« Si j’ai pu voir loin, c’est que je me tenais sur les épaules de géants. » Isaac Newton
« La seule guérison qui compte, la vraie, c’est le choix de l’amour. » Florian
Dans cet article, je partage mes expérimentations et conclusions après 10 années de pratique intensive de l’hygiénisme. Cela m’a permis de me faire une idée des bénéfices que l’on peut tirer de cette approche et aussi de ses limites. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de définir ce que j’entends par hygiénisme.
Qu’est-ce que l’hygiénisme ?
Il s’agit d’une approche naturelle de la santé dont le principe est de vivre et se soigner en accord avec les lois de la nature. Pour optimiser notre santé et notre bien-être, l’hygiénisme considère que la bonne manière de vivre se doit d’être en adéquation avec notre physiologie de primate. Et se revendiquent hygiénistes ceux qui pratiquent ou recommandent un comportement propre à imiter la vie que nous aurions si nous étions lâchés dans la nature, comme autrefois.
Etymologiquement, le terme “Hygiénisme” tire son origine de la mythologie grecque, Hygie ou Hygée (en grec ancien Ὑγιεία / Hugieía ou Ὑγεία/ Hugeía, « santé »), fille d’Asclépios, dieu de la médecine, et d’Épione, est la déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Elle représente la santé préservée et symbolise également la médecine préventive.
Personnellement, je donne au terme hygiénisme la définition suivante : “L’art et la manière de recréer dans notre vie moderne, de manière naturelle ou artificielle, les conditions de vie qui ont prévalu à l’aube de l’humanité et pour lesquelles nous sommes faits.”
Pour en savoir plus sur le sens que je donne à l’hygiénisme, lire cet article sur la définition de l’hygiénisme.
Le modèle hygiéniste
La réalité, dans ses formes les plus subtiles, ne peut être décrite par des mots ou des concepts, c’est pourquoi il est important de prendre conscience des hypothèses de départ qui sous-tendent les paradigmes ou les modèles que l’on utilise. En maths, par exemple, on sait qu’il existe différents types de géométrie, suivant que l’on adopte les axiomes d’Euclide ou non. C’est important de connaître les axiomes (ou hypothèses de départ) du modèle théorique que l’on utilise sans quoi il sera difficile d’en comprendre les limites avec le risque de glisser vers une approche dogmatique.
De la lecture de différents traités sur l’hygiénisme et des formes actuelles que prend ce courant de pensée, il ressort les axiomes suivants :
1) L’état naturel pour tout organisme est la pleine santé.
2) La toxémie est à l’origine des maladies.
3) Le corps à la capacité de s’autoguérir.
4) Les maladies fonctionnelles sont des crises guérisseuses qui aident le corps à rétablir la santé.
Note 1 : Les toxines qui engendrent les maladies sont de deux types : endogènes (produites en excès par le corps en cas de stress répété ou d’émotions “négatives”) et exogènes (issues d’une alimentation non physiologique et de la pollution).
Note 2 : Les maladies fonctionnelles se manifestent sous formes de diarrhées, fièvres, vomissements, saignements, etc. Ces manifestations naturelles et bénéfiques indiquent que l’organisme expulse des toxines.
Le Graal de l’hygiénisme : la pleine santé
Dans les esprits, être en bonne santé signifie simplement ne pas avoir de maladie dégénérative, chronique ou génétique. Mais c’est tellement plus que cela ! La santé, la vraie, que l’on appelle Pleine Santé pour éviter les confusions sémantiques, est un état théorique stable (indépendant de l’âge) dans lequel un individu ne connaît aucune déficience sur les plans physique, mental, émotionnel et énergétique. Il s’agit d’un état naturel de bien-être et de grande énergie où on laisse s’exprimer sa nature sans être dans la dualité, c’est se sentir vivant et en paix, avoir foi en la vie qui s’exprime en nous et au-delà. C’est la santé à l’état naturel comme peuvent la vivre les animaux sauvages quand ils ne sont pas confrontés à la civilisation. Les maladies que le corps manifeste quand il contient des toxines en excès sont là pour rétablir l’équilibre et nous rapprocher de cet état théorique de la Pleine Santé. Pour en savoir plus sur cette notion de pleine santé, lire cet article sur la pleine santé.
