Introduction
En 2019, après avoir rencontré Irène Grosjean et intégré les purges comme nouveau rituel hygiéniste, celles-ci m’ont définitivement sevré de l’attirance pour la nourriture cuite. Empli de gratitude et me sentant inspiré pour partager mon expérience, j’ai résumé les grandes étapes de la transition alimentaire par lesquelles je suis passé dans le diagramme suivant :

5 ans se sont écoulés depuis et les centaines de personnes que j’ai accompagnées entre-temps sur les chemins de l’alimentation vivante m’ont de toute évidence montré que ce n’était pas aussi simple que sur ce schéma, même quand la motivation est forte et que les purgatifs sont utilisés. En outre, j’ai observé de nombreuses incohérences, comme se soucier d’une combinaison alimentaire dite “acceptable” (cf plus bas le diagramme des combinaisons) alors que de la nourriture industrielle est encore consommée régulièrement. Les difficultés et confusions rencontrées sur ce chemin peuvent susciter de la culpabilité, de la frustration voire des désordres alimentaires qui peuvent décourager et détourner de ce chemin pourtant merveilleux. C’est en lisant l’hygiéniste Désiré Mérien et ses paliers de descente alimentaire vers le jeûne que l’idée m’est venue de définir le concept des paliers de la transition alimentaire que j’ai défini en 6 étapes :
- La désintoxication
- L’alimentation hypotoxique
- L’alimentation hygiéniste
- L’alimentation vivante
- L’alimentation frugivore
- Les portes du prânisme
La mode d’emploi des paliers de la transition
La logique de ces paliers est de progressivement ôter les aliments et les combinaisons alimentaires les plus toxiques en les remplaçant par d’autres plus physiologiques. Cette approche palier par palier (comme en plongée) permet de relâcher progressivement des toxines, de se sevrer de certaines substances addictives, de rééquilibrer le microbiote intestinal et ainsi d’améliorer le terrain, donc l’état de santé général. Même si, en soi, il n’y a pas de règles absolues si ce n’est l’unicité du chemin pour chacun, suivre cette transition par palier facilitera le maintien d’un objectif stable, apportera de la cohérence à la démarche et des fondations solides qui seront un soutien pour le mental à établir de nouveaux repères et à l’émotionnel pour se stabiliser.
Comment trouver le palier où vous vous trouvez et que faire ensuite ?
Pour identifier clairement le palier où vous vous trouvez, il est nécessaire de lire entièrement les diagrammes en commençant par le numéro 1 jusqu’au 14ème. On appellera palier A, le premier palier sur lequel vous ne validez pas toutes les recommandations inscrites dans les cases oranges. Et on appellera palier B celui pour lequel vous ne suivez (peu ou prou) aucune des recommandations.
Vous pouvez alors estimer que votre alimentation actuelle se situe quelque part entre le palier A et le palier B. Ensuite, entre les paliers A et B, vous notez sur un papier toutes les recommandations (celles inscrites dans les cases oranges) que vous ne suivez pas. Vous avez alors un programme à mettre en place pour vous rendre au palier B.
Quand passer aux paliers suivants ?
Il y a 3 cas de figure :
- Quand vous êtes bien établi dans un palier, que votre poids est stable ou excédentaire et que vous avez envie de changement. Vous pouvez alors passer au palier B+1.
- Lorsque vous voulez faire une cure détox de quelques jours à quelques semaines. Dans ce cas là, vous pouvez choisir le palier de votre choix (comme un jeûne hydrique, le palier 13) si votre capacité d’adaptation le permet.
- Quand vous n’êtes pas satisfait de votre état de santé ou quand des anciens symptômes réapparaissent. Vous pouvez alors passer au palier B+1.
Note : Il peut être nécessaire de revenir en arrière si vous êtes allés trop vite dans la transition (par exemple sur un coup de tête). Dans tous les autres cas, il est déconseillé de le faire.
La transition alimentaire, le chemin d’une vie
Tout allègement de l’alimentation (en changeant de palier) favorise grandement l’amélioration de l’état de santé. Ceci dure jusqu’à ce que le niveau toxémique du terrain s’équilibre avec le niveau de toxines qu’apporte l’alimentation du palier sur lequel vous vous trouvez. Cela explique pourquoi certains régimes comme le cétogène, qui sont éloignés de l’alimentation vivante, donnent des résultats pendant un temps donné. La réapparition de certains symptômes est le signe que vous avez atteint un état d’équilibre et qu’il est temps de passer au palier suivant. Il appartient donc à chacun de trouver son propre rythme et sa propre dynamique d’allègement alimentaire.
