Quels sont nos besoins en protéines ?

« Ce que vous consommez devient une partie de vous. Plus c’est proche de vous sur le plan évolutif, plus cela interfère avec votre système. » Sadhguru Introduction “Tu les prends où tes protéines ?” est sans doute la question la plus fréquente qui m’ait été posée, c’est pourquoi elle méritait bien une réponse circonstanciée sous forme d’article. De leurs découvertes en 1835 jusqu’aux mythes infondés qui se sont emparés de l’inconscient collectif, je vous invite à découvrir nos réels besoins en protéines selon la science actuelle. Note : Toutes les valeurs des protéines exprimées en % dans cet article indiquent un rapport calorique. Ainsi 10% de protéines dans l’alimentation d’une personne consommant 2000 Kcal correspond à 200 Kcal issues des protéines soit 50 g de protéines (car il y a 4 Kcal pour 1 g de protéines). La chimie et le rôle des protéines Découvertes en 1835 aux Pays-Bas par le chimiste Gerardus Johannes Mulder, les protéines sont des macromolécules biologiques présentes dans toutes les cellules vivantes. Elles sont codées par une séquence d’acides aminés, liés entre eux par des liaisons peptidiques, qui adopte une structure tridimensionnelle selon un repliement spécifique précis qui leur permet d’assurer diverses fonctions biologiques vitales. On parle généralement de protéine au-delà d’une cinquantaine d’acides aminés dans la molécule, de peptide jusqu’à quelques dizaines et de microprotéine en deçà de 10. Toutes les protéines de tous les êtres vivants connus sont constituées de 22 acides aminés différents dit acides aminés protéinogènes. L’être humain, comme la majorité des espèces, ne comptent que 20 acides aminés protéinogènes différents. Mais, en tout, il existe quelque 500 acides aminés qui jouent un rôle central dans la physiologie de l’organisme, indépendamment de leur contribution aux protéines. Les protéines sont classées dans différentes catégories : Les protéines structurelles qui permettent à la cellule de maintenir sa structure et sa forme (kératine, collagène, etc). Les enzymes qui modifient la vitesse des réactions chimiques dans la cellule. Les protéines motrices qui permettent la mobilité (actine, myosine, etc). Les protéines régulatrices qui modulent l’activité d’autres protéines et qui contrôlent l’expression des gènes. Les protéines de transport qui assurent le transfert des différentes molécules dans et en dehors des cellules (hémoglobine, albumine, etc). Mais aussi les protéines de défense (anticorps), de stockage, de signalisation, de communication (hormones), d’énergie (ATP), etc. L’importance du rôle des protéines dans le corps humain explique son étymologie venant du grec “prôtos”, qui signifie “premier”. Nos besoins en protéines Dans les années 1950, le Dr William C. Rose a mené des expérimentations sur des humains (cf cet article) pour déterminer les acides aminés protéinogènes dits “essentiels”, ceux dont nous avons besoin mais que notre corps n’est pas capable de métaboliser. Selon ses travaux, les 9 des 20 acides aminés essentiels sont (avec les besoins moyens par jour) : l’histidine (700 mg), l’isoleucine (1 400 mg), la leucine (2 730 mg), la lysine (2 100 mg), la méthionine (1 050 mg), la phénylalanine (1 750 mg), la thréonine (1 050 mg), le tryptophane (280 mg) et la valine (1 820 mg). Le corps à la capacité de produire lui-même certains acides aminés, notamment les 11 acides aminés dits “non essentiels” qui sont : l’alanine, l’asparagine, l’aspartate, le glutamate, la glutamine, la glycine, la proline, la sérine, la tyrosine, la cystéine et l’arginine. Il est également capable de convertir certains acides aminés en d’autres acides aminés, un mécanisme qui joue un rôle important dans la synthèse et le recyclage des protéines. Ensuite, en fonction de ses besoins, le corps fabrique lui-même toutes ses protéines via les acides aminés qu’il produit lui-même, recycle ou qu’il tire de la digestion des aliments. Avec la contribution indispensable de l’insuline, les acides aminés sont assemblées en protéines au sein des cellules selon les instructions enregistrées dans notre ADN. Notes : – Le statut “essentiel” de l’histidine est toujours débattu car le corps est capable d’en produire mais pas assez selon les experts.– Les résultats du Dr Rose sont à relativiser car les valeurs obtenues sont celles qui maximisent la croissance de l’organisme sans tenir compte de la santé.– Seules les plantes produisent des acides aminés essentiels. Ainsi, tous les animaux trouvent leur acides aminés essentiels en mangeant des plantes ou d’autres animaux. Les recommandations officielles en matière de protéines Depuis les années 80, l’ANSES, la FAO, l’ONU et l’OMS ont publié des rapports sur nos besoins en protéines qui s’appuient sur les expérimentations du Dr Rose. Selon ces organismes officiels, nos besoins journaliers en protéines sont en moyenne de 0,66 g de protéines par kilo de poids corporel et les apports nutritionnels conseillés, données avec une marge de “sécurité”, sont de 0,83 g/kg pour avoir son quota d’acides aminés essentiels. Même si nos besoins en protéines sont variables, suivant notre âge (cf tableau ci-dessous), ils sont naturellement comblés par un ratio calorique de 10% de protéines. C’est-à-dire que pour une personne ayant besoin journalier de 2000 Kcal, 160 g de protéines sont suffisants. De nombreux autres groupes officiels tels que le U.S. National Academies’ Institute of Medicine et le National Research Council suggèrent également qu’il est largement suffisant de ne consommer que 10% de protéines. Estimation de nos besoins en protéines par kilo de poids corporel Source : Massimo Nespolo, professeur à l’université de Lorraine La teneur en protéines (ratio calorique) des aliments Source : Le régime 80/10/10 de Douglas Graham Ces estimations coïncident avec ce que l’on observe chez nos cousins les grands singes qui sont frugivores. En effet, selon les primatologues, les chimpanzés, les bonobos, les orangs-outangs et les gorilles consomment environ 7% (ratio calorique) de protéines. A savoir que les fruits contiennent en moyenne 4-8% de protéines, et les légumes 30% (cf le tableau ci-dessus avec des valeurs de protéines calculées en fonction du rapport calorique de l’aliment). Ce n’est pas une coïncidence si les fruits et les légumes contiennent la quantité exacte de protéines nécessaires à notre corps. Et ce n’est pas une coïncidence non plus si les minéraux qu’ils apportent sont surtout des
Quid de l’acidité des agrumes ?

Les agrumes sont-ils acidifiants ? De nombreuses personnes me rapportent que leur dentiste les a mis en garde contre la consommation des agrumes, ces fruits acides qui seraient une cause de la déminéralisation de l’émail et, indirectement, des caries dentaires. Voyons ce qu’il en est en étudiant certaines caractéristiques chimiques du jus de citron, le plus acide de la famille des agrumes. Le ph du jus de citron est compris entre 2 et 3 et son pKa (la constante d’acidité) est supérieur à 3. Cela signifie que le l’acide citrique contenu dans le jus de citron ne libère ses protons (l’acidité) que s’il se trouve dans un milieu où le ph est supérieur à 3. Pour cette raison, on dit que c’est un acide faible. Or, le jus de citron est accueilli par l’acide chlorhydrique de l’estomac qui a un ph compris entre 0 et 1, et un pKa de -6, ce qui en fait un acide fort. Par conséquent, le jus de citron ne libère pas de protons (l’acidité) dans l’estomac et il n’est donc pas acidifiant pour l’organisme. D’ailleurs, on retrouve l’acide citrique comme métabolite dans le cycle de Krebs, un ensemble de réactions chimiques qui permet aux cellules de produire de l’énergie. L’acide citrique que l’on consomme via un jus de citron est donc soit utilisé directement par les cellules pour produire de l’énergie, soit il est métabolisé par le foie en composés non acides et en bicarbonate (qui est alcalin). Finalement, après avoir consommé du jus de citron, le corps à moins d’acides à sortir qu’avant et il bénéficie en plus de l’apport de minéraux alcalins comme le potassium, le calcium et le magnésium. C’est pour cette raison que les agrumes sont classés parmi les aliments ayant une charge acide (Potential Renal Acid Load) négative. Le citrate (forme ionisée de l’acide citrique) inhibe aussi la formation de certains types de calculs rénaux, en particulier ceux à base d’oxalate de calcium. Globalement, on peut dire que les acides faibles des fruits participent à la régulation du ph de l’organisme, en particulier si on a une alimentation trop acide. L’acide citrique que l’on retrouve dans les agrumes et certains fruits rouges à d’autres bienfaits : Favoriser la digestion : L’acide citrique stimule la production de sucs gastriques, ce qui aide à mieux digérer les aliments. Antioxydant naturel : L’acide citrique aide à neutraliser les radicaux libres, protégeant ainsi les cellules contre le stress oxydatif excédentaire (dans les bonnes proportions le processus d’oxydation est normal et nécessaire). Améliorer l’absorption de minéraux : Il peut améliorer l’absorption du fer non héminique (d’origine végétale), surtout s’il est consommé avec de la vitamine C. Conservateur naturel : Il aide à préserver les aliments en ralentissant l’oxydation et la prolifération des bactéries. Les agrumes abîment-ils les dents ? Les agrumes ne sont donc pas acidifiants mais peuvent-ils néanmoins abîmer l’émail des dents ? Comme nous l’avons vu, ce sont des acides faibles et leur temps de transit dans la bouche au contact des dents est court. En revanche, lorsque l’organisme est acidifié, le ph de la salive diminue et devient un terrain favorable aux bactéries responsables des caries (Streptococcus mutans) qui se nourrissent des résidus alimentaires coincés dans les dents et rejettent des déchets acides qui peuvent perforer l’émail. Comme nos dents baignent dans la salive h24, c’est l’acidité de la salive la cause numéro 1 de la déminéralisation de l’émail. Et comme plus on est acidifié, plus on est attiré par les fruits acides, il est facile de se méprendre sur le vrai responsable des problèmes dentaires… Moralité : Ne te prive pas de manger des fruits acides si tu les aimes ! Mais ne te force pas non plus, le corps sait exactement ce dont il a besoin, et en quelle quantité ! Pour aller plus loin : Lis ces articles sur « L’hygiène dentaire » et « Comment utiliser l’instinct pour choisir les aliments dont le corps a besoin ? »
Quels sont nos besoins en lipides ?

Introduction Depuis 2003, l’OMS et l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture recommandent une consommation en lipides comprise entre 15 et 30%. Ce pourcentage signifie que pour une consommation quotidienne de 2000 Kcal (valeur pour un sédentaire peu actif), entre 300 kcal (15% de 2000) et 600 kcal (30% de 2000) devraient provenir des lipides. Actuellement, un Français moyen consomme 40% de lipides. Chez un crudivore habitué à la crusine à base d’oléagineux, ce pourcentage est parfois compris entre 40 et 60% ! L’excès de lipides est depuis longtemps décrié pour ses effets néfastes sur le système cardiovasculaire et il est maintenant reconnu comme étant la cause principale du diabète de type 2. Les crudivores, eux, se pensent à l’abri car ils consomment des matières grasses crues. Je vous laisse découvrir dans cet article nombre de mécanismes biologiques qui semblent indiquer que l’excès de matières grasses explique bien des échecs survenus lors de la transition vers l’alimentation vivante. La chimie des lipides Le terme lipide désigne les substances huileuses non solubles dans l’eau telles que les graisses, les huiles, les cires, les stérols et les triglycérides. Ils constituent la matière grasse des êtres vivants et ils sont par nature hydrophobes ou amphiphiles (une partie hydrophobe qui repousse l’eau et une partie hydrophile qui aime l’eau). Cette propriété amphiphile est à l’origine des bicouches lipidiques fluides et flexibles qui constituent les membranes biologiques de nos cellules. Les lipides sont officiellement classés en 8 catégories. Les 3 plus connus sont : Les acides gras. Ce sont des chaînes d’atomes de carbone sur lesquels sont fixés des atomes d’hydrogène. Les acides gras sont dits “saturés” ou “insaturés” en hydrogène suivant le nombre de doubles liaisons existantes entre les atomes de carbone (0 double liaison = saturés, 1 double liaison = monoinsaturés, 2 doubles liaisons ou plus = polyinsaturés). Les acides gras saturés sont solides à température ambiante, quant aux mono insaturés et polyinsaturés, ils sont liquides à température ambiante. Plus un acide gras est polyinsaturé et plus son point de fusion est bas. Les acides gras sont aussi classés en cis (caracaterisés par une température de fusion basse) ou trans (suite à l’exposition à la chaleur ou suite à une hydrogénation industrielle). Lorsque les acides gras se stockent en se regroupant par 1, 2 ou 3 autour du glycérol (un alcool naturellement présent dans l’organisme), ils forment alors des mono, di ou triglycérides. Les stérols et ses dérivés que sont le cholestérol, les stéroïdes (testostérone, œstrogène, cortisol) et la vitamine D. Les phospholipides qui sont des constituants majeurs des membranes cellulaires des tissus nerveux. Les acides gras, les stérols et les phospholipides constituent l’essentiel des lipides de l’alimentation humaine. Ce sont tous des constituants des membranes cellulaires dont les cellules dépendent pour maintenir leur structure, s’oxygéner, absorber les micronutriments et évacuer leurs déchets. Les lipides jouent aussi un rôle essentiel dans la croissance, le recyclage des cellules et la production d’hormones. Au début du 21ème siecle, le médecin et chercheur John M. Rose est le premier à avoir identifié les fonctions des acides gras sur la santé et l’importance de maintenir un équilibre adéquat dans l’apport alimentaire des différents acides gras. Il en a déterminé deux en particuliers qu’il a appelé “acides gras essentiels” car notre corps ne sait les synthétiser et il a donc besoin de les trouver dans l’alimentation. Selon Rose, les deux acides gras essentiels sont : L’Acide Alpha-Linolénique (AAL, de la famille des oméga 3). L’Acide Linoléique (AL, de la famille des oméga 6). Ces deux acides gras polyinsaturés sont des briques élémentaires à partir desquelles le corps fabrique 12 autres acides gras. Tous les acides gras constitués à partir d’AAL sont appelés oméga 3, et tous ceux formés à partir d’AL sont appelés oméga 6. Mais tous les oméga 3 et 6 ne sont pas indispensables, seuls l’AAL et l’AL le sont. Les propriétés des lipides Les lipides couvrent une gamme de molécules essentielles au fonctionnement du corps, tandis que les graisses se réfèrent principalement aux triglycérides qui sont une forme de stockage d’énergie. Ainsi, toutes les graisses sont des lipides, mais tous les lipides ne sont pas des graisses. Les graisses végétales ont tendance à être liquides et donc polyinsaturées (sauf l’huile de coco) et les graisses animales ont tendance à être solides et donc saturées (sauf l’huile de poisson). La digestibilité, l’assimilation et l’utilisation des lipides est meilleure quand ils sont polyinsaturés car leur fluidité les rend plus malléables pour le corps qui sait les saturer à sa guise (en ajoutant de l’hydrogène) selon ses propres besoins. Les lipides sont se distinguent des autres macronutriments : Par leur teneur élevée en calories. Tandis que 1g de glucides ou de protéines contient 4 kcal, 1g de lipides en contient 9. Ils sont absorbés directement par le système lymphatique au niveau de l’intestin c’est pourquoi ils entrent dans le sang sans passer par le foie. Leur digestion est lente. 600 calories de lipides peuvent prendre jusqu’à 5h de digestion. Mélangés à d’autres aliments, ce temps de digestion est encore augmenté et un repas de protéines + gras peut rester jusqu’à 10h dans l’estomac. Leur (quasi) absence d’odeur et de goût. On les reconnaît davantage à leur texture. Nos tissus adipeux contiennent 10% d’acides gras essentiels. L’Acide Alpha-Linolénique (AAL, de la famille des oméga 3) et l’Acide Linoléique (AL, de la famille des oméga 6) sont essentiels pour la santé de notre peau et des cheveux, pour le développement et la croissance, le bon fonctionnement du système immunitaire et glandulaire. Les oméga 6 (que l’on retrouve en quantité dans les graines de tournesol, les pépins de raisin, les noix, etc) ont une action proinflammatoire, prothrombique et hypertenseur, alors que les oméga 3 (que l’on retrouve en quantité dans le lin, les graines de cassis, l’onagre, etc), a contrario, ont une action antioxydante, sédative et vasodilatatrice. Les oméga 3 et 6 ont donc des actions complémentaires c’est pourquoi il est recommandé d’équilibrer ses apports en les consommant en
Quid des jus de fruits frais en alimentation vivante ?

