Le local et le bio

Aussi problématiques que soient les substances chimiques synthétiques présentes dans votre environnement et votre nourriture, elles ne sont pas la principale cause du cancer.”  T. Colin Campbell “L’enquête Campbell”

J’ai amorcé ma transition alimentaire il y a une quinzaine d’années pour me diriger vers une alimentation exclusivement locale et bio. Et quelques années plus tard, je me lançais dans l’aventure de l’autonomie alimentaire en produisant presque la moitié de ma nourriture grâce à un potager, un verger et des volailles. Et en cuisinant tout maison.

En parallèle, mon hygiène de vie était irréprochable (selon les critères communément admis) avec un métier physique en plein air, du sport, la vie à la campagne et sans stress. Je ne mangeais rien d’industriel, pas de soda, pas d’alcool, pas de charcuterie mais plein de fruits, de légumes et que des plats faits maison avec des produits bios. Pourtant, c’est à cette époque que ma santé se détériora. J’avais des allergies aux poils de chat, aux pollens, des sciatiques, des problèmes de peau et de transpiration. Cela m’a montré que le bio, le local et le fait maison n’empêchent pas d’être malade.

J’ai expérimenté pendant des années ce mode alimentaire que je considérais au top jusqu’à ce qu’une expérience bouleverse ma vie (cf article “Pourquoi j’ai changé d’alimentation ?”) et que je découvre les principes de l’alimentation vivante.

Depuis que je mange exclusivement des aliments vivants (cf article “Pourquoi manger vivant ?”) mes problèmes de santé susvisés ont presque tous disparus et mon rapport à la nourriture a évolué. Je ne la vois plus comme un simple moyen d’apporter du carburant à mon corps mais aussi comme un moyen de le détoxifier et le régénérer. Progressivement, j’ai observé que l’alimentation vivante me transformait sur tous les plans : physique, mental, émotionnel et spirituel. Grâce à elle, je me sens plus conscient et connecté à son intuition que jamais, ce qui a grandement participé à améliorer ma qualité de vie et à me rapprocher de l’état de pleine santé (cf l’article “La pleine santé”).

Mon rapport au plaisir gustatif s’est lui aussi transformé avec l’alimentation vivante. L’addiction alimentaire engendrée par les sucres, graisses & sel raffinés et les molécules de Maillard a été remplacée par la joie indicible d’être à l’écoute de mon corps et de lui donner ce dont il a vraiment besoin. Il s’agit là d’une expérience unique qui ne peut être comprise qu’en la vivant et qui transcende les plaisirs de la cuisine traditionnelle.

Se nourrir exclusivement d’aliments vivants est une expérience tellement incomparable de régénération et de reconnexion à la nature et au Soi que tout retour en arrière est impensable. Cette expérience révolutionnaire m’a alors amené à ne plus consommer que du bio et du local.

Raisons pour lesquelles je ne consomme plus exclusivement bio :

  • Lorsque l’on passe à l’alimentation vivante, on achète beaucoup plus de fruits et de légumes qu’auparavant ce qui impacte fortement le budget si les fruits et légumes sont bios. On peut alors se retrouver avec un budget nourriture complètement délirant (entre 200 et 300 euros, voire plus, par semaine et par personne). Le constat est sans appel : soit on achète aussi des aliments issus de l’agriculture conventionnelle, soit on se remet à manger des aliments cuits peu coûteux comme, par exemple, les céréales et les légumineuses.
  • La plupart des fruits exotiques comme les avocats, mangues, ananas, etc, ne sont naturellement pas traités (sauf parfois pour la conservation). Mettre un label bio sur ces aliments n’a le plus souvent pas de sens.
  • Certains fruits issus de l’agriculture conventionnelle sont parfois de qualité équivalente au bio. Tout simplement parce que certains producteurs font du bio sans avoir le label afin d’éviter les contraintes administratives.  
  • En outre, la valeur du label bio est à relativiser en raison de tous les traitements délétères autorisés et de toutes les dérogations attribuées pour l’utilisation de produits phytosanitaires. Sans parler des produits bio qui viennent hors de l’Union Européenne pour lesquels il n’y a aucun contrôle.
  • D’après des études menées par le docteur américain Norman Walker qui a écrit “Les jus de fruits et de légumes frais”, les pesticides qui ont la propriété d’être hydrophobes restent majoritairement accrochées au fibres insolubles (constituée de cellulose que l’on ne digère pas) et ne sont donc pas absorbés par l’organisme à la condition que ces végétaux soient consommés crus.
  • Je crois que les principaux poisons qui impactent la santé sont les acides et les colles engendrés par les aliments cuits ou d’origine animale (cf article  “Les purges, la clef de voûte”) et non les pesticides. Au regard des considérations précédentes, les aliments cuits ou d’origine animale vendus en bio sont, de mon point de vue, plus néfastes pour la santé que les fruits et légumes de l’agriculture conventionnelle.

