Quid de l’alimentation sensorielle ?

Introduction

En France dans les années 80, Guy Claude Burger, que l’on surnomme le père de l’instinctothérapie, a mis en avant un mode alimentaire basé sur l’olfaction des aliments crus. Selon sa théorie, basée sur l’expérimentation et l’observation attentive de la nature, notre corps, via l’olfaction, sait reconnaître les aliments dont il a besoin à la condition qu’ils soient crus et naturels. En outre, ces aliments qui nous plaisent à l’odeur, s’ils sont mangés seuls (c’est -à-dire sans mélange avec d’autres aliments, ni même d’épices pour ne pas tromper les papilles sur le contenu de l’aliment) et en se laissant guider par son instinct quant aux quantités, comblent nos carences au mieux, optimisent la digestion et, en sus, ils nous font pleinement bénéficier de leurs propriétés thérapeutiques.

La logique

Elle consiste à observer la nature et à la considérer comme un modèle à suivre. Selon cette approche, la nourriture qui est la mieux adaptée pour nous est celle que l’on peut se procurer dans notre environnement de prédilection (c’est à dire là où l’on peut vivre toute l’année sans climatisation ni chauffage) avec l’aide de nos seules mains (constitués d’os appelés les métacarpes, qui, en grec, signifient “derrière le fruit”). Cet aliment cueilli est ensuite senti, puis, éventuellement goûté. Si le ressenti est bon, alors cet aliment sera consommé jusqu’à plus faim. C’est ainsi que tous les animaux fonctionnent. Comme nous sommes des animaux diurnes, toute nourriture sera exclusivement consommée de jour.

Face au végétal cru notre instinct est toujours juste

Au cours de la consommation d’un et d’un seul aliment cru, on peut observer que celui-ci change de goût (mécanisme dit alliésthésique) au fur et à mesure que l’on en consomme jusqu’à ce qu’un arrêt sensoriel se manifeste par un changement de goût de l’aliment qui ne donne pas envie d’y retourner. Cela n’a rien de mystérieux, le goût et l’appétence que l’on ressent envers un aliment n’est que la réponse de notre corps pour signifier s’il en a besoin ou pas. Notre mental, à moins d’avoir lu une étude sur le sujet, ne sait pas ce qu’il y a dans un aliment, en revanche, notre corps, via nos innombrables capteurs olfactifs qui se trouvent dans notre nez mais aussi dans le foie, l’estomac et les reins, est en mesure d’analyser précisément le contenu d’un aliment isolé.

Si le corps en a besoin, il va nous le faire aimer gustativement parlant et, quand on va le digérer, le microbiote intestinal va, en réponse, produire de la sérotonine (surnommée l’hormone du bonheur). Un mécanisme que l’on peut interpréter comme une récompense pour nous donner envie de suivre nos envies qui ne sont que le reflet de nos besoins. A l’inverse, si l’aliment n’est pas bon pour nous, on va le trouver insipide ou mauvais et on n’aura pas envie d’en manger. Il en résulte que c’est en maximisant notre plaisir que l’on va maximiser sa santé.

Hélas, si l’aliment a été refroidi, chauffé ou même simplement déshydraté, alors notre instinct sera légèrement trompé et l’arrêt instinctif moins fiable. Tout aliment consommé devrait idéalement l’être à température ambiante et être de saison. Et si l’aliment est mélangé, ou pis, cuit, notre instinct si fin grâce à ses milliers de récepteurs répartis dans le corps ne pourra pas nous informer clairement (d’autant moins que la température de cuisson est élevée) à ce sujet et il sera plus difficile d’écouter ses besoins.