“Les jus de fruits frais purifient l’organisme, les jus de légumes frais le restaure.”Dr Norman Walker Le sucre naturel est la première source d’énergie du vivant Nous avons tous besoin d’énergie pour vivre, assurer nos fonctions biologiques, nous défendre des agressions, pour nous régénérer, etc, et la source d’énergie la plus efficace qui soit pour nos cellules est le sucre que l’on trouve sans transformation dans la nature. Même si le corps est capable de produire de l’énergie à partir des lipides (comme c’est le cas en jeûne), cette voie de secours alourdit grandement la digestion et elle est coûteuse en énergie, c’est pourquoi elle n’est pas optimale pour le corps (cf l’article sur le régime céto-carné). Si nous ne tirons pas principalement notre énergie via les sucres simples des fruits, nous irons les chercher dans les amidons (producteur de colles, cf l’article sur les méfaits de la cuisson) ou dans les produits animaux (qui contiennent des hormones de stress qui sur-excitent l’organisme en lui donnant une fausse sensation d’énergie, ce qui atrophient les surrénales, cf l’article sur le régime céto-carné) ou bien dans des excitants, qui épuisent le système nerveux et conduisent au burn-out, tels le sucre raffiné (que l’on retrouve dans les sodas, les gâteaux, les confitures (y compris « fait maison »), etc), le café, le thé, l’alcool, etc. Ces trois autres sources d’énergies secondaires sont toutes addictives, acidifiantes et délétères. Dans les années 1970, le célèbre hygiéniste Herbert Shelton déplorait déjà cette peur du sucre naturel des fruits, instillée malignement par les lobbys (agro-alimentaires et pharmaceutiques), qui se propage jusque sur les bancs des écoles de naturopathie par manque de pratique de l’alimentation vivante et par perte du bon sens. Jeter le discrédit sur l’innocuité des fruits, cet aliment de prédilection pour notre organisme, est une manière de priver le consommateur de l’accès aux informations qui lui permettraient d’opter consciemment pour une alimentation pourvoyeuse de vitalité, de joie et de santé. Pourquoi nous priver de ces informations capitales pour notre santé ? Tout simplement parce que ceux qui ont le pouvoir de publier des “études” et de nous informer à grande échelle sur l’alimentation ont davantage intérêt (comme on peut l’entendre sur Sud Radio avec le Pr Raoult) à ce que le consommateur achète des céréales, des produits animaux et de la nourriture industrielle plutôt que des fruits & des légumes. Produire de fausses études pour étouffer celles qui sont pertinentes est une stratégie parfaitement rodée qui était déjà à l’œuvre dans les années 1950 au sujet des dangers du tabac (cf le film d’ARTE : « La fabrique du mensonge »). Des conflits d’intérêts qui brouillent les pistes Quand bien même il existe des cliniques (comme celle de Gabriel Cousens et du Dr Robert Morse aux USA) qui soignent les diabétiques avec l’alimentation vivante (en faisant la part belle aux fruits), de fausses études (motivées par des conflits d’intérêts) induisent en erreur. « À une époque, le fructose était conseillé aux diabétiques, car le fructose a un faible impact sur le taux de glucose dans le sang. S’appuyant sur cette caractéristique, un avis scientifique de la EFSA a conduit l’Union européenne à autoriser en 2013 une allégation de santé sur le fructose. Mais la réputation du fructose s’est ensuite dégradée. Simone Lemieux de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) affirme que « lorsqu’il est consommé en grande quantité, le fructose fait augmenter le taux de triglycérides dans le sang, ce qui constitue un facteur de maladie cardiovasculaire et de résistance à l’insuline. » Wikipédia Il est important de comprendre que toutes les études qui prétendent que le fructose serait dangereux pour la santé sont réalisées sur des rats à qui on injecte de fortes quantités de fructose pur. Il s’agit-là d’une expérience aussi absurde que d’injecter à des humains de l’oxygène pur (ce qui est mortel) et d’en conclure que ce gaz est toxique ! C’est pourquoi le fructose pur que l’on retrouve dans le sirop de maïs (qui est chauffé et ne contient aucune fibre) n’est pas comparable à celui que l’on retrouve dans les fruits. Ce sont ces rumeurs absurdes au sujet du fructose qui ont motivé un de mes amis, Hervé Deschamps, à mener des expériences sur sa glycémie. A l’aide d’un capteur (marque FreeStyle), il a suivi pendant plusieurs jours l’évolution de sa glycémie au fil des repas et de son activité physique. Jus de fruits frais VS jus de fruits pasteurisés Expérience n°1 : Avec un litre de jus de pomme frais (13 pommes Gala passées à l’extracteur) Contrairement à ce que l’on peut entendre bien souvent, y compris dans le milieu de la naturopathie, les jus de fruits frais sont les aliments les plus vitalisants et détoxifiants (Lire Robert Morse « Le miracle de la détox » et Norman Walker « Des jus de fruits et de légumes frais » pour en savoir plus) qui soient. Les jus de fruits frais sont même utilisés avec succès dans certaines cliniques (comme celle du Dr Morse aux USA) pour régénérer le système nerveux (car il est très gourmand en énergie) et revitaliser les personnes épuisées. Même si cela peut paraître contre-intuitif, les jus de fruits frais ne déstabilisent pas la glycémie (c’est-à-dire qu’elle reste entre 0,7 et 1,6 g/l, une fourchette saine). Ceci pour au moins 3 raisons : Les jus (de fruits ou de légumes) contiennent toujours quantité de fibres solubles et insolubles qui ralentissent l’absorption des sucres et avertissent le foie que du fructose arrive afin qu’il se prépare à le recevoir. Lorsqu’ un aliment est cru, le corps métabolise, assimile et élimine beaucoup plus facilement les nutriments, les différents sels, les minéraux et les principes phyto-actifs présents. En outre, selon certaines sources (cf Georgia Knap, génie autodidacte connu pour sa méthode de rajeunissement), les fruits crus contiendraient une insuline naturelle. Les fruits contiennent majoritairement du fructose qui est métabolisé par le foie en lactate (25%), glycogène (15%) , triglycéride (10%) et glucose (50%) en fonction des besoins de l’organisme (cf diagramme 1). En outre, la régulation de la glycémie sanguine (via l’insuline) est
Alimentation vivante VS régime céto-carné

Récemment, à travers deux vidéos que l’on m’a partagées, j’ai été surpris d’apprendre que certaines personnes considèrent que l’humain n’est ni frugivore ni même omnivore mais carnivore. L’une d’elle est pourtant extraite d’un congrès de médecine dite “intégrative” alors j’ai écouté attentivement les arguments avancés qui laisseraient à penser que l’humain serait physiologiquement constitué pour un régime céto-carné (c’est-à-dire à base de viandes et de graisses). Je réponds point par point à ces arguments dans cet article. Voici les vidéos en question : https://www.youtube.com/watch?v=HEoeF6fMgYghttps://www.youtube.com/watch?v=y1isDi3hFQc Ma surprise tient au fait que la classification phylogénétique de l’humain nous place indiscutablement au rang des primates faisant partie de la famille des grands singes, des espèces toutes frugivores. Même si l’humain s’est progressivement différencié anatomiquement des autres anthropoïdes depuis deux millions d’années, nous avons conservé des organes et un système digestif très similaire à eux, comme on peut le vérifier dans l’étude comparée ci-dessous, rendue célèbre par Herbert Shelton, que l’on doit au Dr Richard Lehne et au Dr suisse Bircher-Benner il y a plus d’un siècle. Des observations qui sont confirmées depuis plusieurs siècles par les anatomistes, les anthropologues et les naturalistes. Je ne pensais donc pas qu’un débat puisse encore avoir lieu sur ce sujet, pourtant, il existe quelques sites (comme celui-ci) qui remettent en cause certaines données contenues dans ce diagramme. Il est vrai que certains points sont discutables, comme la véritable longueur de l’intestin de l’être humain qui est une donnée complexe à évaluer et qui est l’objet de controverses depuis plus d’un siècle, comme on peut le vérifier dans le livre “Des variations de la longueur de l’intestin” paru dans les bulletins et mémoires de la société d’anthropologie de Paris. Ceci-dit, même s’il est toujours possible de gloser sur des paramètres que tout un chacun ne peut pas vérifier par lui-même, à l’instar de la longueur de notre intestin, de l’acidité des sucs gastriques, de la nature de notre flore intestinale, etc, du reste, il est patent que nous ne sommes pas capables d’attraper des animaux à mains nues et que, même si nous y arrivions, nous ne serions pas capables, avec notre dentition, de déchirer leur peau pour en manger la chair. En outre, la majorité d’entre-nous répugnerait à l’idée de tuer un animal de ses propres mains. Cela, c’est le bon sens et l’observation qui nous le fait dire. Pour ces raisons, notre consommation régulière de protéines animales est dépendante, depuis ses origines, d’une technologie pour chasser (armes), découper la peau et la chair (silex) et du feu pour conserver la viande ou la débarrasser de ses parasites. L’idée selon laquelle l’humain est frugivore n’est donc pas nouvelle. Ce qui fait sens puisque avant que Homo sapiens sapiens n’apparaisse, nos ancêtres (non humains) ont été frugivores pendant 63 millions d’années. Ce n’est que sur les deux derniers millions d’années que l’humain s’est mis à consommer de la viande, d’où, nécessairement, l’apparition d’adaptations pour digérer ce type de nourriture. Ce n’est pas pour autant que nous sommes devenus carnivores et ce n’est pas pour autant que nous ne pouvons pas revenir à notre alimentation de prédilection : les fruits. Pour en savoir plus sur les changements alimentaires au cours de l’évolution, lire l’article “Les origines de l’alimentation vivante”. Pour lire d’autres arguments forts en faveur de l’alimentation végétale, lire l’article “Quel est le % idéal d’alimentation vivante pour chacun”, paragraphe : “Pourquoi je ne consomme plus de produits animaux”. Une donnée anatomique révélatrice de notre véritable nature, frugivore ou carnivore, semble ne pas être remise en question par les partisans de la thèse du carnivorisme humain. Il s’agit du fait remarquable que, contrairement aux carnivores, nous ne sécrétons pas d’uricase, une enzyme importante qui transforme l’acide urique produite lors de la digestion des protéines animales en une substance plus soluble et moins corrosive : l’allantoïne. “L’uricase est le catalyseur final de la dégradation des purines chez les mammifères non primates et les primates inférieurs, mais l’expression de l’uricase a été perdue chez les humains et les primates supérieurs au cours de l’évolution. Les uricases dégradent directement l’acide urique relativement insoluble en catalysant sa conversion en allantoïne hautement soluble.” xPharm Clique ici pour en savoir plus à ce sujet. https://www.youtube.com/watch?v=Yoe7l9SRcqghttps://www.youtube.com/watch?v=JsGED4iykrY Au-delà des arguments anatomiques, anthropologiques & idéologiques, revenons aux faits. L’expérience montre que certains humains, comme les Inuits, ont su s’adapter à une alimentation carnivore riche en graisses. Dans un contexte, rappelons-le, avec beaucoup d’hormèse, des périodes de jeûne, la consommation de baies l’été (les fruits acides aident l’acide urique à sortir des tissus) et une espérance de vie réduite (une soixantaine d’années) par rapport aux zones bleues (une centaine d’années) où l’on mange principalement végétarien. En réalité, si on mange la viande crue ainsi que toutes les parties de l’animal (peau, os, sang, tripes et viscères compris, comme un carnivore), ou en faisant maturer la viande, l’humain peut trouver tout ce dont il a besoin en termes de micro et macro nutriments pour se développer physiquement. Comme l’humain peut également se développer avec une consommation exclusivement végétale. Mais là n’est pas la question. C’est là où l’étymologie devient intéressante, comme on peut le lire dans la “Cure zen détox aromatic” tome 1 de Nelly Grosjean et Miguel Barthéléry : “Aliment, de alere = nourrir et mentis = esprit… l’aliment est littéralement la nourriture de l’esprit ; la nutrition, de nutrire = faire croître. Parlons “d’alimentation” plutôt que de “nutrition” ! S’alimenter, c’est évoquer inconsciemment l’idée que nous faisons plus que de remplacer de la matière, nous (in)formons l’esprit. Parlons donc d’alimentation naturelle et vivante et laissons la nutrition aux nutritionnistes !” La vraie question est donc plutôt de savoir avec quelle matière nous souhaitons informer notre esprit. Avec des fruits que les végétaux produisent dans un esprit de coopération (leur chair est sucrée pour donner envie aux animaux d’en consommer et eux, en échange, ils disséminent les graines) ? Ou bien avec la chair d’animaux tués à la chasse ou torturés à l’abattoir (sans parler de leurs conditions de vie
Alimentation vivante : Les méfaits de la cuisson

