Alimentation vivante : Que penser des féculents ?

“Les féculents, dont les céréales, sont devenus très populaires chez l’Homo sapiens. Les céréales non germées ont une valeur nutritive très faible et sont acidifiantes, font grossir, sont difficiles à digérer et se transforment en amidon gluant. La raison pour laquelle nous nourrissons notre bétail et nos porcs avec des céréales est pour les engraisser afin de mieux les vendre.” Dr Robert Morse

« Il faut tenir le ventre libre pour bien penser. » Voltaire

Pré-historiquement

Depuis le Néolithique, il y a 12000 ans environ, l’humain est progressivement passé d’une vie de cueilleur-chasseur nomade à une vie sédentaire organisée autour de l’agriculture. Alors que pendant deux millions d’année l’humain et les espèces apparentées consommaient principalement des fruits, des légumes, des noix et quelques produits animaux (la proportion carnée était d’autant plus importante que les tribus vivaient proches des pôles), notre espèce a complètement modifié son alimentation en sortant du Paléolithique pour ensuite tirer principalement son énergie de la consommation de féculents. Il s’agit d’aliments riches en amidon comme les céréales (blé, riz, maïs, orge, avoine, millet, sorgho, etc), les pseudos céréales (sarrasin, quinoa, amarante, etc), les légumineuses (lentilles, soja, haricots, pois, fèves, etc), les tubercules & racines (pommes de terre, patate douce, topinambour, manioc, ignam, taro, manioc, arow-root, etc), et certains fruits (châtaignes, bananes vertes, etc). Ce changement alimentaire sans précédent a eu des conséquences directes en termes de santé et nombre de pathologies ont commencé alors à apparaître, dont les problématiques caries (cf cet article sur l’hygiène dentaire)

Pour en savoir plus sur cette évolution des moeurs alimentaires de l’humanité, lire cet article sur l’alimentation végétale et vivante.

Glucose Versus Fructose

De nos jours, la consommation de féculents représente encore, selon les études réalisées en France, environ la moitié des apports caloriques. Or, l’amidon est un sucre complexe (une chaîne de glucose) qui ne peut être utilisé sous sa forme brute par l’organisme. Il doit d’abord être décomposé en molécules simples de glucose via l’action d’une enzyme, l’amylase, qui agit au niveau de la bouche (d’où l’importance de prendre le temps de bien mâcher) et des intestins. Ensuite, le pancréas produit de l’insuline, une hormone qui permet au glucose d’entrer dans les cellules afin d’être utilisé pour produire de l’énergie et ainsi participer au bon fonctionnement cellulaire. Il est beaucoup plus économique (biologiquement parlant) de consommer directement du fructose (sucre majoritaire des fruits) car celui-ci à la propriété d’entrer directement dans les cellules (par diffusion) sans avoir besoin d’intermédiaires comme les enzymes et les hormones. Cela représente une économie d’énergie, évite l’hyperglycémie et ne fatigue pas inutilement le pancréas. Le seul “avantage” des féculents (valable aussi pour les produits animaux) est qu’ils ont permis à l’humanité de vivre en dehors des tropiques (un secteur où, en général, on aimerait bien passer ses vacances ou sa retraite), là où il n’y a pas assez de fruits pour s’en nourrir exclusivement.

Pour en savoir plus sur l’importance du sucre et les différentes formes sous lesquelles on peut le consommer, lire cet article sur les différents sucres.

nouilles
pain

Quid du diabète et des hypoglycémies ?

Même si cela peut paraître contre intuitif : le sucre des fruits ne crée pas d’hyperglycémie mais simplement un petit pic de glycémie (taux de sucre dans le sang). Ce qui n’est pas le cas des féculents qui eux, parce qu’ils contiennent du glucose et non du fructose (cf le paragraphe précédent) ont besoin d’insuline pour être digérés et assimilés. C’est cette moins bonne assimilation du glucose par rapport au fructose qui est responsable d’une hyperglycémie après chaque repas contenant des féculents (ou tout sucre raffiné). En réaction à cette hyperglycémie (non naturelle) et néfaste pour l’organisme, la glycémie chute ensuite et passe bien en dessous de la valeur seuil et c’est alors ce que l’on appelle une hypoglycémie. Celle-ci arrive en réaction à une hyperglycémie, c’est pourquoi elle est nommée « hypoglycémie réactionnelle ».