Les méfaits des aliments cuits

Au-delà de 42°C, la cuisson empêche notre sens de l’olfaction de bien fonctionner car des réactions chimiques induites par l’élévation de la température altèrent fortement la nature chimique des aliments, et ce d’autant plus que la température est élevée. En parallèle, les enzymes nécessaires à la bonne assimilation des micronutriments sont détruites (dès que la température dépasse 42°C) et contraignent l’organisme à puiser dans ses propres réserves (ce qui entraîne un coût énergétique) pour fournir des enzymes digestives qui sont naturellement présentes dans les aliments quand ils ne sont pas chauffés. Cette destruction des enzymes par la chaleur diminue les capacités d’assimilation des micronutriments, sans compter qu’ils sont moins nombreux.

Si l’aliment s’avère moins nourrissant cuit que cru (sauf du point de vue calorique), il en devient même potentiellement toxiques car certaines molécules non digestes (que l’on appelle déchets colloïdaux) voire toxiques (molécules de Maillard pour ne citer qu’elles) naissent des réactions chimiques liées à la température de cuisson (plus la température est haute et plus les composés qui se créent sont toxiques). Enfin, comme le fait d’ingérer un aliment mort (car cuit) empêche le système de reconnaissance de l’organisme d’identifier ce qui a été introduit, une leucocytose digestive (afflux massif de globules blancs qui passent de 6000 leucocytes (environ) en temps normal à 10 000 pour de la cuisson vapeur voire 20 000 pour de la nourriture moins physiologique) inutile s’installe et fatigue le système immunitaire.

Pour terminer la liste des inconvénients qu’il y a à cuire ses aliments, sachez que les polluants contenus dans les fruits & légumes pénètrent bien davantage dans le sang quand il sont cuits (car le caractère hydrophobe des pesticides leur confère la propriété de rester accrochés aux fibres insolubles pendant la digestion et de ressortir avec les selles) et que l’on se prive de l’énergie de vie contenue dans l’aliment.

Bref, pour être pleinement vivant, il reste préférable de manger vivant !…

La transition du cuit au cru

Entre le cru des instinctothérapeutes et le cuit issue de la gastronomie standard, il existe plusieurs mondes :

  • L’alimentation Seignalet, proche de ce que l’on appelle aussi l’alimentation méditerranéenne ou Okinawa. Une alimentation qui a fait ses preuves dans les zones bleues mais qui montre aujourd’hui ses limites en terme de résultats thérapeutiques pour des occidentaux sédentaires habitués à la vaccination & aux médicaments, ainsi qu’à la nourriture industrielle & à la pollution. Si la société ne s’était pas modernisée et que l’on vivait comme autrefois, on mangerait tous peu ou prou de cette manière et on s’en porterait globalement bien.
  • Le crudivorisme culinaire, comme son nom l’indique tout est cru mais on crée des associations alimentaires improbables dans la nature mais plaisantes au goût. Bien en phase de transition vers le cru, la crusine finit (si elle n’est pas simplifiée et allégée en gras), par être trop lourde à digérer.
  • Le collecteur, qui ressemble à ce que l’on pourrait appeler la crusine physiologique. On utilise peu d’aliments différents et on évite de les mélanger. Et quand on le fait, ce sont des associations de la même famille (cf https://floriangomet.com/les-associations-alimentaires/) ou qui se digèrent bien.
  • Le cueilleur, il s’agit de l’alimentation la plus naturelle qui soit. Elle consiste à faire plusieurs prises par jour en mono aliment.
  • On pourrait ajouter une dernière catégorie où l’alimentation s’allège en gras et en calories pour diriger progressivement vers le pranisme.


Les inconvénients de la mise en place ce modèle

  • Les principes de l’alimentation sensorielle ne sont valables que dans le cadre où l’on teste son système olfactif avec des aliments naturels (pas d’OGM, ou d’aliments sélectionnés comme ce qui sort de l’INRA) bio et de première qualité. Il en de même en ce qui concerne les produits animaux, ceux-ci ne doivent pas être issus d’élevages sélectionnés génétiquement et engraissés avec une nourriture non physiologique (comme les poules nourries au blé ou encore les bovins nourris aux céréales). Sans cette sélection préalable de produits de qualité, notre système olfactif peut nous tromper et l’aliment ne nous comblera pas pleinement de plaisir ni de tous ses bienfaits.
  • Il faut disposer de plusieurs catégories d’aliments chez soi et les tester quotidiennement pour voir où en sont nos envies du moment, si bien que l’on se retrouve avec certaines quantités d’aliments que l’on ne va pas manger.
  • A moins d’habiter dans le sud, ce mode d’alimentation peut être coûteux et difficile à mettre en place. Personnellement je rêverais de ne manger que du kaki pendant plusieurs jours mais ceux que je trouve en magasin ne sont pas assez mûrs ni en quantités suffisantes.