Jusqu’à la maîtrise du feu, il y a 1 million d’années environ, l’humain mangeait cru. L’évolution des habitudes alimentaires a été bien plus rapide que notre l’évolution génétique et la consommation de “colles”, de produits toxiques et de corps de Maillard, en grande partie liés aux modes de cuisson, est devenue majeure. Avec l’avènement de l’alimentation moderne, notre organisme est confronté à une inadaptation galopante entre les produits consommés et les capacités biologiques à les digérer, absorber, utiliser et éliminer. On parlera de cuisson dès lors que l’aliment est exposé à une température supérieure à 42°C. Car au-delà de 42°C les enzymes se dégradent et l’aliment perd progressivement ses qualités nutritives et thérapeutiques. La création de déchets colloïdaux Dès que l’on chauffe un aliment, des réactions chimiques ont lieu entre les protéines, les glucides et les lipides. Ces réactions créent de nouveaux composés qui n’existent pas à l’état naturel et que le corps humain a du mal à éliminer car ils ont la propriété d’être visqueux et gluants. C’est pourquoi on dit que la cuisson génère des “colles”. Elles sont particulièrement présentes dans l’amidon (cf cet article sur les féculents) lorsqu’on le chauffe car des réactions chimiques modifient les liaisons de la chaîne de glucides (phénomène de réticulation) ce qui la rend partiellement indigeste et pourvoyeuse de nombreux résidus collants. Un phénomène identique a lieu avec les produits laitiers. D’ailleurs, l’industrie utilise l’amidon et la caséine du lait pour fabriquer des colles. Ce n’est donc pas une métaphore. Les problèmes engendrés par les colles : La cuisson des aliments génère aussi des colles dès que des sucres réagissent avec des protéines sous l’effet de la chaleur. Toutefois, les colles sont principalement engendrées par la consommation de tout ce qui contient de l’amidon cuit (gluten ou pas) et les produits laitiers chauffés (comme le lait U.H.T). Il est important de faire le distinguo entre les “colles” et le mucus endogène qui est produit naturellement pour protéger les muqueuses. Ce mucus, bien que naturel, peut être produit en excès par le corps en réaction à une inflammation causée par une acidification de l’organisme, la présence de protéines étrangères ou des polluants. Le corps évacue ces colles et ce mucus excédentaire sous forme de glaires, de viscosités, d’écoulements que l’on appelle les déchets colloïdaux. Les colles sont le principal problème du corps avant les acides et les polluants car elles peuvent se fixer partout dans le corps en paralysant le système immunitaire et ses capacités d’auto-nettoyage. Cela pour plusieurs raisons : Elles ralentissent la circulation de la lymphe circulante dont le rôle est d’acheminer les déchets cellulaires jusqu’aux émonctoires. Elles se fixent sur les organes d’éliminations ou de filtration, entravant le bon fonctionnement des émonctoires et du système immunitaire. Quand elles calaminent les reins, elle engendre indirectement une acidification (puisque les reins sont censés évacuer l’acidité). Elles nous rendent plus sensibles à toutes les autres formes de pollution (eau, air, ondes, pesticides, etc) car notre système immunitaire fonctionne moins bien et accumule des polluants. Les colles peuvent aussi favoriser ou accentuer les états d’anxiété, dépressif, de peur, de timidité et diminuer la plasticité cérébrale, ce qui peut avoir pour conséquence d’augmenter la difficulté à changer ses habitudes et ses croyances. C’est par les intestins que les colles sont principalement évacuées mais quand il y en a trop ou que les intestins ne font plus leur travail correctement, la peau, les muqueuses, les glandes sébacées et les poumons prennent le relai. Ce qui favorise l’apparition de kystes, acné, peau grasse, furoncles, abcès, dermites séborrhéiques, eczéma suintant, asthme, pertes blanches, ballonnements, bronchites, sinusites, excès de cérumen, otites séreuses, rhumes, diarrhées, allergies, langue blanche, etc . Les corps de Maillard Un chimiste français, Louis-Camille Maillard, découvrait en 1911 que des acides aminés (constituants de base des protéines) mis en présence de sucres et à température élevée brunissaient. Il expose cette découverte à l’Académie des Sciences, puis dans un ouvrage publié en 1913. Cette réaction chimique est depuis appelée réaction de Maillard. Tout ceci ne serait que des théories sans importance si cette glycation des acides aminés (ce qui signifie caramélisation des protéines) n’était produite quotidiennement par les boulangers, pâtissiers, chocolatiers, traiteurs, cuisiniers et les torréfacteurs. Elle se traduit en effet par un brunissement appétissant des aliments et par l’apparition de goûts caractéristiques souvent appréciés (croûte du pain, rôtissage des volailles, arômes du café torréfié, etc). Hélas elle est nutritionnellement préjudiciable car elle provoque une perte de la qualité des protéines ingérées et la production de substances insolubles et indigestes. La réaction de Maillard intervient lorsqu’un mélange de protéines et de sucres est chauffé à une température supérieure à 55° C. Sachant que plus la température est élevée et plus les réactions chimiques seront nombreuses et préjudiciables à la santé. Parmi les corps de Maillard, l’acrylamide est formée lors de la cuisson forte d’aliments riches en amidon et contenant de l’asparagine. L’acrylamide est particulièrement présente dans les chips et les céréales du petit déjeuner, les poudres de café, de chicorée, et tous les aliments fortement grillés ou cuits à plus de 120°C. Son pouvoir cancérigène et toxique pour les cellules de la reproduction et du système nerveux est reconnu. Il existe au moins trois autres types de composés toxiques : Les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) sont formés par la chaleur ou la combustion incomplète de la matière organique. Les aliments grillés et fumés, les huiles et les graisses végétales chauffées contiennent un grand nombre d’HAP. Les amines hétérocycliques se forment lors de la cuisson à haute température de viandes et poissons. Ainsi, les viandes et les poissons grillés, mais aussi les exsudats de cuisson, sont les principales sources d’amines hétérocycliques. La carboxyméthyl lysine est une substance pro-oxydante. Elle est responsable de la création de radicaux libres et de micro-inflammations. La destruction des enzymes et nutriments Les enzymes sont des protéines spécialisées qui permettent les réactions chimiques au sein de notre organisme, on les appelle aussi des biocatalyseurs car elles permettent d’accélérer les réactions chimiques. Notre corps héberge des centaines
Alimentation vivante : Que penser des féculents ?

“Les féculents, dont les céréales, sont devenus très populaires chez l’Homo sapiens. Les céréales non germées ont une valeur nutritive très faible et sont acidifiantes, font grossir, sont difficiles à digérer et se transforment en amidon gluant. La raison pour laquelle nous nourrissons notre bétail et nos porcs avec des céréales est pour les engraisser afin de mieux les vendre.” Dr Robert Morse « Il faut tenir le ventre libre pour bien penser. » Voltaire Pré-historiquement Depuis le Néolithique, il y a 12000 ans environ, l’humain est progressivement passé d’une vie de cueilleur-chasseur nomade à une vie sédentaire organisée autour de l’agriculture. Alors que pendant deux millions d’année l’humain et les espèces apparentées consommaient principalement des fruits, des légumes, des noix et quelques produits animaux (la proportion carnée était d’autant plus importante que les tribus vivaient proches des pôles), notre espèce a complètement modifié son alimentation en sortant du Paléolithique pour ensuite tirer principalement son énergie de la consommation de féculents. Il s’agit d’aliments riches en amidon comme les céréales (blé, riz, maïs, orge, avoine, millet, sorgho, etc), les pseudos céréales (sarrasin, quinoa, amarante, etc), les légumineuses (lentilles, soja, haricots, pois, fèves, etc), les tubercules & racines (pommes de terre, patate douce, topinambour, manioc, ignam, taro, manioc, arow-root, etc), et certains fruits (châtaignes, bananes vertes, etc). Ce changement alimentaire sans précédent a eu des conséquences directes en termes de santé et nombre de pathologies ont commencé alors à apparaître, dont les problématiques caries (cf cet article sur l’hygiène dentaire) Pour en savoir plus sur cette évolution des moeurs alimentaires de l’humanité, lire cet article sur l’alimentation végétale et vivante. Glucose versus Fructose De nos jours, la consommation de féculents représente encore, selon les études réalisées en France, environ la moitié des apports caloriques. Or, l’amidon est un sucre complexe (une chaîne de glucose) qui ne peut être utilisé sous sa forme brute par l’organisme. Il doit d’abord être décomposé en molécules simples de glucose via l’action d’une enzyme, l’amylase, qui agit au niveau de la bouche (d’où l’importance de prendre le temps de bien mâcher) et des intestins. Ensuite, le pancréas produit de l’insuline, une hormone qui permet au glucose d’entrer dans les cellules afin d’être utilisé pour produire de l’énergie et ainsi participer au bon fonctionnement cellulaire. Il est beaucoup plus économique (biologiquement parlant) de consommer directement du fructose (sucre majoritaire des fruits) car celui-ci à la propriété d’entrer directement dans les cellules (par diffusion) sans avoir besoin d’intermédiaires comme les enzymes et les hormones. Cela représente une économie d’énergie, évite l’hyperglycémie et ne fatigue pas inutilement le pancréas. Le seul “avantage” des féculents (valable aussi pour les produits animaux) est qu’ils ont permis à l’humanité de vivre en dehors des tropiques (un secteur où, en général, on aimerait bien passer ses vacances ou sa retraite), là où il n’y a pas assez de fruits pour s’en nourrir exclusivement. Pour en savoir plus sur l’importance du sucre et les différentes formes sous lesquelles on peut le consommer, lire cet article sur les différents sucres. Quid du diabète et des hypoglycémies ? Même si cela peut paraître contre intuitif : le sucre des fruits ne crée pas d’hyperglycémie mais simplement un petit pic de glycémie (taux de sucre dans le sang). Ce qui n’est pas le cas des féculents qui eux, parce qu’ils contiennent du glucose et non du fructose (cf le paragraphe précédent) ont besoin d’insuline pour être digérés et assimilés. C’est cette moins bonne assimilation du glucose par rapport au fructose qui est responsable d’une hyperglycémie après chaque repas contenant des féculents (ou tout sucre raffiné). En réaction à cette hyperglycémie (non naturelle) et néfaste pour l’organisme, la glycémie chute ensuite et passe bien en dessous de la valeur seuil et c’est alors ce que l’on appelle une hypoglycémie. Celle-ci arrive en réaction à une hyperglycémie, c’est pourquoi elle est nommée « hypoglycémie réactionnelle ». Différents symptômes peuvent alors s’ensuivre : la faim en milieu de matinée après un petit déjeuner non physiologique (pain, céréales, biscuits, etc), une fatigue presque soudaine, des céphalées, le besoin de se reposer, etc. C’est l’ensemble du corps qui se retrouve en alerte pour gérer cette surcharge de sucre et qui le force à travailler bien au-delà de ses possibilités. Ceci peut mener à l’épuisement de certains organes et à leur dysfonctionnement (comme le diabète de type 2). Pour en savoir plus sur le rythme des repas, lire cet article sur la vie sociale et la fréquence des repas. Ainsi, que l’on mange des céréales, des légumineuses, des tubercules ou des fruits, la glycémie augmente nécessairement. Mais elle n’augmente pas et ne redescend pas de la même façon, ce qui génère un impact très différent sur le corps. Les problèmes de santé liés à la consommation de féculents Outre ce problème de digestion et d’assimilation de l’amidon, les féculents (céréales, pseudo céréales, légumineuses & tubercules) sont presque toujours consommés cuites, ce qui à de nombreuses répercussions nocives sur la santé. 1) L’amidon cuit est collant Lorsque l’on cuit (au-delà de 42°C) un aliment, des réactions chimiques ont lieu et de nouveaux composés, le plus souvent toxiques, se créent. Dans le cas de l’amidon, les molécules de glucose qui le composent vont se replier sur elles-mêmes sous l’effet de la chaleur, un mécanisme appelé « réticulation », pour former une nouvelle molécule qui n’existe pas naturellement et qui a la propriété d’être collante. La cuisson des amidons modifie donc leurs caractéristiques chimiques en créant des liaisons supplémentaires sur les chaînes de sucres simples. Par la suite, ces amidons seront mal métabolisés par l’organisme et ne seront que partiellement digérés : une partie sous forme de glucose, et une autre partie sous une forme indigeste, collante et inassimilable qui va poser problème. Cette propriété collante de l’amidon cuit est connue depuis longtemps, c’est pourquoi il a été utilisé pour rigidifier les cols de chemise ou concocter de la colle à tapisserie maison (cf cette vidéo pour fabriquer une colle maison). De nos jours, l’industrie utilise encore l’amidon (mais aussi la
Que penser du sucre dans l’alimentation vivante ?

“La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.” Albert Einstein Introduction L’envie d’écrire cet article m’est venue en voyage sur l’île de la Réunion quand, à plusieurs reprises, des insulaires me voyant manger des fruits m’ont dit que j’allais avoir du diabète. Comment Homo Sapiens Sapiens, cet être vivant appartenant à la famille des grands singes, avec son système digestif de frugivore (cf cet article sur l’alimentation idéale), en est-il venu à se méfier des fruits ? La population est à ce point confuse quant à ses besoins alimentaires que Google est sollicité pour nous dire quoi manger. L’humain, pourtant fier de sa science (je suis d’ailleurs curieux de lire les recommandations de l’IA en matière nutritionnelle), est le seul être vivant qui a besoin de spécialistes pour savoir comment se nourrir. La raison est simple mais elle secoue certains dogmes officiels : nous sommes tous faits pour manger les aliments crus que nous pouvons attraper à mains nues dans la nature et que nous aimons consommer. Ce principe est valable pour toutes les espèces sur Terre. La Nature devrait être notre seule nutritionniste, diététicienne, médecin, enseignante, etc. Tout autre théorie sur l’alimentation n’est que pure spéculation nous éloignant du bon sens. Mais pour connaître ses besoins nutritionnels encore faut-il dépolluer son mental des idées fausses, comme celles que nous allons voir sur le sucre, et (ré)apprendre à écouter son ressenti. Un élan naturel que, enfant, nous n’avons pas été encouragé à suivre puisqu’il s’agissait avant tout de manger à heure fixe et de finir son assiette. C’est en soi tout un chemin que de rétablir cette connexion et j’espère de tout coeur que cet article y contribuera. Tout d’abord, il convient de définir d’une manière simple, mais néanmoins rigoureuse, ce qu’on entend par “sucre” ainsi que les différentes formes sous lesquelles on le retrouve dans l’alimentation. Pour des besoins de vulgarisation mais aussi pour s’épargner certains mécanismes et notions abscons, je simplifie volontairement ma présentation afin qu’elle nous amène, guidé par le bon sens, à prendre de la hauteur plutôt qu’à plonger dans des complexités biochimiques sans fin. Complexités, je le précise, maîtrisées par aucun être humain aussi savant soit-il. J’irai donc à l’essentiel en vous parlant des deux principaux types de sucres : les sucres simples (ceux que le corps peut assimiler très facilement) et les sucres complexes (ceux que le corps peut assimiler à condition de les digérer aux moyens d’enzymes). Deux types de sucres : Les principaux sucres simples (ou monosaccharides) de l’alimentation sont : le glucose, le fructose et le galactose. Ces sucres simples sont très facilement assimilables par l’organisme. Les principaux sucres complexes (ou polysaccharides) de l’alimentation sont l’amidon (chaîne de glucose en liaisons alpha), le saccharose (une molécule de fructose et une de glucose), la cellulose (une chaîne de glucose en liaisons bêta) et le lactose (galactose + glucose). Ces sucres dits complexes (car ce sont des assemblages de sucres simples) doivent être hydrolysés (c’est-à-dire décomposés en sucres simples) pour être assimilés par l’organisme. Le sucre dans les aliments Les fruits contiennent des proportions variables de fructose et glucose. Le sirop de maïs, de blé, etc ne contiennent que du fructose. Le miel contient ⅓ de fructose, ⅓ de glucose et le reste sous forme d’autres sucres. Le sucre blanc et roux contiennent du saccharose. Le lait contient du lactose. Les farineux, les céréales, les légumineuses et les légumes racines contiennent de l’amidon. Cet amidon (chaîne de glucose en liaisons alpha) est décomposé en glucose à partir d’une enzyme appelée amylase. Tous les fruits, légumes et l’enveloppe des graines contiennent des fibres insolubles faites de cellulose (chaîne de glucose en liaisons bêta) qui n’est pas assimilable par l’humain car nous sommes dépourpus de Bêta Amylase (l’enzyme qui décompose la cellulose en glucose), contrairement aux herbivores et à certains insectes et champignons qui, eux, digèrent la cellulose contenue dans la tige des plantes, le bois et l’écorce des arbres. Le peuple végétal peut donc être vu comme un immense stock de sucre ! En résumé, c’est l’ensemble du règne animal qui se nourrit de sucre, y compris les herbivores, les insectes et les champignons ! Le sucre est vital pour nos cellules ! D’ailleurs, notre corps a besoin de sucres simples pour fonctionner, et pas n’importe lequel : le glucose uniquement ! Les cellules nerveuses (donc notre cerveau) ont même un besoin impératif en glucose comme source d’énergie. Quant aux autres sucres simples, le fructose et le galactose (que l’on retrouve que dans le lait et dans le miel), le foie les transforme en glucose pour qu’ils puissent être utilisés par les cellules (via le cycle de Krebs) pour produire de l’énergie (l’ATP). Et en cas de pénurie de sucres, comme lors d’un régime cétogène, ou, plus simplement, pendant un jeûne, le corps produit lui-même le glucose (à partir des lipides et des protéines) dont il a besoin via un mécanisme qui s’appelle la néoglucogenèse. Ce que dit la science au sujet du fructose : Quand il vient des fruits, le fructose entre plus lentement dans le sang que le glucose grâce à la présence d’eau, de fibres et de phytophénols. “L’absorption du fructose est plus lente que celle du glucose. Le fructose est absorbé au niveau des intestins, selon un mécanisme différent de celui du glucose : son transport à l’intérieur des cellules de la muqueuse intestinale découle d’un processus de diffusion facilitée passif, alors que le glucose est transporté activement.” Wikipédia (Fructose) “Le fructose des fruits n’a pas les mêmes effets nutritionnels que le fructose industriel car si les molécules sont les mêmes, elles sont accompagnées dans les fruits par d’autres nutriments, tels les phytophénols, qui contrebalancent les effets délétères du fructose pur.” Wikipédia (Fructose) Le fructose est principalement métabolisé en glucose (et glycogène) par le foie qui, ensuite, le redistribue à son rythme sous forme de glucose. “Le foie capte l’essentiel du fructose dès
Alimentation vivante VS alimentation sensorielle

