Alimentation vivante VS médecines traditionnelles

Lorsque l’on prend conscience des méfaits de la cuisson, en particulier des féculents, comparés aux nombreux avantages de la consommation de végétaux crus, il est légitime de se demander pourquoi les médecines multi millénaires, telles l’ayurveda et la médecine traditionnelle chinoise, préconisent des cures de riz et la consommation de légumes cuits tout en décourageant bien des personnes, en fonction de leur profil, de consommer des fruits et légumes crus. Je propose ci-dessous quelques pistes de réflexions pour expliquer ce paradoxe apparent… Aux origines de l’ayurveda et la médecine traditionnelle chinoise Tout comme l’ancêtre de la médecine allopathique est la médecine hippocratique, l’ancêtre de la médecine ayurvédique est la médecine jaïne, qui prônait déjà le végétal cru, et l’ancêtre de la médecine chinoise est la médecine bigu (mêmes recommandations que la médecine jaïne). Pour preuve, il existe encore en Inde des centres ayurvédiques où l’on préconise la nourriture végétale et cru. Cependant, ces médecines ancestrales ont toutes évolué au fil du temps et elles sont devenues de plus en plus symptômatiques. Ce qui signifie que l’on se soucie davanatge de stopper l’inconfort lié aux symptômes que de remédier à leurs véritables causes. « Quand quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement est-il possible de l’aider. »Hippocrate La médecine chinoise et ayurvédique sont par trop considérées comme la nouvelle bible par les occidentaux avec les travers qu’une foi aveugle peut entraîner. Il y a beaucoup à prendre de ces enseignements mais il y aussi des éléments non négligeables à délaisser. Séparer le bon grain de l’ivraie reste un précepte gage de discernement valable en tout temps. Même si ces médecines sont des systèmes de santé performants, elles demeurent rattachées à un contexte culturel & environnemental donné où l’on mange cuit, notamment des céréales. Pourquoi choisir la culture de céréales plutôt que celle des fruits alors que le rendement des vergers est supérieur à celui d’un champ ? Peut-être, c’est une hypothèse, à des fins économiques, démographiques ou même politiques. En effet, nous sommes largement influencés par ce que nous mangeons. Manger de la viande enclin à la prédation. Manger des céréales enclin à la domestication (comme les tiges de blé bien alignées et toutes de même calibre). C’est pourquoi je suis convaincu que la consommation de féculents cuits favorise, via la présence de déchets colloïdaux (cf l’ article sur les féculents), la soumission des peuples et l’instauration de castes. Une idée que l’on retrouve dans le livre “Zomia ou l’art de ne pas être gouverné” de James C. Scott où l’auteur explique que l’administration chinoise classe en “cru” ceux qui refusent de se soumettre à l’administration chinoise et en “cuit” ceux qui se soumettent à l’autorité… Pourquoi les médecines traditionnelles doivent évoluer ? Si, comme il y a plusieurs siècles, nous vivions encore dans un environnement naturel non pollué, sans stress, au contact des éléments et avec une vie active physiquement, alors une alimentation dite “méditerranéenne”, c’est-à-dire essentiellement végétale (mais pas que) serait pleinement satisfaisante. Les zones bleues du monde où vivent des centenaires en bonne santé (de moins en moins nombreux malgré la croissance démographique) en est la preuve. Si nous vivions dans ce même contexte, nous ne poserions pas toutes ces questions sur l’hygiène de vie et l’alimentation idéale. Tout cela coulerait de source et les traditions n’auraient qu’à se répéter pour le plus grand bien de tous. Seulement, dans notre contexte moderne avec les différentes sources de pollution, la surmédication et vaccination, la nourriture industrielle et la sédentarité, les pratiques de santé ancestrales valables à une époque se révèlent insuffisantes pour régénérer nos organismes contemporains dévitalisés, déminéralisés et saturés de toxines en tout genre. D’où la nécessité de faire évoluer l’hygiénisme et les médecines traditionnelles pour répondre aux caractéristiques modernes de notre environnement et des êtres humains qui le compose. Les préceptes, quand bien même pertinents, datant d’il y a quelques milliers d’années ou même seulement quelques siècles, doivent être réactualisés. Nous sommes également à une époque (celle du Verseau) où ne pouvons plus appliquer des préceptes sans les comprendre et sans se reconnecter à son ressenti. On sent bien, par exemple, que les conseils alimentaires ayurvédiques qui font la part belle aux aliments cuits avec des protocoles diététiques très précis ne font plus sens pour de plus en plus de personnes. Tous les animaux sur cette planète mangent cru et s’en portent bien, alors par quelle intervention divine devrions-nous cuire nos aliments pour être en bonne santé ? Pourquoi seraient-ils contre-indiqué pour certains individus de manger cru ? Les praticiens de santé naturelle ne semblent pas véritablement considérer que les profils naturopathiques, ayurvédiques ou autres sont avant-tout des profils de maladies et non de personnes, et que ces profils peuvent évoluer avec l’amélioration du terrain. Que vous soyez ou non un adepte des médecines traditionnelles, êtes-vous véritablement satisfait de votre état de santé ? Si tel est le cas, vous ignorez probablement le principe de la pleine santé. Et si vous n’êtes pas satisfait de votre santé malgré tous vos efforts, sans doute estimez-vous que cela est dû aux différentes formes de pollution. Dans les deux cas de figure, votre réflexion se trouve dans une impasse. D’une part les véritables capacités du corps humain sont sous-estimées, d’autre part la pollution représente la part émergée de l’iceberg. Dans notre société contemporaine, devenir centenaire (en étant le plus souvent grabataire) semble être un demi miracle. Pourtant, on est très loin d’imaginer ce que peut offrir le corps humain en termes de santé et de longévité lorsqu’on utilise son corps avec le bon mode d’emploi. En réalité, quand on n’est pas satisfait d’un modèle de santé, il faut savoir remettre ses fondations en cause. Personnellement, le modèle qui me parle est celui de la pleine santé, de l’alimentation vivante et de la médecine dite “régénérative”, ce merveilleux héritage que nous a laissé Irène Grosjean. Médecine régénérative VS médecine d’équilibre Les médecines hippocratique, ayurvédique et chinoise sont parfois appelées des
Hygiénisme et hygiène énergétique

L’hygiénisme ne consiste pas seulement à détoxiner les cellules et leur apporter un environnement favorable (oxygène, nutriments, etc), c’est aussi purger les pensées et les émotions déstructurantes. Rappels sur l’essence de l’hygiénisme A travers l’article «Définitions de l’hygiénisme » j’ai survolé l’ensemble des pratiques de santé naturelles qui permettent de prendre soin de son être dans sa globalité. Toutefois, l’angle d’approche était focalisé sur le corps physique et cet article complémentaire vient apporter un éclairage axé sur les autres corps : mental, émotionnel et énergétique. Pour rappel, une pratique ou une substance est qualifiée d’hygiénique si elle participe aux mécanismes naturels du vivant comme l’homéostasie et l’hormèse. Des mécanismes innés que l’on peut observer dans la nature et qui font, de ce fait, office de Lois naturelles. C’est pourquoi on les appelle aussi Lois du vivant. A titre de comparaison, il est amusant d’observer que dans « Le livre de la jungle » de Kipling, la bonne observance de La Loi garantit aux animaux la paix et l’harmonie dans la forêt. Il est également écrit que tous les animaux se conforment à La Loi sauf un seul, le singe, l’animal le plus proche de nous. Est-ce alors une coïncidence si nous sommes passés maître dans l’art de ne pas s’incliner face à la nature ? La nature même n’aurait-elle pas, finalement, favorisé nos prédispositions à déjouer l’ordre établi ? Peut-être pour, au final, encore mieux l’apprécier… En effet, suivre les Lois du vivant confère un état d’être exempt de conflits, de maladies et un corps harmonieux. Il s’agit d’un état théorique que l’on qualifie de pleine santé et que tous les animaux sauvages vivant dans un milieu naturel préservé connaissent. Toutefois, rencontrer la maladie n’est-ce pas le meilleur moyen pour apprécier la santé et s’incliner face à la merveilleuse beauté du