Les limites de ce modèle

  • L’arrêt sensoriel n’a été prévu, en toute logique, que pour les aliments accessibles à nos mains et abondants comme les fruits et légumes mais pas pour la viande et les autres produits animaux. On ne peut donc pas écouter pleinement ses envies avec les produits animaux et il faut les réfréner (si on a ce type d’envies) car l’arrêt instinctif arrive trop tardivement. Personnellement, je me souviens qu’avant ma transition alimentaire en 2014, je consommais un demi litre de lait de vache cru et entier par jour. J’adorais ça et pourtant le lait fait partie des aliments qui, à l’époque, m’a rendu le plus malade (allergies, sciatiques, rhumes et kystes).
  • Il n’est pas fait mention des crises d’éliminations (détox) qui surviendront tôt ou tard avec ce type d’alimentation ni comment les dépasser autrement qu’avec le jeûne ou les monodiètes.
  • Il n’est pas non plus fait mention des solutions pour se désintoxiquer de la nourriture industrielle qui est addictive.
  • Certaines synergies d’aliments (jus carotte-épinard, jus de Breuss, etc) ou de plantes sont parfaitement digestes et permettent d’apporter une composition complémentaire très bénéfique au corps sans que celle-ci se trouve telle quelle dans la nature. En outre, réaliser quelques combinaisons simples et physiologiques d’aliments permet plus facilement de consommer certaines catégories comme les aromates qui ont de nombreuses vertus.

Alimentation vivante VS Alimentation sensorielle

Les deux approches considèrent que nous sommes faits, originellement, pour consommer uniquement des aliments crus et que c’est l’alimentation idéale pour maximiser à la fois notre plaisir et notre santé. La difficulté majeure de ces deux approches réside dans la nécessité de réapprendre à écouter son ressenti physique et de rééduquer son instinct. Cela n’est pas évident pour deux raisons principales :

  • Le sucre, sel et gras raffinés sont des drogues (même la confiture bio si elle contient du sucre raffiné, blanc ou roux) qui désorientent complètement nos sens.
  • Habitudes de manger à heure fixe, de finir son assiette, de parler en mangeant, de manger cuit et mélangé (pour les raisons évoquées précédemment), d’écouter les conseils des diététiciens plutôt que d’écouter son ressenti, etc.

Ceci dit, il existe des divergences importantes entre les deux approches, notamment au sujet du mélange des aliments. Mon avis personnel c’est que le corps humain est capable d’une grande adaptabilité et du moment que l’on mange des aliments crus du règne végétal, même si c’est mélangé, mixé, un peu froid ou chaud et pas de saison, le corps saura tirer parti de cette nourriture et nous amener progressivement vers des aliments de plus en plus bruts, frais, de saison et non mélangés, sans avoir besoin d’introduire de la discipline, juste en écoutant son plaisir. Cela se met progressivement en place, avec les années, dès que l’on mange majoritairement végétal et cru et que l’on utilise régulièrement des techniques naturopathiques de détox (cf https://floriangomet.com/les-purges-la-clef-de-voute/). C’est alors que alimentation vivante et alimentation sensorielle se rejoignent, excepté sur un point : les produits d’origine animale.