Introduction En France dans les années 80, Guy Claude Burger, que l’on surnomme le père de l’instinctothérapie, a mis en avant un mode alimentaire basé sur l’olfaction des aliments crus. Selon sa théorie, basée sur l’expérimentation et l’observation attentive de la nature, notre corps, via l’olfaction, sait reconnaître les aliments dont il a besoin à la condition qu’ils soient crus et naturels. En outre, ces aliments qui nous plaisent à l’odeur, s’ils sont mangés seuls (c’est -à-dire sans mélange avec d’autres aliments, ni même d’épices pour ne pas tromper les papilles sur le contenu de l’aliment) et en se laissant guider par son instinct quant aux quantités, comblent nos carences au mieux, optimisent la digestion et, en sus, ils nous font pleinement bénéficier de leurs propriétés thérapeutiques. La logique Elle consiste à observer la nature et à la considérer comme un modèle à suivre. Selon cette approche, la nourriture qui est la mieux adaptée pour nous est celle que l’on peut se procurer dans notre environnement de prédilection (c’est à dire là où l’on peut vivre toute l’année sans climatisation ni chauffage) avec l’aide de nos seules mains (constitués d’os appelés les métacarpes, qui, en grec, signifient “derrière le fruit”). Cet aliment cueilli est ensuite senti, puis, éventuellement goûté. Si le ressenti est bon, alors cet aliment sera consommé jusqu’à plus faim. C’est ainsi que tous les animaux fonctionnent. Comme nous sommes des animaux diurnes, toute nourriture sera exclusivement consommée de jour. Face au végétal cru notre instinct est toujours juste Au cours de la consommation d’un et d’un seul aliment cru, on peut observer que celui-ci change de goût (mécanisme dit alliésthésique) au fur et à mesure que l’on en consomme jusqu’à ce qu’un arrêt sensoriel se manifeste par un changement de goût de l’aliment qui ne donne pas envie d’y retourner. Cela n’a rien de mystérieux, le goût et l’appétence que l’on ressent envers un aliment n’est que la réponse de notre corps pour signifier s’il en a besoin ou pas. Notre mental, à moins d’avoir lu une étude sur le sujet, ne sait pas ce qu’il y a dans un aliment, en revanche, notre corps, via nos innombrables capteurs olfactifs qui se trouvent dans notre nez mais aussi dans le foie, l’estomac et les reins, est en mesure d’analyser précisément le contenu d’un aliment isolé. Si le corps en a besoin, il va nous le faire aimer gustativement parlant et, quand on va le digérer, le microbiote intestinal va, en réponse, produire de la sérotonine (surnommée l’hormone du bonheur). Un mécanisme que l’on peut interpréter comme une récompense pour nous donner envie de suivre nos envies qui ne sont que le reflet de nos besoins. A l’inverse, si l’aliment n’est pas bon pour nous, on va le trouver insipide ou mauvais et on n’aura pas envie d’en manger. Il en résulte que c’est en maximisant notre plaisir que l’on va maximiser sa santé. Hélas, si l’aliment a été refroidi, chauffé ou même simplement déshydraté, alors notre instinct sera légèrement trompé et l’arrêt instinctif moins fiable. Tout aliment consommé devrait idéalement l’être à température ambiante et être de saison. Et si l’aliment est mélangé, ou pis, cuit, notre instinct si fin grâce à ses milliers de récepteurs répartis dans le corps ne pourra pas nous informer clairement (d’autant moins que la température de cuisson est élevée) à ce sujet et il sera plus difficile d’écouter ses besoins. Les méfaits des aliments cuits Au-delà de 42°C, la cuisson empêche notre sens de l’olfaction de bien fonctionner car des réactions chimiques induites par l’élévation de la température altèrent fortement la nature chimique des aliments, et ce d’autant plus que la température est élevée. En parallèle, les enzymes nécessaires à la bonne assimilation des micronutriments sont détruites (dès que la température dépasse 42°C) et contraignent l’organisme à puiser dans ses propres réserves (ce qui entraîne un coût énergétique) pour fournir des enzymes digestives qui sont naturellement présentes dans les aliments quand ils ne sont pas chauffés. Cette destruction des enzymes par la chaleur diminue les capacités d’assimilation des micronutriments, sans compter qu’ils sont moins nombreux. Si l’aliment s’avère moins nourrissant cuit que cru (sauf du point de vue calorique), il en devient même potentiellement toxiques car certaines molécules non digestes (que l’on appelle déchets colloïdaux) voire toxiques (molécules de Maillard pour ne citer qu’elles) naissent des réactions chimiques liées à la température de cuisson (plus la température est haute et plus les composés qui se créent sont toxiques). Enfin, comme le fait d’ingérer un aliment mort (car cuit) empêche le système de reconnaissance de l’organisme d’identifier ce qui a été introduit, une leucocytose digestive (afflux massif de globules blancs qui passent de 6000 leucocytes (environ) en temps normal à 10 000 pour de la cuisson vapeur voire 20 000 pour de la nourriture moins physiologique) inutile s’installe et fatigue le système immunitaire. Pour terminer la liste des inconvénients qu’il y a à cuire ses aliments, sachez que les polluants contenus dans les fruits & légumes pénètrent bien davantage dans le sang quand il sont cuits (car le caractère hydrophobe des pesticides leur confère la propriété de rester accrochés aux fibres insolubles pendant la digestion et de ressortir avec les selles) et que l’on se prive de l’énergie de vie contenue dans l’aliment. Bref, pour être pleinement vivant, il reste préférable de manger vivant !… La transition du cuit au cru Entre le cru des instinctothérapeutes et le cuit issue de la gastronomie standard, il existe plusieurs mondes : L’alimentation Seignalet, proche de ce que l’on appelle aussi l’alimentation méditerranéenne ou Okinawa. Une alimentation qui a fait ses preuves dans les zones bleues mais qui montre aujourd’hui ses limites en terme de résultats thérapeutiques pour des occidentaux sédentaires habitués à la vaccination & aux médicaments, ainsi qu’à la nourriture industrielle & à la pollution. Si la société ne s’était pas modernisée et que l’on vivait comme autrefois, on mangerait tous peu ou prou de cette manière et on s’en porterait globalement bien. Le
Alimentation vivante : L’essentiel sur la lactofermentation

Les bienfaits de la lactofermentation La lactofermentation consiste à conserver les aliments dans milieu salé et dépourvu d’oxygène. Dans ces conditions anaérobies, des bactéries lactiques vont décomposer les glucides provenant des légumes pour produire l’acide lactique. En plus de développer des bactéries lactiques qui nous sont favorables (naturellement présentes au niveau de nos muqueuses), ce processus empêche, par l’acidification du milieu lié à la présence d’acide lactique, l’apparition des moisissures. Ainsi, les aliments peuvent se conserver crus pendant des années et, comme nous le verrons ci-après, leurs bienfaits sont amplifiés. Il s’agit-là d’une anciennes méthodes utilisées pour conserver les aliments, notamment les légumes, avec du sel. La lactofermentation présente de très nombreux bénéfices pour la santé car elle contient des probiotiques (qui ensemencent positivement le microbiote avec de bonnes bactéries) et des prébiotiques (les fibres nourrissent le microbiote intestinal). En les intégrant à notre alimentation, ils contribuent à assainir, soutenir et renforcer notre système digestif et immunitaire (situé à 80% dans l’intestin). A titre de comparaison, les aliments lactofermentés peuvent contenir jusqu’à 500 souches différentes de pré et probiotiques contre une à cinq souches seulement de bactéries pour un complément alimentaire probiotique. La qualité de notre digestion dépend en grande partie de la qualité du microbiote intestinal, qu’on appelle aussi le deuxième cerveau. Celui-ci rassemble toutes les bactéries, virus, levures et autres microorganismes qui vivent sur et dans notre corps, soit plus de cent mille milliards de microorganismes divisés en plus de 3 000 espèces. Ces micro-organismes vivent en symbiose avec notre corps et assurent de nombreux processus biologiques. Ils sont capables de produire des antioxydants, des vitamines, des acides aminés (les briques de base des protéines) et de diminuer les états inflammatoires ainsi que les allergies alimentaires. En outre, le microbiote joue un rôle clé dans le système de défense du corps humain, dans la régulation de la pression sanguine et dans la digestion des aliments. Il peut même influencer nos comportements, nos humeurs, notre bien-être psychologique et nos décisions alimentaires. C’est d’ailleurs notre microbiote qui nous récompense par une sécrétion de sérotonine lorsque l’on mange les aliments vivants dont on a besoin. Voilà pourquoi manger des fruits rend heureux. C’est sa manière à lui de nous dire merci pour nous inciter à consommer des aliments qui lui sont favorables. La fermentation, en brisant les grosses molécules, rend également plus accessibles les nutriments présents dans les légumes, un mécanisme que l’on appelle la « biodisponibilité ». L’action des bactéries lactiques consiste en effet à prédigérer les aliments, ainsi les lipides sont décomposés en acides gras et les protéines en acides aminés. En outre, cette prédigestion rend les fibres alimentaires moins irritantes pour ceux qui ont les intestins abîmés. Ce n’est pas tout, les microorganismes qui prolifèrent lors de la fermentation produisent en sus différents nutriments tels que la vitamine C, les vitamines du groupe B (dont la B12) et la vitamine K. En résumé, non seulement la quantité de vitamines augmente de façon significative mais elle est également plus facilement absorbée par le corps. Des études ont également prouvé que le fer et le zinc sont plus faciles à absorber dans les légumes lactofermentés. Plus généralement, manger des aliments lactofermentés en début de repas aide à mieux absorber les nutriments des autres aliments grâce à la présence notable d’enzymes. La lactofermentation peut aussi détruire ou neutraliser plusieurs substances toxiques comme le cyanure, les phytates, les saponines, les nitrates et les nitrites. Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, il est remarquable d’observer que la fermentation lactique est une transformation qui, non seulement conserve les aliments, mais augmente aussi leur valeur nutritive. En résumé, elle présente les multiples avantages de rendre les aliments plus nutritifs, plus digestes, de meilleure qualité et de les bonifier (au niveau du goût) avec le temps de conservation. L’occasion parfaite de se faire des millésimes de lactofermentation comme certains le font avec le vin… Sauf que ceux-là vous ne les laisserez surtout pas à la cave (c’est trop froid pour les bactéries) et ils pourront tout à fait orner un coin de pièce avec leurs belles couleurs. En résumé, la consommation de légumes lactofermentés renforce système immunitaire, restaure le système digestif, facilite la digestion et reminéralise. Rien que ça ! Voilà pourquoi on en parle autant ! 🙂 Faire ses lactofermentations soi-même Même si l’on trouve facilement en magasin bio de la lactofermentation de chou de qualité crue et bon marché, il est appréciable de faire ses propres recettes à la maison. Le protocole ci-dessous fonctionne parfaitement avec tous les légumes et fruits non sucrés : chou (rouge, blanc, vert), chou-fleur, betterave rouge, poivron, navet, panais, courgettes, concombres, carottes, échalotes, oignons, ail, céleri, poireaux, patates douces, radis roses et noirs, cornichons, etc. Les seules exceptions concernent les fruits sucrés qui produisent de l’alcool quand ils fermentent (fermentation alcoolique et non lactique) et qui sont donc à exclure. Je recommande également de laisser de côté les haricots et les aubergines qui, en général, ne sont pas digestes crus (sauf si votre corps vous en demande). Tous les autres légumes peuvent être lactofermentés sans restriction. Suggestion de protocole simplifié L’important pour choisir votre contenant, c’est que l’air puisse s’échapper quand la pression va augmenter à l’intérieur par la fermentation. C’est pourquoi les fermetures avec un joint en caoutchouc (type bocal « Le parfait ») sont idéales. L’autre option consiste à opter pour des couvercles scellés mais avec un sas de fermentation. Ébouillantez le bocal pour détruire les germes qui pourraient provoquer des moisissures. Sauf si votre bocal contenait déjà de la lactofermentation, dans ce cas laisser un fond de jus ou de légumes pour que votre tournée suivante fermente plus vite. Râpez, coupez en rondelles, en cubes, en bâtonnets les légumes (pas nécessairement d’une seule variété) ou laissez-les entier selon votre préférence. La mienne va aux légumes râpés finement (pour les légumes racines) car cela permet d’en mettre beaucoup plus dans le bocal. Puis mettez au fond de celui-ci les légumes râpés ou coupés que vous tasserez bien s’ils ne sont
Combler ses carences avec l’alimentation vivante