Différents symptômes peuvent alors s’ensuivre : la faim en milieu de matinée après un petit déjeuner non physiologique (pain, céréales, biscuits, etc), une fatigue presque soudaine, des céphalées, le besoin de se reposer, etc. C’est l’ensemble du corps qui se retrouve en alerte pour gérer cette surcharge de sucre et qui le force à travailler bien au-delà de ses possibilités. Ceci peut mener à l’épuisement de certains organes et à leur dysfonctionnement (comme le diabète de type 2).

Pour en savoir plus sur le rythme des repas, lire cet article sur la vie sociale et la fréquence des repas.

Ainsi, que l’on mange des céréales, des légumineuses, des tubercules ou des fruits, la glycémie augmente nécessairement. Mais elle n’augmente pas et ne redescend pas de la même façon, ce qui génère un impact très différent sur le corps.

Les problèmes de santé liés à la consommation de féculents

Outre ce problème de digestion et d’assimilation de l’amidon, les féculents (céréales, pseudo céréales, légumineuses & tubercules) sont presque toujours consommés cuites, ce qui à de nombreuses répercussions nocives sur la santé.

1) L’amidon cuit est collant

Lorsque l’on cuit (au-delà de 42°C) un aliment, des réactions chimiques ont lieu et de nouveaux composés, le plus souvent toxiques, se créent. Dans le cas de l’amidon, les molécules de glucose qui le composent vont se replier sur elles-mêmes sous l’effet de la chaleur, un mécanisme appelé « réticulation », pour former une nouvelle molécule qui n’existe pas naturellement et qui a la propriété d’être collante. La cuisson des amidons modifie donc leurs caractéristiques chimiques en créant des liaisons supplémentaires sur les chaînes de sucres simples. Par la suite, ces amidons seront mal métabolisés par l’organisme et ne seront que partiellement digérés : une partie sous forme de glucose, et une autre partie sous une forme indigeste, collante et inassimilable qui va poser problème.

Cette propriété collante de l’amidon cuit est connue depuis longtemps, c’est pourquoi il a été utilisé pour rigidifier les cols de chemise ou concocter de la colle à tapisserie maison (cf cette vidéo pour fabriquer une colle maison). De nos jours, l’industrie utilise encore l’amidon (mais aussi la caséine du lait !) pour mettre au point toutes sortes de colles particulièrement efficaces. Cette prise de conscience peut faire un choc mais manger de l’amidon cuit (et du lait chauffé aussi) revient à manger de la colle…

La consommation d’amidons cuits engendre donc des résidus non digérés collants qui vont en partie s’agglomérer dans les intestins (pour former la plaque mucoïde) et, à terme, entraîner une inflammation de la muqueuse qui conduira à une hyperperméabilité intestinale (source d’inflammation à l’origine de nombreuses maladies digestives, auto-immunes, chroniques et inflammatoires, etc) et à une malabsorption chronique (source de carences et maigreur). 

Une autre partie de ces résidus non digérés et collants va entrer dans la circulation sanguine et lymphatique, ce qui aura pour conséquence de surcharger et épaissir ces fluides. Ces résidus collants mis en circulation pourront alors se déposer dans l’ensemble du corps (y compris dans le cerveau et les glandes, créant toutes sortes de désordres possibles), mais c’est  en particulier dans les organes de filtration comme le foie, les reins, les intestins, les poumons, la peau et la rate qu’ils vont s’accumuler et provoquer des congestions.

L’organisme va alors chercher par tous les moyens à éliminer ces toxines en produisant du  mucus au niveau des différentes muqueuses mais aussi par la peau via les glandes sébacées. Cela va se traduire par les manifestations et pathologies suivantes : congestions de la sphère ORL, allergies, éruptions cutanées et maladies de peau (eczéma, kystes, etc), excès de cérumen (cire des oreilles), chassie (sécrétion s’agglomérant au coin de l’œil) mais  également, à la longue, la congestion d’autres organes & glandes. C’est le système lymphatique qui va gérer ces toxines et sa surcharge pourra avoir des effets catastrophiques sur tout l’organisme et être le point de départ de nombreuses maladies.

C’est pour leur action nettoyante sur les colles que les huiles (surtout le ricin) sont utilisées avec succès depuis des milliers d’années, que ce soit en cataplasme ou en purge. Pour en savoir plus sur les purges, lire cet article sur les purges.