En résumé
Selon le modèle théorique hygiéniste que j’ai défini, si l’on apporte de la vitalité à l’organisme (pour renforcer le système nerveux et le système immunitaire), que l’on détoxique les émonctoires (organes chargés de filtrer et d’éliminer les toxines) et les humeurs (les liquides dans lesquels baignent nos cellules) par des pratiques hygiénistes, des techniques naturopathiques de détox et une alimentation physiologique, alors la pleine santé se manifestera de manière naturelle et progressive en passant par des crises guérisseuses nécessaires pour expulser les toxines excédentaires.
Mon expérience de l’hygiénisme
De 2008 à 2014, avant ma transition alimentaire
Alimentation : Sur ces 6 années, je me dirige progressivement vers une nourriture exclusivement bio, locale et faite maison. Je produis la moitié de ma nourriture (potager, verger et poulailler) et prépare tous mes repas. En “bon élève”, je ne consomme pas d’alcool (ni aucune drogue), de sodas, de charcuterie, de chocolat ni de nourriture industrielle.
Hygiène de vie : Pratique intensive du triathlon, vie à la campagne, pas de stress.
État de santé physique : Je porte des lunettes (myopie et astigmatie), je souffre d’allergies aux poils de chats et aux pollens (un peu plus forts chaque année), j’ai des rhumes de plus en plus gros et fatigants (même l’été), problèmes de peau (acné, kystes et transpiration forte), et je souffre d’une sciatique un peu plus intense chaque année elle aussi.
État de santé psychologique : Je souffre d’un état dépressif latent non identifié avec une tendance aux accès de colères. Je suis de nature très introverti et timide, je vis refermé sur moi. Toute forme de spiritualité est reniée, n’existe pour moi que ce qui est visible ou mesurable (approche très cartésienne et matérialiste).
De 2014 à 2018, début de transition alimentaire
Suite à un jeûne spontané (imposé par mon corps) qui a changé le cours de ma vie, j’ai modifié mes croyances sur l’alimentation (changement de paradigme). Pour en savoir plus, lire cet article qui explique pourquoi j’ai changé d’alimentation et posé mes chaussures.
Alimentation : Végétale et crue (pour en savoir plus : lire cet article sur l’origine de l’alimentation vivante) à 80% environ avec le désir de ne manger que du vivant mais sans pouvoir le mettre en pratique. Envies obsédantes et récurrentes de manger de la nourriture industrielle que je ne connaissais pas auparavant. Yoyo entre jeûnes (ou restrictions alimentaires) et hyperphagie. Pour en savoir plus sur la transition vers l’alimentation vivante.
Hygiène de vie : Jeûne (10 jours par an), jeûne intermittent, bains froids, yoga, méditation et course pieds nus.
État de santé physique : Amélioration de ma vue (lunettes plus nécessaires), fin définitive de la sciatique, légère diminution des épisodes allergiques et des rhumes, diminution notable des problèmes de peau.
Réalisation d’une première mondiale avec l’expédition America Extrema.
État de santé psychologique : La pratique de l’hygiénisme m’apporte beaucoup de plaisirs et de joie à travers le corps, elle sert d’antidote à ma dépression. Elle m’aide aussi à cultiver le calme, la paix et la sécurité en moi. Progressivement j’ose parler en public (conférences sur mes voyages), je m’ouvre à la spiritualité. Il ne me paraît alors plus possible de vivre comme si le monde de l’invisible n’existait pas.
De 2018 à 2022, découverte des purges
Alimentation : La crusine et les purges me permettent de ne manger que du végétal et vivant, mon objectif. Fin des envies de nourritures cuites et des produits animaux. Pour en savoir plus sur la transition vers l’alimentation vivante et sur mon expérience avec les purges.
Hygiène de vie : Jeûne (60 jours par an en cumulé), jeûne intermittent, purges (50 par an), nettoyages du foie, bains froids, yoga, méditation, course pieds nus et respirations conscientes.
État de santé physique : Je passe de temps en temps par des crises guérisseuses (fièvres, rhumes et angines), en parallèle les symptômes d’allergies diminuent nettement. Fin des problèmes de peau. Grande forme physique, récupération très rapide après le sport.
Réalisation de deux autres premières mondiale avec l’expédition “La Marche Sans Faim” et “L’Empreinte”.
État de santé psychologique : Je m’intéresse à plein de nouvelles disciplines (chamanisme, magnétisme, tantra, développement personnel, permaculture, etc) et je suis de plus en plus à l’aise pour parler en public et m’affirmer. J’ai le sentiment d’être une nouvelle personne et je ne souffre plus de dépression. Sentiment d’être de plus en plus connecté au ressenti de mon corps et à mes émotions. Les purges m’aident aussi bien sur le plan physique que psychologique à dépasser les moments difficiles.