« Je pense que les dommages métaboliques insidieux se produisent, même avec seulement de très faibles déficiences en micronutriments et qu’ils vont augmenter le risque de cancer, de dysfonctionnement cognitif et d’autres maladies associées au vieillissement. » Dr Bruce Ames, biochimiste « On sait que le végétal emprunte directement à l’air, à l’eau et à la terre les éléments nécessaires à l’entretien de la vie, en particulier le carbone et l’azote : il les prend sous leur forme minérale. Au contraire, l’animal ne peut s’emparer de ces mêmes éléments que s’ils sont déjà été fixés pour lui dans les substances organiques par les plantes ou par des animaux qui, directement ou indirectement, les doivent à des plantes, de sorte qu’en définitive c’est le végétal qui alimente l’animal. » Henri Bergson dans son livre « L’évolution créatrice ». Les éléments nutritifs vitaux Les éléments vitaux que l’on absorbe via la nourriture sont classés en deux catégories : Les macronutriments : protéines, lipides et glucides. Les micronutriments : minéraux, vitamines, enzymes et antioxydants. « Il y a environ 40 vitamines ou quasi-vitamines, minéraux et acides aminés essentiels à la santé. Si l’on vous prive de l’un ou l’autre, vous mourez. » Dr Bruce Ames, biochimiste Dans cet article, on va donc s’intéresser à la problématique des carences en minéraux et vitamines qui touchent la majorité de la population. – Les carences minérales les plus courantes sont en fer, magnésium, calcium, zinc, sélénium – Les carences en vitamines les plus courantes sont celles du groupe B, C, D et E La présence de minéraux est indispensable pour activer les nombreuses enzymes qui jouent un rôle clé dans l’organisme qui va de l’absorption des nutriments à la fabrication d’énergie en passant par le contrôle des systèmes hormonaux, musculaires, nerveux et immunitaires. En outre, les minéraux sont antioxydants et alcalinisants. Quant aux vitamines, elles sont aussi impliquées dans de nombreuses fonctions biologiques : antioxydantes, construction de l’organisme (croissance, développement du squelette…), fonctionnement et entretien du corps (transformation et utilisation des macro-nutriments, vision, coagulation du sang, systèmes musculaire, nerveux, immunitaire, fabrication d’ADN, …). Diagnostiquer une carence ne va pas de soi. En effet, il faut bien distinguer les minéraux extracellulaires (ceux qui circulent dans nos liquides biologiques comme le sang ou le liquide interstitiel) et les minéraux intracellulaires (celui qui parviennent à pénétrer au cœur des cellules). C’est pourquoi les troubles caractéristiques des carences peuvent se manifester chez des personnes qui, par ailleurs, montrent des résultats d’analyse sanguine tout à fait satisfaisants. Ceci s’explique par le fait que tous les minéraux et vitamines ne sont pas biodisponibles (c’est-à-dire utilisable par l’organisme). S’ils ne parviennent pas à pénétrer dans les cellules ou s’ils ne sont pas utilisables (ce qui est le cas quand les micronutriments ne sont pas organiques), ils seront éliminés par voie hépatique et urinaire, ce qui n’aura pour effet que de donner un supplément de travail à l’organisme. Quelques micronutriments et les carences associées Une recherche sur internet permet de trouver les informations suivantes : Le magnésium C’est l’un des minéraux corporels les plus abondants. La moitié de la quantité de magnésium présente dans l’organisme se situe dans le tissu osseux. C’est également un régulateur du métabolisme glucidique et lipidique des tissus musculaires, cardiaques et nerveux. Il participe à plus de 300 réactions métaboliques dans l’organisme d’où son importance.Les symptômes d’une carence en magnésium : fatigue physique et nerveuse, anxiété chronique, irritabilité, insomnie, crampes musculaires, tremblements. Le calcium La fonction principale du calcium est celle, bien connue, d’édification et de renouvellement du squelette. De plus, le calcium participe à la contraction musculaire et cardiaque, à la coagulation sanguine, aux échanges cellulaires, à la perméabilité membranaire, à la libération d’hormones et à la transmission de l’influx nerveux.Les symptômes d’une carence en calcium : peau sèche et squameuse, des ongles cassants et des cheveux ternes, crampes des muscles du dos et des jambes fréquentes. La vitamine C C’est un stimulant immunitaire qui active la formation des anticorps. Son effet anti-oxydant protège contre l’accélération du vieillissement cellulaire et contribue à la cicatrisation des blessures cutanées et des brûlures. Elle a aussi un effet anti-fatigue important.Les symptômes d’une carence en vitamine C : fatigue, fragilité immunitaire (infections à répétition), irritabilité, fragilité des capillaires (bleus), problèmes de cicatrisation. La vitamine D Elle est indispensable à la fixation osseuse des minéraux (notamment le calcium et le magnésium), d’où son impact direct sur la solidité des os. La vitamine D agit aussi au niveau musculaire (pour la contraction) et cérébral (c’est un agent protecteur des neurones). Elle module également l’activité du système immunitaire, le stimulant en cas d’infection et l’apaisant en cas de réaction auto-immune.Les symptômes d’une carence en vitamine D : troubles osseux (notamment l’ostéoporose), faiblesse musculaire, fragilité immunitaire, sensibilité au stress, déprime. Les carences sont, paradoxalement en apparence, une des causes de l’obésité. En effet, si notre alimentation apporte des macronutriments mais pas assez de micronutriments (comme c’est le cas avec la nourriture transformée) alors dès que le repas est digéré, quand bien même il était très calorique, la faim revient très vite. Une faim non pas de calories mais de vitamines et minéraux essentiels. Et si en réponse à cette faim on donne à nouveau une nourriture carencée en micronutriments biodisponibles, alors on entre dans un cercle vicieux qui peut conduire à la prise de poids. Pourquoi sommes-nous carencés ? Les raisons sont multiples et interdépendantes : Consommation insuffisante de fruits et légumes crus qui sont la meilleure source de vitamines et de minéraux. Fruits et légumes pauvres en micronutriments en raison d’une culture sur sol dévitalisé ou hors-sol (hydroponie). Manque d’exposition solaire pour produire de la vitamine D, ce qui a pour effet collatéral de déséquilibrer l’absorption des autres micronutriments. Proportion trop importante de nourritures cuites dans l’alimentation. La chaleur (au-delà de 42°) détruit les enzymes naturellement présentes dans les aliments bruts dont le rôle est de permettre l’assimilation des minéraux et vitamines. Augmentation des niveaux de stress et des niveaux de pollution (pesticides, nanoparticules, ondes, etc) qui font augmenter le taux de radicaux libres. Cela entraine une consommation exagérée de micronutriments pour se défendre.
Alimentation vivante et associations alimentaires

Est-ce bon de mélanger les aliments crus ? Idéalement, on ne mangerait que des aliments bruts et sans mélange, comme un grand singe le ferait en allant d’arbre en arbre. Seulement, après des décennies d’alimentation traditionnelle, passer à cette alimentation idéale serait trop intense pour le corps, cela pour deux raisons : L’alimentation est aussi un plaisir et quand on est habitué à certaines textures et goûts il peut être difficile de s’en passer. Manger que fruits et légumes bruts va vous faire vivre des crises de détox intenses qui seront difficiles à gérer, surtout si vous n’en comprenez pas l’origine et que vous n’avez pas les outils naturopathiques idoines pour les traverser. Comme tout changement majeur dans la vie, on le réalise par étape en fixant des priorités ou des paliers. Evitez de faire trop de mélanges :Notre corps est équipé de nombreux capteurs au niveau de la sphère ORL et dans nos intestins qui nous permettent de mesurer la qualité nutritionnelle d’un aliment. En réponse à cette analyse corporelle très complexe et quasi instantanée, notre corps nous donne une réponse : Si on aime, c’est que notre corps en a besoin. Si on n’aime pas, c’est que notre corps n’en a pas besoin ou que c’est inapproprié. Le hic, c’est que notre instinct peut nous tromper lorsque l’aliment est cuit (une partie de l’information contenue dans l’aliment est détruite, d’autant plus que la cuisson se fait à haute température) et/ou lorsqu’il y a trop de mélanges (même en cru) et que les capteurs sont, de ce fait, brouillés. En outre, tous les aliments ne nécessitent pas les mêmes sucs digestifs dans l’estomac ce qui contrarie la bonne assimilation des nutriments et alourdit la digestion, en particulier les mélanges avec les fruits qui, eux. Pourquoi les fruits se mangent-ils avant les repas ou entre les repas ? Car les fruits se digèrent uniquement dans les intestins et non dans l’estomac. Si vous les mangez alors que votre estomac est en pleine digestion, ou si vous les mangez avec d’autres types d’aliments, les fruits ne pourront se rendre directement dans les intestins et seront exposés à des acides qui vont potentiellement les rendre indigestes. Il est donc préférable de manger ses fruits en début de repas (attendre 20 minutes à une heure pour leur digestion complète) ou entre les repas. Note : Si vous consommez un repas lourd en lipides (à base d’oléagineux par exemple) ou en protéines, celui-ci peut rester en cours de digestion dans l’estomac jusqu’à 10h ! Si vous consommez des fruits avant que la digestion soit complètement terminée, vous pourrez ressentir des aigreurs d’estomac, mais les fruits ne seront pas directement responsables. Toutefois, certaines combinaisons alimentaires sont très bien tolérées par le corps et il est judicieux de connaitre les principes illustrés dans le diagramme ci-dessous : Voici mes recommandations : Premier palier : Mangez le plus possible vivant ! Selon mon point de vue, il est préférable de faire de la CRUsine (même si les associations ne sont pas très physiologiques) que de manger des aliments cuits ou des produits animaux. Du moment que c’est végétal et vivant, dirigez vous vers des combinaisons alimentaires (sans vous soucier si c’est physiologique ou pas) qui vous font plaisir du moment que vous les digérez bien. Toutefois, il est préférable de ne pas mélanger plus de trois ou quatre aliments différents (condiments mis à part) dans une même recette. Deuxième palier : Une fois que vous êtes bien investi dans la démarche et si votre vitalité le permet, pratiquez des techniques naturopathiques de détox pour détoxifier en profondeur votre organisme. Vous verrez alors, mois après mois, année après année, que vos envies alimentaires vont s’alléger. Vous vous dirigerez alors naturellement et sans effort vers une alimentation de plus en plus brute sans faire intervenir le mental, simplement en vous reconnectant à votre ressenti. Mais cela ne peut se faire que si vous faîtes sortir couche après couche les toxines accumulées. Quelques astuces pour éviter les inconforts digestifs : Évitez de manger vos fruits à la fin du repas. Évitez tout mélange contenant à la fois des lipides et des glucides (comme noix – fruits sucrés). Évitez de mélanger des fruits acides avec des fruits sucrés (comme datte – citron). Évitez de consommer plus de 20% de lipides (en ratio calorique) sur une journée. Pour en savoir plus sur les lipides, lire : « Quels sont nos besoins en lipides ? » Suggestion de lecture pour aller plus loin : L’article : Quid de L’alimentation sensorielle ? L’article : « Quels sont nos besoins en lipides ? » « Les combinaisons alimentaires et votre santé » de Herbert Shelton « Le miracle de la détoxination » du Dr Robert Morse
Alimentation vivante : l’eau de mer et ses bienfaits

https://www.youtube.com/watch?v=rPVEMeFPYec En bain : L’eau de mer est utilisée en thalassothérapie depuis l’Antiquité pour ses nombreuses propriétés thérapeutiques. L’eau de mer est riche en minéraux et oligo-éléments, ce qui est bon pour la peau et les cheveux. Un simple bain de mer de quinze minutes par jour suffit à recharger le corps. Ses bienfaits : Elle ranime les organismes fatigués. Elle favorise la cicatrisation et améliore la qualité de la peau. Elle répare efficacement une fracture. Elle décongestionne les voies respiratoires. Elle prévient de nombreuses maladies. Elle assainit le cuir chevelu. Elle nettoie aussi le corps des tensions émotionnelles accumulées et des énergies négatives. En interne : Histoire : En 1897, le biologiste français René Quinton avait mis en évidence des similitudes entre la composition minérale de l’eau de mer et celle du milieu interstitiel et du plasma sanguin. Il en avait déduit que le corps humain devait certainement bien réagir aux traitements et préparations contenant des substances issues de la mer. Définitions : On nomme “Quinton” ou “Quinton hypertonique” de l’eau de mer qui a été prélevée dans des vortex, loin de toute source de pollution, et dans un milieu riche en phytoplancton. Cette eau est ensuite filtrée à froid et sans radiation avant d’être mise en bouteille. On nomme « Plasma de Quinton » ou “Quinton isotonique”, l’eau de mer ramenée à la concentration moléculaire du plasma sanguin par dilution avec de l’eau distillée. Quinton versus eau de mer : En raison du coût élevé du Quinton (20 euros le litre), on peut plus simplement acheter de l’eau de mer à condition de s’être assuré qu’elle a été prélevée dans un milieu riche en phytoplanctons (sinon les minéraux sont moins bien assimilables), loin des sources de pollutions, plusieurs mètres sous la surface de l’eau, puis filtrée à 0,22 micron à froid et sans radiation. Une eau de mer récoltée dans ces conditions pourra être consommée oralement. Si c’est pour un usage sous forme d’injection, il est préférable d’utiliser de l’eau de mer filtrée (0,22 micron) puis ultra filtrée (0,01 micron) et prélevé à 25m de profondeur avec des tests pour vérifier la qualité de l’eau. Une eau de mer prélevée dans ces conditions est appelée plasma marin et elle est de qualité équivalente à l’eau de Quinton si ce n’est qu’elle n’a pas la certification. Ces conditions favorables de prélèvement et de filtration de l’eau de mer sont réunies chez Biovie.fr et naturitas.fr Eau de mer versus eau douce : Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est très intéressant de boire de l’eau de mer ou du Quinton. Elle contient sous une forme assimilable par l’organisme (grâce à la présence de phytoplanctons) tous les minéraux et oligo-éléments présents sur Terre, contrairement à l’eau douce dont les minéraux sont moins diversifiés et ne sont pas biodisponibles. C’est pourquoi, en bouteille, les eaux de sources (taux de résidus à sec faible) sont à privilégier aux eaux minérales (taux de résidus à sec élevé) qui peuvent provoquer des calcifications et des calculs rénaux. Si vous récoltez vous-même votre eau de mer, faites-le à quelques distances des lieux de pollution et à au moins un mètre sous la surface (pour éviter les huiles qui flottent en surface). Avant de la consommer, cette eau doit au préalable être filtrée pour éliminer les micropolluants. L’eau de mer à boire présente de nombreux bienfaits, elle : Stimule le métabolisme Prévient la constipation chronique Limite la fatigue surrénale Détoxifie, reminéralise et revitalise le corps Renforce le système nerveux par la présence de magnésium Diminue les états inflammatoires Régule la production d’œstrogènes Réduit la congestion du nez et nettoie les sinus (à utiliser en aérosol ou avec un neti pot) Contient de la vitamine B12 Quelle quantité consommer ? L’eau de mer est un aliment alcalin particulièrement recommandé en cas d’acidification du corps ou de carences. En outre, il améliore la fonction rénale. Vous pouvez en boire tous les jours autant que vous voulez en la diluant à votre guise, de manière à ce que vous la trouviez bonne au goût. L’eau de mer est un aliment vivant et c’est donc votre goût, et seulement lui, qui peut vous indiquer les quantités quotidiennes dont votre corps a besoin. Sel raffiné versus eau de mer : Le sel contenu dans l’eau de mer est très différent du sel raffiné qui a perdu toutes ses propriétés bienfaisantes et qui est nocif pour la santé, exactement comme le sucre raffiné. Le sel raffiné provoque de la rétention d’eau par sa richesse en chlore, abîme les artères et fait monter la tension. Alors que le magnésium et le potassium qui se trouvent abondamment dans l’eau de mer sont des hypotenseurs. A contrario, s’empêcher de consommer du bon sel (eau de mer ou sel non raffiné) n’est pas judicieux non plus pour la santé car le corps a besoin de cette richesse minérale qu’il apporte pour le bon fonctionnement des reins et du cœur. Sel non raffiné versus eau de mer : Même si l’eau de mer à un goût salé elle ne contient pas de sel (NaCl, le chlorure de sodium) mais des minéraux sous formes ioniques, ce qui fait toute la différence. Alors que le sel non raffiné contient du sel mais aussi plein d’autres minéraux intéressants, ce qui en fait un produit beaucoup plus sain que le sel raffiné mais aussi préférable au sel non raffiné (comme le sel de Guérande ou de l’Himalaya). Personnellement, je suis très sensible au sel qu’il soit raffiné ou non car il provoque chez moi de la rétention d’eau et des sensations désagréables dans le corps tandis que l’eau de mer ne me donne aucun trouble alors que mon corps en réclame environ 1,5 litre par semaine. A savoir : Pour bien absorber les vitamines, le corps a besoin d’être minéralisé convenablement. S’il manque un seul minéral dans le corps, alors certaines vitamines ne seront pas absorbées. Et s’il y a trop d’un minéral cela bloque l’absorption d’autres minéraux. Par exemple, trop de
Comment choisir les plantes sauvages ?

