Où acheter ses fruits et légumes ?

Introduction

La cuisine d’un frugivore se reconnaît au premier regard par un étalage abondant et coloré de fruits mis en valeur sur le plan de travail et non abandonnés à leur sort dans un saladier isolé ou dans le bac à légumes du frigo. Le fruit est l’aliment de base qui est optimal pour notre constitution de primates (cf cet article sur les origines de l’alimentation vivante) mais les conditionnements qui peuvent nous en éloigner sont multiples : 

  • “Tout ça (en volume) ?!”, “Mais c’est pas trop de sucre tous ces fruits ?”
  • “Ils sont bio ?”
  • “Les fruits c’est trop cher !”

Ces obstacles mentaux à la consommation de fruits sont bien regrettables car le mot “fruit” vient du latin fructus qui veut dire “jouir de”. Ce qui laisse à penser qu’il y a un lien direct entre l’autorisation que l’on s’accorde à manger des fruits et notre capacité à jouir de la vie. D’ailleurs, dans la mythologie grecque, on raconte que Déméter, la déesse de la fertilité, portait une corne d’abondance remplie de fruits et de légumes symbolisant la générosité de la terre et la prospérité qu’elle offrait.

L’objet de cet article est de partager quelques bons plans & astuces de cueilleur moderne pour réaliser de belles récoltes dans la jungle des supermarchés et ainsi faire bombance de fruits et légumes .

Note : Pour comprendre l’innocuité du sucre des fruits, qui n’a rien à voir avec le sucre raffiné, lire ces deux articles sur  les jus de fruits frais et sur le sucre dans l’alimentation vivante

Manger “bon” avant de manger “bio, local et de saison”

Pour que la “chasse aux fruits” soit fructueuse, il convient que les aliments achetés soient suffisamment bons au goût (sans quoi on n’aura pas envie d’en manger) et qu’ils représentent un budget accessible (sans quoi on ne pourra pas en acheter assez). Il appartient à chacun de jongler au mieux entre ces deux paramètres. 

Si j’ai choisi de privilégier le “bon” au “bio” c’est, d’une part, parce que la saveur d’un aliment est due à sa combinaison unique en éléments nutritifs (minéraux, antioxydants, vitamines, enzymes et autres principes phyto actifs). Et d’autre part, parce qu’une culture sur sol dévitalisé avec beaucoup d’intrants chimiques donnera inévitablement des aliments peu nutritifs qui seront, de ce fait, fades. Pour ces raisons, si un fruit ou un légume est bon c’est qu’il a poussé dans des conditions agricoles correctes. Nos millions de papilles gustatives et de récepteurs olfactifs sont à même de nous renseigner sur la qualité nutritive d’un aliment sans avoir besoin des résultats d’une analyse de laboratoire (cf cet article sur l’alimentation sensorielle). Mais nous avons surtout besoin d’apprendre à reconnaître les fruits mûrs et, pour les autres, de différencier (par la couleur, la texture et l’odeur) ceux qui peuvent mûrir à la maison de ceux qui ont été récoltés trop tôt.

Note : Je donne d’autres raisons à cette prévalence du bon sur le “bio, local et de saison” dans cet article sur le bio, le local et de saison.

Nous sommes une société de consommation qui étouffe sous le trop et, aidés par les vendeurs de compléments et leurs nombreux affiliés, nous tombons encore dans la peur du manque alors que nous avons accès peu ou prou aux fruits et légumes de la terre entière, et ce, toute l’année !… En outre, nos besoins en micronutriments sont globalement mal connus et les carences détectées sont le plus souvent dues à un défaut d’assimilation en lien direct avec l’encrassement du terrain. C’est pour cette raison que les analyses de sang sont généralement meilleures après un jeûne qu’avant alors que l’on a rien consommé entre-temps. Lire cet article sur comment combler ses carences pour en savoir plus à ce sujet.