vivant ? L’observation attentive de la nature et l’écoute de notre ressenti sont la source principale de toute sagesse et nous avons tout à gagner à chercher les réponses à l’intérieur de nous, où tout est là. Vous vous demandez peut-être, quel est le bon environnement pour vivre ? Quelle est l’alimentation la plus adaptée à l’humain ? Les réponses sont, selon cette approche spirituelle, qu’un bon endroit où vivre est là où on n’a pas besoin d’un chauffage l’hiver, et que les aliments qui nous conviennent sont ceux que l’on peut attraper et manger sans artifices tels que des armes ou un feu, ces prémices de la nourriture transformée. Une alimentation raisonnée (c’est-à-dire qui va apporter des bénéfices) est une alimentation qui est moins concentrée en toxines que le milieu cellulaire, car elle permet à l’organisme de se régénérer progressivement. Voilà pourquoi nos envies alimentaires sont le baromètre de notre état cellulaire. Comment savoir si on est sur la bonne voie ? C’est le cas lorsqu’on observe son alimentation s’alléger (pour tendre vers le végétal cru) et se simplifier (avec moins de mélanges) année après année. Cependant, il serait simpliste de considérer que, pour un être humain, avoir une hygiène de vie qui soutient de manière optimale les diverses fonctions organiques, celles-là même qui tendent vers la pleine santé, garantissent, comme on l’entend parfois, une vie exempte de conflits et de maladies. Comme le dit le Dr Robert Morse (cf « Le miracle de la détoxination ») : « Pour jouir d’un état de pleine santé et vitalité, il est nécessaire de nettoyer (détoxiner) votre corps, votre mental et vos émotions, et ainsi vous vous libérerez. » C’est ce que nous allons avoir dans la suite de cet article. Nos différents corps à mettre d’accord Le corps humain est constitué d’un corps physique (visible dans la matière, et encore, partiellement à l’œil nu) et d’autres corps dits subtils car non visibles (comme le corps mental, émotionnel et d’autres corps énergétiques). C’est d’ailleurs sur cette représentation supposée de nos différents corps que repose les bienfaits observés du magnétisme ou de l’imposition des mains. L’usage répandu depuis la nuit des temps de ce type de soins ne sont pas les seuls éléments qui viennent donner du crédit à l’existence de ces corps subtiles. Dans le merveilleux livre « La vie secrète des plantes » de Peter Tompkins et Christopher Bird, il est démontré par maintes expériences que les végétaux ont la capacité de mémoriser des informations et de ressentir des émotions (ou tout au moins un équivalent) quand bien même ils ne sont pas dotés d’un système nerveux. Cela s’expliquerait par la présence d’un corps mental et émotionnel dont chaque être vivant serait pourvu indépendamment de sa constitution biologique. Tous ces corps seraient interreliés et l’état de l’un influencerait l’état des autres. Pour cette raison, la pratique de l’hygiénisme, en apportant de la vie au corps physique, fera « bouger » les autres corps et vice et versa. Le corps physique peut également être vu comme la cristallisation, dans la matière, de tous les autres plans & états qui constituent l’incarnation de l’Esprit. Cela explique pourquoi, comme l’a admirablement détaillé Jacques Martel dans « Le grand dictionnaire de la maladie », chaque maladie possède sa correspondance mentale, émotionnel et énergétique. Ainsi, modifier sa manière de penser, de réagir, de voir le monde, etc impactera positivement le corps physique via différents mécanismes biologiques, dont bon nombre sont en lien avec le système immunitaire. Vous l’avez sans doute remarqué, nous vivons une époque particulière avec de grands changements auxquels nous avons du mal à nous conformer car ils viennent remettre à plat notre système de croyances hérité de l’enfance et même avant. Notre système de croyances, à un niveau énergétique, est aussi stable et structurant que l’ossature l’est à notre corps physique. La période actuelle nous chahute autant car nous devons mettre à jour nos vieilles croyances sur nous, sur la vie, sur l’ordre du monde, etc. Cela passe par la rectification progressive de nos structures énergétiques, avec son lot de conséquences sur le corps physique pour mieux laisser passer la lumière de notre essence. Ce processus alchimique (en référence aux différents oeuvres) ne se fait pas sans certaines ruptures dans nos vies qui font partie de l’ordre naturel des
3H, le nouvel hygiénisme

« Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, le genre humain restera partagé en deux classes : celle des hommes qui raisonnent et celle des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves. » Nicolas de Condorcet « Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances. » René Descartes “Ne croyez pas ce que l’on vous dit : expérimentez-le !” Krishnamurti “La seule guérison qui compte, la vraie, c’est de faire le choix de l’amour.” Florian Avant de lire cet article je te conseille de consulter au préalable : Les définitions de l’hygiénisme La pleine santé Les limites de l’hygiénisme Rien ne me prédisposait un jour à m’intéresser de près à l’hygiène de vie et à l’origine des maladies. Cependant, je portais en moi le germe même de la démarche hygiéniste, à savoir que je ne considérais pas comme normal de voir autant de souffrances et de maladies en ce monde. L’explication communément admise qu’il s’agit-là des conséquences de la pollution et de l’augmentation de l’espérance de vie m’a toujours semblé fausse, ou tout au moins incomplète. A l’époque de ma transition, en 2014, je réalisais des travaux forestiers après avoir été prof de maths. C’est la prise de conscience qu’il existe sur Terre des personnes vivant très bien en se nourrissant majoritairement de fruits, de légumes et d’oléagineux qui nous a donné le déclic. Comme si je n’attendais que cela, mes habitudes et croyances sur le sujet ont connu une révolution sans précédent. A l’époque, l’idée ne m’est pas venue d’avoir des preuves scientifiques indiscutables sur les bienfaits de l’alimentation dite “vivante” avant de l’adopter. Heureusement, d’ailleurs, car j’attendrais encore… L’énergie et l’enthousiasme qui se dégageaient des personnes qui en parlaient avec passion était suffisante pour me donner envie d’essayer. S’inspirer des grands principes pour trouver sa vérité J’ignorais alors que l’alimentation vivante, comme j’ai pu le constater par la suite, ne réussit pas à tout le monde et qu’il y a de nombreux écueils. Cependant, pour ma part, il m’a toujours semblé étrange qu’une alimentation aussi naturelle et proche de nos besoins physiologiques puisse convenir à certains mais pas à d’autres. Et les explications communément admises quant aux différents profils de personnes ne sonnaient pas juste à mes oreilles. En effet, au sein d’une espèce, tous les membres mangent bien cru et de la même manière. Alors pourquoi l’humain échapperait-il à cette règle ? C’est avec cette prise de conscience que la nécessité de développer les 3H : hygiénisme holistique et humaniste est devenue une évidence pour sortir de l’ornière du dogmatisme et se relier aux autres dimensions de l’expérience humaine : le mental, l’émotionnel, l’énergétique et le spirituel. Entre ceux qui mangent « paléo » et les véganes, entre les partisans du tout cru sans mélange et les amateurs de crusine, entre le régime cétogène et les frugivores, il y a en effet de quoi perdre son latin si l’on veut suivre LA bonne méthode ou trouver LA vérité ; tout simplement car il n’y en a pas ! Il nous appartient à tous de nous frayer notre propre chemin dans la jungle alimentaire. Il nous appartient à tous de comprendre les grands principes puis de les adapter à notre situation unique. Sans doute la grande confusion actuelle qui règne est là pour que nous apprenions à rechercher notre vérité par nous-mêmes sans attendre que quelqu’un nous dise comment l’on doit manger, vivre, se soigner, penser, etc. Comme si la vie considérait qu’il est plus important pour nous d’être dans une sincère recherche de sa vérité plutôt que de suivre des choix, quand bien même éclairés, qui nous auraient été imposés. La nécessité de revenir à une alimentation majoritairement végétal et cru Néanmoins, la nourriture industrielle qui s’est généralisée et l’augmentation des épidémies en tout genre montrent clairement que l’humain à atteint les limites de ses capacités adaptatives