Une des questions les plus fréquentes que l’on me pose après la projection du film L’Empreinte est : « Quand vous n’aviez pas assez à manger, pourquoi n’avez-vous pas cueilli des plantes sauvages pour vous nourrir ? » Je prends le temps de développer une réponse dans cet article car je crois que, bien souvent, derrière cette question anodine, se cache parfois la croyance que nous pourrions nous contenter d’elles pour survivre… Est-ce réaliste ou pas ? Quelles parties des plantes peut-on consommer ? Du printemps à la fin de l’été, toutes les parties des plantes sauvages sont potentiellement nutritives : les racines, les feuilles, les fleurs et les graines. Mais c’est surtout au printemps, quand les racines et les feuilles sont tendres et bien vertes, que l’on pourra bénéficier pleinement de leur valeur nutritive. Les graines sont les plus caloriques et il pourrait être tentant d’en consommer en quantité en conditions de survie. Il s’agit probablement là d’une mauvaise idée car les graines, bien que très riches en nutriments, contiennent des phytates et des lectines (entre autres) dont le rôle est d’emprisonner certains minéraux (comme le fer, le magnésium, calcium, zinc, etc) pour en avoir en réserve lors de la prochaine germination. Ces molécules, appelées anti-nutriments, si elles sont consommées en grande quantité, peuvent perturber la digestion (voir même provoquer des vomissements ou des malaises) en empêchant le bon fonctionnement des enzymes digestives et l’assimilation des nutriments par les membranes intestinales. Tout le monde (ou presque) connait la triste fin de Christopher McCandless, héros du film « Into The wild ». Ce que l’on sait moins, c’est que la fin du film, quand on nous fait croire que Christopher meurt en mangeant par erreur une plante toxique, n’est pas fidèle à la réalité. Cela correspond à une fin Hollywoodienne et un raccourci trompeur par rapport à la fin de sa vie telle qu’elle est rapportée par son biographe Jon Krakauer dans son livre « Voyage au bout de la solitude ». D’après l’auteur, Christopher aurait été dans un état de dénutrition avancé lorsqu’il aurait consommé en grande quantité des graines pourtant classées comme comestibles. C’est la grande quantité d’anti-nutriments ingérée dans un organisme dénutri qui aurait causé sa perte. Un organisme sain et correctement nourri aurait pu neutraliser ces substances sans risque, Christopher, lui, n’avait probablement plus les ressources minérales nécessaires et il est décédé d’une indigestion. A titre de comparaison, les alcaloïdes contenus dans une grande tasse de café aurait pu causer sa mort de la même manière. Mais cela n’était peut-être pas une fin bankable pour l’industrie du cinéma, contrairement à celle choisie qui vient renforcer nos peurs ataviques de la nature. On pourrait donc considérer que les anti-nutriments sont des substances qui sont aussi produites par les plantes pour se protéger des prédateurs. En outre, nous n’avons pas un système digestif adapté à une consommation massive de graines à l’instar des granivores comme les écureuils et certains oiseaux. En revanche, sachant que la germination détruit la majorité de ces anti-nutriments, les graines peuvent nous nourrir sans inconvénients après germination. En résumé, les tubercules et les graines sont les parties les plus caloriques et nutritives des plantes mais ce sont aussi les parties les moins accessibles dans l’espace et le temps. Les feuilles, bien que moins caloriques, sont beaucoup plus accessibles tout en étant riches en protéines, minéraux, vitamines, enzymes, chlorophylle et antioxydants. Dans quelle mesure peut-on se nourrir avec des plantes sauvages ? Les feuilles des plantes sauvages contiennent entre 15 (la doucette) et 50 (l’ortie) Kcal pour 100g. Un être humain avec une activité physique quotidienne basse dépense environ 2000 Kcal par jour. S’il ne se nourrit que de plantes sauvages, il aura donc besoin de consommer a minima 4 kilos de plantes (en se nourrissant des plus caloriques) par jour. Dans le cadre de L’Empreinte, avec peut-être 3500 Kcal dépensés par jour, cela monte la ration à 7 kilos de plantes par jour… Une masse qui devrait probablement être revue à la hausse l’été quand les plantes deviennent plus fibreuses et que leur valeur nutritive diminue. En outre, il ne faut pas perdre de vue que les plantes sauvages comestibles sont presque toutes des plantes médicinales (on les appelle les simples) avec un fort pouvoir détoxiquant. Si bien que je n’ose imaginer la purge que provoquerait sur mon organisme la consommation de plusieurs kilos de pissenlits, par exemple… D’ailleurs, je ne pense pas que mon organisme me laisserait consommer une telle quantité de plantes sauvages car tout aliment végétal et vivant que l’on consomme produit un arrêt sensoriel quand on dépasse les quantités que le corps est capable d’assimiler de manière bénéfique. Je pense même que si je me forçais à consommer de grandes quantités de pissenlit (ou tout autre plante sauvage même comestible), cela finirait par me faire vomir ou provoquer une diarrhée. Sans parler de l’intense travaille digestif que cela nécessiterait. Les qualités des feuilles des plantes sauvages : Elles contiennent de nombreuses substances actives qui soignent et détoxiquent (expectorante, diurétique, digestive, laxative, anxiolytique, stimulante, antipyrétique, anti inflammatoire, etc). Elles sont très riches en protéines, minéraux, vitamines, enzymes, chlorophylle et antioxydants qui dépasse de loin (jusqu’à 10 fois plus) tous les fruits et légumes du commerce. (Exemple : Je n’ai plus envie de consommer 3 cuillères à soupe par jour de spiruline si je bois en jus l’équivalent d’un grand saladier de plantes sauvages passées à l’extracteur.) Elles sont gratuites et abondantes. Si les feuilles sont nourrissantes (en micronutriments) et apportent des fibres salutaires au microbiote intestinal (un microbiote sain est nécessaire pour une bonne digestion et assimilation des nutriments), en revanche, elles fournissent très peu de glucides par rapport aux fruits sucrés ou de graisses par rapport aux oléagineux. Nous ne sommes pas comme les herbivores à avoir la capacité de dégrader la cellulose des plantes directement en sucres, ni de consommer de grandes quantités de plantes pour en tirer les graisses suffisantes. Dans un contexte de survie où l’on ne trouve pas de fruits sucrés ni gras, il serait possible de consommer,
Quel est le % idéal d’alimentation vivante pour chacun ?

“La majorité des personnes ne cherchent pas la vérité. Ils veulent avant-tout que l’on valide leurs croyances comme étant la vérité.” Osho Entre le crudivorisme, le fruitarisme, le régime paléolithique, la macrobiotique, la micronutrition, l’alimentation vivante, etc, sans oublier leurs variantes selon qui en parle, il y a de quoi en perdre son latin, surtout si l’on croit que l’alimentation va être la solution à tous nos maux comme cela nous est parfois présenté…ou vendu ! Pourtant, après avoir lu une cinquantaine d’ouvrages sur le sujet, expérimenté pendant 10 ans l’alimentation vivante et accompagné plusieurs centaines de consultants (cf les accompagnements hygiénistes), j’ai le sentiment d’avoir percé à jour certaines clés de compréhension inédites que j’ai envie de partager ! Car il existe une approche originale qui ne donne ni tort ni raison à aucun de ses différents courants alimentaires tout en apportant un fil conducteur pour passer de l’un à l’autre au fil du temps et des besoins. Mais avant de vous présenter, dans le dernier paragraphe , ce que j’appelle “LA bonne alimentation”, je vous propose de découvrir le cheminement logique qui m’y a conduit et qui lui donne du crédit. En quête de l’alimentation vivante, 1er essai Il y a 20 ans, quand j’avais 20 ans, je me suis passionné pour les sports d’endurance (vélo, course à pied et natation) et j’ai alors modifié mon alimentation pour limiter les blessures et améliorer mes performances. C’est ainsi que j’ai progressivement adopté une alimentation bio, locale, faite maison et sans sodas, charcuterie, chocolat, ni nourriture industrielle. Puis, quelques années plus tard, pour gagner en autonomie et améliorer la qualité de mes aliments, je me suis mis à élever mes propres volailles (poules, canards, dindons, lapins) et à cultiver un potager & un verger. Cela m’ a permis de produire la moitié de la nourriture dont j’avais besoin pour m’a consommation. A l’époque, je mangeais de tout (exceptée la nourriture industrielle) et j’étais même suivi par une diététicienne pour préparer mes expéditions. Je vivais à la campagne, sans stress, mon alimentation était saine et mon mode de vie idéal, en tout cas selon les critères de Femme Actuelle et de l’OMS. Pour en savoir plus, je détaille cette amorce de transition alimentaire commencé il y a 20 ans dans cet article sur le local et le bio. Malgré mes efforts louables, ma santé se dégradait et, année après année, ma myopie, mes allergies aux poils de chat et aux pollens, mes problèmes de peau et ma sciatique s’accentuaient inexorablement. Je ne voyais pourtant pas comment mieux prendre soin de moi puisque je suivais déjà toutes les recommandations officielles ! Pourquoi un jour je me suis fixé l’objectif de manger 100% végétal et vivant ? A l’époque, j’avais bien une amie végétarienne et je me souviens que je trouvais l’idée saugrenue. Alors que j’étais arrivé aux limites du modèle “bio, local & fait maison avec amour”, la vie bouleversa mes habitudes grâce à l’expérience d’un jeûne spontané (expérience décrite dans cet article sur la raison de mon changement alimentaire) qui m’a conduit de fil en aiguille à la lecture du best seller “Et si on s’arrêtait de manger de temps en temps…” de Bernard Clavière, où j’ai appris avec étonnement qu’il existe des personnes dans le monde (Gandhi d’ailleurs en faisait partie, cf son autobiographie) qui vivent très bien en se nourrissent exclusivement d’alimentation végétale et vivante. Mon intuition, qui m’a plus d’une fois sauvé la vie quand bien même ce qu’elle me susurre parfois n’est pas recevable par le mental (cf cette vidéo sur le rôle de l’intuition), m’a enjoint d’adopter sans réserve l’alimentation vivante et de l’instaurer au centre de ma vie. C’est alors qu’en l’espace de quelques années, sans m’y attendre, je me suis défait de la quasi-totalité de mes problèmes de santé qui jusque-là allaient crescendo. Pourquoi je ne consomme plus du tout de produits animaux ? A la base, mes changements alimentaires ne sont pas motivés par la cause animale mais par la recherche de l’alimentation optimale pour l’être humain. Si les protéines animales étaient bonnes pour la santé, je serai peut-être le premier à en manger. Si je n’y touche plus du tout depuis 10 ans, c’est avant-tout parce que je suis scrupuleusement mon intuition qui me dit de manière claire et nette : “Les animaux, maintenant, on les laisse en paix !”. Comme j’avais besoin de comprendre intellectuellement le message de mon intuition au sujet des protéines animales, je me suis abondamment documenté sur le sujet. Aujourd’hui, je suis amené à croire que moins on en consomme et mieux c’est, et ce, pour les nombreuses raisons que j’énumère ci-dessous : A la lecture du livre de Bernard Clavière, j’ai pris conscience qu’il existe des êtres humains qui vivent en bonne santé sans consommer la moindre protéine animale. La différence génétique entre deux êtres humains étant au maximum de 0,6%, c’est pour moi un argument fort pour affirmer que la consommation de protéines animales n’est pas un besoin mais simplement une nourriture de survie quand les fruits, légumes et noix font défaut. Car si c’était réellement un besoin, aucune personne végane ne pourrait vivre en bonne santé. La supériorité des protéines animales sur les protéines végétales ne repose sur aucun fondement scientifique (cf ce dossier sur le mythe des protéines et les travaux du Dr Morse dans son livre « Le miracle de la détoxination »). D’ailleurs toute protéine doit être décomposée en acides aminés avant d’être assimilés par l’organisme et recomposés en protéine. En outre, les aliments les plus riches en protéines sont les végétaux (cf le dossier sur le mythe de protéines). Le corps est capable de produire lui-même sa vitamine B12 sous réserve que son microbiote intestinal soit sain et bien entretenu (cf cet article sur la B12). D’un point de vue biochimique, il n’y a aucune preuve scientifique d’un quelconque nutriment qui serait essentiel à l’humain et qui ne se retrouverait que dans les produits animaux. En revanche, certaines études sont volontairement biaisées pour influencer l’opinion publique.
Pourquoi je ne mange pas que bio, local et de saison ?

“Aussi problématiques que soient les substances chimiques synthétiques présentes dans votre environnement et votre nourriture, elles ne sont pas la principale cause du cancer.” T. Colin Campbell “L’enquête Campbell” J’ai amorcé ma transition alimentaire il y a une quinzaine d’années pour me diriger vers une alimentation exclusivement locale et bio. Et quelques années plus tard, je me lançais dans l’aventure de l’autonomie alimentaire en produisant presque la moitié de ma nourriture grâce à un potager, un verger et des volailles. Et en cuisinant tout maison. En parallèle, mon hygiène de vie était irréprochable (selon les critères communément admis) avec un métier physique en plein air, du sport, la vie à la campagne et sans stress. Je ne mangeais rien d’industriel, pas de soda, pas d’alcool, pas de charcuterie mais plein de fruits, de légumes et que des plats faits maison avec des produits bios. Pourtant, c’est à cette époque que ma santé se détériora. J’avais des allergies aux poils de chat, aux pollens, des sciatiques, des problèmes de peau et de transpiration. Cela m’a montré que le bio, le local et le fait maison n’empêchent pas d’être malade. J’ai expérimenté pendant des années ce mode alimentaire que je considérais au top jusqu’à ce qu’une expérience bouleverse ma vie (cf article “Pourquoi j’ai changé d’alimentation ?”) et que je découvre les principes de l’alimentation vivante. Depuis que je mange exclusivement des aliments vivants (cf article “Pourquoi manger vivant ?”) mes problèmes de santé susvisés ont presque tous disparus et mon rapport à la nourriture a évolué. Je ne la vois plus comme un simple moyen d’apporter du carburant à mon corps mais aussi comme un moyen de le détoxifier et le régénérer. Progressivement, j’ai observé que l’alimentation vivante me transformait sur tous les plans : physique, mental, émotionnel et spirituel. Grâce à elle, je me sens plus conscient et connecté à mon intuition que jamais, ce qui a grandement participé à améliorer ma qualité de vie et à me rapprocher de l’état de pleine santé (cf l’article “La pleine santé”). Mon rapport au plaisir gustatif s’est lui aussi transformé avec l’alimentation vivante. L’addiction alimentaire engendrée par les sucres, graisses & sel raffinés et les molécules de Maillard a été remplacée par la joie indicible d’être à l’écoute de mon corps et de lui donner ce dont il a vraiment besoin. Il s’agit là d’une expérience unique qui ne peut être comprise qu’en la vivant et qui transcende les plaisirs de la cuisine traditionnelle. Se nourrir exclusivement d’aliments vivants est une expérience tellement incomparable de régénération et de reconnexion à la nature et au Soi que tout retour en arrière est impensable. Cette expérience révolutionnaire m’a alors amené à ne plus consommer que du bio et du local. Raisons pour lesquelles je ne consomme plus exclusivement bio : Lorsque l’on passe à l’alimentation vivante, on achète beaucoup plus de fruits et de légumes qu’auparavant ce qui impacte fortement le budget si les fruits et légumes sont bios. On peut alors se retrouver avec un budget nourriture très élevé (200 euros par personne et par semaine, voire plus). Le constat est sans appel : soit on achète aussi des aliments issus de l’agriculture conventionnelle, soit on se remet à manger des aliments cuits peu coûteux comme, par exemple, les céréales et les légumineuses. La plupart des fruits exotiques comme les avocats, mangues, ananas, etc, ne sont généralement pas traités, sauf parfois pour la conservation, c’est pourauoi mettre un label bio sur ces aliments n’a le plus souvent pas de sens. En effet, les arbres fruitiers exotiques sont naturellement robustes, ils ne nécessitent donc pas ou peu de traitements, contrairement à ceux de nos contrées tempérées qui sont des vestiges de la dernière glaciation et qui doivent être greffés pour produire des fruits sucrés. Certains fruits issus de l’agriculture conventionnelle sont parfois de qualité équivalente au bio. Tout simplement parce que certains producteurs font du bio sans avoir le label afin d’éviter les contraintes administratives. En outre, la valeur du label bio est à relativiser en raison de tous les traitements délétères autorisés et de toutes les dérogations attribuées pour l’utilisation de produits phytosanitaires. Sans parler des produits bio qui viennent hors de l’Union Européenne pour lesquels il n’y a aucun contrôle. D’après des études menées par le docteur américain Norman Walker qui a écrit “Les jus de fruits et de légumes frais”, les pesticides qui ont la propriété d’être hydrophobes restent majoritairement accrochées au fibres insolubles (constituée de cellulose que l’on ne digère pas) et ne sont donc pas absorbés par l’organisme à la condition que ces végétaux soient consommés crus. Je crois que les principaux poisons qui impactent la santé sont les acides et les colles engendrés par les aliments cuits ou d’origine animale (cf article “Les purges, la clef de voûte”) et non les pesticides. Au regard des considérations précédentes, les aliments cuits ou d’origine animale vendus en bio sont, de mon point de vue, plus néfastes pour la santé que les fruits et légumes de l’agriculture conventionnelle. En conclusion L’expérience montre qu’avec l’alimentation vivante, même si les fruits et légumes ne sont pas bios, le corps se régénére. Ce qui n’est pas le cas avec que du bio mais une large part d’aliments cuits. En outre, le marché du bio est devenu un business juteux (surtout pour les grandes surfaces qui se font des marges plus importantes qu’avec les aliments produits de manière conventionnelle) qui fait monter les prix sans nécessairement assurer au consommateur d’avoir des produits de qualité. Même si le bio est presque toujours mieux (à tous les niveaux) que le conventionnel, je ne pense pas que ce soit l’avenir. L’idéal consiste à se passer d’intermédiaire et d’aller directement se fournir auprès du producteur, ou bien, d’avoir recours à des intermédiaires éthiques. C’est le meilleur moyen de bénéficier d’un prix raisonnable et d’être renseigné quant aux méthodes agricoles utilisées. Je suis convaincu que ces méthodes évolueront de gré ou de force vers des pratiques “biologiques”, qu’un label soit présent
L’impact de l’alimentation vivante sur l’environnement