Investir dans l’alimentation vivante

La nourriture que je sélectionne dans les magasins de manière à répondre à mes besoins en quantité et qualité représente un budget entre 15 et 20 euros par jour pour une dépense calorique quotidienne entre 2500 et 3000 Kcal. En étant moins actif, on peut donc s’en tirer pour 15 euros par jour, soit, en comptant des petits extras, une dépense moyenne de 500 euros par mois en fruits et légumes. Certes, c’est plus cher que les pâtes et le Coca mais j’économise sur les bars et les restaurants où je ne vais quasiment jamais.

En outre, cette somme est à relativiser car l’Union Européenne injecte quatre fois plus de subventions dans l’élevage animal que dans l’agriculture végétale (cf cet article de The Guardian). Ainsi, les produits animaux sont sponsorisés par l’Europe (par nos impôts donc) et sont vendus a minima deux fois moins cher que ce qu’ils coûteraient normalement, sans parler des coûts réels (environnementaux, sanitaires, sociaux). Lire cet article sur l’impact du véganisme sur l’environnement pour en savoir plus à ce sujet et comprendre que les fruits qui viennent par avion ne sont absolument pas la cause des problèmes environnementaux de notre planète. De cela, il y a un principe capital à retenir si l’on veut manger de manière physiologique : Nous sommes faits pour vivre sous les tropiques (le berceau de l’humanité) alors soit nous allons vers les fruits, soit ce sont eux qui viennent à nous. 

Une autre considération qui permet de relativiser le budget “fruits” c’est de faire le lien entre la consommation de nourriture non physiologique et la consommation de médicaments encouragée par la politique actuelle, via les remboursements de la sécurité sociale et le concours des médecins. Le docteur canadien Gabor Maté explique dans ses vidéos et dans son merveilleux film “La sagesse du trauma”  que les médicaments agissent, fonctionnellement parlant, comme des corticoïdes qui viennent étouffer l’inflammation, calmer la douleur ou le stress et court-circuiter la réaction normale du corps sans régler l’origine du trouble (mal être et hygiène de vie). La consommation de médicaments anesthésie le ressenti et contribue au conformisme, à la société de consommation et à la poursuite vaine de distractions aux dépens de l’éveil de la conscience. 

Cette digression pour donner de la valeur à ces 500 euros par mois qui représentent un investissement pour une santé épanouie, de la joie au cœur et de l’énergie à revendre. Cela pourrait d’ailleurs se chiffrer : un meilleur rendement au travail, moins d’arrêts maladies et moins de médicaments. Et surtout, en retour, une meilleure guidance avec son âme (cf cet article sur le lien entre alimentation vivante et taux vibratoire) qui permet progressivement de sortir de la société de consommation, mettre un terme aux scénarios de vie qui se répètent et apporter du nouveau dans sa vie. 

Quelle quantité de fruits et légumes ?

Pour une personne qui se sustente de fruits et légumes crus, il faut compter environ 4 kilos de fruits sucrés et 1,5 kilos de fruits doux/légumes par jour. Comme ces aliments contiennent entre 80 et 95% d’eau, on comprend aisément pourquoi on ne ressent pas la soif avec ce type d’alimentation et pourquoi l’eau pure est aussi peu appétante (sauf lorsque l’on est déshydraté).

Dans mon van, où il y peu de place pour le rangement et pas de frigo, je vais en commission tous les 5 jours environ. Et quand j’étais sédentaire et que je faisais les courses pour 4 crudivores, j’achetais l’équivalent de deux caddies pleins, ce qui correspond au volume moyen pour 10 jours de nourriture. Les fruits sucrés et doux se rangent dans des cartons/cagettes qui sont dispatchés sur des étagères (au soleil ou à l’ombre) et à température ambiante afin qu’ils continuent de mûrir, sauf si l’on souhaite retarder leur maturité pour une question de gestion de stock. Quant aux légumes feuilles et racines, ils sont rangés dans le frigo. Chaque jour, je fais le tour des fruits (comme pour leur dire bonjour) et je réunis dans un grand saladier les fruits les plus mûrs qui sont à consommer en priorité.