De 2022 à 2023, fin de la transition alimentaire
Alimentation : Très à l’aise avec l’alimentation végétale et vivante, de moins en moins de crusine, aliments le plus souvent consommés bruts et, de manière générale, de moins en moins de gras consommé.
Hygiène de vie : Jeûne (60 jours par an en cumulé), jeûne intermittent, purges (40 par an), nettoyages du foie, bains froids, yoga, méditation, course pieds nus et respirations conscientes.
État de santé physique : Très grande forme, fin des allergies, vue stable mais non parfaite. Apparition d’un léger eczéma (qui ne part pas même en jeûne) et de caries dentaires (suite à l’arrêt de l’hygiène dentaire après mes débuts dans l’hygiénisme, j’écrirai prochainement un article sur ce sujet) en lien avec des stress émotionnels.
État de santé psychologique : Sentiment de grande connexion avec la vie, canalisation d’informations, expériences spirituelles intenses. En parallèle, cette pleine reconnexion au vivant m’amène à plonger au cœur de mes blessures d’âme afin de les guérir. Moments de transformations difficiles à vivre. Cette fois le rythme intense auquel je purge (3-4 par mois) ne m’aide plus mais, au contraire, accentue les symptômes. Je conclus qu’il arrive un moment, après un certain temps, où les détox forcées (par les purges) viennent apporter des déséquilibres, de même que les aliments détoxiquants tels que l’ail et l’oignon sont contre-indiqués en ayurveda pour les yogis qui sont en recherche d’un état d’équilibre.
L’heure du bilan
Après 10 années de pratique intensive de l’hygiénisme, j’ai réglé la quasi totalité de mes problèmes de santé, je jouis d’une grande énergie et qualité de vie. Cependant, pour n’avoir pas pris conscience des limites du modèle hygiéniste, j’ai développé quelques problèmes de santé que je n’avais pas auparavant : caries (cf cet article sur l’hygiène dentaire) et eczéma, tous les deux en lien (principalement) avec des déséquilibres émotionnels. Des déséquilibres dont la prise de conscience a été, dans mon cas, facilitée par l’alimentation vivante et les détox qui ont fait sauter les verrous pouvant m’empêcher de pleinement ressentir mes émotions. En effet, je pense que la nourriture cuite anesthésie en partie nos émotions qui vont se stocker dans le corps avec les toxines (les peurs s’associent aux colles, et la colère aux cristaux d’acide). Pour schématiser, on peut dire que l’hygiénisme, entre autres, nettoie notre filtre à percevoir et ressentir la réalité.
Il arrive un moment au cours de la transition alimentaire et hygiéniste où les émonctoires sont redevenus suffisamment fonctionnels, le système immunitaire renforcé, la vitalité plus grande et les humeurs suffisamment nettoyées pour que l’on puisse n’utiliser les techniques de détox (surtout les purges) que ponctuellement, quand le corps le demande vraiment (en cas de crise fonctionnelle par exemple). Faute de quoi, on force le corps à faire un travail qui n’est pas nécessaire (le corps sait fonctionner avec des toxines quand elles sont en dessous d’un certain seuil et il est important de le laisser les déstocker à son rythme) et qui provoque un déséquilibre sur les autres corps, notamment émotionnel.
Selon mon expertise, pour savoir si on a besoin d’intensifier sa pratique de l’hygiénisme (je pense notamment à l’alimentation végétale et vivante et aux purges car ce sont des outils puissants de régénération), c’est très simple, il y a deux questions à se poser :
- Ai-je atteint un équilibre alimentaire qui me convient ?
- Ai-je atteint un état de santé qui me convient ?
Si on répond “non” à une seule de ces questions, alors on tirera potentiellement bénéfice à se diriger vers une vie davantage « hygiénique », c’est à dire avec plus de végétal cru accompagné de techniques de détox.
Si cette pratique n’est pas stable où n’apporte pas de fruits, il sera sans doute nécessaire de se diriger vers une ou plusieurs autres approches complémentaires qui vont aller travailler sur les autres corps (mental, émotionnel ou énergétique).
Les limites du modèle hygiéniste
Les 10 années d’expérimentations hygiénistes détaillées précédemment m’ont conduit à croire aux hypothèses suivantes.
- On ne peut pas évacuer toutes les toxines accumulées depuis le stade foetal lorsque l’on a plusieurs décennies d’alimentation classique derrière soi. Il est facile de s’en convaincre en regardant un tatouage. En effet, l’encre utilisée ne disparaît pas même après des jeûnes longs. Par conséquent, il est vain de tout miser sur les détox du corps et l’alimentation physiologique pour aller vers la pleine santé.