Ceci-dit, l’action du froid (sous forme de bain froid ou bain dérivatif) a également fait ses preuves pour aider les organes à se décongestionner des colles (d’où la fameuse expression “avoir pris froid” pour désigner une crise d’élimination de mucus…)

gruau avoine
bol riz

2) Notre instinct est dans l’intestin

Toute cette colle issue de l’amidon cuit va ensuite attirer et nourrir toute une flore pathogène comme le candida albican, un champignon naturellement présent mais qui, en excès, va engendrer une prolifération fongique et les symptômes liés à cette candidose. C’est cette même prolifération fongique qui stimulera l’organisme pour que l’on ait envie de manger des féculents, quand bien même ils nous nuisent et sont peu appétents (c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on les mange rarement sans une sauce ou un accompagnement pour cacher leur fadeur et ainsi tromper nos papilles gustatives).
Si vous diminuez votre consommation d’amidon, les bactéries et champignons spécifiques à ces amidons de votre microbiote intestinal vont tout simplement être affamés ! Alors ces micro-organismes ripostent en agissant sur le cerveau (via des hormones) pour nous donner envie d’en manger encore et encore. Toutefois, ce phénomène diminue et disparaît avec le temps lorsque notre microbiote se modifie et se rééquilibre. A ce mécanisme de sevrage au niveau intestinal s’en ajoute un autre au niveau cellulaire. En effet, nos cellules (baignant dans les toxines issues de la digestion des amidons) réclament paradoxalement l’aliment avec lequel elles ont été intoxiquées. Si la lymphe circulante (le liquide présent pour nettoyer les déchets cellulaires et les acheminer jusqu’aux émonctoires) se charge plus vite de toxines (celles sortant des cellules) qu’elle ne se nettoie (en excrétant les déchets par les émonctoires), alors des envies (parfois fortes voire obsédantes) de féculents surviennent. C’est là où les purges (ces substances qui vidangent le système lymphatique) peuvent s’avérer décisives pour se sevrer de la nourriture non physiologique. Pour en savoir plus sur les purges, lire cet article sur les purges.

Si l’on considère nos intestins comme le deuxième cerveau et le siège de notre immunité, on a une petite idée des conséquences néfastes de la consommation de céréales, légumineuses & tubercules sur notre santé.

Pour en savoir plus sur le microbiote intestinal, lire cet article sur la lactofermentation.

3) Les féculents sont également acidifiants

Les féculents apportent de l’énergie sous forme de calories, comme tous les sucres, mais ces calories ne s’accompagnent pas ou peu de vitamines, de minéraux, d’antioxydants, d’enzymes… On parle alors de calories vides. Et pour les assimiler, le corps va devoir puiser dans ses réserves de minéraux et vitamines. Cela va progressivement engendrer une déminéralisation qui va se traduire par un affaiblissement des dents (caries), une perte osseuse, une perte de cheveux et une acidification de l’organisme conduisant à un état inflammatoire chronique localisé et/ou généralisé.

En outre, l’enveloppe des graines contient des anti nutriments (cf plus bas) qui créent des fuites de minéraux. Ces mêmes minéraux dont le corps a un besoin vital pour assurer l’équilibre acido-basique.

Pour cette raison, que les céréales soient complètes ou, à l’extrême, raffinées, ne fait donc que déplacer le problème de l’acidification.

Ceci-dit, l’expérience montre clairement, et c’est d’ailleurs reconnu, que l’amidon est un bon anti-acide et un anti-inflammatoire. Ce n’est pas un hasard si l’association féculent – protéine, bien qu’indigeste, plaise autant. Cela vient du fait que l’amidon des féculents tamponne l’acidité produite par la digestion des protéines animales (comme l’acide urique), ce qui apporte une forme d’équilibre (ou de soulagement). Il n’en demeure pas moins que l’amidon cru (sous forme de jus de pomme de terre crue par exemple) est un bon anti-acide et un anti-inflammatoire de loin préférable aux féculents. Pour la simple raison que les colles issues de la digestion partielle de l’amidon cuit vont, à terme, congestionner les reins et leur faire perdre en partie leurs capacités d’excrétion des acides. Ce qui crée un cercle vicieux.

pomme de terre
baguette

Les autres problèmes avec la consommation de graines, céréales et légumineuses

Au-delà de toutes ces considérations sur le caractère mucogène (qui produit du mucus & des colles) des féculents, l’acidité qu’ils induisent et les troubles importants de la glycémie dont ils sont responsables, passons en revue, si besoin est, les substances indésirables nuisibles qu’ils contiennent.

  • Les phytates (ou acide phytique)

Toutes les graines contiennent des molécules (comme les phytates) pour stocker certaines réserves nutritives (calcium, fer, zinc, sélénium, magnésium, etc) en vue d’une prochaine germination. Même si le trempage n’élimine qu’une partie (environ 50%) de ces phytates et que ces derniers ne sont pas foncièrement nocifs pour l’organisme (ils seraient mêmes bénéfiques en petites quantités pour le système cardio vasculaire), il n’en demeure pas moins que consommés en excès (ce qui est toujours le risque lorsque l’on consomme des aliments cuits puisqu’il n’y a pas d’arrêt sensoriel), cet acide phytique est susceptible d’engendrer des problèmes digestifs et des carences. 