Les 14 paliers de la transition alimentaire
1 & 2. Les deux phases de la désintoxication


3 & 4. Les deux phases de l’alimentation hypotoxique


5 & 6. Les deux phases de l’alimentation hygiéniste


7 & 8. Les deux phases de l’alimentation vivante


9. L’alimentation frugivore

10, 11, 12, 13 & 14. Les portes du prânisme

Comment réussir le passage d’un palier à l’autre ?
Cela peut se faire spontanément, intuitivement, naturellement et c’est l’idéal. Dans les autres cas, tout est question d’une prise de décision qui, selon les neurosciences, trouve sa source non pas dans le néocortex (siège de la pensée) mais dans le cerveau reptilien (en lien avec la survie) et le cerveau limbique (en lien avec l’émotionnel). Le néocortex ne peut venir que en soutien, une fois la décision prise, pour justifier nos choix, conserver le cap et trouver des stratégies.
1. La motivation
Les prises de décision en lien avec le reptilien peuvent être : guérir ou survivre à une maladie, vivre plus longtemps, limiter son empreinte écologique, ne pas s’empoisonner volontairement, etc.
Les prises de décision en lien avec le limbique peuvent être : prendre soin de soi, avoir plus d’énergie, la compassion pour les animaux que l’on tue pour se nourrir, élargir son ressenti et sa conscience, ressentir davantage de paix, d’amour et de joie, etc.
2. Comprendre et favoriser les mécanismes à l’oeuvre
a) L’axe hormonal : Transformer le plaisir (dopamine) en joie (sérotonine)
Notre microbiote intestinal produit à lui seul 95% de la sérotonine (hormone du bonheur) de l’organisme, c’est pourquoi les intestins jouent un rôle clé dans la régulation de l’humeur et la sensation de bien-être. Lorsque l’équilibre du microbiote intestinal est perturbé (dysbiose) — par exemple à cause d’une alimentation non physiologique, l’usage de médicaments, par manque de fibres végétales, etc — cela peut contribuer à un déséquilibre émotionnel ou accentuer un terrain dépressif. C’est pourquoi l’alimentation végétale et crue, en améliorant l’état de notre flore intestinale, devient une source naturelle de joie.
A défaut de sérotonine pour réguler son bien-être, le corps va compenser avec de la dopamine, une hormone associée au plaisir, à la motivation, à la récompense et au renforcement des comportements. Cette dopamine sera produite en quantité par la consommation de drogues, de nourriture industrielle, la pornographie, les réseaux sociaux et les jeux vidéos. Ces usages font ensuite entrer dans un cycle d’accoutumance incitant à consommer davantage pour obtenir le même effet. A ce titre, la nourriture industrielle est spécialement conçue pour produire un choc extatique du cerveau (il voit cette nourriture comme une récompense exceptionnelle) via la présence, entre autres, de sel, sucre et gras raffinés. Ces substances vitales pour la survie qui, dans la nature, ne se trouvent jamais sous une forme raffinée et dans de telles proportions, déclenchent une forte réponse positive du reptilien. La nourriture industrielle crée ainsi des dépendances en hackant le circuit de la récompense (dopaminergique) et en détériorant la flore intestinale. La nourriture naturelle induit elle aussi une activation du circuit de la récompense (dopamine) mais pas avec la même intensité (grâce à la présence de fibres et de substances non raffinées), c’est pourquoi il est difficile d’avoir de l’appétence pour les fruits et légumes tant que l’on mange des denrées industrielles.
En résumé, manger plus sainement permet de troquer avantageusement le plaisir artificiel, addictif et malsain de la junk food (sex, games and network) contre la joie naturelle et bénéfique des aliments naturels, qui plus est, sans ôter le plaisir de manger.
b) L’axe physique : Faire sortir les acides et les colles
Il est important de savoir que le corps humain est constitué d’environ 5 litres de lymphe circulante dont l’un des rôles principaux est de récupérer les déchets cellulaires et de les véhiculer le long des canaux lymphatiques jusqu’aux émonctoires en vue de les évacuer. Le système lymphatique, dont le débit est compris entre 3 et 20 litres par jour en fonction de l’activité physique et dont la viscosité augmente avec la consommation de lipides, peut donc être vu comme le tout à l’égout de l’organisme. Cette lymphe, que les anciens appelaient les humeurs, passe dans le cerveau c’est pourquoi elle rend de mauvaise humeur quand elle est chargée ou ralentie.