https://youtu.be/kxMBrqDvFhE Lors des conversations avec le public en stage ou avec les personnes qui me contactent via Internet, j’ai remarqué que de nombreuses personnes considèrent qu’une alimentation omnivore mais locale est plus respectueuse de l’environnement que l’alimentation vivante (végétale crue) qui, souvent, fait la part belle aux fruits et légumes importés hors de nos contrées. Voilà l’objet de cet article : déterminer, avec des sources fiables, l’empreinte écologique de ces deux types d’alimentation, omnivore locavore VS crudivore végétalien, et de déterminer si elles sont compatibles avec un avenir « durable » pour notre espèce. L’un des principes de l’alimentation vivante, c’est d’écouter ses envies tant qu’elles nous guident vers des végétaux crus. Car le corps humain sait identifier (dans le cas de végétaux crus uniquement) la teneur en nutriment de ce qu’on lui donne, il peut alors nous guider vers les fruits et les légumes qui vont nous soigner, combler nos carences, ou plus simplement nous nourrir au mieux. En écoutant son instinct, il est compliqué (pour l’instant, comme vous le verrez en fin de cet article) pour un crudivore végétalien d’être aussi locavore sous nos latitudes (je parle pour le centre de la France et ceux plus au nord). C’est pour cette raison que le crudivore peut être consommateur de bananes, dattes, mangues, avocats, ananas, gingembre, curcuma, noix de cajou, noix du brésil, etc, pour une part non négligeable de ses menus. Surtout au début quand il a des carences à combler, puis cette consommation de fruits exotiques diminue. Comme je l’ai déjà expliqué dans les articles « Pourquoi j’ai changé d’alimentation ? », « Manger vivant ? » et « Les purges, la clef de voûte », mon opinion, appuyée par l’expérience, est que l’alimentation la mieux adaptée à l’humain est l’alimentation à dominante végétale et vivante (càd végétale crue). Si ce point de vue vous paraît en contradiction avec le fait que nombre de centenaires ont mangé « de tout » durant leur vie, alors je vous suggère de lire cet autre article : « C’est quoi l’hygiénisme ? », et vous constaterez alors que le paramètre « alimentation », même s’il est important, n’est pas le seul. En effet, une vie au grand air pur, sans stress, avec des périodes de jeûnes ou de restrictions (guerre ou mauvaise récolte) et avec de l’activité physique épargnent bien des maladies. La vie de tous ces centenaires n’est donc pas du tout en contradiction avec les principes de l’alimentation vivante. Et puis, qui vous dit que dans des conditions optimales sur tous les plans nous ne vivrions pas 140 ans ? Alimentation et gaz carbonique Mais revenons à nos moutons et, en dépit de ces considérations, contentons-nous, dans un premier temps, de calculer le bilan GES (Gaz à Effets de Serre, parfois noté CO2e pour « gaz carbonique et équivalents ») d’un omnivore locavore VS un crudivore végétalien. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies, lire l’article Wikipédia, le fait qu’elle soit placée sous la tutelle d’un ministère garantit qu’il n’y a pas de partie pris pour les véganes !), un omnivore consommant uniquement des produits naturels dans un rayon de 200 km autour de lui émet pour : un repas avec du boeuf : 6290 g de CO2e (voir annexe 1) un repas avec de la volaille : 1350 g de CO2e (voir annexe 2) un repas végétarien : 510 g de CO2e (voir annexe 3) Toujours selon cette agence, le bilan GES moyen de l’alimentation est actuellement de 4,5 kg de CO2e par jour et par personne. Les recommandations officielles préconisent une alimentation plus sobre, raisonnable et locale (moins de 200 km) appelée « flexitarienne » (-31% de viande, -40% de poissons sauvages, -69% de produits industriels transformés, -46% de farines raffinées, +95% de légumes, céréales et légumineuses) on obtiendrait un bilan de 2,8 kg de CO2e par jour et par personne. C’est donc ce que l’on peut obtenir en mieux d’un régime omnivore en terme de bilan GES. Annexe 4, source : ADEM Quant aux « décroissants » qui objecteraient que l’on peut vivre à l’ancienne : se nourrir de céréales, légumineuses (à ce sujet, lire l’article cernant la problématique des féculents) et de ses volailles, sachez que selon le film documentaire Cowspiracy et plusieurs études indépendantes réalisées par des spécialistes de l’agroécologie et de la permaculture (lire étude), aboutissent peu ou prou à la même conclusion (que tous ceux qui ont déjà essayés de vivre en autarcie approuveront) : Il faut en moyenne 700m2 pour nourrir un végane contre 3500m2 pour un omnivore qui ne consommerait que peu de produits d’origine animale, soit 5 fois plus d’espace. Il ne faut pas non plus perdre de vue que ces espaces supplémentaires requis pour l’omnivore sont déboisés pour permettre le pâturage ou semer des céréales sur des sols dévitalisés par le laboure, la monoculture, les engrais et les pesticides. Une source de pollution qui vient s’ajouter à celle des GES. Une première conclusion s’impose au sujet du bilan des GES (par jour et par personne) en lien avec l’alimentation seule : Actuellement, un Français lambda émet 4,5 kg de CO2e. Un Français locavore flexitarien (soucieux de sa santé, de la planète mais omnivore) et ne consommant que des aliments produits dans une rayon de 200 km autour de lui émet 2,8 kg de CO2e (voir annexe 4). Un individu (s’il existe) omnivore qui vivrait en autarcie avec une production bio et ne consommant que très peu de produits d’origine animale serait responsable d’une part négligeable d’émission de GES mais aurait besoin d’au moins 3500 m2 de terrain. Faisons maintenant le bilan pour un crudivore végétalien : D’après le logiciel développé par éco2 initiative en collaboration avec l’ADEME, un crudivore qui consommerait le menu type suivant (2050 Kcal) dans sa journée : 200g d’avocat hors Europe 200g de carottes locales (- de 200 km) 40g de noix de cajou hors Europe 50g d’olives d’Europe et Méditerranée 50g de légumes hors Europe 60g d’amandes Europe et Méditerranée 250g de bananes hors Europe 500g de pommes locales 300g de fruits hors Europe 25g d’huile d’olive de France serait responsable
Vitamines B12 et alimentation vivante

« La seule chose dont nous devrions avoir peur est la peur elle-même. » Francklin Roosevelt Voici le fruit de réflexions, au sujet des carences en vitamine b12, résumées en 7 étapes : 1ère étape : Revenons à la base avec quelques rappels jamais superflus sur nos origines L’humain est un primate faisant partie de la famille des grands singes. Elle compte aussi dans ses membres le bonobo, l’orang-outang, le chimpanzé et le gorille. Ces espèces sont frugivores (entre 95 et 99%) et mangent occasionnellement des petits animaux et des insectes. Sauf les bonobos et le gorille, le plus grand des primates, qui, lui, est (presque) exclusivement végétalien (à quelques insectes près). A considérer l’arbre phylogénique d’où est issu l’humain, il est dès lors sensé de considérer que l’humain est lui aussi, à la base, frugivore. La question est de savoir si la petite part de protéines animales mangées par les bonobos, les chimpanzés et les orang-outang est une nécessité biologique pour eux ou bien si c’est juste une capacité adaptative laissée à ces espèces pour s’adapter en cas de pénurie alimentaire, lié par exemple à un changement climatique, et ainsi augmenter leur chance de survie. De mon point de vue, tous les grands singes peuvent se contenter d’une alimentation exclusivement végétalienne et, s’ils mangent autre chose, c’est simplement par opportunisme. Deux raisons incitent à penser que cette petite part de protéines animales chez les grands singes n’est pas une nécessité. D’une part l’exemple du gorille montre clairement que c’est possible de vivre en étant (presque) exclusivement végétalien, de surcroit sans être rachitique. D’autre part, il n’y a rien d’essentiel qui se trouve dans les produits animaux que nous ne trouvions dans le règne végétal ou qui ne soit produit par notre microbiote. Ce qui pose cette fameuse question de la b12…. En attendant, pour résumer, si vous avez peur de manquer de protéines et de b12, demandez-vous sérieusement où les gorilles les trouvent… Vous pourriez objecter que l’humain n’est pas un animal comme les autres et qu’il est devenu cueilleur-chasseur il y a environ 2 millions d’années. C’est vrai, mais son système digestif hérité d’il y a 65 millions d’années (apparition des primates) a conservé toutes les caractéristiques d’un frugivore. Si nous avons pu modifier dans une grande mesure notre régime alimentaire, c’est uniquement par le biais de nos inventions technologiques, les premières étant les armes de jet et les pierres taillées. Nous pouvons à la rigueur être fier de notre ingéniosité et grande adaptabilité, mais les changements alimentaires induits n’en reste pas moins contre nature. La technologie qui vient modifier notre alimentation n’est donc pas un phénomène récent, il remonte à l’apparition d’homo sapiens sapiens et non à la dernière révolution industrielle. Pour en savoir plus sur ce sujet, lire :« Pourquoi manger vivant ? » 2ème étape : Qu’est-ce que la vitamine b12 et où se trouve-t-elle ? La b12 est une vitamine qui participe au bon fonctionnement du système nerveux et à la production de globules rouges. Elle est donc importante mais pas plus que les autres vitamines. Si elle est aussi célèbre c’est qu’on ne la trouve pas en quantité significative dans les plantes et les fruits, ce qui laisse à penser que l’on va être carencé en b12 si l’on est végétalien voire même végétarien. Petites parenthèses : Être végétalien ne renseigne pas sur la qualité de notre alimentation et ce n’est pas du tout gage de bonne santé. En effet, on peut très bien être végétalien et carburer au café, cigarettes et féculents (par exemple). C’est pourquoi nous parlons ici d’alimentation végétale et vivante. Un végétarien qui consomme encore des produits laitiers et/ou des oeufs obtiendra sa b12 de manière exogène via ces aliments qui en contiennent. Les seuls organismes capables de fabriquer de la b12 sont les micro-organismes. Aucun animal ou végétal connu n’a les outils enzymatiques pour la fabriquer. Ce n’est qu’en ingérant bactéries, algues microscopiques et levures ou en s’associant à elles, qu’animaux et végétaux s’enrichissent en b12. C’est pourquoi on va principalement trouver de la b12 dans les produits animaux mais aussi dans les algues. Si la source principale de cette vitamine se trouve dans les protéines animales c’est simplement parce que les animaux eux-mêmes sont supplémentés en vitamine b12 via leur alimentation et…leur microbiote ! Et pour cause (rappelons-le) : les seuls organismes vivants capables de synthétiser la b12 sont les micro-organismes. Il existe 3 principales formes naturelles de vitamine b12 : la méthycobalamine, l’adénosylcobalamine et l’hydroxocobalamine. Ce détail à son importance car certains suppléments ne sont pas produits à partir des formes naturelles de b12 mais avec une forme synthétique : la cyanocobalamine. 3ème étape : Le rôle de notre microbiote On estime que notre système digestif abrite environ 100000 milliards de bactéries, c’est ce que l’on appelle le microbiote intestinal ou flore intestinale. Ces bactéries qui nous colonisent vivent en symbiose avec leur hôte, c’est-à-dire nous. Une symbiose est une association biologique durable et réciproquement profitable entre deux organismes vivants. Le deal établi avec elles c’est que nous leur apportons un support où vivre avec de la nourriture (les fibres solubles et insolubles des végétaux) et, en échange, elles participent à la survie de leur hôte en soutenant notre système immunitaire et en nous apportant ce que nous ne trouvons pas dans nos aliments de prédilection, à savoir, les fruits. Si on synthétise ce qui a été écrit précédemment, nous avons un système digestif de frugivore abritant quelque 100000 milliards de bactéries dont on sait qu’elles sont les seules capables de produire quelque chose de vital pour nous : la b12. Pensez-vous qu’elles aient oublié ce dont a besoin leur hôte pour survivre ? C’est peu probable ! D’ailleurs il a été prouvé que le microbiote produit de la b12 mais certains « spécialistes » estiment qu’elle n’est pas assimilable car elle serait produite trop en aval du système digestif. Comment peut-on penser une seconde qu’une vitamine vitale dans l’organisme puisse être produite et non assimilée ? Le corps n’est pourtant pas du genre à faire des choses pour rien… En résumé,
La transition vers l’alimentation vivante