et qu’il est temps de revenir vers une alimentation et une hygiène de vie plus naturelle et physiologique. C’est pourquoi, je considère que chacun de nous tirera des bénéfices non négligeables à introduire plus de végétal cru dans son assiette et à utiliser certaines pratiques hygiénistes simples et accessibles (comme le jeûne intermittent, le grounding, les douches froides, les respirations conscientes, etc). Fascinés par l’expérience grisante que je vivais avec l’alimentation vivante et l’hygiénisme, je me suis documenté et formé avec assiduité pour comprendre l’ensemble des facettes qui détermine la qualité de notre santé. Au milieu de toutes les théories existantes sur le sujet, je me suis laissé guider par mon intuition et beaucoup d’expériences, la base pour valider ou pas une théorie. Ne pas avoir été formatés par l’enseignement académique m’a permis d’aborder cette thématique avec le moins d’a priori possible. C’est de cette manière que j’ai assemblé, tel les pièces d’un puzzle, un ensemble de connaissances et d’observations qui permettent de comprendre nos besoins physiologiques et d’expliquer les bienfaits de l’alimentation vivante et, plus généralement, de l’hygiénisme. L’hygiénisme comme chemin spirituel L’hygiénisme holistique et humaniste (les 3H) que je souhaite développer n’est et ne sera jamais qu’un prétexte pour se donner de l’amour (en conscience !), une manière de se reconnecter à soi et à la vie ; il ne s’agit pas un mode d’emploi pour guérir telle ou telle pathologie. Mais cette reconnexion au vivant, dans sa dimension autant biologique que spirituelle, offre souvent, en bénéfice collatéral, une amélioration significative de l’état de santé. Il est également important de bien comprendre que la pleine santé n’est qu’un état théorique que nous ne pouvons pas atteindre actuellement (cf cet article sur les limites de l’hygiénisme) en raison de notre héritage toxémique (celui reçu à notre naissance), de plusieurs décennies d’alimentation classique (pour la plupart d’entre-nous), de la pollution (de l’air, l’eau et des aliments)
Hygiénisme : Les purges chamaniques

https://www.youtube.com/watch?v=ZUnqk0QsEoQ Généralité sur les purges Il y a une conviction qui rassemble tous les hygiénistes et les naturopathes, c’est celle qui fait le lien entre les maladies et la toxémie du corps humain. Selon ce principe, si on améliore la qualité du terrain chez une personne, c’est-à-dire si on diminue la toxémie, alors les maladies vont naturellement cesser leur progression et les symptômes diminuer voire disparaître. C’est relativement mécanique et simple à comprendre mais cela s’oppose à la vision pasteurienne de la médecine qui considère qu’il y a des bons et des mauvais microbes responsables de nos troubles de la santé. Cela s’oppose aussi à la vision allopathique de la médecine qui considère les maladies comme des défaillances, des dysfonctionnements du corps humain. Là où la vision hygiéniste voit les maladies, selon leur nature, comme des crises d’élimination des toxines ou bien comme une adaptation merveilleuse du corps humain pour continuer de fonctionner avec une certaine charge toxémique afin qu’elle fasse le moins de dégâts possible dans l’organisme. Selon ce point de vue, tous les symptômes contre lesquels on peste seraient orchestrés sciemment par la grande intelligence du corps, celle que l’on peut voir à l’œuvre, par exemple, quand un spermatozoïde rencontre un ovule pour donner vie à un nouvel être. Si l’on regarde la santé sous cet angle, il apparaît crucial de réduire la toxémie. Or, l’outil le plus puissant pour faire sortir les toxines, avant même le jeûne puisque de toute façon il faut jeûner quand on en prend, ce sont les purges. Sous ces conditions, on pourrait croire que la catharizothérapie (la thérapie par les purges) fait l’unanimité dans le microcosme des médecines naturelles mais il n’en est rien, c’est même plutôt un sujet de division. A mon sens, les avis sont partagés sur le sujet pour plusieurs raisons : Il est nécessaire d’avoir une vitalité suffisante et d’avoir les émonctoires suffisamment ouverts pour les utiliser, sans quoi leur utilisation s’avère éprouvante, parfois même contre-indiquée. Il est le plus souvent nécessaire d’en faire un usage fréquent et régulier sur plusieurs années pour qu’elle change en profondeur le terrain. Il ne fait sens de les utiliser que si l’on est motivé pour changer en profondeur et durablement sa façon de s’alimenter pour se diriger vers une alimentation essentiellement végétale et crue. Sinon purger ne sert qu’à faire sortir les poisons que l’on ingurgite au quotidien, ce qui ne permet pas de changer le terrain en profondeur. Il est donc important de se situer dans une dynamique où il y a significativement plus de toxines qui sortent que de toxines qui entrent dans l’organisme. Elles ne règlent pas tous les problèmes de santé car notre stock de toxines est trop important pour être vidé complètement. Les purges ne peuvent donc que servir à évacuer le trop plein en circulation (via la lymphe). Les troubles émotionnels et le stress sont capables eux aussi d’engendrer une production ou une accumulation de toxines, et donc de provoquer des maladies. Notre état de santé dépend aussi de notre état d’être, de notre équilibre émotionnel, de la joie que nous avons à vivre et de l’amour que nous déployons autour de nous. Même en considérant ces divergences d’opinions et en prenant en compte l’importance de l’aspect émotionnel chez l’humain, il est important d’observer les faits suivants pour se faire son propre avis sur la question : Certains mammifères (canidés, félins, ours, primates, etc) eux aussi se purgent quand bien même leur nourriture et existence est 100% physiologique. Les purges étaient et sont parfois encore utilisées par les médecines traditionnelles chinoises, ayurvédiques et hippocratiques, pour ne citer qu’elles. Ailleurs sur la planète, d’autres peuples, à travers des traditions chamaniques séculaires, utilisent aussi la catharozothérapie, c’est ce que l’on va voir dans cet article. Vertues présumées des purges Mon expérience personnelle m’a incité à voir les purges comme des outils très puissants pour améliorer ma santé physique et mentale, et me défaire de mes addictions aux aliments cuits, industriels et d’origine animale. Un témoignage que je détaille dans cet article sur les purges. Même si je suis favorable à cette forme de thérapie, ce n’est pas pour autant que j’en ignore les limites, un sujet que j’aborde dans cet autre article sur les limites de l’hygiénisme. A mon sens, pour les utiliser en bonne intelligence, il est nécessaire d’attendre une période allant de plusieurs mois à plusieurs années pendant laquelle on va progressivement améliorer son hygiène de vie jusqu’à atteindre un palier que l’on n’arrive pas à dépasser. C’est à ce moment précis qu’elles prodigueront leurs plus grands bienfaits. Même si cet outil n’est pas une panacée, je crois qu’il est le plus efficace qui soit pour faire sortir des toxines tout en faisant en parallèle un puissant travail de nettoyage émotionnel. Schématiquement, on observe clairement que certaines colères enfouies sortent avec les acides et il en est de même avec les peurs qui sortent avec les colles. Tout se passe comme si les mémoires énergétiques de certains événements traumatiques de nos existences (ou même transgénérationnelles) sont engrammées dans les cristaux d’acide et les colles et que ces mémoires se libèrent au moment où elles sortent du corps. D’ailleurs, une purge ne devrait jamais être prise sans avoir au préalable posé une intention (cf cet article sur « Comment poser des intentions ? ») afin d’en orienter les bienfaits en fonction de nos besoins physiques ou émotionnels du moment, tout en gardant à l’esprit le caractère solennel de cette pratique. En outre, les purges boostent le système immunitaire et ouvrent les émonctoires, ce qui participe à l’autonomie du corps pour, à terme, qu’il soit le plus possible à même de faire ses nettoyages de son propre chef. Mon expérience au Pérou Motivé pour approfondir mes expérimentations en matière de catharozothérapie, je suis parti au Pérou en mai 2021 pour me former en tant que praticien (chez Kambo Naturista) de l’une des purges les plus puissantes qui soient : le Kambo. Un voyage de trois semaines au bord de
Hygiénisme : Sommes-nous prêts à changer ?