Les différents points de vue

Points de vue de l’alimentation vivante Points de vue de l’alimentation sensorielle
Les produits animaux sont considérés comme une nourriture de survie qui n’est ni nécessaire ni optimale (car source d’acidité) à la physiologie humaine. Les produits animaux sont considérés comme étant nécessaires (à hauteur de quelques % de la ration calorique) à notre bon fonctionnement.
On consomme fruits, végétaux, algues et champignons crus, y compris les huiles de première pression à froid, les légumes lactofermentés et les graines germées. Pas de produits animaux sauf le miel (qui n’est pas une matière animale). On mange tout ce qui est cru comme en alimentation vivante, ainsi que gibier, oeufs, fruits de mer, crustacés et poissons.
Les aliments sont classés en 4 catégories : biogénique (qui génère la vie), bioactif (qui maintient la vie), biostatique (qui ralentit la vie) et biocidique (qui détruit la vie). Les aliments sont classés en 5 catégories : permanents (les légumes), saisonniers courts (fruits frais), saisonniers longs (oléagineux), aléatoires sucrés (fruits séchés) et aléatoires protéinés (viandes, poissons, etc).
Les catégories d’aliments décrits ci-dessus sont consommés frais ou déshydratés, froid, à température ambiante ou même chaud (mais en dessous de 42°C). La saisonnalité est préférée mais n’est pas suivie de manière stricte. Les catégories d’aliments décrits ci-dessus sont consommés uniquement frais, à température ambiante et de saison.
On mange les fruits avant le repas et on évite certaines associations alimentaires (cf https://floriangomet.com/les-associations-alimentaires/) mais le mélange d’aliments et la transformation par mixage, extraction ou déshydratation sont utilisés. Attendre deux heures entre chaque prise d’aliments, 4 à 6 prises de catégories d’aliments par jour.
Notre alimentation de base est le fruit et on conseille d’en manger autant que souhaité. Réticence à consommer de grandes quantités de fruits car c’est associé à un risque potentiel de fortes détox.
Les crises d’éliminations sont vues comme nécessaires. On les freine éventuellement (si elles sont trop fortes) avec la crusine ou on les aide à passer avec des techniques de détox. Les crises d’éliminations sont perçues comme un équilibre non trouvé qui se rétablira avec la consommation de l’aliment dont on a besoin (d’où le nom de instinctothérapie pour qualifier l’alimentation sensorielle).
Pour prévenir les crises ou les aider à passer quand elles sont là, on utilise des techniques naturopathiques de détox au rang desquelles figurent toute une panoplie de purges pour nettoyer la lymphe des toxines qui l’encombrent. Elles aident grandement à sortir des addictions à la nourriture industrielle & à la nourriture cuite, ainsi qu’à assainir & régénérer le terrain en profondeur. On utilise la cassia fistula en cas de petites détox. C’est un laxatif léger et non une purge (car il ne nettoie pas la lymphe).

Un des mécanismes de l’addiction

Autant notre instinct est toujours juste face à l’alimentation végétale et vivante, autant ce dernier fonctionne à l’envers avec la nourriture cuite ou industrielle, si bien que l’on se trouve attirée vers la “nourriture” qui nous empoisonne le plus, comme avec une drogue.

Avant de démarrer une transition alimentaire, le corps, habitué à un apport constant en toxines, a pris l’habitude d’en stocker une partie dans les graisses, tissus et certains liquides organiques pour qu’elles soient le moins nuisibles possibles. Mais, lorsque vous arrêtez la consommation d’une substance qui intoxique (quel que soit le degré) votre organisme, celui-ci tente naturellement de l’expulser. D’abord elle est déstockée des cellules, liquides ou tissus où elle se trouvait pour être remise en circulation dans la lymphe circulante (c’est son travail de nettoyage, comme un tout à l’égout) en vue d’être évacuée par les émonctoires. C’est durant cette phase où la substance indésirable circule en nombre dans la lymphe que l’on peut ressentir un fort appel pour consommer la “nourriture” à l’origine de cette substance.