Pour en savoir plus sur l’arrêt sensoriel, lire cet article sur l’alimentation sensorielle.

  • Les lectines et les inhibiteurs de trypsine

Ce sont des insecticides naturels (appelés aussi anti nutriments) de la plante qui sont plus ou moins nocifs pour l’humain selon que les généticiens aient renforcé ou non ce mécanisme naturel de défense de la plante. On en retrouve en quantités importantes dans le blé, le kamut et l’épeautre et elles ont un effet pro inflammatoire non négligeable.

Les lectines sont partiellement éliminées par la germination. Les inhibiteurs de trypsine sont partiellement détruits par la cuisson. Ces deux familles de molécules entraînent une inflammation des muqueuses, des troubles digestifs et augmentent les perméabilités épithéliales (poumons, peau et intestins). Les inhibiteurs d’enzymes diminuent la capacité à digérer l’amidon ce qui entraîne la fermentation des sucres avec production de gaz, d’alcool et d’acidité au niveau de la sphère intestinale.

  • Les saponines, les glycosides cyanogènes, la vicine et convicine et les isoflavones

Ce sont des molécules qui ne se retrouvent pas dans les céréales mais dans les légumineuses, ce qui les rend particulièrement indigestes. Consommées en excès, elles peuvent endommager les muqueuses, les tissus, et dérégler le système endocrinien (notamment la thyroïde).

  • Le gluten

Il s’agit d’un mélange de deux familles de protéines : les prolamines et les gluténines. On le retrouve principalement dans le blé moderne (qui est en réalité un OGM expérimental) mais aussi dans l’épeautre, le kamut, le seigle et l’orge. Le gluten est apprécié pour ses propriétés élastiques qui favorisent la panification. Toutefois, ces effets sur le système digestif sont encore plus délétères que les lectines et les inhibiteurs de trypsine. En rendant la muqueuse intestinale perméable, le gluten peut être à l’origine de maladies auto-immunes comme le diabète de type 1, la sclérose en plaques, maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde, la thyroïdite de Hashimoto, etc.

L’autre problème majeur avec le gluten (et aussi la caséine que l’on retrouve dans le lait) c’est qu’il sont partiellement décomposés en substances appelées peptides opioïdes qui ont une structure chimique semblable à la morphine. Ces opioïdes, appelés casomorphine, gluteomorphine et gliadinomorphine, ont un effet sur le système nerveux central et les neurotransmetteurs qui nous rendent addicts au gluten et à la caséine, cela d’autant plus que nos intestins sont poreux et que ces opioïdes peuvent interagir avec les récepteurs du cerveau, ce qui peut susciter une véritable dépendance. Une dépendance au gluteomorphine qui vient s’ajouter à celle à l’amidon induite par la prolifération de bactéries & champignons comme le candida albican.

regime banane

Quid des céréales & légumineuses les moins pires ?

Les légumineuses, par leur caractère toxique, sont toutes à bannir, sauf si vous les aimez germées. Quant aux céréales, elles sont à limiter au maximum, surtout celles qui contiennent du gluten. Les pseudos céréales comme le quinoa, le riz sauvage, le millet et le sarrasin, sont une alternative plus nutritive que les céréales et elles ne contiennent pas de gluten. Dans tous les cas, il est conseillé de réduire la cuisson  au minimum pour réduire l’effet « colle » dans les intestins.

Quid des Organismes Génétiquement Modifiés ?

Les modifications génétiques sur les aliments (comme le blé, le maïs, le soja, etc) peuvent générer dans notre organisme une non reconnaissance des molécules présentes dans cette nouvelle variété végétale, même si on la consomme crue. En outre, ces OGM sont créés à des fins agronomiques (de manière à ce que des pesticides soient produits par la plante elle-même) et non pour la santé du consommateur. Ces substances non naturelles peuvent créer une inflammation très importante, une hyper-perméabilité intestinale, des dysfonctionnements neuronaux et hormonaux ou encore des troubles émotionnels.