- Le corps produit lui-même des toxines (endogènes) qui peuvent poser problème, en situations de stress et d’émotions “négatives” répétées, si elles sont produites en trop grand nombre car elles peuvent potentiellement s’accumuler dans le corps et provoquer des maladies. Cela d’autant plus si les humeurs sont chargées (en toxines exogènes), que les émonctoires sont dysfonctionnels et que le système immunitaire est affaibli ou la vitalité insuffisante.
En l’absence même de toxines exogènes, des maladies peuvent se développer
Je suis maintenant convaincu que la santé ne dépend pas exclusivement de l’absence de toxines exogènes (celles produites par la consommation de nourritures non physiologiques et la pollution), c’est là où le modèle hygiéniste (cf axiome n°2) montre ses limites si on considère que le corps a la capacité de s’empoisonner lui-même (avec les toxines endogènes) en dépit d’une bonne hygiène de vie (centré sur le corps). En outre, il existe dans le corps humain des molécules appelées Xiap et Diablo (pour en savoir plus : https://en.wikipedia.org/wiki/XIAP) qui jouent un rôle clé dans l’apoptose (la destruction) des cellules, un mécanisme vital qui permet au corps de sélectionner et de détruire les cellules vieilles, malades, dysfonctionnelles ou endommagées. Quand ce mécanisme est défaillant, le risque de développer des troubles de la santé augmente considérablement, en l’absence même de toxines exogènes.
Bien sûr, un terrain défavorable (lié à une hygiène de vie inadaptée) peut engendrer un dérèglement au niveau de ce mécanisme. Mais étant donné le rôle important que les émotions jouent dans l’apparition des maladies (cf “Le grand dictionnaire des maladies” de Jacques Martel, cf les travaux du Dr Hamer) et le nom révélateur de ces deux molécules (Xiap est l’anagramme de Paix et Diablo c’est celui qui divise), je crois maintenant aux hypothèses suivantes :
- Des maladies peuvent se manifester dans le corps en l’absence même de toxines exogènes. Pour cela il suffit que les autres corps (mental, émotionnel et énergétique) soient déséquilibrés, ou bien, que l’amour et la paix ne soient plus au centre de notre vie. D’où l’inanité à tout miser sur les détox pour améliorer sa santé, même si, bien sûr, cela peut diminuer les symptômes.
- L’être humain est multidimensionnel et la santé consiste à trouver l’harmonie entre les corps physique, mental, émotionnel et les autres corps énergétiques.
L’être humain est multidimensionnel et la santé consiste à trouver l’harmonie entre nos différents corps
Comme l’explique la psychothérapeute Bénédicte Lhôte :
“Le vivant est fait de 7 éléments :
- Vies
- Matières (terre)
- Organismes (êtres vivants)
- Mentals (air)
- Affectifs (eau)
- Energies (feu)
- Esprits (âme)
Chaque élément doit être considéré, nourri, nettoyé et entretenu.
Pour la matière, il faut prendre soin de la nature.
Pour le corps physique, il y a les pratiques hygiénistes
Pour le mental, il y a les savoirs, la culture
Pour l’affectif, il y a la gestion des sentiments
Pour l’énergie, il y a l’ostéopathie, les magnétiseurs, le mouvement, la respiration.
Pour l’esprit, il y a la méditation, la spiritualité et les croyances.”
Lorsqu’il y a des déséquilibres trop forts entre ces différents corps, cela se manifeste (somatisation) dans le corps par des maladies puisque c’est la partie visible de notre être. Pour se le représenter, on peut imaginer une éponge humide où l’eau contenue représente les toxines (émotionnelles et physiques, les mémoires). Lorsqu’il y a des tensions/déséquilibres entre les corps, c’est comme si on essorait l’éponge : de l’eau en sort (les toxines de toutes origines) et c’est la somatisation, les crises d’éliminations. Lorsque les tensions/déséquilibres ne sont pas trop forts, l’eau s’évapore en douceur (détox naturelle physique, émotionnelle et des mémoires).
Si les corps sont en harmonie (ce qui se produit quand on est sur son chemin de vie), le corps physique pourra donc tolérer une charge toxémique beaucoup plus élevée que si les corps sont déséquilibrés, et cela, sans somatiser. Ce diagramme permet aussi d’émettre une hypothèse plausible pour expliquer comment fonctionne l’homéopathie qui, en important simplement une information, va agir sur les corps subtils et stopper la somatisation sans forcément réduire la toxémie. De même qu’il peut également justifier pourquoi la partie dite « subtile » des plantes avec laquelle on travaille en aromathérapie a des vertus au niveau corporel.