 

En conclusion : Le marché du bio est devenu un business juteux (surtout pour les grandes surfaces qui se font des marges plus importantes qu’avec les aliments produits de manière conventionnelle) qui fait monter les prix sans nécessairement assurer au consommateur d’avoir des produits de qualité. Même si le bio est presque toujours mieux (à tous les niveaux) que le conventionnel, je ne pense pas que ce soit l’avenir. L’idéal consiste à se passer d’intermédiaire et d’aller directement se fournir auprès du producteur, ou bien, d’avoir recours à des intermédiaires éthiques comme www.biovie.fr (10% de remise sur votre première commande avec le code FGOMET). C’est le meilleur moyen de bénéficier d’un prix raisonnable et d’être renseigné quant aux méthodes agricoles utilisées. Je suis convaincu que ces méthodes évolueront de gré ou de force vers des pratiques “biologiques”, qu’un label soit présent ou pas pour vérifier.

Raisons pour lesquelles je ne privilégie plus exclusivement le local :

  • Quand on a compris et ressenti à quel point on est fait pour manger principalement des fruits, chaque repas devient une grande fête où plaisir et santé s’accordent enfin. Après des années de privation en aliments vivants, notre corps nous réclame alors les meilleurs fruits. Et ce sont bien souvent les fruits exotiques que l’on apprécie le plus puisque nous sommes faits pour vivre sous les tropiques. Il y a alors un dilemme entre j’écoute les besoins de mon corps (qui a été jusque-là bien malmené) et je limite le transport des marchandises.
  • Si l’on se contraint (lorsque l’on habite dans un milieu tempéré) à ne manger que des fruits locaux (comme des pommes, des poires et des oranges), on va vite se sentir frustré. Déjà que la transition alimentaire vers le végétal et vivant est en soi un challenge, l’expérience montre que se limiter au local conduira à abandonner l’alimentation vivante.
  • Je ne crois pas que l’augmentation du gaz carbonique (et de certains gaz à effet de serre) soient responsables du réchauffement climatique. Nombre d’études montrent qu’il est lié à une augmentation de la concentration en vapeur d’eau dans l’atmosphère qui fluctue de manière chaotique. Certes, cela n’empêche pas qu’il soit préférable de limiter les déplacements pour limiter la pollution mais pas à cause du gaz carbonique. En outre, la consommation de produits animaux est la principale cause, loin devant les transports, de détérioration de l’environnement (cf article “Alimentation végétale, quel impact sur l’envrionnement ?”).

 

En conclusion : Prendre soin de son corps en se nourrissant exclusivement d’aliments vivants entraîne une transformation profonde de l’être. Celle-ci ne laisse jamais indifférent l’entourage qui ne peut alors que se questionner et être amené progressivement à revoir ses croyances en matière d’alimentation. Cet impact permet alors à ceux qui nous côtoient de s’alimenter petit à petit plus sainement, d’aller mieux physiquement et de manger moins de produits animaux (dont la consommation met en péril la biosphère). On réalise alors que manger vivant, quitte à ne pas manger que du local, entraîne plus d’effets positifs que négatifs grâce à la révolution qu’elle entraîne autour de nous.

Comment je vois l’avenir ?

Je crois que la priorité du moment est de manger le plus possible vivant, grâce à cette profusion de fruits sur les étales, afin de se régénérer et d’apprendre à vivre dans l’abondance. Quitte à ne pas toujours manger bio, local et de saison ! Il n’est pas dit que nous puissions jouir de cette abondance de fruits encore longtemps et la nourriture locale deviendra peut-être une contrainte. Il sera alors plus difficile d’amorcer une transition alimentaire dans un contexte de restriction. 

Ce que l’on observe année après année, quand on mange vivant, c’est que le corps devient de moins en moins exigeant et que l’on diminue sa ration calorique. Il devient alors de plus en plus facile de se contenter d’une alimentation moins diversifiée et locale. 

Enfin, de manière globale, nous avons tous les moyens technologiques de construire des serres sous toutes les latitudes et de développer des variétés de plantes et d’arbres qui s’adaptent aux climats tempérés. Ce n’est que la volonté qui fait défaut pour développer ces projets et cela perdurera tant que l’humanité croira que les fruits et les légumes sont là pour décorer les assiettes. 

Il est donc tout à fait possible de manger vivant, bio et local sur toutes la planète (ou presque), ce n’est qu’une question de volonté. Et en attendant que cela se produise, nous considèrons que si l’on fait du bien à son corps (avec des aliments vivants quelle que soit leur provenance) on fait forcément du bien à la planète. Nous faisons partie d’elle et ce qui est bon pour l’un l’est pour l’autre…

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