Tout OGM est donc à proscrire, cru ou cuit ! Il est vrai que la quasi-totalité des plantes potagères et des arbres fruitiers actuels ont été sélectionnés par l’humain et qu’ils ne sont plus vraiment naturels. Sauf qu’à la différence des OGM, un “végétal du jardin” est issu d’une sélection naturelle induite par l’humain parmi ce que la nature propose au monde (on pourrait dire : la nature propose, l’homme dispose !). Alors que dans le cas manipulations génétiques en laboratoire, les scientifiques jouent aux apprentis sorciers sans avoir conscience des conséquences sur la santé des consommateurs et sur l’environnement des nouvelles molécules que ces plantes produisent.

Quid du soja ?

Il s’agit d’une légumineuse modifiée génétiquement à 85%. De plus, elle est particulièrement riche en acide phytique et inhibiteur d’enzymes, ce qui la rend très indigeste et impropre à la consommation, que ce soit cru ou cuit.

Quid de l’amidon cru ?

L’amidon que l’on consomme cru (par exemple dans la banane, le maïs doux, les tubercules, les graines germées, etc) ne pose pas de problèmes de santé mais, comme nous l’avons vu précédemment, il n’est simplement pas très digeste ni rentable en termes d’énergie. Le fructose est de loin préférable à tout point de vue. Ce qu’il y a à retenir c’est que du moment que c’est végétal (non OGM) et cru, vous avez juste à suivre vos envies, qu’il y ait de l’amidon ou non !

Quid des tubercules ?

Les pommes de terre contiennent elles aussi des molécules de protection (envers les prédateurs) comme les lectines & inhibiteurs de trypsine mais aussi des saponines (bénéfiques en petites quantités à l’instar des phytates) que l’on retrouve concentrées dans les parties vertes de la pomme de terre. Contrairement à une idée reçue, les pommes de terre (si elles ne sont pas vertes) peuvent tout à fait se manger crues (comme les patates douces, les citrouilles, le topinambour, etc). Il y a toujours un arrêt sensoriel qui se manifeste (sous réserve que l’aliment soit cru, non mélangé & non modifié génétiquement) pour nous signaler (via le plaisir gustatif) si un aliment est bon ou inadapté à notre corps. Il y a juste à écouter son ressenti et ses envies. En revanche, quand un aliment est cuit, comme pour les féculents, notre corps n’est pas en mesure de nous prévenir que nous consommons des substances néfastes voire toxiques car il ne les reconnaît pas. 

Les tubercules sont moins nocifs pour la santé que les céréales & légumineuses car, globalement, ils contiennent moins d’anti nutriments et sont, par ailleurs, un peu plus riches en micro nutriments. Toutefois, consommés cuits, ils demeurent source de mucus et inadaptés pour notre foie & pancréas (car riche en glucose et non en fructose).

Parmi les tubercules, la patate douce est sans doute la plus physiologique car elle comporte moins de sucres complexes et plus de sucres simples digestes. En outre, elle est délicieuse crue et riche en micro-nutriments.

patate douce
chat caresse

Quid des graines germées ?

Elles contiennent elles aussi des substances actives potentiellement nocives au-delà d’un certain seuil. Mais comme elles sont vivantes, l’arrêt sensoriel nous dit quand arrêter d’en consommer. Il y a donc juste à s’écouter (c’est-à-dire ne pas se forcer sous prétexte qu’on a lu que c’était bon pour la santé !) et ne pas trop se poser de questions (même si vous en mangez un saladier par jour parce que vous les adorez, allez-y !).

Quid du trempage ?

Que ce soit pour les céréales, légumineuses et oléagineux, environ 50% de l’acide phytique sont détruits après une nuit de trempage. 30% des lectines environ seraient détruites après 6 jours de germination. Le trempage rend donc ces aliments plus digestes.

Quel protocole pour un sevrage des féculents ?

1) Je vous suggère d’arrêter les légumineuses cuites, toutes les céréales contenant du gluten ainsi que les OGM. 

2) Remplacez vos féculents habituels par des pseudos céréales (à faire tremper) et/ou des tubercules. Consommez-en une partie sous forme germée (pour les graines) ou crue (pour les tubercules).

3) Diminuez progressivement la consommation de ces féculents au profit des fruits.

4) Si besoin, utilisez des techniques de détox pour faciliter le sevrage.

Astuce pour ne pas se perdre en chemin : La bonne alimentation est celle qui est moins toxique que le milieu cellulaire car cela permet au corps de se détoxiquer de manière progressive et durable. Vous savez que vous êtes sur le bon chemin quand mois après mois, année après année, votre alimentation se dirige vers toujours un peu plus de végétal cru et de moins en moins de mélanges.

Quid des céréales et autres féculents pour les animaux domestiques ?