Lorsque l’on allège son alimentation, la lymphe se charge naturellement en toxines, un mécanisme hautement bénéfique connu sous le nom détox. Mais en raison d’un manque de vitalité, de libre circulation des fluides, d’exercices, ou d’un excès de lipides et de déchets colloïdaux (qui sont collants), la lymphe se charge plus vite qu’elle n’est filtrée par les émonctoires qui, eux-mêmes, sont souvent encrassés et affaiblis par trop de toxines (acides et colles). C’est principalement cette lymphe chargée (avec le concours d’une flore intestinale déséquilibrée) qui donne envie de manger des aliments non physiologiques ou de consommer des combinaisons alimentaires indigestes (cf diagramme) elles-mêmes pourvoyeuses de toxines.
Pour ces raisons, la transition alimentaire est facilitée par l’usage d’outils de détox qui vont participer au nettoyage de la lymphe. Parmi ces outils, on peut citer le jeûne, les monodiètes, les cures, les lavements, les purges, le sauna, les bains froids, les respirations conscientes, le bain dérivatif, le drainage lymphatique, etc. Ils sont d’une aide inestimable pour moins ressentir l’envie de consommer des aliments non physiologiques (pour rappel, tout ce qui n’est pas végétal et cru) et se défaire de certaines addictions. Pour en savoir plus, lire cet article sur les purges.
Par ailleurs, les plantes ayant des propriétés émonctorielles (qui favorisent le travail des émonctoires), revitalisantes, antiputrides, anti infectieuses (sans altérer la flore intestinale) et régénératrice, on pourra également compter sur l’aide inestimable de toutes les branches de la phytothérapie. Que ce soit avec l’aromathérapie, l’hydrolathérapie, la gemmothérapie, les fleurs de Bach, etc, et le soutien des super aliments (spiruline, algues, champignons, graines germées, lactofermentation, herbé de blé, plantes sauvages, etc).
c) L’axe psychologique : Libérer des émotions refoulées
Le passage d’un palier à l’autre induit également des détox émotionnelles qui peuvent être plus ou moins ressenties. Les mémoires (informations) et les énergies (tensions) relatives aux émotions & traumas refoulés dans le corps sont stockées dans les tissus, les muscles mais aussi à l’intérieur même des toxines en circulation dans l’organisme. A ce titre, les cristaux d’acides se chargent principalement des mémoires de colères et les colles, elles, se chargent principalement des peurs. Cela explique en partie pourquoi on peut se jeter sur la nourriture industrielle ou cuite quand on vit des émotions fortes car une part de cette charge va être absorbée par les toxines et l’émotion va diminuer en intensité. D’où l’effet anesthésiant émotionnel de la nourriture non physiologique. C’est pourquoi un changement de palier ou toute détox peut être mis en lien avec des remontées émotionnelles qui, auparavant, avaient été anesthésiées par la nourriture industrielle ou cuite.
Il convient donc d’accepter une phase de déséquilibre, d’éventuels troubles alimentaires (certainement déjà présents mais non identifiés…) et de détox plus ou moins inconfortables le temps que le corps retrouve de lui-même un nouvel équilibre en se libérant de ce qui lui pèse le plus. Si ce processus naturel appelé homéostasie est difficile à vivre, il est préférable de se faire aider par des thérapeutes sans quoi la transition alimentaire risquera de tourner en rond.
d) L’axe instinctif
Nous avons besoin de réapprendre à écouter notre instinct, celui qui guide à la perfection tous les animaux dans leurs choix alimentaires. Il a été dévoyé par la nourriture transformée (industrielle ou cuite) et le conditionnement qui nous pousse depuis l’enfance à manger à heure fixe et en parlant, à finir son assiette, à manger pour faire plaisir ou sous la contrainte, avoir un dessert en guise de récompense si l’on a été “sage”, etc. Pour réétalonner notre instinct, il est nécessaire d’intégrer la loi naturelle suivante : Du moment que c’est végétal et cru, notre instinct est toujours juste. Ce dont on a envie correspond donc à ce dont on a besoin. Il y a donc juste à manger tout ce que l’on aime dans les quantités désirées.
Ceci-dit, certaines nuances et précisions sont à apporter :
- Ce principe est aussi valable pour les champignons et les algues.