« Et ceux qui dansaient furent considérés comme fous par ceux qui ne pouvaient entendre la musique. » Nietsche « L’une des choses les plus difficiles n’est pas de changer la société – mais de vous changer vous-même. » Nelson Mandela Tout le monde en parle comme une nécessité, individuelle et collective, mais prenons-nous la pleine mesure de ce qu’implique un véritable changement ? Si nous tournons notre regard vers les changements de civilisation qui ont eu lieu par le passé, on observe qu’ils sont allés de pair avec un changement de régime alimentaire. Les changements de régime alimentaire du passé Pour rappel : – il y a environ 2 millions d’années, l’humain passe progressivement de cueilleur (95% de fruits avec quelques pousses et 5% de petit carnivorisme) à cueilleur-chasseur. Il augmente alors de manière significative (tout d’abord sur des restes de carcasses puis en inventant des outils et des stratégies de chasse) la part carnée de son alimentation. – il y a environ 12 000 ans, entrée dans le Néolithique, l’humain se met à manger des céréales et des produits laitiers en plus de la viande. – il y a environ 50 ans, l’humain se met à manger des produits d’origine industrielle tandis que des groupes d’individus se mettent à (re)manger principalement végétal vivant, comme nos lointains ancêtres. Avec les changements de société observés qui paraissent inéluctables à court terme, il est raisonnable de croire que nous sommes ni plus ni moins en train d’assister à un changement de civilisation qui, comme dans le passé, va passer par un changement important dans notre manière de nous alimenter. En effet, face aux problèmes climatiques, éthiques, sanitaires et environnementaux liés à la consommation de produits animaux, (cf ce documentaire), c’est comme si la vie ne nous donnait plus le choix que de changer radicalement nos habitudes, avec une exigence de temps (environ 30 ans) inhabituelle au regard des changements précédents. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il y a un problème avec la nourriture. On mange trop de viande ou on mange trop tout court ! La nourriture est trop dénaturée ! Il y a trop de poisons dans l’alimentation ! Il n’y a plus assez d’eau douce et de terres arables sur la planète ! Mais concrètement, quelles solutions sont réellement mises en avant ? Produire de la nourriture bio et locale, le tout pas cher, tout en faisant quelques économies de bout de chandelle au moyen de douches écourtées et en mettant un panneau solaire sur son toit pour recharger sa voiture électrique (cf ce documentaire) ! Et si ces expédients ne donnent pas les résultats escomptés ce sera la faute de l’autre, de ceux qui polluent ou qui consomment mal, la faute aux lobbys, aux PDG, aux actionnaires, aux gouvernements, à la crise, etc etc. Les conséquences de la consommation de produits animaux Ce mode de pensée a ses propres bénéfices cachés, celui de nous placer ipso facto au rang des victimes, des gentils, tout en nous maintenant dans l’illusion que l’on a fait notre part du travail. Mais, en ce qui concerne la production de nourriture pour l’avenir, est-il vraiment possible que seuls le local et le bio soient la solution à nos problèmes de santé et environnementaux ?! Le documentaire Cowspiracy (à voir en cliquant ici), résumé dans l’article « Impact de l’alimentation vivante sur l’environnement », montre sans équivoque que la réponse est non ! Le changement qui ne soit pas superficiel et inefficient, c’est celui qui consiste à remettre en question le type d’aliments que nous consommons, de remettre en question le type d’aliments dont nous avons besoin physiologiquement. Et cela touche à nos croyances les plus profondes, celles qui gravitent autour des produits d’origine animale que nous consommons depuis que l’humain existe sous sa forme anatomiquement moderne. La viande est-elle une nourriture de survie ou bien est-elle nécessaire ? Sommes-nous prêts à réévaluer nos croyances ? Sommes-nous prêts à transmuter les repères et traditions culturels qui, pour certains, remontent à la nuit des temps ? La question est superflue tout comme notre réponse car la vie ne nous laissera pas le choix, pour le plus grand bien de notre évolution individuelle et collective ! Quid des médecines ancestrales ? Ce que j’observe, c’est que notre résistance au changement se manifeste également à travers nos difficultés à prendre du recul avec les médecines ancestrales comme la médecine hippocratique, ayurvédique ou chinoise. Pourtant, cette remise en question est nécessaire car tout dans la vie évolue. Les préceptes, quand bien même pertinents, vieux d’il y a quelques milliers d’années, doivent être réactualisés à notre époque. Dans un contexte de changement comme le nôtre, le passé peut être une source d’inspiration mais l’évolution et l’innovation ne doivent pas être négligées sous peine de scléroser la pensée et les pratiques. En effet, si, comme il y a plusieurs siècles, nous vivions encore dans un environnement naturel non pollué, sans stress, au contact des éléments et avec une vie active physiquement, alors une alimentation dite “méditerranéenne”, c’est à dire essentiellement végétale et crue (mais pas que) serait pleinement satisfaisante. Les zones bleues (cf cet article) du monde où vivent de nombreux centenaires en bonne santé en est la preuve. Si nous vivions dans ce même contexte, nous ne poserions pas toutes ces questions sur l’hygiène de vie et l’alimentation idéale. Tout cela coulerait de source et les traditions n’auraient qu’à se répéter pour le plus grand bien de tous. Simplement, dans notre contexte moderne avec les différentes sources de pollution, la surmédication et vaccination, la nourriture industrielle et le manque d’activité physique, les pratiques de santé ancestrales valables à une époque s’avèrent, à mon sens, insuffisantes pour régénérer nos organismes contemporains dévitalisés, déminéralisés et saturés de toxines en tout genre. D’où la nécessité de faire évoluer l’hygiénisme pour répondre aux caractéristiques modernes de notre environnement et des individus. Nous sommes également à une époque où ne pouvons plus appliquer des préceptes sans les comprendre et sans se reconnecter à son ressenti. On
Les limites de l’hygiénisme

https://youtu.be/Q90Pu4swQgA?si=V6ZcVKglG0jSpHOy « Si j’ai pu voir loin, c’est que je me tenais sur les épaules de géants. » Isaac Newton « La seule guérison qui compte, la vraie, c’est le choix de l’amour. » Florian Dans cet article, je partage mes expérimentations et conclusions après 10 années de pratique intensive de l’hygiénisme. Cela m’a permis de me faire une idée des bénéfices que l’on peut tirer de cette approche et aussi de ses limites. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de définir ce que j’entends par hygiénisme. Qu’est-ce que l’hygiénisme ? Il s’agit d’une approche naturelle de la santé dont le principe est de vivre et se soigner en accord avec les lois de la nature. Pour optimiser notre santé et notre bien-être, l’hygiénisme considère que la bonne manière de vivre se doit d’être en adéquation avec notre physiologie de primate. Et se revendiquent hygiénistes ceux qui pratiquent ou recommandent un comportement propre à imiter la vie que nous aurions si nous étions lâchés dans la nature, comme autrefois. Etymologiquement, le terme “Hygiénisme” tire son origine de la mythologie grecque, Hygie ou Hygée (en grec ancien Ὑγιεία / Hugieía ou Ὑγεία/ Hugeía, « santé »), fille d’Asclépios, dieu de la médecine, et d’Épione, est la déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Elle représente la santé préservée et symbolise également la médecine préventive. Personnellement, je donne au terme hygiénisme la définition suivante : “L’art et la manière de recréer dans notre vie moderne, de manière naturelle ou artificielle, les conditions de vie qui ont prévalu à l’aube de l’humanité et pour lesquelles nous sommes faits.” Pour en savoir plus sur le sens que je donne à l’hygiénisme, lire cet article sur la définition de l’hygiénisme. Le modèle hygiéniste La réalité, dans ses formes les plus subtiles, ne peut être décrite par des mots ou des concepts, c’est pourquoi il est important de prendre conscience des hypothèses de départ qui sous-tendent les paradigmes ou les modèles que l’on utilise. En maths, par exemple, on sait qu’il existe différents types de géométrie, suivant que l’on adopte les axiomes d’Euclide ou non. C’est important de connaître les axiomes (ou hypothèses de départ) du modèle théorique que l’on utilise sans quoi il sera difficile d’en comprendre les limites avec le risque de glisser vers une approche dogmatique. De la lecture de différents traités sur l’hygiénisme et des formes actuelles que prend ce courant de pensée, il ressort les axiomes suivants : 1) L’état naturel pour tout organisme est la pleine santé. 2) La toxémie est à l’origine des maladies. 3) Le corps à la capacité de s’autoguérir. 