Aucune espèce sur Terre n’est conçue pour digérer les féculents cuits, certainement pas le chat et le chien qui sont anatomiquement des carnivores. Si l’on retrouve aujourd’hui des céréales (ou autres amidons) comme un des premiers ingrédients des croquettes, c’est sans doute par ignorance que l’on ne joue pas inconsciemment avec le vivant en cuisant les aliments et en faisant fi des régimes alimentaires propres à chaque espèce.

Le résultat est que ces pauvres animaux développent les mêmes pathologies que nous : eczéma, asthme, obésité, arthrose, diabète, cancer, etc. L’alimentation des bovins et ovins est également complémentée en céréales ce qui est non sens pour des herbivores. Cela a pour effet de les rendre plus sensibles aux maladies et de les engraisser.

Les seuls animaux habilités anatomiquement à la consommation de graines sont les oiseaux. Malgré cela, ils préfèrent souvent les insectes. Les volailles (comme les poules) possèdent un gésier qui leur permet de broyer des graines crues et elles sont donc adaptées à la consommation de céréales crues ou germées. Cependant, on ne devrait pas leur donner d’OGM ou de céréales contenant du gluten comme le blé (même si ça augmente la production) car cela les rend malades, agressives et la qualité de leurs œufs en pâtit. 

Quid de l’amidon cuit et des émotions ?

Les travaux d’Irène Grosjean ainsi que mes observations sur plusieurs centaines de personnes en transition alimentaire laissent à penser que la nourriture cuite, en particulier l’amidon cuit, agirait comme un anesthésiant émotionnel et comme un “doudou” qui nous aiderait à refouler nos émotions. En outre, tout se passe comme si ces colles que l’on a ingérées depuis l’enfance avaient mémorisé les vibrations de tristesses, de peurs, d’angoisses, de soumission, la timidité et les manies du mental, que l’on vivait à l’époque où le corps a stocké tous ces résidus collants d’amidon (ou de caséine). Et quand on cesse cette consommation d’amidon cuit et que les cellules se nettoient et remettent temporairement en circulation dans la lymphe ces résidus collants pétris d’informations « négatives », nous pouvons nous remettre à revivre les tristesses, la soumission, la timidité, les peurs, les angoisses et les manies d’autrefois. Cela est un processus naturel qui n’est pas à craindre mais simplement à comprendre afin de mieux le traverser et de trouver en soi la force de se libérer de cette addiction qui nous coupe de certaines parts vivantes en nous qui ne demandent qu’à être entendues ! 

En résumé, l’arrêt total du gluten (et de caséine) peut s’avérer un véritable challenge car nous sommes potentiellement caséino-glutéino dépendants, ce qui peut faire de nous des drogués compulsifs à notre insu ! De surcroît, comme nous l’avons vu précédemment, l’arrêt des amidons cuits nécessite de rééquilibrer son microbote, d’apprendre à décongestionner sa lymphe & ses émonctoires, et d’accueillir les émotions refoulées qui remontent. Mais le jeu en vaut la chandelle et l’arrêt des féculents peut devenir une merveilleuse voie de reconnexion à soi, à son ressenti et au vivant ! Alors, prêt.e pour l’aventure ?!

Sources

  • https://www.bonheurenfleur.com/post/les-feculents-bons-ou-mauvais-pour-le-corps-humain

10 Responses

  1. Bonjour Florian, merci pour tes articles, toujours intéressants et qui ont l’art de mettre en lumière sous un nouvel angle, parfois par de petites nuances ou explications, des choses qu’on connait parfois déjà, mais sans tout comprendre. Tu fais des liens intéressants ! Cela permet de comprendre mieux les rouages (-:

    J’ai 2 questions pour toi. La première me trotte depuis un moment. J’ai entendu, dans mes cours d’histoire, que c’est à partir du moment où l’homme a pu manger du cuit que son cerveau s’est développé (et qu’il est passé à un autre stade de son évolution). Car cela demande moins d’énergie pour la digestion, et l’énergie a pu alors se diriger vers le cerveau (ou qque chose comme ça). Comment placer cette histoire-là dans la narration prônant l’alimentation crue comme étant celle qui nous est naturelle ? Enfin, si cette histoire est correcte. Peut-être que tu la revisiteras en y apportant qques nuances, propres à ton regard sensible ? Une autre façon de décrypter et mettre ensemble les détails, qui racontent une autre histoire, plus pointue ?

    Le 2e point : y a t’il moyen de retrouver les anciennes newsletters sur ton site ? Tu avais précédemment parlé du diabète et autres maladies, avec lien vers 2 documentaires dont un qui mettait en évidence l’effet néfaste des graisses (et produits animaux me semble t’il). J’aimerais retrouver ces documentaires.