- Pour pouvoir exercer correctement son instinct, l’ aliment que l’on choisit de tester doit d’abord être consommé seul. Ensuite, en fonction de la réponse du palais et du système olfactif (agréable ou désagréable), on peut ensuite le mélanger à d’autres aliments tout en adaptant les quantités. Pour en savoir plus à ce sujet, lire cet article sur l’alimentation sensorielle et cet autre sur “Comment choisir les plantes sauvages ?”
- Lorsque l’on “mange ses émotions” on peut manger trop (ou pas assez) car notre instinct est parasité par les émotions fortes qui nous traversent.
- Ce principe n’est valable que pour les aliments que l’on peut se procurer à mains nues dans la nature, exit donc les protéines animales, ou alors en quantités très réduites (- de 5% du ratio calorique).
- En outre, on ne peut écouter complètement ses envies de gras cru car il s’agit d’un macronutriment assez rare et saisonnier dans la nature c’est pourquoi il est nécessaire de réfréner ses envies de gras à – de 20% (ratio calorique) dans un contexte contemporain où l’on y a accès en abondance et toute l’année. Pour en savoir plus, lire cet article sur nos besoins en lipides
- Pour ce qui est des superaliments (le plus souvent consommés sous forme de poudre), on peut facilement en consommer de trop si on les mélange à d’autres aliments qui en masquent le goût.
Même si “manger tout ce que l’on veut” du moment que c’est végétal et cru paraît simple, l’expérience montre que l’intégration complète (pas seulement intellectuelle) de ce principe prend des années car il est en contradiction avec toutes nos anciennes habitudes et nos repères inconscients comme le volume et la quantité de nourriture par repas. Par exemple, manger 2 kilos de fruits par jour n’a rien d’extraordinaire pour un crudivore mais paraîtra excessif pour d’autres. La reprogrammation de ce qui est naturel se fait donc palier par palier en réapprenant à écouter son ressenti corporel et non sa tête pour choisir ce que l’on va manger.
Sur ce chemin de l’écoute de soi il y a deux principales ornières :
- Dépasser la croyance (inconsciente) qu’il est nécessaire de restreindre ses envies. Cela fait sens si l’on consomme de l’alcool, des desserts, du chocolat ou de la charcuterie, mais en alimentation vivante c’est tout le contraire, il faut réapprendre à manger jusqu’à satiété ce que l’on aime le plus. A ce propos, il est parlant de considérer que le mot fruit vient du latin fructus qui signifie “jouir de”. Sachant qu’un estomac habitué à manger de la nourriture cuite (qui est dense, pauvre en fibres et en eau) est de taille réduite, il convient de faire preuve de patience le temps que l’estomac se dilate pour retrouver une taille normale.Il sera alors facile d’accueillir un repas de fruits ou un repas de légumes qui laissera à satiété pendant des heures.
- Croire qu’il faut tout manger bio pour se régénérer. L’expérience montre que le plus important est de manger bon avant de manger bio et que le corps peut très bien se régénérer même avec des fruits et légumes non bios. La consommation de nourriture cuite et de protéines animales est beaucoup plus nocive que les pesticides. Lire cet article sur “Où acheter ses fruits et légumes ?” pour en savoir plus à ce sujet.
Note : L’intelligence de la vie fonctionne à l’envers avec l’alimentation cuite pour laquelle nous sommes attirés le plus par ce qui nous empoisonne le plus. Tout l’art de la transition alimentaire consiste donc à se fier de plus en plus à son instinct tout en laissant le mental (avisés des lois naturelles) surveiller que l’instinct ne se fourvoie pas.
3. Les autres clés du changement de palier
a) La pratique incontournable de l’hormèse
Comme le disait Pierre Valentin Marchesseau (le père de la naturopathie en France) : “Vouloir être en bonne santé sans exercice musculaire est tout aussi impossible que de vouloir la vie sans l’air respiré ou le jour sans la lumière solaire.” Ce qui est vrai pour l’exercice musculaire (ou activité physique) l’est également pour l’exposition au froid et au chaud, les exercices de respirations conscientes (de type Wim Hof et Buteyko) et, bien sûr, pour la pratique du jeûne. Cette quintette de pratiques appelée hormèse stimule et renforce naturellement l’organisme. Elle contribue grandement (notamment grâce au drainage lymphatique qui est jusqu’à 7 fois plus important entre un sédentaire et une personne active) au soutien des 3 axes précédents.