Elle s’accumule d’autant plus dans la lymphe que les émonctoires sont dysfonctionnels (principalement à cause des acides et des colles qui les obstruent) et qu’elle n’arrive pas à sortir assez vite du corps. Lorsque l’on ressent l’appel pour consommer une nourriture non physiologique pour l’organisme, cela signifie simplement que les résidus de digestion de ladite nourriture se sont accumulés en trop grande nombre dans la lymphe circulante et qu’ils perturbent le fonctionnement global de l’organisme (ce qui est aisé à comprendre quand on prend conscience que la lymphe circulante passe dans tous les organes, y compris le cerveau et les organes de régulation émotionnels). En revanche, si l’on cède à cet appel alors, par un mécanisme osmotique, la substance dérangeante est à nouveau stockée (on passe de la détox à l’intox) et un sentiment d’apaisement (dû au nettoyage de la lymphe circulante via le stockage) apparaît avant d’être suivi par une sensation désagréable liée au caractère non physiologique de ce que l’on a ingéré.

Ce n’est pas l’objet de cet article mais les autres mécanismes à l’oeuvre dans une addiction (notamment alimentaire) participent à masquer une souffrance et témoignent d’un schéma de pensées dans le regard que l’on porte sur soi-même ou le monde que l’on ne parvient pas à changer.

Quid de la consommation de produits animaux

Si cette substance en excès se trouve être des acides, alors je formule l’hypothèse que l’on peut se sentir attiré par les produits animaux non pour des raisons physiologiques mais pour apaiser des détox d’acides. Pour cette raison, il est possible que la consommation de produits animaux soit là pour freiner les détox (que les fruits accélèrent) mais aussi pour servir d’excitants (via les hormones de stress (catécholamines) contenues dans la chair animale liées aux conditions de vie ou d’abattage des animaux) pour combler une vitalité insuffisante. Tout le monde ne répondra pas à des détox d’acides avec des envies de produits animaux mais cette différence peut être liée à la nature des acides évacués, au profil psycho-émotionnel de la personne ou même à ses croyances. Je vois plus la consommation de produits d’origine animale comme une réponse, dans certains cas, à un besoin de conserver une structure énergétique stable que comme un besoin physiologique.

Le fait de consommer ou pas de la viande ou des produits animaux est un sujet très sensible car il touche à nos origines et à nos croyances les plus profondes. C’est pourquoi les arguments pour ou contre la viande (comme ceux du film choc “The game changer”, lire aussi https://floriangomet.com/proteines-animales-et-vitamine-b12/) ne sont pas décisifs puisqu’il s’agit avant-tout d’un parti pris. Ceci-dit, la consommation de produits animaux a certains inconvénients qu’il me paraît malgré tout judicieux d’évoquer.


Ce que j’ai pu observer à maintes reprises dans mon entourage c’est que certaines personnes, quand bien même elles considèrent (par exemple) que manger deux fois de la viande par semaine puisse être suffisant pour combler leur besoins en protéines animales, en consomment en réalité des quantités plus importantes avec les conséquences néfastes que cela occasionne en matière d’acidification (production d’acides lactiques, uriques et pyruviques). Cela peut s’expliquer par le fait que l’arrêt instinctif n’est pas fiable (cf plus haut dans le texte) pour les produits animaux et que l’on ne peut donc pas pleinement écouter ses envies (sous peine d’en consommer trop). Il semblerait donc que chez certaines personnes la consommation de viande réponde du mécanisme de l’addiction décrit précédemment.

Ce qui vient d’être écrit sur la viande s’applique également aux poissons. Pour ce qui est des œufs, mon analyse c’est qu’ils viennent répondre à un besoin en gras que l’on peut facilement combler autrement, avec des avocats ou de bonnes huiles comme celle de lin, colza, olive, sésame, etc.

En ce qui concerne l’attirance pour les produits fermentés comme la viande maturée ou les fromages, il s’avère que ce qui attire réellement dans ces nourritures est le développement important de bactéries, levures & moisissures qui sont appréciés par notre microbiote et qui rendent l’aliment particulièrement nourrissant (cf https://floriangomet.com/lessentiel-sur-la-lactofermentation/). Il est aisé de s’en convaincre en testant les frawmages (https://www.biovie.fr/fr/606-recharge-ferments-fromage-vegan-cashewbert.html) faits à partir d’oléagineux (cajou, amandes ou graines de tournesol le plus souvent) qui ont exactement le même goût que les fromages conventionnels.