4) Les maladies fonctionnelles sont des crises guérisseuses qui aident le corps à rétablir la santé. Note 1 : Les toxines qui engendrent les maladies sont de deux types : endogènes (produites en excès par le corps en cas de stress répété ou d’émotions “négatives”) et exogènes (issues d’une alimentation non physiologique et de la pollution). Note 2 : Les maladies fonctionnelles se manifestent sous formes de diarrhées, fièvres, vomissements, saignements, etc. Ces manifestations naturelles et bénéfiques indiquent que l’organisme expulse des toxines. Le Graal de l’hygiénisme : la pleine santé Dans les esprits, être en bonne santé signifie simplement ne pas avoir de maladie dégénérative, chronique ou génétique. Mais c’est tellement plus que cela ! La santé, la vraie, que l’on appelle Pleine Santé pour éviter les confusions sémantiques, est un état théorique stable (indépendant de l’âge) dans lequel un individu ne connaît aucune déficience sur les plans physique, mental, émotionnel et énergétique. Il s’agit d’un état naturel de bien-être et de grande énergie où on laisse s’exprimer sa nature sans être dans la dualité, c’est se sentir vivant et en paix, avoir foi en la vie qui s’exprime en nous et au-delà. C’est la santé à l’état naturel comme peuvent la vivre les animaux sauvages quand ils ne sont pas confrontés à la civilisation. Les maladies que le corps manifeste quand il contient des toxines en excès sont là pour rétablir l’équilibre et nous rapprocher de cet état théorique de la Pleine Santé. Pour en savoir plus sur cette notion de pleine santé, lire cet article sur la pleine santé. En résumé Selon le modèle théorique hygiéniste que j’ai défini, si l’on apporte de la vitalité à l’organisme (pour renforcer le système nerveux et le système immunitaire), que l’on détoxique les émonctoires (organes chargés de filtrer et d’éliminer les toxines) et les humeurs (les liquides dans lesquels baignent nos cellules) par des pratiques hygiénistes, des techniques naturopathiques de détox et une alimentation physiologique, alors la pleine santé se manifestera de manière naturelle et progressive en passant par des crises guérisseuses nécessaires pour expulser les toxines excédentaires. Mon expérience de l’hygiénisme De 2008 à 2014, avant ma transition alimentaire Alimentation : Sur ces 6 années, je me dirige progressivement vers une nourriture exclusivement bio, locale et faite maison. Je produis la moitié de ma nourriture (potager, verger et poulailler) et prépare tous mes repas. En “bon élève”, je ne consomme pas d’alcool (ni aucune drogue), de sodas, de charcuterie, de chocolat ni de nourriture industrielle. Hygiène de vie : Pratique intensive du triathlon, vie à la campagne, pas de stress. État de santé physique : Je porte des lunettes (myopie et astigmatie), je souffre d’allergies aux poils de chats et aux pollens (un peu plus forts chaque année), j’ai des rhumes de plus en plus gros et fatigants (même l’été), problèmes de peau (acné, kystes et transpiration forte), et je souffre d’une sciatique un peu plus intense chaque année elle aussi. État de santé psychologique : Je souffre d’un état dépressif latent non identifié avec une tendance aux accès de colères. Je suis de nature très introverti et timide, je vis refermé sur moi. Toute forme de spiritualité est reniée, n’existe pour moi que ce qui est visible ou mesurable (approche très cartésienne et matérialiste). De 2014 à 2018, début de transition alimentaire Suite à un jeûne spontané
Les purges, la clef de voûte de l’hygiénisme !

https://youtu.be/y9-yiSl_Vq4 Rien que le nom est inquiétant… un nom qui évoque le purgatoire, ce lieu de purification des âmes chez les catholiques. Selon wikipédia : Ces deux mots ont la même origine étymologique qui vient du latin purgare, « purifier, nettoyer » – verbe qui a aussi donné le mot « purger » et l’expression « purger une peine de prison » ou encore du grec « pur », le feu par homophonie moyen de la purification. Concrètement, une purge consiste à prendre un produit d’origine végétale ou minérale après avoir jeûné au moins 6 heures, puis d’attendre 12 heures minimum et d’être allé à la selle avant de se ré-alimenter. Cela requiert donc de rester 18h sans manger au minimum. L’effet le plus notable de ces purges est de provoquer une diarrhée qui vide complètement les intestins. Il n’y a rien de nouveau dans leur utilisation puisqu’au moyen-âge, les apothicaires en proposaient plus d’une centaine différentes. « Les purges aident le corps à nettoyer les émonctoires qui sont en charge de l’élimination normale des acides (reins), des viscosités (foie et colon) et des cellules endommagées. De plus, elles facilitent le nettoyage de la lymphe pendant la crise curative. Les pathogènes indésirables n’auront plus rien à se mettre sous la dent et rentreront bredouilles là d’où ils sont venus… » Nelly Grosjean & Miguel Barthéléry, La cure zen détox aromatic tome 1 J’ai fait connaissance avec les purges le jour du départ de La Marche Sans Faim l’été 2018. Je me définissais alors comme un hygiéniste « pur et dur », c’est à dire que je considérais qu’en donnant une alimentation adaptée à mon corps (cf l’article « Les origines de l’alimentation vivante ») avec la bonne hygiène de vie (cf l’article sur la loi de l’hormèse), ma santé tendrait naturellement vers un état optimal. Alors je ne voulais pas entendre parler de substances qui déclenchent des diarrhées sur commande, elles me paraissaient superflues voire même dangereuses… Sauf que l’équipe qui m’entourait dans la préparation de La Marche Sans Faim a lourdement insiste pour que je purge avant le départ. Je ne comprenais pas leurs arguments mais comme ils avaient l’air de trouver ça important et que moi, en face, je n’avais rien à arguer mis à part ma vision idéaliste de l’hygiénisme, je me suis résigné… Peut-on durablement manger 100% végétal et vivant sans les purges ? C’est ainsi que j’ai pris ma première purge et ce fut une révélation… Car j’ai constaté qu’entrer dans un jeûne suite à une purge est beaucoup plus facile. Après avoir effectué ultérieurement d’autres purges, comme autre effet positif, j’ai aussi remarqué avec étonnement que je n’étais plus du tout affecté par des périodes de fatigue récurrentes durant lesquelles j’étais fortement tenté par des produits d’origine animale. Quand bien même j’avais 4 années d’alimentation vivante derrière moi. Et puis, tout doute quant à leur éventuel nocivité me fut ôté à force d’observer un pic de forme physique et mental après chaque purge.J’en arrive au constat qui m’a motivé à écrire cet article sur les purges : L’alimentation vivante à 100% de fonctionne pas si l’on ne purge pas ! Je l’ai vérifié autour de moi et je le constate aussi via internet chez les « personnalités » véganes qui un jour virent leur cuti en avouant que finalement cette alimentation ne leur réussit pas, au grand dam de leurs milliers de followers… Car les puristes du 100% végétal cru finissent tôt ou tard par se sentir défaillants s’ils ne consomment pas à nouveau des produits d’origine animale ou de la nourriture cuite. Sommes-nous faits pour l’alimentation vivante ? Arrivé à ce point déterminant, il est temps de recentrer le débat sur des bases solides : – Nous sommes des primates, une famille vieille de 63 millions d’années, et plus particulièrement nous appartenons au clade des hominidés depuis 7 millions (dont font partie les gorilles, orangs-outans et les chimpanzés) dont le régime alimentaire est constitué principalement de fruits et de végétaux crus (entre 99 et 95% suivant les espèces). D’ailleurs, les métacarpes (ces os de la main) qui signifient en grec « derrière le fruit » sont davantage destinés à cueillir qu’à chasser. L’exemple des Inuits ayant une part carnée proche des 90% dans leur alimentation montre simplement 1. la formidable adaptabilité du corps humain 2. qu’en pratiquant à l’extrême les 3F (cf cet article sur la loi de l’hormèse, car sur la banquise on a froid, on jeûne régulièrement et on ne ménage pas sa peine, pas grand chose en commun avec la vie du sédentaire lambda d’aujourd’hui… ) on parvient à limiter les effets délétères d’une alimentation inadaptée. Et puis personne n’envie la vieillesse qu’ils avaient pour ceux qui connaissent un peu leur histoire…Si le régime paléolithique produit des résultats sur du court terme, c’est surtout parce qu’il met de côté les produits laitiers et les céréales, ce qui soulage le corps de son travail de digestion sans pour autant mettre en route le vital nettoyage de l’organisme. – Toujours d’après les anthropologues, les premiers humains ont incorporé une part carnée dans leur alimentation il y a environ 2 millions d’années, puis les céréales (cuites) et les produits laitiers il y a environ 10 000 ans. Il est donc raisonnable de penser que des adaptations génétiques ont pu se manifester pour nous permettre, dans une certaine mesure, de consommer autre chose que des végétaux crus. Il n’en demeure pas moins que notre constitution fondamentale n’est pas vraiment conçue pour digérer autre chose. L’humain s’est montré opportuniste et innovant à un moment donné de son histoire pour trouver des calories dans un contexte tout autre que le nôtre aujourd’hui. Il est de nos jours possible de revenir à notre alimentation naturelle de base et c’est une chance. L’Univers nous met ses fruits à disposition partout sur notre planète. – Il n’y a rien de vital pour l’humain qui ne se trouve dans les végétaux. C’est un fait. Au passage : les protéines ne sont pas l’apanage des produits carnés (cf
Hygiénisme : La pleine santé