Pour en savoir plus à ce sujet, lire cet article sur la loi de l’hormèse.
b) Améliorer sa manière de penser et de vivre
Notre manière de vivre, de penser, nos repères & habitudes, nos désirs & aversions sont calés sur la même fréquence que notre alimentation ou, dit autrement, la nature de notre alimentation est un reflet de notre intériorité. Pour cette raison, il n’est pas vraiment possible de manger sainement dans un environnement (familial, social, professionnel, etc) qui ne l’est pas. Le prérequis pour que la vie nous apporte du neuf et du bon consiste donc, en premier lieu, à faire de la place en laissant partir les parts de nous qui n’ont plus lieu d’être (conditionnements, fausses croyances, jugements, manies, etc).
D’ailleurs, tout ce que l’on arrive pas à lâcher en termes de nourriture non physiologique est rattaché à un comportement/pensée/habitude/croyance toxique que l’on n’arrive pas à se défaire non plus. Quand l’un lâche (ou se relâche), l’autre aussi. Pour manger plus sainement, il est donc nécessaire de faire monter en vibration notre manière de vivre et de penser ainsi que notre environnement (fréquentations, conditions professionnelles, lieu de vie, programmes télévisés, langage, etc). A l’instar de l’axe hormonal, l’idée est de troquer le plaisir (qui s’achète) contre la joie (qui ne s’achète pas).
Lire l’article sur l’alimentation vivante et le taux vibratoire pour en savoir plus.
c) Réévaluer la nature de nos besoins alimentaires et adopter de nouvelles habitudes culinaires
Pour développer l’axe instinctif en profondeur, il convient de se reprogrammer mentalement de certaines croyances au sujet :
1) Des protéines : on en n’a pas besoin de beaucoup et celles du règne végétal sont parfaites pour nous (cf cet article sur les protéines).
2) Des glucides : le sucre des fruits est bon pour la santé et on peut en consommer à volonté (cf cet article sur le sucre).
3) Des lipides : les crudivores ont tendance à en consommer des quantités excessives (cf cet article sur nos besoins en lipides).
En début de transition, jusqu’au palier ), lorsque le corps est encore habitué à manger dense et mélangé, il est très utile d’apprendre l’art de la CRUsine car elle aide à trouver la satiété avec le végétal cru. Par la suite, il est préférable de moins mélanger les aliments, voire de les manger bruts, comme cela est enseigné par l’alimentation sensorielle. En attendant, vous pouvez vous aider du diagramme suivant qui résume la logique des combinaisons alimentaires.
d) Nourrir tous les sens
Nos 5 sens, portes de l’esprit, sont l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût et la vue. Pour diminuer l’importance du besoin de stimulation au niveau du goût, il convient de stimuler davantage les autres sens, en particulier le toucher (par des massages) qui est généralement sous-utilisé.

Exemple de ma transition alimentaire qui s’est échelonnée sur 20 ans
1) De 0 à 18 ans : l’alimentation inconsciente
Je me suis nourri pendant 18 ans avec une alimentation composée de :
- lait de vache UHT avec cacao en poudre et biscuits au petit-déjeuner et à quatre-heures.
- crudités ou soupe en entrée, plat chaud avec féculents, légumes cuits et protéines animales, fromage (de type Vache qui rit) et dessert (de type Flamby) au déjeuner et au dîner.
Je n’ai jamais vraiment consommé de sodas, de plats industriels, de tablettes de chocolat, de charcuterie, de frites, de chips, etc. En outre, je mangeais peu de viande, peu de pain et je n’aimais pas les gâteaux. Ce qui était plutôt une bonne base de départ.
Puis, de 18 à 20 ans, avec le stress et la fatigue des études en classe préparatoire, je bois des grands bols de café, je mange à la cantine midi et soir, et je me mets à consommer régulièrement de l’alcool le week-end. Je connais alors pour la première fois l’apparition de kystes ainsi que des allergies aux pollens et aux poils de chat.
