Les mécanismes de la détox
Les détox ont le vent en poupe car, en diminuant la toxémie, elles agissent directement aux racines des problèmes de santé. Cet article a pour objectifs de mettre en lumière les mécanismes sous-jacents aux détox et d’énumérer les différentes manières de les mettre en place.
En premier lieu, il est important de prendre conscience que les détox ont lieu quotidiennement, que l’on s’y intéresse ou pas. En effet, chaque jour le corps se nettoie sans quoi il ne serait plus à même de fonctionner. Les toxines qui entravent le bon fonctionnement du corps, qu’elles soient d’origine endogène (liées au fonctionnement normal du corps ou à des combinaisons alimentaires inappropriées) ou exogène (nourriture ou combinaisons non physiologiques, médicaments, pollution, etc), sortent quotidiennement par les urines, les selles, la peau, les poumons, les muqueuses, etc. Celles qui n’ont pu être évacuées, par manque de temps ou d’énergie, sont stockées.
Ce mécanisme vital d’auto nettoyage est principalement actif lorsque les organes du système digestif ne sont plus employés à digérer et assimiler la nourriture. Ces derniers sont alors mobilisés pour détoxifier l’organisme de ses toxines stockées dans les cellules, les tissus, les liquides, les graisses, etc.
Ceci explique pourquoi, après une nuit de sommeil, le corps manifeste des signes de détox tels qu’une vision trouble, un visage gonflé, une langue et haleine chargées, un esprit confus, un nez bouché, etc. Tous ces symptômes s’estompent dès que l’on met son corps en mouvement (grâce à une meilleure oxygénation et circulation lymphatique) ou que l’on remet le système digestif en route (avec un petit déjeuner). Pour en savoir plus à ce sujet, lire cet article sur la fréquence des repas.
Le rôle du système lymphatique
Le système lymphatique, avec ses 4 à 5 litres de lymphe circulante, est l’élément clé du système immunitaire et des mécanismes de détox car c’est lui qui récupère les déchets cellulaires et les toxines pour les acheminer jusqu’aux émonctoires, ces portes de sorties de l’organisme. C’est pourquoi il est crucial de maintenir une bonne circulation lymphatique, sans quoi les détox sont ralenties et les crises d’éliminations (plus connues sous le nom de maladies) sont davantage susceptibles de se manifester.
Si le système d’auto nettoyage du corps est insuffisant, on peut alors prendre les devants et employer, sur le court ou le long terme, des techniques naturopathiques de détox, des cures, des diètes, des purges, etc, plus ou moins intenses, qui vont soutenir le corps dans son travail d’élimination des toxines.
Pour que la détox soit efficace et sensée, il y a 4 grands axes de développement à prendre en considération. Les voici par ordre de priorité :
Les 4 aspects de la détox
1) Diminuer l’apport de toxines
Lorsque l’on diminue la quantité de toxines apportée au corps, celui-ci, via une différence de pression osmotique dans les liquides biologiques, est naturellement plus à même de se purifier. Voici les différentes manières (qui peuvent se combiner entre-elles) de diminuer l’apport de toxines :
- Arrêter ou limiter les aliments les plus nocifs ainsi que les combinaisons alimentaires défavorables. Pour des conseils individualisés, lire cet article sur les paliers de la transition alimentaire.
- Diminuer le gras (même végétal et cru) car celui-ci ralentit la circulation lymphatique, donc l’élimination des toxines. Pour en savoir plus, lire cet article sur nos besoins en lipides.
- Diminuer les quantités de nourriture, sans pour autant changer le contenu. Pour cela, une des possibilités est de mettre en place le jeûne intermittent.
- Améliorer son hygiène corporelle en laissant de côté tous les produits (savon, dentifrice, parfum, cosmétique, etc) contenant des composants qui ne sont pas d’origine naturelle car ses derniers entrent dans le corps via les pores de la peau, les muqueuses ou les poumons.
2) Ouvrir les émonctoires et drainer
Les émonctoires ont pour rôle principal de faire sortir les toxines du corps. Les trois principaux sont le foie, les reins et les intestins. Les secondaires sont la peau, les poumons, les muqueuses et les yeux. Quant au drainage, il consiste simplement à favoriser le déplacement des matières et des fluides, comme par exemple le transit intestinal ainsi que la circulation sanguine et lymphatique.
Voici les différentes manières (qui peuvent se combiner entre-elles) d’ouvrir les émonctoires et de drainer :
- La plus importante est l’activité physique qui, a elle seule, effectue 50% du travail de détox. Elle est indissociable d’une bonne santé car elle ouvre tous les émonctoires, draine, vitalise, régule l’appétit et améliore le transit. Idéalement, 40% des calories ingérées devraient être brûlées par l’activité physique. Pour en savoir plus sur les bienfaits de l’activité physique, lire cet article.