Enfin, rappelons si nécessaire que :

  • nous avons un système digestif de frugivore et notre intestin est trop long, nos sécrétions stomacales pas assez acides et nos reins pas assez puissants pour bien digérer la viande ou le poisson comme un carnivore ou un omnivore. Pour ces raisons, les produits animaux ne devraient être consommés (si on en consomme encore) qu’en très petites quantités (moins de 5% des apports caloriques).
  • de la putrescence colique (c’est à dire au niveau du côlon) survient avec la consommation de protéines animales (imaginez un morceau de viande ou un œuf qui reste de 24 à 72h à une température de 37°C), ce qui entraîne des taux d’ammoniac dans le côlon 4 à 5 fois plus élevés avec la consommation de viande.
  • d’après les conclusions de l’enquête Campbell : moins on mange de protéines animales et mieux on se porte. En outre, le nombre de cancers du côlon progresse proportionnellement à la consommation de viande.
  • une hyperleucocytose digestive se produit avec la consommation de viande (même crue) comme quand on consomme des aliments cuits. Ce qui vient me conforter dans l’idée que la consommation de viande pourrait servir à freiner les détox engendrés par le végétal cru.
  • des millions de personnes vivent dans le monde sans consommer de produits animaux.
  • la consommation de protéines animales, avec 8 milliards d’habitants, est en train de provoquer une extinction de masse (cf https://floriangomet.com/veganisme-quel-impact-sur-lenvironnement/)

Conclusion

Qui croire parmi toutes ces influences, ces discours et les personnalités qui parlent d’alimentation ? C’est simple : c’est à vous-même de vous faire votre propre opinion et de trouver votre vérité. Et c’est à ses résultats que vous la reconnaîtrez ! Pour cela, il est à mon avis nécessaire d’utiliser son bon sens, de se renseigner méticuleusement, de réfléchir un minimum et de vous inspirer d’individus qui respirent la santé. Tout en ne perdant pas de vue que chacun, dans son discours, a ses limites. La vie nous demande donc d’apprendre à faire nous-même le tri et de nous adapter aux circonstances, à notre terrain & constitution et aussi à nos motivations.

Ceci-dit, cette histoire de la nécessité ou non des protéines animales est, à mon avis, cruciale d’un point de vue énergétique et symbolique. C’est comme si nous étions arrivés à une période de l’Histoire où nous remettions en question l’étoile qui indique le Nord.

Définir qu’elle est la meilleure alimentation qui soit pour l’humain, en tout cas sur un plan biologique, revient, selon moi, à définir quelle est l’étoile du ciel qui indique le Nord. S’accorder sur ce repère ne veut pas pour autant dire que l’on va aller au pôle nord, c’est simplement une aide pour se repérer sur une carte quand on se sent perdu. D’où l’importance de choisir avec attention l’étoile qui va nous guider, et cela passe par réajuster ses croyances puisqu’elles créent notre réalité (cf https://floriangomet.com/la-loi-de-lattraction/).

Ce que je trouve amusant dans cette métaphore c’est qu’à travers les époques, à cause d’un phénomène qui s’appelle la précession des équinoxes, l’étoile qui indique le Nord n’est pas toujours la même. Un petit signe supplémentaire qui me fait dire qu’avec le changement de civilisation en cours (cf https://floriangomet.com/sommes-nous-prets-a-changer/) il est temps de réévaluer nos croyances pour les ajuster à l’ère du temps et trouver un nouvel équilibre & une nouvelle harmonie.


Pour aller plus loin

  • « Du cuit au cru » de Dominique Guyaux
  • « L’éloge du cru » de Dominique Guyaux
  • « Instinctothérapie : manger vrai » de Guy-Claude Burger

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