« Les neuf dixièmes de notre bonheur reposent sur la santé. Avec elle, tout devient source de plaisir. » Arthur Schopenhauer « Existe-t-il un bien plus précieux pour l’homme que la santé ? » Socrate Qu’est-ce que la santé ? La santé est une notion mal cernée car il s’agit d’un état physique que plus personne ne connaît de nos jours. C’est pourtant l’état naturel de tout être vivant, quel que soit son âge, dès lors qu’il n’est pas affaibli par une hygiène de vie inadaptée à sa physiologie, que ce soit au niveau des habitudes physiques, mentales, émotionnelles ou alimentaires. “Toute prétendue maladie se construit dans l’esprit et dans le corps, du fait d’habitude provoquant une fatigue du système nerveux. Le jeûne, l’alitement et l’abandon de mauvaises habitudes, mentales ou physiques, permettront au corps d’éliminer les toxines accumulées. Ensuite, si les mauvaises habitudes sont abandonnées et remplacées par des habitudes de vie raisonnables, la santé reviendra et se stabilisera. Ce concept est valable pour toutes les prétendues maladies.” Dr John Tilden, La toxémie : véritable cause des maladies Parce que nous avons tous derrière nous des décennies d’alimentation cuite et d’origine animale, notre corps a accumulé, depuis le stade foetal, une quantité importante de toxines (notamment des acides et des colles) qui ne cessent qu’augmenter si l’on n’améliore pas son hygiène de vie avec plus d’aliments physiologiques, de l’hormèse, du temps passé en nature, un repos suffisant, une bonne respiration, des techniques naturopathiques de détox, etc. C’est pourquoi, pour le commun des mortels, le vieillissement rime trop souvent avec dépérissement, car la majorité des organismes accumulent toujours plus de toxines au cours de leur vie sauf s’ils compensent avec suffisamment de pratiques hygiénistes. Qu’elle est l’espérance de vie d’un humain ? D’ailleurs, certains peuples de la planète, comme les Houzna au nord de l’Inde, qui vivaient jadis en pleine nature, sans système médical et avec une alimentation essentiellement crue et végétarienne, avaient une espérance de vie de 120 ans. Il n’est donc pas farfelu de croire qu’une vie en harmonie avec les lois du vivant donne des centenaires qui ne sont ni grabataires ni gâteux et meurent en bonne santé. Et si l’on remarque que l’espérance de vie des mammifères est comprise entre 6 et 7 fois le temps de croissance de leurs os les plus longs, on peut conjecturer que l’espérance de vie d’un humain, qui vivrait dans des conditions idéales, serait entre 120 et 140 ans. Chien 2 ans de croissance 12 à 14 ans de vie Lion 4 ans de croissance 24 à 28 ans de vie Cheval 4 ans et demi de croissance 25 à 30 ans de vie Chameau 7 ans de croissance 40 ans de vie Elephant 25 ans de croissance 100 à 150 ans de vie Humain 20 ans de croissance 120 à 140 ans de vie (théorique) Source : Un esprit sain dans un corps sain. Roger Le Madec “Le régime frugivore, tel qu’il est décrit dans la Genèse, représente le meilleur type d’alimentation pour l’homme. Pour cela, si on veut établir le régime idéal, il faut d’abord dissiper la peur de la sous-alimentation dans l’esprit des gens. Si l’on doit tous restreindre notre quantité de nourriture et supprimer partiellement ou totalement le pain, la viande, les œufs, le lait, etc., il faut que cela soit prouvé et démontré par des exemples d’individus illustrant que non seulement l’on peut vivre en mangeant que des fruits, mais que cette diète édénique et naturelle de l’homme était la plus juste et la plus parfaite et qu’elle peut donc encore l’être aujourd’hui.” Arnold Ehret, Le régime sans mucus A la découverte de notre plein potentiel L’humain, par nature, considère comme normal tous les comportements et habitudes qu’il observe autour de lui depuis l’enfance. C’est pourquoi nous avons autant de mal à imaginer qu’elle pourrait être notre véritable nature et potentiel à la fois physique, mental et émotionnel si nous faisions tout ce qu’il faut pour aller bien. Il nous manque pour cela des modèles en la matière pour nous inspirer. Et comme le disait Coluche : “Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils finiront par avoir raison !”. « Santé, bien-être, jeunesse sont le fruit de l’application des méthodes naturelles de santé, de la compréhension des lois de la vie et du sens de la maladie. » René Bickel, Le malade enchaîné Dans les esprits, être en bonne santé signifie simplement ne pas avoir de maladie dégénérative, chronique ou génétique. Mais c’est tellement plus que cela ! La santé, la vraie, que nous appellerons Pleine Santé pour éviter les confusions sémantiques, est un état stable (indépendant de l’âge) dans lequel un individu ne connaît aucune déficience et aucune maladie sur les plans physique, mental et émotionnel. Il s’agit d’un état naturel pour tout être humain et il ne peut être déséquilibré par les maladies que si le corps contient des poisons, ce que l’on appelle le terrain. “La vraie santé c’est d’avoir le cœur heureux, la joie de vivre, des idées claires et créatives, l’énergie pour les réaliser et un corps solide et harmonieux.” Irène Grosjean Avoir des problèmes de vue, de peau, des allergies, se sentir fatigué sans raison, la dépression, le pessimisme, les douleurs, etc, tous ces troubles anodins (car si fréquents) dans nos sociétés indiquent précisément que nous ne sommes pas en pleine santé. “Plus vous serez libéré de toutes sortes de déchets et poisons, plus vous ressentirez et croirez cette vérité, la plus grande de toutes : Ce régime édénique est non seulement suffisant, mais vous entraîne de plus en plus haut dans des conditions physiques et mentales jamais atteintes auparavant.” Arnold Ehret, Le régime sans mucus Un lourd héritage Mais il faut bien comprendre que la pleine santé est un état théorique que nous ne pouvons pas atteindre actuellement en raison de notre héritage toxémique (celui reçu à notre naissance), de plusieurs décennies d’alimentation classique (pour la plupart d’entre-nous), de la pollution (de l’air, l’eau et
Définitions de l’hygiénisme

Avez-vous déjà entendu parler de l’hygiénisme ? Il s’agit d’une approche naturelle de la santé dont le principe est de vivre et se soigner en accord avec les lois de la nature. L’hygiénisme ne se cantonne pas à la prévention et ses effets bénéfiques observés ne se limitent pas à l’effet placebo. Au contraire, il s’agit d’une approche holistique de la santé qui redonne de la vitalité au corps afin qu’il ait les moyens d’opérer une véritable guérison. L’humain et la nature Pour optimiser notre santé et notre bien-être, l’hygiénisme considère que la bonne manière de vivre se doit d’être en adéquation avec notre physiologie de primate. Et se revendiquent hygiénistes ceux qui pratiquent ou recommandent un comportement propre à imiter la vie que nous aurions si nous étions lâchés dans la nature, comme autrefois.Cela fait sens puisque notre génétique de primate s’est adaptée au cours des 65 derniers millions d’années à notre environnement et que la vie moderne a radicalement changé nos conditions de vie. Le débat quant à la « bonne » manière de vivre date de l’Antiquité, et certains personnages influents de ces derniers siècles, comme l’éducateur de santé américain Herbert Shelton (1895-1985) et le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) avaient compris les bénéfices – en matière de santé et de bien-être- que nous pourrions tirer à observer la nature et ses lois. Désormais, les preuves scientifiques* abondent dans ce sens et nous réalisons que nos théories et nos sciences contemporaines ne peuvent que s’incliner face à l’intelligence de la vie. *A ce sujet lire : Le bain dérivatif de France Guillain, La maladie a-t-elle un sens de Thierry Janssen, Tout ce qui ne nous tue pas de Scott Carney, L’histoire du corps humain de Daniel Lieberman, L’intelligence dans la nature de Jeremy Narby, Renaître par le souffle de Désiré Mérien. Tentative de définition Etymologiquement, le terme « Hygiénisme » tire son origine de la mythologie grecque, Hygie ou Hygée (en grec ancien Ὑγιεία / Hugieía ou Ὑγεία / Hugeía, « santé »), fille d’Asclépios, dieu de la médecine, et d’Épione, est la déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Elle représente la santé préservée et symbolise également la médecine préventive. Voici ma definition : L’hygiénisme est une approche de la santé basée sur l’observation et la pratique des lois naturelles. Par l’étude des besoins physiologiques et des mécanismes de la guérison, il enseigne comment développer une juste écoute de soi et ainsi retrouver intuitivement une bonne hygiène de vie. L’hygiénisme est une science de la santé dont les bases ont été posées par des médecins américains. Il a été un précurseur à la naturopathie moderne et sa finalité est de rendre la pleine santé accessible à l’humanité. Mais selon les dictionnaires de référence, ce mot, « hygiénisme », n’a pas encore droit de cité… On trouve seulement comme acception de « l’hygiène » la définition suivante : « Ensemble des mesures, des procédés et des techniques mis en œuvre pour préserver et pour améliorer la santé. « (dixit le CNRTL) Il y a, à mon sens, plusieurs raisons qui contribuent à cette confusion autour de la définition de l’hygiénisme : La