    Merci (-:
    béatrice

  2. Bonjour Béatrice, merci pour ton message et ces deux questions intéressantes !

    Pour le premier point, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte :
    – l’augmentation de la taille du cerveau est liée à des stimulations adaptatives. Un phénomène que l’on retrouve chez les animaux qui ne connaissent pas le cuit : https://www.slate.fr/story/179097/si-elephants-plus-gros-cerveau-cause-changement-climatique J’aborde le sujet dans cet article : https://floriangomet.com/manger-vivant/
    – Dans cet article, j’explique aussi que la cuisson permet de consommer davantage de végétaux et d’en tirer plus de calories, ce qui est en fait une technique intéressante dans un contexte de survie où il n’y a pas d’abondance de fruits et légumes. Mais d’un point de vue digestif la cuisson des aliments entraine une perte d’énergie (ça sera l’objet du prochain article), notamment parce que les enzymes digestives et l’énergie électro-magnétique de l’aliments sont détruites.
    – On sait maintenant (cf les travaux de Philippe Guillemant) que la théorie de Darwin sur l’évolution des espèces est partiellement fausse : les mutations génétiques qui font évoluer les espèces n’arrivent pas au gré du hasard (qui n’existe pas). De toute évidence, selon moi, la vie (ou l’univers, ou Dieu, peut importe comment on le nomme) a guidé cette évolution anatomique de l’humain selon les dessins qui lui appartient.

    Quant au second point, je ne peux pas facilement envoyer les anciennes newsletter mais tu trouveras tous les articles que j’ai publié sur cette page : https://floriangomet.com/articles-hygienisme/ Celui dont tu parles a pour titre « Quid du sucre ? ».

    Bonne continuation 🙂

  3. Bonjour Florian
    J’ai fait un stage avec toi il y a 3 ans chez P. Guillemant mais je ne suis toujours pas convaincu des bienfaits du crudivorisme.
    La diététique chinoise, qui est un pilier de la médecine traditionnelle chinoise nous dit depuis 5000 ans qu’un repas équilibré se compose grosso-modo de 50% de céréales, 20% de protéines et 30% de légumes.
    Penses-tu vraiment que ce qui a été vérifié et revérifié 1000 fois au cours des siècles n’a aucune valeur ? Peut-être que le ying et le yang, les chakras, les méridiens n’existent pas non plus…
    Je trouve ton analyse trop extrême, tu passes en revue tous les poisons contenus dans les céréales, pourtant des centenaires en ont consommé toute leur vie. Bien sûr tu dis aussi beaucoup de vérités , mais il y a à prendre et à laisser… Le mal-être des gens est multi-causal, laissons-les manger leurs céréales…
    En tout cas j’admire ton courage, ta sincérité et ta persévérance… et je t’embrasse fort

  4. Bonjour Florian, je lis toujours tes articles avec autant d’intérêt même si parfois je me pose des questions. Par exemple les asiatiques prônent le non cru sans être hyper cuit…qu’en penser ? Aussi le pouvoir de la pensée ? L’intention lorsque l’on mange, la manière de manger (en conscience ou non, la présence) , l’environnement ….il y a ce que l’on mange, il y a aussi où et comment on s’alimente, la qualité des aliments …. Le tout cru tout le temps je ne suis pas certaine d’y arriver, et où trouver de bons fruits, facile dans certaines régions, pays mais compliqué dans d’autres.
    Mais tu sais tout cela , tu es un exemple vivant de ce que tu prônes. Et moi j’ai mal un peu partout. Alimentation? Environnement très humide (la Normandie) ? alors tenter l’aventure en y allant en douceur, pourquoi pas . En tout cas merci Florian, continue ton beau chemin.

