scientifiques (car nombre d’entres-elles sont biaisées), il est quand même important de signaler qu’il n’en existe aucune démontrant qu’un régime carnivore ou céto-carné permette d’inverser la première cause de mortalité dans le monde, à savoir, les maladies cardio-vasculaires. C’est même plutôt le contraire. Pour rappel, c’est au niveau international que les médecins ont remarqué que pendant la seconde guerre mondiale il y a eu un net recul de toutes les maladies cardio-vasculaires alors que la période était stressante et que la consommation de protéines animales était beaucoup plus basse qu’auparavant.

En outre, il existe des milliers d’études qui montrent qu’une alimentation végétalienne permet d’inverser les 15 premières causes de décès au monde. A ce sujet, je vous invite à lire le Dr Morse “Le miracle de la détoxination”, “L’enquête Campbell” de Thomas Campbell, “Le régime 80/10/10” du Dr Graham, “Secrets de jouvence” de Andréas Moritz, “Se nourrir en conscience” du Dr Gabriel Cousens, “La vie en abondance” de Irène Grosjean, “La bouffe ou la vie” du Dr Vivini, etc.

En attendant, voici deux vidéos (ci-dessus) plus sérieuses sur les thématiques abordées précédemment. La première, celle du Dr Michael Greger (« Comment ne pas mourir ? »), qui affirme, preuves à l’appui, que la meilleure alimentation pour l’humain est l’alimentation végétalienne. La deuxième, celle du Dr Brooke Goldner, parle du lien entre oxalates et calculs rénaux.

En conclusion

La naturopathie en France reconnaît sans hésitation que l’humain est un frugivore mais il n’y a pas encore consensus dans ce milieu pour savoir s’il est préférable ou non de ne plus du tout consommer de protéines animales. Je suis de l’avis du Dr Michael Greger qui parle de la modération (sous-entendu manger des produits animaux avec modération) comme le choix de se frapper avec un petit marteau plutôt qu’avec un gros (sic).

Cette indécision vient du fait que les grands singes, dont on s’inspire beaucoup pour déterminer ce qui est physiologique ou pas pour l’humain, consomment eux-mêmes un peu de viande et des insectes. Certaines tribus de singes en consomment plus que d’autres et je vous laisse découvrir de quelle manière la consommation de viande influence leurs comportements sociaux dans la première des vidéos ci-dessous.

Une toute autre énergie que celle que l’on retrouve dans les tribus de chimpanzés qui mangent des fruits, comme celle de la deuxième vidéo. La viande est une nourriture de survie (facultative et occasionnelle, quand il n’y a pas assez de fruits) pour les singes, mais passé un certain seuil, cette consommation devient addictive et transforme leurs mœurs & comportements.

Un des disciples de P.-V. Marchesseau (le père de la naturopathie en France), le professeur Grégoire Jauvais, considère, quant à lui, que le fruitarisme pur est une erreur qui ne permet pas de maintenir une masse musculaire suffisante. Nous sommes pourtant de nombreux végétaliens à prouver le contraire comme on peut le constater dans le film de James Cameron : « The Game Changer ».

Ce professeur affirme également que l’on a besoin de consommer des protéines animales pour les “photocopier” et ainsi aider l’organisme à les reproduire après digestion lors de la phase de recombinaison des acides aminés en protéines. Or, d’après Herbert Shelton, nous avons quelque 1600 protéines différentes dans notre organisme, la viande (sous-entendu les muscles) en contient seulement quelques-unes qui, en outre, ne sont pas tout à fait les mêmes que les nôtres. Ce qui signifie, par exemple, qu’une protéine du foie d’un animal ne sera jamais la même que celle d’un foie humain. Toujours selon cette logique, si on la pousse jusqu’au bout, le cannibalisme serait donc la meilleure alternative pour aider le corps à produire des protéines. Des volontaires ? Certains singes le font pourtant…

De mon point de vue, LA bonne alimentation est celle qui est moins toxique que notre milieu cellulaire (lire l’article “Quel est le % idéal d’alimentation vivante pour chacun”). C’est pourquoi, dans un contexte où une régénération cellulaire et tissulaire profonde est recherchée, notre alimentation doit évoluer pour se rapprocher progressivement d’une alimentation crue et végétale au fur et à mesure que notre corps se régénère et se nettoie. D’où l’importance de considérer que les protéines animales ne sont pas nécessaires (voire même indésirables), sans quoi notre cheminement vers la régénération et à la pleine santé sur tous les plans sera tôt ou tard stoppé.

Ce qui, à mon avis, empêche bien des personnes d’arriver à cette conclusion c’est que l’on peut avoir l’impression de ne jamais en finir avec les détox (physiques et émotionnelles, en tout cas les premières années) lorsque l’on mange végétal et vivant. Il peut dès lors être tentant & confortable de penser que l’on fait fausse route plutôt que de s’engager dans un processus de longue durée. Et pour cause, selon la science, nous sommes constitué de : 

  • 200 ha de tissus dont 200 m2 dans les poumons et 600m2 de muqueuses digestives. 
  • 5 litres de sang, 5 litres de lymphe circulante et 35 litres de liquides interstitiels.
  • 100 000 km de vaisseaux sanguins et 10 m d’intestin.
  • 300 000 glandes sébacées, 3 millions de glandes sudoripares, 500 ganglions lymphatiques et 1 million de néphrons dans les reins.
 

On comprend alors mieux que cet ensemble prodigieux ne peut se nettoyer et se régénérer en l’espace de quelques années et avec seulement quelques jeûnes ou « weekend détox ». Surtout si l’on est dans la “modération” ! Il s’agit d’un travail sur du long terme qui nécessite que l’on soit au clair avec ce qui est physiologique et ce qui ne l’est pas afin de réaliser des choix éclairés & conscients. C’était tout l’objet de cet article !

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