pensée pasteurienne encore prédominante dans les esprits incrimine à tort les microbes dans la survenue des maladies en oubliant le rôle déterminant du « terrain » (constitution + tempérament + toxémie). Le monde moderne rend impraticable un retour au naturel. Il existe des moyens de santé naturels efficaces auxquels n’ont pas accès les primates. Et son corollaire : les hygiénistes ne sont pas d’accord entre eux sur les bons comportements qui conviennent à notre nature, notamment au sujet des purges et des jus de légumes. Il est possible de poser une définition qui a le mérite de contourner ces obstacles, c’est la suivante : « Hygiénisme : ensemble de toutes les pratiques « naturelles » ou « artificielles » adaptables dans le quotidien qui visent à améliorer la santé de l’être humain sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel. » Une définition en concordance avec ses racines étymologiques et la vision de l’éducateur de santé Herbert Shelton qui prônait l’autoguérison, le jeûne, le crudivorisme et la naturopathie. Concrètement, dans notre quotidien, la combinaison de ces pratiques dites « hygiéniques » devra répondre de manière équilibrée à nos deux besoins vitaux : accumuler de l’énergie vitale et réduire les fuites énergétiques. Des fuites qui seront colmatées au moyen d’antidotes « naturels » ou « artificiels ». J’entends par « artificiels » l’ensemble des solutions apportées par la Sagesse et les Savoirs ancestraux pour compenser l’artificialisation de notre environnement et de nos vies. Le terme « Interventionniste » aurait aussi pu être utilisé à la place d’ »Artificiel ».Cette accumulation d’énergie vitale dans notre corps permettra à l’intelligence de la vie de se manifester et d’opérer progressivement les guérisons possibles sur tous les plans. Les principes de l’hygiénisme Pour être en pleine santé sur tous les plans, il est indispensable (condition nécessaire mais pas suffisante !) d’avoir une énergie vitale suffisante, sinon de la développer et de limiter les fuites énergétiques. Elle ne change pas en fonction du dernier repas que vous avez ingurgité car elle est là en permanence et c’est elle qui vous maintient en vie. C’est elle aussi qui vous soutient dans vos activités quotidiennes, vous guérit d’une maladie, ou encore, vous aide à gérer le stress. Voici le bilan entrée/sortie des énergies représenté sous forme d’un diagramme : Les fuites énergétiques Comme on peut le voir, pour se sentir bien et mener une vie épanouie, il convient de développer tout ce qui nous apporte de l’énergie vitale et de limiter les fuites. Le diagramme ci-dessous détaille ces fuites énergétiques et les antidotes associés qui permettent de recycler (en partie) cette énergie perdue en se reconnectant à soi et à la vie. Vie des primates VS vie des humains L’hygiénisme consisterait (selon la définition posée en début de cet article) alors à concilier dans notre vie quotidienne des pratiques qui visent à recréer, de manière naturelle ou artificielle, les conditions de vie qui prévalaient à l’aube de l’humanité et pour lesquelles notre organisme est fait. L’expérience montre que plus
Hygiénisme : Les bienfaits de la course pieds nus

https://www.youtube.com/watch?v=TTrpuDquawY&t=3008shttps://www.youtube.com/watch?v=NRkXWAm7_PA&t=3189s « Le pied humain est un chef-d’œuvre d’ingénierie et une œuvre d’art. » Léonard de Vinci Les blessures en course à pied En juin 2013, alors que je participais à la montée du Poupet, une course à pied de 17,7 km avec 666 mètres de dénivelé positif dans le Jura, j’étais au sommet de ma forme et terminai 21ème/916.Mais ça faisait déjà un an qu’une sciatique me contraignait à des étirements quotidiens et des repos forcés de quelques semaines ponctués de visites chez l’ostéopathe. Dans ce contexte défavorable, je ne parvenais tout juste à maintenir mon niveau et j’enchaînais les blessures, toujours au même endroit : sciatique à la jambe gauche. La blessure en course à pied revêt les dehors de la fatalité étant donné que c’est le lot de la majorité des coureurs, être un éternel blessé en sursis….Au point que dans les vestiaires d’un club de course à pied, les « bobos » de chacun sont un sujet naturel et incontournable, un peu comme la météo. Vu sous cet angle, il est difficile de donner tort aux drôles d’individus à la blouse blanche qui prétendent, sur un ton qui ne saurait tolérer la réplique, que l’être humain n’est pas fait pour courir… Quoi qu’il en soit, je n’étais pas venu au monde pour être raisonnable alors au lieu de ménager une phase de récupération de deux jours après le Poupet, motivé par le bon chrono du weekend qui laissait présager des progrès imminents, j’effectuai une grosse séance sur piste. Une erreur fatale qui réveilla pour de bon la sciatique qui dès lors ne me quitta plus, que ce soit pendant les entraînements en course, vélo, escalade et kayak, en voiture pour débrayer, ou, pire, au travail dans les bois. Les étirements que je pratiquais en autodidacte ne me soulageaient plus et je ne connaissais pas encore de mouvement efficace (lire le dernier paragraphe) pour étirer le pyramidal.Je vivais un véritable calvaire au point de prendre la décision d’arrêter la course pendant six mois. À la place, je courais les ostéos, les kinés et les guérisseurs qui ne réussissaient qu’à relâcher temporairement le pyramidal qui enserrait le nerf sciatique dans une contraction involontaire et permanente. Au fond de moi-même, je ne croyais pas à cette mascarade d’ « hommes-médecine » et à leurs manipulations qui à la longue représentait un coût financier, sans compté qu’il était aberrant que ma santé dépendît de tous ces gens qui manifestement ne détenaient pas la panacée. J’avais confiance en mon corps et je savais qu’il trouverait un jour la solution, il me fallait simplement être patient et me placer dans une écoute attentive de celui-ci. En avril 2014, quasiment un an après le Poupet, un simple footing suffisait toujours à me provoquer des douleurs pendant plusieurs jours. La course à pied naturelle et physiologique Sans doute avais-je assez souffert pour être prêt à recevoir « Né pour courir » de Christopher McDougall, un best-seller américain que m’a remis un collègue coureur du club athlétique du roannais. Un livre magique au fort pouvoir de conviction qui réhabilitait le corps humain à son rang légitime d’organisme le plus évolué de la planète, ce que ne saurait faire un manuel de médecine.À la fin de ce livre lu d’une traite, porté par la puissance de la théorie présentée, je remisai définitivement mes chaussures au placard et parti pour un premier entraînement pieds nus, galvanisé à l’idée de m’engager dans une nouvelle aventure passionnante. Et dix jours plus tard, je courus les 10 km de Montceau les mines (71), sur un terrain alternant petits cailloux et asphalte rugueuse. Le « dix » de Montceau était à mes yeux une course symbolique car j’y avais couru mon premier dix en 2006 (en 46’42’’), si bien qu’en 2014, je tins à y courir mon premier dix pieds nus (en 45’10’’).Certes, j’étais loin de mon meilleur chrono (34’58 ») sur cette distance mais ce n’était qu’un début… À ce jour, avril 2017, mon meilleur temps pieds nus sur un dix bornes est de 38’23’’. Avec cet entraînement dérisoire de dix jours pour habituer mes pieds à embrasser le sol, je franchis la ligne d’arrivée avec plusieurs ampoules grosses comme le pouce et pleines de sang avant de retourner très lentement, presque à tâtons, à ma voiture où je pus m’asseoir avec soulagement.L’algie aux talons était telle que j’ai travaillé une semaine sur la pointe des pieds avec une débroussailleuse dans les mains sur les pentes redoutables du Beaujolais.Je n’en conserve pas un mauvais souvenir, au contraire, la fraîche exaltation suscitée au départ d’un nouveau défi à relever occultait tout le reste. La douleur n’est jamais qu’une information comme un voyant rouge sur un tableau de bord, j’avais un mental en airain mais des pieds en argile… Il y eut à la clef une belle récompense qui justifiait tout : je pouvais à nouveau vivre sans souffrir de cette sciatique tenace, subitement et définitivement envolée.Le message était passé et cette libération n’avait pas de prix. Certes, c’était maintenant les pieds qui me faisaient mal, mais cette douleur là était temporaire et compréhensible, donc acceptable.À tout bien considérer, puisque la souffrance fait partie intégrante de ce monde, je dirais même que c’est l’un des moteurs principaux de l’évolution au même titre que l’amour, autant la choisir pour qu’elle serve nos aspirations et nos objectifs, tout en apportant un grain de folie qui mette de la couleur à la vie. N’est-ce pas la sagesse même ?La souffrance c’est comme le vent sur l’océan, si le gréement est utilisé à bon escient, il sert à avancer, sinon on dérive ou on chavire…Avant d’aller plus en avant, je vais d’abord répondre à la question posée en tête de chapitre. La logique de la course pieds nus Voici un aperçu de la théorie, pleinement développée dans « L’histoire du corps humain » de Daniel E. Lieberman, professeur de biologie humain évolutive à Harvard et reprise dans « Né pour courir » de C. McDougall : Nos pieds comportent
Hygiénisme : Pourquoi j’ai changé d’alimentation et posé mes chaussures ?