  5. Bonjour Bruno, merci pour ces nouvelles et pour ton message !
    Vaste sujet pour un « commentaire »…
    Voici quelques pistes de réflexions que je détaille davantage dans cet article que je t’invite à lire : https://floriangomet.com/sommes-nous-prets-a-changer/ :
    – L’ancêtre de la médecine ayurvédique est la médecine jaïne (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaïnisme) qui prônait déjà le végétal cru, et l’ancêtre de la médecine chinoise est la médecine bigu (mêmes recommandations que la médecine jaïne). Ces deux médecines ont évolué dans le temps et elles sont devenues beaucoup de plus en plus symptomatique, à l’instar de notre médecine allopathique.
    – La médecine chinoise et ayurvédique sont, à mon sens, trop considérées comme la nouvelle bible par les occidentaux. Il y a beaucoup à prendre dedans mais il y aussi des choses non négligeables à laisser. Pour moi, il s’agit d’un système de santé optimal basé dans un contexte, ou référentiel, où l’on mange cuit, notamment des céréales. Peut-être, c’est une hypothèse, à des fins politiques ou économiques. En outre, je suis convaincu que la consommation de féculents favorise la soumission des peuples et l’instauration de castes…
    – Quand on n’est pas satisfait d’un modèle de santé, il faut savoir remettre ses fondations en cause. Et le modèle qui me parle c’est celui de la pleine santé, cf https://floriangomet.com/la-pleine-sante/ Devenir centenaire (en étant le plus souvent grabataire) semble être un demi miracle dans notre société, je crois que l’on est très loin d’imaginer ce que peut offrir le corps humain en terme de santé et de longévité.
    – Je me suis mis du jour au lendemain à l’alimentation vivante suite à une expérience spirituelle marquante (cf https://floriangomet.com/pourquoi-jai-change-dalimentation-et-pose-mes-chaussures/). Je la vois d’avantage comme un concept qui se comprend plus vibratoirement (les démonstrations deviennent alors futiles, comme quand du vois des enfants élevés à avec cette alimentation être dans une vitalité & éveille rayonnants sans jamais être malade).

    Il y aurait encore tant à dire et à écrire mais je préfère m’économiser et laisser la vie faire son travail. Un jour tout cela deviendra une évidence 🙂
    D’ici je te souhaite une excellente continuation sur les chemins du vivant 🙂

  6. Bonjour Clément, merci pour ton message ! J’ai apporté une réponse dans un autre commentaire sous ce même article. Bonne continuation !

  7. Bonjour Florian,

    Vos articles sont toujours très intéressants et bien documentés, j’adore et cela me parle vraiment! J’ai une question sur le café. Entre-t-il dans la catégorie « céréale »? Ses méfaits sont-ils les mêmes que pour les féculents cuits?

  8. Bonjour Catherine, merci pour ton message ! La café n’est pas une céréale, il s’agit d’une graine naturellement verte qui devient noire lorsqu’elle est torréfiée. Le café vert en tisane est une boisson stimulante, fortifiante et saine pour la santé mais lorsqu’elle est torréfiée elle devient excitante, acidifiante et elle épuise le système nerveux. La torréfaction produit également des composés toxiques mais pas spécialement des composés collants (même s’il doit bien y en avoir un peu).

  9. Bonjour Florian
    Merci beaucoup pour cet article très documenté et clair. J’ai effectivement expérimenté que lorsque j’arrêtais un jeûne long, dès que je remangeais mes émotions négatives remontaient et que lorsque je mangeais des légumineuses et céréales, elles s’apaisaient.
    J’ai aussi une question concernant la chaleur et l’alimentation crue. J’ai été crudivore pendant plusieurs années et j’avais froid en hiver, jusqu’au os parfois. Même en buvant des tisanes chaudes cela ne suffisait pas pour moi. La seule manière de me réchauffer était de bouger et faire du sport. Auriez vous des suggestions à ce sujet, car j’adore manger cru ? Et à un moment j’avais une sensation de ne pas être rassasiée si je n’avais pas de tofu lactofermente ou des protéines de soja……
    Les graines germées sont elles les seules options de remplacement ?

  10. Bonjour Sabine, merci pour ton message ! Tu trouveras des éléments de réponse au sujet de la thermogénèse dans cet autre article de mon cru : https://floriangomet.com/frilosite-alimentation-vivante/
    L’idée c’est de considérer que la frilosité, même en mangeant végétal et cru, n’est pas normale, même l’hiver. A partir de ce point de départ, on cherche alors des solutions afin de limiter autant que faire se peut de consommer des aliments non physiologiques qui vont soit venir exciter un système fatigué qui ne fonctionne pas de manière optimale, soit jouer le rôle de béquille en réchauffant le corps directement car il n’y arrive pas lui-même.
    Bien souvent, la solution à la frilosité existe en adoptant de bons réflexes alimentaires, vestimentaires ou d’hygiène de vie qui produisent des résultats probants après quelques années de pratique. En attendant, il est judicieux de rester humble face à son état de santé réel et de pallier les défaillances du corps du mieux possible. A chacun de trouver ses aliments végétaux & crus de prédilection ou ses astuces pour favoriser la production naturelle de chaleur par le corps en ayant le moins recours possible aux excitants et aux aliments non physiologiques.

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