Exemple : J’ai remarqué ces derniers temps que ma vue baissait sensiblement et que mes yeux me brûlaient. Le jeûne et autres détox (y compris les purges pour les yeux) ne changeait rien à mon problème. Je pensais que c’était en lien avec un temps d’exposition trop long devant mon écran d’ordinateur (ça demande du temps de réunir toutes ses réflexions et de s’informer…). En réalité, j’avais des émotions qui remontaient et je m’empêchais inconsciemment de pleurer (comme Ray Charles qui est devenu aveugle en ne pleurant pas la mort de son frère). Laisser couler les larmes m’a permis de retrouver une vision supérieure à celle que j’avais auparavant. Il s’agit d’une approche émotionnelle qui peut aussi s’expliquer avec la toxémie : si trop d’acides s’accumulent au niveau des yeux (qui sont aussi des émonctoires) et que les larmes ne coulent pas alors cet acide peut brûler les terminaison nerveuses (comme pour les cheveux, ce qui a pour conséquence de les faire tomber).
En conclusion
L’hygiénisme a pour vocation de prendre soin du corps physique qui est le lieu de la somatisation, là où les déséquilibres entre les corps se matérialisent par des maladies, soit via les toxines excédentaires présentent dans le corps, soit par des dysfonctionnements engendrés par le corps lui-même en l’absence même de toxines exogènes.
Voilà pourquoi l’hygiénisme seul ne peut prétendre à guérir toutes les maladies et pourquoi il est vain de vouloir se diriger vers l’état (même théorique) de pleine santé sans s’occuper à part égale des différents corps.
Avec le recul, je considère maintenant que l’hygiénisme est là pour développer notre sensibilité, nous reconnecter pleinement au vivant, à notre ressenti et à nos émotions afin que s’opère la véritable guérison que nous sommes venus vivre en s’incarnant : celle des blessures de notre âme, avec, au passage, l’acquisition de certaines connaissances et expériences. La guérison de nos bobos du corps physique n’est pas la priorité pour la vie qui nous traverse, aussi la santé qui souvent découle de la pratique de l’hygiénisme n’est pas un bénéfice direct, mais collatéral dû à un élargissement du champ de notre conscience.
Prendre soin de son corps avec l’hygiénisme peut, selon les configurations, apporter un équilibre ou créer des déséquilibres (parfois nécessaires) avec les autres corps que la vie nous demandera de faire évoluer jusqu’à trouver l’harmonie qui nous est propre, et qui aura à se renouveler à différents moments au cours de notre vie.
Alléger son alimentation et détoxiquer son organisme est un processus qui doit tenir compte des tempéraments, des limites adaptatives du corps et des chemins de vie de chacun. C’est pourquoi, l’alimentation végétale et vivante devra être adaptée de manière individuelle. Ceci-dit, je pense que beaucoup tireront bénéfices (sur tous les plans) à introduire au moins la moitié de végétal et vivant dans leur alimentation. C’est le corps et non le mental qui guidera le corps, au terme de plusieurs années de transition, vers l’équilibre qui lui est le plus favorable. Pour certains, comme ce fut mon cas, l’hygiénisme pratiqué de manière radicale à été une porte d’entrée pour me reconnecter à plus grand que moi et revenir à l’essentiel que j’avais perdu de vue : remettre l’Amour au centre de ma vie…
Si notre corps est notre véhicule comme on le dit bien souvent, alors l’hygiénisme serait en quelque sorte la boîte à outil du garage. Un véhicule est fait pour se déplacer (là où la vie nous mène) mais sa maintenance ne serait être une finalité en soi. Que fait-on de ce véhicule bien entretenu ? Ce qui m’amène à émettre cette suggestion : Et si l’hygiènisme n’était qu’un simple prétexte, ou une manière saine, de donner de l’Amour ?
2 Responses
Merci pour cet article, tu fais preuve d’objectivité et d’honnêteté ! C’est tellement rare aujourd’hui parmi les thérapeutes.
A très vite
Merci pour ton message Paul. Comme tu as pu le remarquer, le discours est fragmenté dans le milieu de l’hygiénisme et de la naturopathie. Vue de l’extérieur la confusion règne mais si la transparence était faite sur l’écart entre le mode de vie prôné et celui réellement vécu par les « thérapeutes » ou les coachs, bien des mystères apparents voudraient soudainement s’éclairer….