https://www.youtube.com/watch?v=onUFfCeofHw « La modération ?C’est la médiocrité, la peur et la confusion déguisées.C’est la tromperie raisonnable du diable.C’est le compromis qui ne satisfait personne.La modération est pour les faibles et les peureux, pour ceux qui sont incapables de prendre une position.Elle est pour ceux qui ont peur de rire ou de pleurer, pour ceux qui ont peur de vivre ou de mourir.La modération, c’est du thé tiède, la boisson du diable ! »Le Guerrier Pacifique, Dan Millman Pour mieux comprendre ce qui suit, je vous suggère de lire au préalable : « Manger vivant ? » et « C’est quoi l’hygiénisme ?« . Dans notre société actuelle il n’existe personne qui mange 100% végétal et vivant car on est tous amenés, ne serait-ce que ponctuellement et en petite quantité, à consommer à un moment ou un autre des aliments cuits ou chauffés. C’est inévitable car l’alimentation vivante n’est pas encore assez répandue pour que l’on puisse se nourrir à sa guise dès que l’on s’absente de chez soi. Même sans cela, certains aliments vendus pour « cru » ne le sont pas. Pourtant, quand on me questionne sur le sujet, je prends le raccourci de prétendre que je mange exclusivement végétal et vivant car mes exceptions en la matière sont rares et en petite quantité. Ceci dit, il est possible pour certaines personnes d’atteindre un équilibre où l’on n’a pas envie d’autre chose que des fruits et des légumes crus. La force mentale n’intervient pas ici, cela devient naturel car cela correspond à un optimum du plaisir et du bien-être. Cela peut paraître surprenant de prime abord mais la meilleure preuve de cette assertion c’est bien d’observer qu’une fois le corps habitué à manger vivant en large proportion : la nourriture cuite, et a fortiori la nourriture industrielle, devient nettement moins attirante quand elles ne suscitent pas l’écoeurement. Pour en arriver à ce résultat, nous disposons de deux outils décisifs : les techniques naturopathiques de détox et la CRUsine (qui se fait avec un blender, un robot et un déshydrateur) qui permet de recréer toutes les saveurs et les textures de la cuisine traditionnelle, faisant passer aux oubliettes toute éventuelle frustration. Ces deux outils peuvent être utilisés sur plusieurs années avant que le corps ne se contente d’aliments bruts ou peu mélangés. Les motivations Au point de départ il y a une insatisfaction (problème de poids, fatigue, baisse des performances sportives, etc), une maladie, une expérience mystique (jeûne spontané, une vision, un rêve, etc) ou une prise de conscience (éthique, écologique, les souffrances d’un proche, etc). C’est ce besoin de donner du sens, sans jouer la victime, aux situations que l’on vit ou que l’on traverse qui nous amène à changer nos croyances pour en adopter d’autres qui vont nous rendre plus heureux, car plus proches de notre réalité. On se renseigne alors sur une autre manière de s’alimenter : on surfe sur le net, on lit et on discute le sujet avec des personnes expérimentées ou non sur le sujet. Et là, on réalise vite que les régimes alimentaires existants sont des plus variés et souvent contradictoires. Pour mieux comprendre ces contradictions apparentes entre les différentes approches, il est important de présenter quelques notions de physiologie : Le corps humains est composé d’environ 40 litres de lymphe (lire la définition de Wikipédia) dont 5 litres de lymphe dite « circulante » car elle circule dans tout le corps avec pour rôle de le nettoyer de ses toxines. En raison de décennies, pour la plupart d’entre-nous, d’alimentation traditionnelle, les liquides lymphatiques dans lesquels baignent nos cellules sont saturés de toxines et notre système immunitaire dont le rôle est de nettoyer ces liquides et nos cellules, est débordé. Les produits d’origine animale consommés en excès ainsi que tous les aliments cuits ont tendance à affaiblir le système immunitaire et encrasser l’organisme. Quand on se met à manger végétal et vivant dans de large proportions, le système immunitaire est boosté et un grand nettoyage commence. Un nettoyage qui, durant plusieurs années, va charger la lymphe circulante plus vite qu’elle ne pourra évacuer les déchets par les émonctoires (foie, reins, intestins) car ceux-ci sont le plus souvent affaiblis par plusieurs décennies d’alimentation non physiologique pourvoyeuse de déchets. D’où l’apparition de crises d’éliminations et la nécessité de soulager le corps avec des pratiques qui aident la lymphe à circuler (sport, mouvements, massage, etc) et des techniques naturopathiques de détox qui vont faciliter grandement les évacuations. Sans quoi les envies de nourriture non physiologique tourneront en boucle, parfois avec obsession. Les difficultés Les difficultés à se passer d’aliments cuits ou d’origine animale sont principalement liées aux symptômes d’un sevrage et d’une détoxification de l’organisme. On sait même depuis peu que le système lymphatique passe dans le cerveau, c’est pour cette raison, entre autres, que nos envies alimentaires et nos humeurs sont influencées par la charge toxémique du corps entier. Il en est de même concernant la nature de notre microbiote intestinal constitué de 10 000 milliards de bactéries et virus (ce n’est pas pour rien que les intestins sont surnommés le deuxième cerveau) qui influence nos envies alimentaires et à un impact direct sur notre état de santé. En revanche, ce dont on parle peu, et qui est à mon sens est une difficulté majeure, ce sont les modifications énergétiques et émotionnelles apportées par l’alimentation vivante. Tout dans la VIE est Vibration, Information et Energie, c’est pourquoi changer (parfois radicalement) son alimentation à des répercussions sur tous les plans de notre être. Cette vie végétale que l’on ingère bouscule fortement notre structure énergétique (constituée de nos croyances, notre état émotionnel, nos schémas de pensée, etc) et il se peut simplement que nous ne soyons pas prêts à vivre des changements trop radicaux, ou que ce ne soit pas le bon moment ! L’art subtil de gérer les détox Face à ces détox (physiques, émotionnelles et énergétiques) non contrôlées et subies, d’aucuns en viennent à penser que l’on a besoin de nourriture cuite ou de produits animaux pour être en forme alors qu’en réalité c’est peut-être simplement que nos corps
La fréquence des repas en alimentation vivante

« Je ne vois qu’un moyen de savoir jusqu’où l’on peut aller : c’est de se mettre en route et de marcher. » Henri Bergson, « La conscience de la vie » (1911) « Un quart de ce que l’on mange nourrit notre corps, le reste nourrit le médecin .» Inscription gravée sur une pyramide égyptienne, 3800 av J.-C. «Pour atteindre à la Vérité, il faut, une fois dans sa vie, se défaire de toutes les opinions que l’on a reçues, et reconstruire à nouveau, dès le fondement, tout le système de ses connaissances ». René Descartes « Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées. » Le marquis de Condorcet Une faim chronique Sauter un seul repas est en général inconfortable, et pour cause, le rituel des trois repas à heure fixe cache une dépendance. Étudions de plus près l’origine de cette addiction alimentaire ignorée du commun des mortels. Portons notre regard vers l’intérieur, vers notre intimité, lorsque notre corps nous dit « j’ai faim ». Les céréales ont été introduites, avec les produits laitiers, au début du Néolithique, il y a 10 000 ans environ.C’est à cette période que l’on observe l’apparition fréquente de caries dentaires alors qu’elles étaient quasi inexistantes chez les chasseurs-cueilleurs.En outre, l’espérance de vie à chuté chez ces pionniers de l’agriculture dont la taille moyenne est passée de 1m73 (au Paléolithique) à 1m63 (au Néolithique), signes que les conditions de vie étaient moins favorables sous l’ère agricole.Il a fallu attendre les années 1970 pour que l’homme retrouve sa stature initiale et ne la dépasse de 3 cm à l’heure actuelle, indéniablement grâce à l’amélioration des conditions de vie, au développement de la médecine et de l’agronomie, sans que l’on puisse pour autant ignorer l’effet collatéral des hormones de croissance données aux animaux d’élevage. Si les céréales sont une manne pour affranchir l’humanité de ses besoins glucidiques, le revers de la médaille, c’est que l’amidon (une chaîne de glucose) des céréales raffinées (le fameux pain blanc) et à plus forte raison le sucre industriel (la consommation moyenne de sucre industriel par jour et par habitant en France est actuellement de 100 grammes, au XIXème siècle, elle était de seulement de 5 grammes), sans oublier les jus de fruits (il y a un parallélisme entre la consommation de fructose ajouté ou de jus de fruits et la fréquence de l’obésité), font grimper trop rapidement le taux de sucre dans le sang. A la différence des fruits et légumes dont la présence de fibres et d’eau change la donne en ralentissant l’absorption qui se fait en douceur. L’épidémie d’hypoglycémie Dans le langage courant, le terme « sucre » peut se rapporter à un ose quelconque. Sur un étiquetage nutritionnel, le terme « sucres » désigne tous les glucides ayant un pouvoir sucrant, essentiellement le fructose, saccharose, glucose, maltose et lactose. Le sucre blanc (ou saccharose) contient 50% de glucose et 50% de fructose, les fruits contiennent majoritairement du fructose. Le fructose qui a un pouvoir sucrant supérieur au saccharose, de 20 à 40 %, ne provoque pas d’hyperglycémie soudaine chez les sédentaires le consommant via les fruits. Or l’augmentation rapide du taux de sucre dans le sang provoque une hyperglycémie, qui, si elle est répétée quotidiennement, est particulièrement néfaste pour les tissus corporels. C’est pourquoi notre pancréas réagit par une forte et urgente production d’insuline, souvent en trop grande quantité, qui va stocker ces sucres excédentaires sous forme de graisses, les triglycérides, au détriment de la bonne santé du foie. Cette production élevée d’insuline, en réponse à la consommation d’aliments libérant trop vite du sucre, peut, à long terme, fatiguer le pancréas et, à court terme, elle provoque une hypoglycémie qui a lieu environ 4h après la prise alimentaire. Celle-ci coïncide avec une précision d’horloger à l’heure du repas ou de la collation suivante. Voilà le premier des trois rouages qui incite à manger à de multiples reprises au cours de la journée : l’hypoglycémie due à une alimentation contenant des céréales raffinées et du sucre industriel. À cela, s’ajoute le processus d’auto nettoyage de l’organisme qui s’enclenche dès que la digestion est finie, un processus qui ne peut guère fonctionner que la nuit lorsque l’on mange trois fois par jour. Lire à ce sujet « Et si on s’arrêtait un peu de manger…de temps en temps » de Bernard Clavière pour de plus amples informations sur les mécanismes du jeûne et ses effets sur le corps humain. Les effets indésirables de la détox Ce nettoyage a des effets secondaires indésirables, plus particulièrement chez les individus qui n’ont jamais jeûné, et ce, d’autant plus que l’organisme est intoxiqué par de mauvaises habitudes alimentaires. Esprit confus, manque d’entrain, anxiété, mauvaise humeur, vue trouble, langue chargée, acné, mauvais haleine, besoin de se moucher, visage tuméfié, raideurs, vertiges, fatigue générale, etc, sont des symptômes familiers à des milliards d’êtres humains au réveil, ceux-là même qui se croient favorisés par le progrès. Le petit-déjeuner, en stoppant provisoirement ce nettoyage aux effets indésirables, apparaît alors comme le sauveur.C’est pourquoi, contrairement à ce que prétend la sagesse populaire, le petit-déjeuner serait plutôt le repas le plus nocif de la journée puisqu’il interrompt un processus de nettoyage salutaire qu’il convient de laisser fonctionner un peu chaque jour. Pour quelle raison étrange, après une nuit de sommeil, aurions-nous besoin de stimulants pour démarrer une journée ? En outre, on observe qu’un corps nourrit sainement n’a pas faim le matin. D’ailleurs, tout le règne animal dort ou se repose après avoir mangé, il est contre nature et même contre-productif de partir travailler le ventre plein, les sportifs le savent bien. La science a largement démontré que la réduction calorique accélère la neurogénèse. On croit généralement que des adultes ne fabriquent plus de neurones, mais c’est faux. Et ce processus est accéléré quand vous jeûnez. Davantage de neurones sont fabriqués dans l’hippocampe. Cela à même donné l’idée à une start-up californienne de faire jeûner ses employés pendant 36h pour booster la
Les origines de l’alimentation vivante

https://www.youtube.com/watch?v=y9-yiSl_Vq4&t=4003s « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? »Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Mathieu, chapitre 6, verset 26 « J’enseigne aux hommes un vouloir nouveau : vouloir consciemment la route que l’homme a parcourue en aveugle, le juger bonne et ne plus s’en écarter furtivement, comme font les malades et les moribonds. »Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche «Jadis, le fait de croire que les hommes de couleur étaient vraiment des hommes et devaient être traités humainement passait pour une folie. Aujourd’hui, on considère comme exagéré de prétendre qu’un des devoirs imposés par l’éthique rationnelle est de respecter ce qui vit, même dans ses formes inférieures. Mais un jour, on s’étonnera qu’il ait fallu autant de temps à l’humanité pour admettre que des déprédations insouciantes causées à ce qui vit sont incompatibles avec l’éthique.»Albert Schweitzer (1875 – 1965), médecin et philosophe alsacien, lauréat du prix Nobel de la paix en 1952 Lorsque je revins du périple ligérien, je lus instamment le livre de Bernard Clavière qui me fit l’effet d’un électrochoc.Sur un coup de tête comme je sais en avoir, j’expurgeai définitivement de mes placards tous les aliments d’origine animale (viande, poisson, produits laitiers, œufs), les céréales et les légumineuses et, bien sûr, le sucre raffiné ; tous brusquement et irrévocablement tombés en disgrâce.Selon ce nouveau paradigme que je souhaitais incarné, seuls demeuraient à ma disposition : fruits, légumes, oléagineux et les graines germées, qu’en outre, je décidai de manger exclusivement crus. C’est ce que l’on appelle l’alimentation végétale et vivante car rien n’est cuit et tout est d’origine végétale. Les drôles de gens qui se nourrissent de cette manière, que l’on nomme parfois « rawvegan », mènent une vie simplifiée : plus rien à cuire et très peu d’emballages à gérer.La logique qui sous-tendait cette révolution était assez simple et prenait ses origines très loin, aux origines de l’humanité, avant que de regrettables siècles en traditions culinaires n’anéantissent notre connaissance instinctive des lois du vivant. A l’aube de l’humanité Souvenons-nous :L’histoire évolutive de l’être humain est encore loin d’être totalement établie mais le plus vieux fossile retrouvé du genre Homo remonte à 2,8 millions d’années avec Homo habilis, qui doit son nom à son habileté à manier et créer ses propres outils.Quant à l’humain moderne, Homo sapiens, il serait apparu il y a 200 000 ans.Nous faisons partie de la grande famille des hominidés, apparue il y a 7 millions d’années, qui regroupe les espèces animales telles que les bonobos, les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outangs sans parler de toutes les espèces éteintes dont Neandertal. À l’exclusion de l’humain, tous les membres de notre famille ont conservé un régime alimentaire basé sur les fruits, les végétaux et les graines (entre 95 et 99%) avec une consommation marginale d’insectes et de petits animaux (entre 1 et 5%).Ce qui ne les empêche pas, soit dit en passant, d’avoir des canines autrement plus développées que les nôtres.L’humanité en devenir, avant l’avènement d’Homo habilis, était donc crudivoriste (qui ne mange que des aliments crus) et consommait presque exclusivement des fruits, des tubercules, des jeunes pousses et des feuilles. Puis, il y a environ 2,5 millions d’années, la proportion de la part carnée dans notre régime alimentaire a progressivement augmenté, ce qui fait dire à certains que le régime paléolithique, faisant la part belle à la viande, est le régime idéal de l’humain contemporain.Cette capacité acquise au cours de l’évolution à digérer davantage de viande que ne l’autorisait initialement leur constitution a été déterminante dans l’apparition de l’humain moderne et son émancipation à toute la planète.Concomitamment à cette modification de ses habitudes alimentaires, les premiers humains développèrent des armes pour chasser et devinrent des coureurs hors pair (voir « L’histoire du corps humain » de Lieberman). Il y a 600 000 ans, une nouvelle corde à leur arc vint s’ajouter aux techniques ancestrales avec la domestication du feu (certaines estimations évaluent cette domestication à 1,7 million d’années) et la cuisson, en particulier des végétaux.Contrairement à une idée reçu, la cuisson de la viande n’était pas primordiale, comme en témoignaient, récemment encore, les Inuits (ou esquimaux), qui consommaient de la viande crue. Plus riche en vitamines que la viande cuite, ce crudivorisme était indispensable pour survivre près du cercle polaire, là où 80 à 90% de l’alimentation était carnée.En revanche, la cuisson des feuilles, racines et tubercules facilitait leur digestion et autorisait une grande consommation de végétaux d’où l’on tirait un maximum de glucose (les fibres solubles se transforment en sucres quand on les chauffe), ce carburant indispensable au cerveau.Dans notre monde moderne, la diminution de nos besoins caloriques ainsi que la sélection de nombreux cultivars (fruits et légumes) tendres et d’une richesse en sucre incomparable avec la flore sauvage du Paléolithique rend inappropriée la cuisson des aliments car celle-ci diminue, entre autres inconvénients, la biodisponibilité des micronutriments. De cueilleur à cueilleur-chasseur Nous avions dès lors les moyens de quitter les tropiques et partir à la conquête de notre belle planète. Pour cela, il nous était indispensable d’assurer un approvisionnement suffisant en viande, la seule nourriture disponible en toute saison sous toutes les latitudes.L’humain se distingua alors nettement des autres hominidés, il devint nomade et chasseur-cueilleur.De l’équateur au cercle arctique, la part de l’alimentation carnée passait d’un quart à la quasi totalité, un gradient latitudinal encore marqué de nos jours.La chasse, par les capacités de coopération, d’analyse et d’abstraction qu’elle exige, a été un catalyseur déterminant de l’intelligence. La bipédie, l’utilisation des outils et la chasse ont favorisé le développement du cerveau de la lignée humaine, à la fois en stimulant nos capacités cognitives, la coopération et en induisant un apport accru en nourriture. Le cerveau, qui carbure carbure exclusivement au glucose, est en effet l’organe qui consomme le plus d’énergie (un cinquième du métabolisme quotidien chez un adulte). La colonisation de l’Europe par Homo sapiens qui s’est faite tardivement, il y a seulement 40 000 ans en plein âge