- Une bonne transpiration est également importante car la peau peut détoxifier davantage que les reins si elle est bien sollicitée.
- En complément, l’exposition au froid (bain ou douche froide, bain dérivatif, etc) permet, entre autres, de décongestionner les organes, de tonifier les fascias et d’améliorer la circulation sanguine et lymphatique. Pour en savoir plus sur l’hormèse par le froid, lire cet article.
- La circulation sanguine et lymphatique gagne aussi à être stimulée par des massages et le cupping.
- Au niveau de l’hygiène corporelle, l’irrigation nasale (au moyen d’un neti pot) et le brossage à sec de la peau (qui ouvre les pores et stimule le drainage) sont des bons compléments. Pour en savoir plus sur l’hygiène corporelle, lire cet article.
3) Apporter de l’énergie
Un niveau suffisant d’énergie est nécessaire pour que l’organisme puisse réaliser les nettoyages pour lesquels il est naturellement conçu. Pour cela :
- Avoir un sommeil et un repos suffisant est indispensable.
- Tout comme l’exposition au soleil (sans lunettes de soleil ni crème solaire) qui recharge en énergie et permet une production suffisante de vitamine D dont la présence est indispensable pour différentes fonctions vitales. 20 minutes d’exposition par jour en moyenne seraient suffisantes. Pour en savoir plus sur les bienfaits de l’exposition solaire, lire cet article.
- Avec 15 kg environ consommés chaque jour, l’air est notre premier aliment c’est pourquoi une respiration fonctionnelle (c’est-à-dire nasale, silencieuse, abdominale et avec un rythme respiratoire inférieur à 12) est également déterminante. A cela, on peut ajouter des exercices d’hyperventilation (comme les respirations holotropiques, celles de Wim Hof, etc) qui ont le mérite de vitaliser via l’oxygène, d’alcaliniser le sang grâce à la formation de bicarbonate, et de sortir les acides volatils via les poumons.
- En parallèle, il est judicieux de mettre en place une vitalisation. Elle consiste à ne manger que des fruits et/ou boire des jus de légumes. Une vitalisation inclut donc les cures de fruits, les monodiètes et les cures de jus de légumes. Elle peut se mettre en place sur un repas, une journée, une semaine voire un mois.
Enfin, il est préférable de vivre dans un environnement sain, passer du temps dehors (sans lunettes de soleil ni crème solaire) et se nourrir d’aliments de qualité.
4) Apporter une aide subsidiaire
Si les outils précédents sont insuffisants, que le corps ne parvienne plus à faire son travail de nettoyage (émonctoires affaiblis, drainage insuffisant, vitalité basse mais pas trop, etc) ou bien que l’on souhaite accélérer le processus de détoxication, celui-ci peut être boosté par différents outils :
- L’outil numéro 1 est le jeûne. Celui-ci peut être complété par des purges qui sont des grands accélérateurs de détox car elles agissent en vidangeant le système lymphatique (ou biliaire). Lire cet article sur les bienfaits des purges pour en savoir plus.
- L’outil numéro 2 est l’alimentation végétale et vivante car tous les fruits et les légumes crus ont des propriétés thérapeutiques, soit parce qu’ils stimulent l’élimination, soutiennent le foie, favorisent la chélation des métaux lourds, ou améliorent le transit. Cependant, pour bénéficier pleinement de leurs bienfaits, il est préférable de les mélanger le moins possible. Pour en savoir plus sur l’alimentation instinctive, lire cet article.
- En parallèle du jeûne ou de l’alimentation vivante, le corps peut être soutenu dans ses processus par les plantes (phytothérapie) sous différentes formes : Tisanes, huiles essentielles, hydrolats, spagyriques, etc. Peu ou prou, toutes les plantes partagent les 5 propriétés suivantes : émonctorielles (favorisent le travail des émonctoires) ; revitalisantes ; antiputrides ; anti infectieuses (sans altérer la flore intestinale) et régénératrices.
- Les lavements (avec ou sans plantes) ou, mieux, les irrigations côloniques, sont employés pour nettoyer le côlon des matières stagnantes en putréfaction ou fermentation qui sont responsables de l’auto-intoxication de l’organisme.
- La cure d’argile en interne permet d’éliminer certains polluants comme les métaux lourds, les résidus de médicaments, les toxines bactériennes ainsi que les intrants de l’agriculture.