https://www.youtube.com/watch?v=NRkXWAm7_PA&t=3189shttps://www.youtube.com/watch?v=hawhYaouZyk&t=30s « La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre. » Mohandas Karamchand Gandhi « Dans certaines situations, le langage du corps et de la maladie se révèle être le moyen le plus acceptable pour parler de sa souffrance. » Anne Harrington Jusqu’à ce début du mois de juillet 2014, alors que je descendais la Loire en packraft, je ne m’étais jamais posé de questions fondamentales sur l’alimentation.Des questions étranges du genre : « Est-ce normal de manger trois ou quatre fois par jour tous les jours et à heures fixes ? » ou bien, « Pourquoi je mange de la viande ? ».Ce questionnement commença par un épisode de fièvre qui dura deux jours, suite à une insolation, durant lesquels je ne pus avaler quoi que ce fût.Une fois rétabli, le jeûne se poursuivit plus ou moins car dès que j’essayais de manger quelque chose, j’avais envie de vomir.Seuls les fruits et les légumes crus pouvaient à la rigueur passer.Pendant deux semaines, je connus une baisse importante de l’appétit alors que je pagayais 9 h par jour et que j’étais en grande forme. Tout cela était incompréhensible pour moi, l’omnivore habitué aux repas pantagruéliques. A la recherche de l’alimentation idéale Cela faisait déjà plusieurs années que j’avais à cœur de manger local et de produire moi même ma nourriture.Je cultivais un potager, cueillais les fruits des environs et élevais des volailles, l’idée qu’exactement tout ce dont l’on a besoin se trouve autour de nous, à l’état naturel, faisait déjà son chemin.Je complémentais simplement ma production avec des produits laitiers régionaux, des céréales (beaucoup de blé) et du café. Je ne consommais presque jamais de charcuterie, chocolats, sucreries, sodas, pizzas, plats préparés, conserves, etc.J’incarnais dans la pratique le fameux « de tout mais avec modération ».Sagesse à deux sous bien commode puisque chacun voit midi à sa porte, ce qui l’a sans doute rendu populaire en dépit de sa vacuité.J’avais un appétit pantagruélique que je croyais justifié par la pratique de nombreux sports en sus de mon travail de bûcheron et de toutes les activités annexes en plein air liées à mon mode de vie.En outre, j’étais mince, plein d’énergie et fier de mon mode de vie en quasi autarcie faisant fi des produits chimiques. Autarcie de l’intellect également qui me rendait totalement hermétique à ce que je pouvais entendre sur les méfaits de la viande, des céréales, des légumineuses, du lait et du café hélas trop souvent justifiés sans la rigueur scientifique adéquate pour pénétrer mon esprit cartésien… Ainsi, au fil des ans, j’ai récolté des problèmes de vue (myopie et astigmatie), peaux (kystes, acné, transpiration), d’allergies (poils de chat et pollen) et des rhumes de plus en plus gros et fréquents.Mais comme ces vicissitudes étaient le lot de beaucoup je n’y prêtais pas attention, pensant que cela faisait partie de la vie, qu’elle n’était décidément pas bien faite pour les êtres humains mais qu’il fallait faire avec et que bienheureusement la science était là pour nous sauver. Vous connaissez la litanie ! C’est sans doute par pessimisme ou, osons le dire, par manque de foi, que tant de personnes consomment des médicaments, ces drogues que j’ai toujours regardées d’un mauvais œil, et vivent dans des environnements aseptisés avec la peur du méchant microbe. En voyant toutes ces personnes devenues étrangères à leur propre biotope, en se protégeant du soleil, des insectes, des bactéries, du froid, etc, l’image d’extraterrestres en combinaison m’est souvent venue à l’esprit. La souffrance comme moteur du changement Puisque je ne comprenais toujours pas le message que la vie m’envoyait à travers les problèmes de santé, c’est finalement une sciatique qui est venue me signifier plus fortement que quelque chose n’allait pas et qu’il fallait que ça change.Fatalement, j’ai consulté des toubibs : généralistes, ostéopathes, kinésithérapeutes qui n’ont fait que soulager la douleur. J’eus droit à ces petites phrases d’allure anodines qui sapent la confiance en soi, du genre : « C’est normal, vous en faites trop ! » ou « On n’est pas fait pour courir ! », en passant par la plus fameuse « Vous vieillissez, c’est tout ! » alors que je n’avais pas 30 ans… Comme je ne prenais aucun médica-ment et que je n’envisageais pas de me faire opérer, la seule chose qui me permettait de tenir le coup, c’était la séance quotidienne d’étirement que je réalisais après le travail ou le sport.Je faisais ça sans méthode, en autodidacte, c’est pourquoi je fus surpris, quelques années plus tard, de constater que c’était finalement assez proche du Hatha Yoga.Les étirements ne suffirent point à venir à bout de la sciatique mais j’avais toutefois une confiance absolue en mon corps et je savais que tôt ou tard il trouverait la solution pour guérir. Pendant plus de deux ans, j’ai enduré quotidiennement cette sciatique dans toutes les activités que je réalisais, cela tournait parfois à l’obsession. C’est pourquoi, lorsqu’un collègue du club de course à pied m’a prêté « Né pour courir » de Christopher McDougall, ce fut le déclic.Je compris enfin que les chaussures de course étaient à l’origine de mon mal. Revenir au naturel Le vrai remède était l’évidence même, il suffisait simplement de courir pieds nus.Cela me faisait souffrir aussi mais ce n’était qu’une transition et cette douleur là, je pouvais la comprendre.Les chaussures ont fait de nous des handicapés (il n’y a qu’à regarder quelqu’un marcher pieds nus sur des petits cailloux pour s’en convaincre) alors comment serais-je sorti indemne de trente années de mauvais traitements à l’égard de mes pieds ?En somme, il me fallait apprendre à marcher et à courir, pour de bon cette fois. Grâce à cette méthode radicale, je me suis débarrassé de cette sciatique comme on se réveille d’un mauvais rêve, définitivement, presque miraculeusement. Cette expérience fit grandir ma foi dans le corps humain et ses incroyables capacités que nous sommes tout juste en train de (re)découvrir me semble-t-il.C’est pourquoi, quelques mois plus tard, lorsque je débarquai de mon packraft à