Où acheter ses fruits et légumes ?

En tenant compte du principe “manger bon avant de manger bio” et d’un budget de 500 euros par mois, j’ai naturellement été amené à sélectionner des produits dans 4 types de magasins : 

  1. Grand Frais (ou à défaut, Provenc’halles et Mangeons Frais), ma référence numéro 1 pour les fruits. Le magasin que je choisirais s’il fallait n’en choisir qu’un seul car on y trouve l’essentiel et c’est bon, surtout pour les fruits où l’on est rarement déçu et dont le goût est supérieur au bio pour ce qui est des fruits exotiques.
  2. Les magasins bio (avec une préférence pour Satoriz) où je me fournis prioritairement pour les légumes car ils sont meilleurs ici qu’en agriculture conventionnelle pour une différence de prix souvent mineure. Mais leur approvisionnement n’est pas constant et le choix plus restreint, c’est donc préférable d’avoir des alternatives ailleurs. 
  3. Aldi et Lidl où l’on trouve des fruits légumes à un prix défiant toute concurrence et qui, pour certains, sont très bons.
  4. Les boutiques en ligne comme CrowdFraming (le principe novateur d’adopter un arbre et de recevoir sa récolte), Jurassic Fruit, Fruistock ou encore Biovie. Toutes des alternatives pour recevoir des fruits bios de qualité supérieure à ceux que l’on trouve en magasin. Et pour les produits plus rares, il y a : 
  • Naturitas pour l’eau de mer
  • Biocéan pour les algues marines séchées
  • Biovie pour les algues fraîches, les graines germées et les noix de coco fraîches
  • Koro pour les superaliments

Voici une liste de produits que je consomme couramment pour chacun des magasins précités : 

Grand Frais / Provenc’Halles / Mangeons Frais

Magasins bio

Aldi et Lidl

Boutiques en ligne

Les fruits de saison, bananes plantain, mangues bateau, papayes, ananas en barquette, oranges, noix de coco fraîches, dattes Medjoul et Mazafati, figues séchées, tomates cerises, citrons non traités, poivrons, concombres, courges, courgettes, céleris branche, épinards, roquette, herbes aromatiques, maïs doux, avocats et champignons.

Pommes, raisins, oranges, bananes, salades, poivrons, tomates coeur de boeuf (en local), carottes, patates douces, choux, fenouils, céleris branche, radis, courges, courgettes, dattes et figues séchées, avocats, olives, cacao cru, oléagineux, curcuma, gingembre, champignons, épices, huiles et miels*.

Oranges à jus, pastèques, avocats, melons vert/jaune/cantaloup, myrtilles, poires, pêches plates, bananes bios, citrons bios, concombres bios et les tomates cerises multicolores (non traitées).

Eau de mer, graines germées et algues.

Notes

– Pour les huiles et les miels il est important de les prendre en bio car, comme ils ne contiennent pas de fibres, les intrants de l’agriculture rentrent directement dans le sang. Lire cet article sur le bio pour en savoir plus à ce sujet.
– En mangeant à sa faim des aliments choisis dans cette liste de course (qui peut bien sûr être complétée), le corps trouvera tout ce dont il a besoin pour fonctionner de manière optimale, avoir de l’énergie, se construire et se régénérer.

Conclusion

Tu es maintenant bien informé.e pour aller dans la jungle urbaine cueillir de bons fruits et légumes. Il ne te reste plus qu’à préparer et déguster de délicieux repas de fruits & repas de légumes et ainsi jouir pleinement des bienfaits de l’alimentation végétale et vivante.

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Espace commentaires

Une réponse

  1. bonjour Florian, c’est un super article très complet. Merci pour ce travail. bel été fruité 😉❤️

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