2) Entre 20 et 29 ans : Le 1er palier
A l’âge de 20 ans, j’arrête les classes préparatoires et je me passionne pour le triathlon. Pour être performant dans ce sport et éviter les blessures, je décide de ne plus boire une goutte d’alcool. En parallèle, je me dirige année après année vers une alimentation la plus saine qui soit selon les standards, c’est-à-dire avec des plats faits maisons à partir de produits naturels bios et locaux. Je m’installe alors à la campagne pour exercer le métier de bûcheron et je produis la moitié de ma nourriture avec un potager, un verger et un poulailler. Même si je ne consomme plus du tout de nourriture industrielle, de chocolat, de charcuterie, de barbecue, de pizzas, etc, je consomme progressivement de plus en plus de produits laitiers bios (beurre, lait cru et du Cantal). C’est à cette époque que mes allergies aux pollens et aux poils de chats s’intensifient, que ma vue baisse, que j’ai souvent de gros rhumes et qu’une sciatique m’handicape alors que, en sus d’une alimentation saine, je vis sans stress à la campagne tout en faisant du sport.
Lire cet article sur le bio, le local et de saison pour comprendre pourquoi ces critères ne sont pas suffisants pour être en pleine santé.
3) Entre 29 et 34 ans : Bond du 2ème au 7ème palier
Alors que je descends la Loire en Kayak, je connais une forte insolation qui me cloue dans ma tente avec une grosse fièvre pendant 48h durant lesquelles je reste sans boire ni manger (ni prendre de médicaments !). Une fois remis de cette détox, je me sens en très grande forme tandis que mon corps refuse de s’alimenter pendant une semaine. Habitué aux repas copieux 4 fois par jour, je m’interroge vivement quant à ce jeûne spontané que je n’avais jamais connu. C’est ainsi que j’ai été amené à lire “Et si on s’arrêtait un peu de manger de temps en temps…” de Bernard Clavière. Ouvrage qui me donne le déclic et un grand enthousiasme pour, du jour au lendemain, me lancer dans l’aventure de l’alimentation vivante. Les difficultés sont là mais je parviens malgré tout à manger que du végétal cru 6 jours sur 7, avec des craquages (non voulus mais obsessionnels) un jour par semaine sur des pâtisseries et du fromage. En parallèle, je me mets intuitivement à pratiquer en autodidacte la méditation, le yoga, les bains froids, la course pieds nus et les respirations conscientes. Je récolte alors les premiers bénéfices avec la guérison définitive de ma sciatique, une nette amélioration de ma vue (qui me permet de me passer de lunettes), et une nette diminution de mes rhumes et allergies. En outre, je réalise 2 premières mondiales : America Extrema et La Marche Sans Faim.
Lire cet article sur ma transition de vie pour en savoir plus.
4) De 34 à 40 ans : Passage au 8ème palier
Après 5 ans à vivre des craquages hebdomadaires à la suite desquels je me sentais mal, je découvre les purges grâce à Irène Grosjean et Miguel Barthéléry. Ce puissant outil de détox me permet du jour au lendemain de sortir de ce cercle vicieux. Je m’ouvre alors à des domaines spirituels ou ésotériques comme les plantes chamaniques, le tantra, le magnétisme, la radiesthésie, la sylvothérapie, etc. En parallèle, mes problèmes de santé résiduels comme les rhumes, les allergies et la myopie continuent de décroître et je réalise une autre première mondiale : L’Empreinte. Les transformations que je connais m’amènent naturellement à partager mon mode de vie et accompagner des personnes sur les chemins de l’alimentation vivante. Puis, à 38 ans, je connais une grande période de stress dans ma vie privée et professionnelle qui engendre des caries, des problèmes de peaux, des chutes de cheveux et une baisse de ma vue. Les pratiques hygiénistes et les purges que je pratique avec zèle n’y font rien et je réfléchis alors aux limites de l’hygiénisme.
5) A 40 ans : Passage au 9ème palier
2 ans plus tard, les sources de stress que je connaissais sont réglées et je passe de sédentaire à nomade, une aventure que j’appelle le “Rawd Trip en 3H”. Mais ce n’est pas suffisant et les symptômes décrits précédemment sont encore présents, quoique estompés. C’est après avoir revu un ancien stagiaire transformé physiquement (un profil neuro-arthritique qui a pris 10 kilos de muscle) par “Le régime 80/10/10” de Douglas Graham que je décide d’essayer l’alimentation vivante pauvre en gras. Après 6 mois plus ou moins faciles de sevrage du gras, je me stabilise sur ce nouveau palier et je règle ainsi complètement mes problèmes de peau et la chute des cheveux. En outre, ces derniers ont repoussé et ma vision s’est améliorée.
A ce jour, les seuls problèmes de santé résiduels que j’observe sont une vision qui n’est pas revenue à 10/10 et de légères allergies aux pollens qui se manifestent quelques semaines par an.